Scythie

Français

Étymologie

(Siècle à préciser) Du latin Scythia  pays des Scythes »).

Nom propre

Scythie \Prononciation ?\ féminin

  1. (Antiquité) Pays des Scythes.
    • Les successeurs de Constantin fixèrent leur résidence dans la ville impériale qu’il avait construite sur les frontières de l’Europe et de l’Asie. Inaccessibles aux menaces de leurs ennemis, et peut-être aux plaintes de leurs sujets, ils recevaient, selon les différens vents, les diverses productions, tribut de tous les climats ; et les fortifications de leur capitale bravèrent, durant une suite de siècles, toutes les entreprises des Barbares. Leurs vastes états s’étendaient depuis le Tigre jusqu’à la mer Adriatique ; et l’intervalle de vingt-cinq jours de navigation qui séparait les glaces de la Scythie et la brûlante Éthiopie, se trouvait enclavé dans les limites de l’empire d’Orient.  (Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, tome 6, 1819, pages 136-137)
    • Un corps de cavalerie barbare, débarrassée de son infanterie et des gros bagages, pouvait aisément faire en huit ou dix jours le trajet de trois cents milles qui sépare l’Hellespont du Danube : les garnisons de cette importante frontière avaient été peu à peu réduites à rien. Comme on était alors au mois de décembre, le fleuve devait être glacé profondément, et la Scythie offrait une vaste perspective à l’ambition de Gainas. Il communiqua secrètement son dessein aux troupes de sa nation, qui consentirent à suivre le sort de leur chef ; et, avant de donner le signal du départ, ils massacrèrent en trahison un grand nombre d’auxiliaires tirés des provinces romaines, et qu’il soupçonnait d’attachement pour leur pays natal. Les Goths s’avancèrent par des marches rapides à travers les plaines de la Thrace, et la vanité de Fravitta leur ôta bientôt toute crainte d’être poursuivis. Au lieu d’achever d’éteindre la révolte, il retourna précipitamment à Constantinople, pour jouir des applaudissemens du peuple et des paisibles honneurs du consulat ; mais un allié formidable prit les armes pour soutenir l’honneur de l’empire et défendre la paix et la liberté de la Scythie. Les forces supérieures d’Uldin, roi des Huns, arrêtèrent la marche de Gainas.  (Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, tome 6, 1819, pages 162-163)

Traductions

Voir aussi

  • Scythie sur l’encyclopédie Wikipédia

Références

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