poigner
Français
Étymologie
Verbe
poigner \pwa.ɲe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
- Faire ressentir une forte émotion, en particulier négative, à (quelqu’un).
- À part cela, je n’ai pas d’autres vivres à vous offrir, ce qui me poigne, croyez le bien !… — (Alfred Delvau, Collection des romans de chevalerie mis en prose française moderne, 1869)
- Émile doit rejoindre, dès dix heures du matin, au deuxième jour de la mobilisation. Il est désolé. Les plus sombres pressentiments le poignent. — (Isabelle Rimbaud, Dans les remous de la bataille, vol.1 : 28 juillet-28 août 1914, Le Mercure de France, 15 juillet 1916)
- Là, la peur me poigne. — (Rose Dufour, Je vous salue…, 2005)
- Au moment où elle s’affaissa avec un hoquet, une douleur brutale le poigna au ventre à son tour. — (Martine Maury, Nul ne la prit fors le vent, 2006)
Dérivés
→ voir pogner (Québec)
Note : On pourrait considérer pogner comme une simple variante orthographique de poigner, mais la graphie pogner étant quasi universelle au Québec, et le mot, quoique de registre populaire, y étant si répandu, y ayant acquis une si grande polysémie et y ayant donné lieu à un si grand nombre de dérivés, on pourrait aussi le considérer comme un mot à part entière dérivé du précédent.
Ancien français
Références
- Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902 → consulter cet ouvrage
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