Yvignac-la-Tour

Yvignac-la-Tour [iviɲak la tuʁ] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Yvignac-la-Tour

La tour de l'église.

Blason
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Luc Boissel
2020-2026
Code postal 22350
Code commune 22391
Démographie
Gentilé Yvignacais, Yvignacaise
Population
municipale
1 129 hab. (2019 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 20′ 57″ nord, 2° 10′ 30″ ouest
Altitude 70 m
Min. 52 m
Max. 131 m
Superficie 35,39 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Broons
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Yvignac-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : France
Yvignac-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Yvignac-la-Tour
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Yvignac-la-Tour
Liens
Site web www.yvignac.fr

    Ses habitants sont appelés les Yvignacais.

    Géographie

    La commune d'Yvignac-la-Tour fait partie du canton de Broons, et donc de l’arrondissement de Dinan, du département des Côtes-d'Armor et de la région Bretagne. Elle fait également partie de Dinan Agglomération.

    Les communes les plus proches sont : Plumaudan (4 km) ; Languédias (5 km) ; Trédias (5 km) ; Brusvily (6 km) ; Mégrit (6 km) ; Trébédan (6 km) ; Trémeur (6 km) ; Broons (7 km) ; Caulnes (7 km) ; Guenroc (8 km) ; Guitté (8 km) ; Saint Maden (8 km) ; Bobital (9 km) ; La Chapelle-Blanche (9 km) ; Le Hinglé (9 km) ; Saint-Jouan-de-l'Isle (9 km).

    Les autres communes du canton sont plus éloignées encore : Sévignac (12 km) ; Lanrelas (14 km) ; Éréac (15 km) ; Rouillac (15 km).

    Communes limitrophes de Yvignac-la-Tour
    Languédias Trébédan Brusvily
    Trédias Plumaudan
    Broons Caulnes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 749 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caulnes-Edf », sur la commune de Caulnes, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 848,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 27 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Yvignac-la-Tour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,1 %), zones agricoles hétérogènes (23,9 %), forêts (15,3 %), prairies (7,3 %), zones urbanisées (1,4 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia de Iviniac en 1181, Parochia de Ivignac en 1187[21], Ilfiniac aux XIIe et XIIIe siècles, Yvignac en 1269, Evignac en 1480, Evignac et Iugnac au XVIe siècle, Eyvignac en 1779[22].

    Histoire

    Le Moyen Âge

    Le bailliage des « Touches » appartenait aux seigneurs-abbés de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet[23],[24].

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux morts porte les noms de 119 soldats morts pour la Patrie[25] :

    Administration municipale

    Avant le décret du , la commune s'appelait Yvignac. La ville a changé de nom à cause de son assimilation fréquente avec la ville d'Yffiniac, située à 40 km entre Lamballe et Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[26]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1947 1963 Prosper Marie Miriel    
    1963 1977 Henry Leroy    
    1977 1989 Lucien Gélard    
    1989 2001 Yolande Dubois    
    2001 2014 Henri Coulombel   Retraité
    2014 En cours Jean-Luc Boissel DVD Cadre
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

    En 2019, la commune comptait 1 129 habitants[Note 7], en diminution de 5,29 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,59 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7511 7471 7461 7651 7841 8231 8221 8911 629
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9072 0072 0872 0842 1292 1202 1552 0442 046
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0621 9601 9541 7311 7421 6851 6321 5791 422
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    1 3671 3261 1671 1461 0651 0911 1181 1241 191
    2014 2019 - - - - - - -
    1 1801 129-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Armoiries

    • Description : D'argent aux deux fasces de sable.


    Lieux et monuments

    La commune compte quatre monuments historiques :

    • le manoir de Garouët, inscrit par arrêté du [31] ;
    • l'église Saint-Malo, classée par liste de 1889[32] ;
    • l'ancienne commanderie du Temple de la Nouée en Yvignac[33],[34], inscrite par arrêté du [35], est un ancien établissement templier fondé à la suite d'une aumône confirmée par une charte du duc Conan IV en 1182. Elle passe dans les mains des Hospitaliers en 1313. De l'ancien domaine subsiste une partie de l'ancien manoir dit des Salles, datant principalement du XVIIe siècle, et la chapelle. La chapelle du XIIe siècle est formée d’une nef unique ruinée, d’un avant-chœur avec porte en arc brisé au nord s'achevant par une abside semi-circulaire. Celle-ci est éclairée par trois fenêtres, la baie axiale ayant conservé ses dispositions romanes. Le chœur est couvert de charpente et est fermé par un mur-pignon percé d’une porte en plein cintre. La clôture du cimetière, mise à jour en 1981 lors de fouille, est visible au sud de la nef et autour de l’abside[36] ;
    • le château d'Yvignac, inscrit par arrêté du [37].

    Autres sites et monuments :

    Personnalités liées à la commune

    • Olivier Maillard (1430-1502), moine franciscain, prédicateur.
    • François Come Damien ALLAIN (1743 à Yvignac - 1809 à Vannes), député.
    • Efim Etkind (1918-1999), linguiste, écrivain et théoricien de la langue russe, enterré à Yvignac-la-Tour.

    Jumelages

     Ivenack (Allemagne) (Mecklenburg-Vorpommern)

    Équipements

    La ville d'Yvignac-la-Tour est équipée d'un terrain multisports[39].

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Notes

      Références

      1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
      2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
      4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
      5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
      6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
      7. « Station Météo-France Caulnes-Edf - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
      8. « Orthodromie entre Yvignac-la-Tour et Caulnes », sur fr.distance.to (consulté le ).
      9. « Station Météo-France Caulnes-Edf - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
      10. « Orthodromie entre Yvignac-la-Tour et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
      11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
      14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
      18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
      19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
      21. « Étymologie et Histoire de Yvignac », infobretagne (consulté le ).
      22. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
      23. Michel Pelé, Les établissements religieux dolois, les Bénédictins du Tronchet, Combourg - Rennes, 1975, 2009, p. 18.
      24. L'abbé Lesage a écrit une notice de 48 pages intitulée "Yvignac autrefois", imprimerie Saint Guillaume, Saint Brieuc. Yvignac, mille ans d’histoire présente également l'histoire de la commune.
      25. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
      26. registres paroissiaux, état civil
      27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
      31. Notice no PA00089756, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      32. Notice no PA00089755, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      33. Plessix Th., « Le temple et la chapelle de la Nouée (XIIe-XVIIIe) », Bulletins et mémoires de Société d'émulation des Côtes du Nord, vol. 67, , p. 229-239 (lire en ligne).
      34. Le Louarn-Plessix Geneviève et Plessix René, Le temple de Lanouée en Yvignac, Yvignac, Association des Amis de la chapelle de Lanouée, , 8 p..
      35. Notice no PA00089754, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      36. « Le Temple de Lannouée, le Haut Lannouée (Yvignac-la-Tour) », sur patrimoine.bzh.
      37. Notice no PA00089753, base Mérimée, ministère français de la Culture.
      38. « If millénaire, Yvignac-la-Tour (Côtes d’Armor) », sur Krapo arboricole, (consulté le ).
      39. « Le terrain multisports d'Yvignac La Tour », sur 3R Playground, (consulté le ).
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