Youcef Zirem
Youcef Zirem est un écrivain, poète, romancier, et journaliste algérien de langue française.
Naissance |
Akfadou, Algérie |
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Activité principale |
écrivain, poète, journaliste |
Famille |
Khaled Zirem (frère), Mohand-Chérif Zirem (frère) |
Langue d’écriture | français |
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Genres |
Œuvres principales
Histoire de Kabylie,
L'homme qui n'avait rien compris.
Biographie
Ingénieur en hydrocarbures de formation, diplômé de l'IAP de Boumerdès, il entame une brève carrière dans le secteur industriel à Hassi Messaoud et à Boumerdès avant de devenir journaliste à la suite des tragiques événements d'.
Il est l'auteur de nombreux livres depuis 1995, dont : Les Enfants du brouillard, L'âme de Sabrina, La Guerre des ombres, La Vie est un grand mensonge, Autrefois la mer nous appartenait, Je garderai ça dans ma tête, Le Semeur d'amour, Le Chemin de l'éternité, Histoire de la Kabylie, L'Homme qui n'avait rien compris, La Porte de la mer, Matoub Lounès, la fin tragique d'un poète, Les étoiles se souviennent de tout, La Cinquième mascarade, Libre, comme le vent, Chaque jour est un morceau d'éternité, Eveiller les consciences
En tant que journaliste, Youcef Zirem a fait partie de nombreuses rédactions telles celles de La Nation, Le Quotidien d'Oran, L'Opinion, Le Quotidien d'Algérie, Alger-Républicain, L’Événement, El Djazira, Libre-Algérie ou encore La Tribune. Il a dirigé en 2003 la rédaction de l'hebdomadaire Le Kabyle de Paris. Vivant à Paris, il collabore à de nombreux médias français et internationaux.
Depuis le , une bibliothèque à Taourirt, sur les hauteurs kabyles de l'Akfadou, en Algérie, porte son son nom de son vivant[1]. C'est ainsi la première fois qu'une structure culturelle porte le nom d'un écrivain de son vivant, en Algérie et probablement dans toute l'Afrique du Nord.
Ecrivain engagé, il s'est toujours opposé à la dictature dans ses livres ou ses articles.
Œuvre
Romans
Il est l'auteur du roman, la Vie est un grand mensonge. Cette fiction raconte l'histoire de l'Algérie depuis le début des années 1980 jusqu'au début des années 2000. La Vie est un grand mensonge continue les quêtes de l'auteur entamées déjà par les Enfants du brouillard (recueil de poésies paru à Paris en 1995 aux Éditions Saint-Germain-des-Prés).
Il est l'auteur de nouvelles (L'âme de Sabrina, l'un des tout premiers livres publié par les éditions Barzakh, Alger 2000)
Il a publié en , en France, un roman : Le Chemin de l'éternité'
Au mois de , il fait sortir un autre roman, aux éditions Michalon, L'Homme qui n'avait rien compris. Dans son édition du , le quotidien Le Parisien écrit à propos de ce roman : « Daniel est le rescapé mélancolique d'une Algérie aux espoirs dévastés. À Paris, ce flâneur des deux rives, serveur dans un restaurant, rancunier inguérissable à l'égard de son père, avance à la godille entre ses souvenirs, ses déchirures, les femmes et son ami Laurent. Il y a un côté « choses vues » proche du journal intime et dans l'écriture du poète et romancier algérien Youcef Zirem, une façon digne et simple de dire l'humilité brouillonne de la condition humaine ». L'écrivain Jean-Michel Lecocq ajoute dans Le Parisien à propos de ce roman : « (...) dans L’homme qui n’avait rien compris j’ai découvert avec beaucoup d’intérêt l’Histoire de l’Algérie, racontée selon un point de vue original »[2].
En , il a publié un nouveau roman, La Porte de la mer, chez les éditions Intervalles.
« Youcef Zirem est avant tout un humaniste et un homme libre qui ne concède rien ni aux doctrines asphyxiantes, ni aux calculs opportunistes, encore moins aux bavardages intempestifs et superficiels du snobisme petit bourgeois. Pour la démocratie ou pour l'amazighité, son combat a toujours été constant et relevé. Sa parole et ses écrits témoignent d'une grande liberté qui le força à l'exil où il se prit d'un amour insatiable pour la ville des arts : Paris. Il en rêvait, il s'y incrusta et en devint un élément du décor », écrit le journaliste Mokrane Gacem sur le site du quotidien Le Matin, le .
Au mois de , Youcef Zirem a publié, à Paris, aux éditions Fauves, un récit intitulé, Matoub Lounès, la fin tragique d'un poète, à l'occasion du 20e anniversaire de l'assassinat du poète-chanteur-militant.
Au mois d', Youcef Zirem fait sortir un nouveau roman, Les étoiles se souviennent de tout, histoire véridique de ces résistants kabyles qui avaient sauvé à Paris en 1942 des enfants juifs.
Au mois de , Youcef Zirem publie un nouveau roman, aux éditions Fauves à Paris, La Cinquième mascarade, fiction qui raconte l'Algérie depuis le jusqu'à aujourd'hui. Le roman passe en revue les différentes résistances du peuple algérien face à une dictature militaire féroce qui veut se maintenir au pouvoir, à tout prix.
Au mois de janvier 2022, il publie deux autres livres : un journal parisien sur dix ans ( 2005-2015) intitulé, Chaque jour est un morceau d'éternité, aux éditions Douro et Eveiller les consciences, aux éditions Fauves à Paris.
Essai
Son essai, La Guerre des ombres, les non-dits d'une tragédie, est publié aux éditions GRIP-Complexe à Bruxelles en 2002. Cet essai passe en revue les travers du système politique algérien.
Au mois d', il publie également un essai, aux éditions Yoran Embanner, Histoire de la Kabylie, une synthèse de 20 000 ans d'histoire de cette région de l'Afrique du nord. « (...) l’écrivain et journaliste Youcef Zirem résume dans son Histoire de Kabylie, avec le sous titre Le point de vue kabyle, les principaux événements historiques qui ont marqué cette région. L’ambition manifeste de cet ouvrage est de réaliser une cartographie historique de la Kabylie avec une écriture simple pédagogique et sans fioriture. Mais plus encore, le lecteur trouvera une mine d’informations sur le passé mais aussi les 50 dernières années », écrit le quotidien en ligne Le Matin. La deuxième version de Histoire de la Kabylie, augmentée et actualisée, est sortie à la fin du mois de . La troisième édition, augmentée et actualisée, de l' Histoire de la Kabylie est sortie au mois de .
Poésie
En 2001, il a également publié un autre recueil de poèmes en France, Autrefois la mer nous appartenait. Aux éditions El Ikhtilef (Alger), il a fait sortir en 2003 un livre de poésies sous le titre de Je garderai ça dans ma tête.
Il publie en , à Paris, Le Semeur d'amour, un recueil de textes poétiques.
« Le Semeur d’amour : Zirem est d’abord poète avant que les épreuves vécues par les siens ne l’inspirent pour des romans. Ses poèmes sont porteurs à la fois des doutes, des révoltes et de l’immense tendresse de cet éternel rebelle. », écrit le quotidien algérien El Watan à propos de ce livre[3]. Le Semeur d'amour a été traduit en italien sous le titre de Il canto dell'armonia[4].
Au mois de , Youcef Zirem publie un nouveau livre intitulé, Libre, comme le vent, des poésies et des aphorismes aux éditions Fauves à Paris.
Journaliste
En 1992, Y. Zirem avait tenu une chronique, Graffiti, dans l'hebdomadaire El-Djazira, chronique qui reviendra, plus tard, sous le générique de Graffiti de Paris dans le Kabyle de Paris en 2003 et Algérienews en 2008 et 2009. En 1997, il avait lancé l'un des tout premiers suppléments Livres de la presse algérienne, La Tribune des livres, dans le quotidien La Tribune que dirigeait alors feu Khaireddine Ameyar.
En langue arabe, Youcef Zirem a tenu, en 2007, une chronique à partir de Paris dans l'hebdomadaire algérien El Mohaqaq. En France, Youcef Zirem a écrit pour le quotidien Ouest-France, pour la revue Ubu, pour le magazine Managers, entre autres. Youcef Zirem a également animé une émission littéraire, Graffiti, sur BRTV de 2012 à 2016: cette émission a eu comme invités des écrivains de différents horizons, tels Luis Dapelo, Benjamin Stora, Irène Frain, Celyne Bayt Darcourt, Robert Solé, Pierre Vavasseur, Alice Zeniter, Pierre Assouline, Laura Alcoba, Adeline Baldacchino, Ferhat Mehenni, Martine Amsili, Carole Zalberg, Jean-Noël Schifano, Hend Sadi, Hamid Salmi, Claire Fourier, Claire Barré, Bahia Amelal, Elsa Flageul. A la radio, Youcef Zirem a fait des chroniques littéraires sur France-Info et radio Quasimodo.
En tant que journaliste,Y. Zirem fait partie des rares journalistes à avoir eu le courage d'écrire sur des sujets sensibles tels les services secrets, les disparitions forcées, la corruption, les choix désastreux des dirigeants et leurs exactions.
Bibliographie
- Kamel Medjedoub, « Akfadou : Une bibliothèque baptisée du nom de Youcef Zirem à Taourirt | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le ), 2019
- Farid Belgacem, « L'écrivain Youcef Zirem reconnu de son vivant », sur Djazairess (consulté le ) (source : Liberté)
- Laurence Biava, « Algérie : portrait émouvant d’un pays abîmé - Livre », sur Putsch (consulté le ), 2016
- Ali Boukhlef, « Le Chemin de l'éternité, dernier-né de Youcef Zirem », sur Djazairess (consulté le ), source : La Tribune, 2009
- Mokram Gacem, « "La porte de la mer" de Youcef Zirem : une dissection du corps malade de l'Algérie », sur Le Matin d'Algérie (consulté le ), 2016
- Hamid Arab, « Youcef Zirem signe "Histoire de Kabylie" », sur Le Matin d'Algérie (consulté le ), 2013
- Sur son livre Semeur d’amour : article dans El Watan, « Publication : recueil de poésie de Youcef Zirem », sur Djazairess (consulté le )
Notes et références
- Kamel Medjedoub, « Akfadou : Une bibliothèque baptisée du nom de Youcef Zirem à Taourirt | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le ), 2019
- Zirem youcef, « Une fable humaniste... », sur L'Homme qui n'avait rien compris (consulté le ) ; reproduction d'un article du Parisien
- « Publication : recueil de poésie de Youcef Zirem », sur Djazairess (consulté le ), source : EL Watan
- Youcef ZIREM, Il Canto dell'Armonia., Lulu, (ISBN 978-1-291-23354-4, lire en ligne)
Liens externes
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