Yves Roucaute

Yves Roucaute est un philosophe, universitaire et écrivain français, né en 1953[1] à Paris.

Yves Roucaute
Yves Roucaute en 2008.
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Sorbonne
Activité
Philosophe
Autres informations
A travaillé pour

Professeur des Universites Paris Nanterre Professeur des Universites Faculté de Droit, Université de Poitiers Directeur National FR3

Conseiller special ou technique cabinets Balladur/Carignon, Toubon, Madelin, Loos, Gueant.
Domaine
Philosophie, Épistemologie, science politique, Intelligence artificielle, biotechs, nanotechs,, Relations internationales, risques et menaces, risques pays, art contemporain.
Parti politique
Aucun
Dir. de thèse
Titres honorifiques
Agrégé de Philosophie, agrégé de Science Politique.
Œuvres principales

Le Bel Avenir de l’Humanité (Ed Calmann-Lévy)

La Puissance de la Liberté (P.U.F).

Auteur de nombreux ouvrages, il est agrégé de philosophie et de science politique, docteur d’État en science politique, docteur en philosophie, il est président de Y International Consulting, conseiller auprès de groupes de private equity, collaborateur de certains médias.

Il est professeur des universités à la faculté de droit et de science politique de l’université de Paris-X Nanterre.

Collectionneur d'œuvres d'art moderne et contemporain, ancien directeur de la musique et des spectacles sur France Télévisions, il a été membre de cinq cabinets ministériels comme conseiller technique ou conseiller spécial.

Biographie

Origines

Yves Roucaute est issu d’une vieille famille française. Son ancêtre, Pierre de Roucaute, est enterré en 1020 dans la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes, et le château de Roucaute, qui aurait accueilli Blanche de Castille, fut l'objet d'un affrontement sanglant entre les Bourguignons et les Armagnacs[2].

Son père est Marcel Roucaute.

Carrière universitaire

Yves Roucaute a fait ses études à la Sorbonne. Il est agrégé de philosophie (1981) et de sciences politiques (1987), docteur d’État en science politique (1985)[3]. Il commence sa carrière universitaire comme enseignant à l'Université de Vincennes (Paris 8) et assistant à la faculté de droit de l'université d’Amiens, en droit constitutionnel. Il est ensuite professeur des universités à la faculté de droit de l’université de Poitiers. Il est professeur à l’université de Paris-X Nanterre jusqu'à l'été 2020, où il dirigeait le master de management du risque.

Activités politiques

Selon Libération, Yves Roucaute a été membre des Jeunesses communistes[4]. Ancien dirigeant de l'UNEF, dont il a été vice-président, de l'Union des étudiants communistes, qu'il a dirigée à la Sorbonne, de la tendance « italienne » (Fondateur et Président de l'Institut Gramsci), il a expliqué sa rupture avec la gauche française par une vision compassionnelle, chrétienne et libérale, dans son ouvrage Le néoconservatisme est un humanisme (PUF. 2005), rupture que Rue89 décrit comme une évolution vers « un néoconservatisme à l’américaine »[5].

Ami d'Otelo de Carvalho qu'il avait soutenu lors de la révolution des Œillets, il a organisé avec l'Institut Gramsci, dans la grande salle de la Mutualité, à Paris, le premier rassemblement où le leader vint exprimer son projet tandis que lui-même rappelait leur proximité par l'eurocommunisme et la nécessaire défense des droits de l'homme parmi lesquels le droit des homosexuels, après une violente agression, la veille, avenue René Coty[6].

Yves Roucaute a été arrêté à Cuba pour avoir défendu des prêtres et des défenseurs laïcs des droits de l'homme et, avec Alain Madelin, avoir distribué des « passeports de la liberté »[7]. Ami du commandant afghan Ahmed Chah Massoud, il a été invité à Kaboul. Lors de la libération de Kaboul par l'Alliance du Nord, il a été réinvité pour assister à la libération de la capitale : arrivés avec Alain Madelin par le Tadjikistan, logés dans un camp tadjik, transportés par un hélicoptère de feu le commandant Massoud qui faillit s'écraser sur l'Hindu Kush (il s'écrasera le lendemain), ils arrivèrent au milieu des combats et occupèrent l'ancienne télévision d'État sous les tirs des Talibans[8],[9]. En Irak, en 1991, il a appelé l'opinion à défendre les droits de l'Homme, en particulier ceux des Kurdes et a demandé une intervention au nom du droit d'ingérence humanitaire. En 2004, il a été invité à Bagdad pour fêter la défaite de Saddam Hussein, logé chez le ministre des droits de l'homme, un an après l'intervention des forces conduites par les États-Unis. Au Viêt Nam, il a défendu des bonzes arrêtés et participé à des manifestations à Paris de solidarité.

En France, il a soutenu les droits des homosexuels, en particulier dans un discours à la Mutualité en 1980[10].

Il a été appelé comme conseiller technique ou conseiller spécial dans les cabinets d'Alain Madelin, ministre de l'Industrie, des PTT et du Tourisme en 1986–1988 dans le gouvernement Chirac II ; de Alain Carignon, alors ministre de la Communication[4], puis de Jacques Toubon, ministre de la Culture et de la Francophonie en 1993–1994 dans le gouvernement Balladur ; d'Alain Madelin, ministre de l’Économie et des Finances en 1995 dans le gouvernement Juppé I ; de François Loos, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche en 2002 dans le gouvernement Raffarin I, de Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'immigration dans le gouvernement Fillon. Il a fait partie du groupe des intellectuels qui ont soutenu Nicolas Sarkozy.

Yves Roucaute a confirmé au journal Le Monde être l'auteur du discours de Claude Guéant tenu devant l'Union nationale inter-universitaire (UNI) le [11]. Claude Guéant avait affirmé que « Contrairement à ce que dit l'idéologie relativiste de gauche, pour nous, toutes les civilisations ne se valent pas. Celles qui défendent l'humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient. Celles qui défendent la liberté, l'égalité et la fraternité nous paraissent supérieures à celles qui acceptent la tyrannie, la minorité des femmes, la haine sociale ou ethnique ». L'information avait été publiée par le site internet d'Europe 1 le [12].

Intervenant dans la campagne présidentielle de 2012, il est notamment l'auteur d'une tribune sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, qu'il défend face à Régis Debray[13] et d'une autre, en , contre la direction de l'UMP pour protester contre l'abandon du droit du sol[14].

Parcours philosophique

Après avoir été dans sa jeunesse structuraliste, président de l'Institut Gramsci de Paris, rédacteur dans la revue Dialectiques[15], il a fait sa thèse en philosophie sur Aristote, Smith et Ricardo, le statut de l'économique et du politique et sur le système politique et les partis, en science politique.[réf. nécessaire]

Publications

Philosophie

  • La République contre la démocratie, Paris, Plon, puis ContemporaryBookstore, , 289 p. (ISBN 2-259-02804-7, présentation en ligne)
  • Les démagogues : de l'antiquité à nos jours, Paris, Plon, puis ContemporaryBookstore, , 332 p. (ISBN 2-259-02803-9, présentation en ligne)
  • La puissance de la liberté : le nouveau défi américain, Paris, PUF, puis Contemporary Bookstore, coll. « Philosophie », , 331 p. (ISBN 2-13-054293-X)
  • Le néo-conservatisme est un humanisme, Paris, PUF, puis ContemporaryBookstore, , 150 p. (ISBN 2-13-055016-9)
  • Vers la paix des civilisations : Le retour de la spiritualité, Éditions Alban, puis ContemporaryBookstore, , 259 p. (ISBN 978-2-911751-53-0 et 2-911751-53-1, présentation en ligne)
  • La Puissance d'Humanité, du néolitihique aux Temps contemporains, sous titre : Le Génie du christianisme, Paris, Éditions François-Xavier de Guibert, puis ContemporaryBookstore, , 440 p. (ISBN 978-2-13-055016-7 et 2-13-055016-9)
  • Roucaute Yves, Éloge du mode de vie à la française : the French way of life, Paris, Éditions du Rocher puis Contemporary Bookstore, , 304 p. (ISBN 978-2-268-07334-7)
  • Histoire de la Philosophie Politique, Volume 1, Du néolithique à l'Antiquité grecque, Contemporary Bookstore, , 220 p. (ISBN 978-2-37101-127-4)Roucaute Yves, Histoire de la Philosophie Politique, Volume 2, Des grandes spiritualités à la fin du Moyen-Âge, Paris, Contemporary Bookstore, , 240 p. (ISBN 978-2-37101-154-0)
  • Petit Traité sur les Origines Chrétiennes de la Démocratie Libérale en Europe, Paris, Contemporary Bookstore, , 90 p.
  • Le Bel Avenir de l’Humanité, La Révolution des Temps contemporains, Paris, Calmann-Lévy, , 504 p. (ISBN 978-2-7021-6348-1 et 2-7021-6348-3)
  • L’Obscurantisme vert. La véritable histoire de la condition humaine, éditions du Cerf, 2022.

Ouvrages collectifs

  • « La Menace archaïque dans les républiques contre le devoir de mémoire et de silence », dans La Mémoire entre silence et oubli, Presses universitaires de Laval, Laval, 2006
  • Articles dans l'Encyclopédie universelle philosophique, Paris, PUF, vol. 2 et vol.3, 1992 : « Nicos Poulantzas », « Georges Sorel »
  • Dans le Dictionnaire des œuvres politiques, Paris, PUF, 1986 « Montaigne »
  • Dans le Dictionnaire des Philosophes, Paris, PUF, 1984 : « Poulantzas », « Gramsci », « Trotsky », « Proudhon », « Destutt de Tracy », « Saint-Just », « Zwingli », « Jansenius », « Marc Aurèle », « Molina ». Articles de moindre importance : « Criton », « Les cyniques », « Diogène le cynique », « Antisthène », « Eudème », « Eudore », « Hermias », « Hermippos », « Hermodore de S. », « Hermodore de E », « Hermotime », « Musonius Rufus », « Varron »
  • « Rawls en France », dans L’Évolution de la philosophie du droit en Allemagne et en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Paris, PUF, 1991
  • « Jean-Louis Seconds, théoricien de la Terreur », dans Les Déclarations de l’An I, Paris, PUF, 1995
  • « L’Abject », dans La Xénophobie est-elle une norme psychique, Nice, Université de Nice, 1994.
  • « L’Individualisme électronique à l’heure du numérique et du virtuel », in Médias-pouvoirs, n°45, 1997, p.40-51.

Science politique

  • Le PCF et les sommets de l’État, Paris, PUF, 1979.
  • Le PCF et l’armée, Paris, PUF, 1981.
  • Histoire des socialistes, de 1871 à nos jours,
  • Le Parti socialiste, Paris, Huisman, 1985.
  • Éloge de la trahison, avec Denis Jeambar, Paris, Le Seuil, 1986.
  • La quatrième tribu. Splendeurs et misères des journalistes, Paris, Calmann-Lévy, 1991[16]
  • Discours sur les femmes qui en font un peu trop, Paris, Plon, 1993.

Notes et références

  1. Notice sur BnF.fr
  2. Provost, M, carte archéologique de la Gaule, vol. 30, ed.MSH, 1999 ANACR
  3. Yves Roucaute, Le P. C. F face à l'état, Paris 10, (lire en ligne)
  4. Marie-Dominique Arrighi, France 2: vengeance avec intérêts. Un directeur licencié, Yves Roucaute, a attaqué dans la presse le patron des programmes, liberation.fr, 28 novembre 1997
  5. François Krug, Civilisations, esclavage, nazisme : les réponses de Roucaute, la plume de Guéant, nouvelobs.com, 10 février 2012
  6. (en) Diana Johnstone, « Otelo de Carvalho is Fighting to Save Democracy », In These Times, 30 avril 1980
  7. (es) Independent Cuban journalist and other media sources, « Cuba News / Noticias - CubaNet News », sur www.cubanet.org (consulté le )
  8. La Puissance de la Liberté, PUF. 2003
  9. Yves, « Sur ma présence en Afghanistan en 2011 | » (consulté le )
  10. MARCEL NIEDERGANG, « INVITÉ À PARIS PAR L'INSTITUT GRAMSCI Je veux lutter pour refaire l'union de la gauche nous déclare le commandant Otelo de Carvalho », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  11. « Yves Roucaute est l'auteur du discours de Claude Guéant sur les civilisations », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  12. « La "ligne Sarkozy" a fait sortir la France du relativisme et de ses lâchetés », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  13. « L'impensable abandon du droit du sol », Le Monde, (lire en ligne)
  14. J. Baudoin, « Les phénomènes de contestation au sein du parti communiste français », Revue Française de Science Politique, année 1980, vol 30, n°1, pp.78-11, Paris, 1980
  15. Erik Neveu, "La quatrième tribu. Splendeurs et misères des journalistes" (Yves Roucaute) (compte-rendu), Réseaux. Communication - Technologie - Société, Année 1991, 49, pp. 147-148

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Testard, « Yves Roucaute, le « néocon » de Claude Guéant », nonfiction.fr, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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