Élections générales italiennes de 2013

Les élections générales italiennes de 2013 (Elezioni politiche italiane del 2013, en italien) se sont déroulées les 24 et . Elles se sont tenues à la suite de la dissolution du Parlement du , afin de désigner les 630 députés de la Chambre des députés et les 315 sénateurs élus du Sénat de la République, selon la loi électorale de 2005 pour la XVIIe législature, d'une durée normale de 5 ans[1],[2]. Elles sont légèrement anticipées puisque l'échéance naturelle de la législature correspond à fin mars, début avril. Trois élections régionales anticipées, en Lombardie, Latium et Molise, se déroulent en même temps.

Élections générales italiennes de 2013
630 sièges à la Chambre des députés
Majorité absolue : 316 sièges
315 sièges au Sénat de la République
Majorité absolue : 158 sièges
et
Type d’élection Élection parlementaire
Participation
75,04%  3,1
Italie. Bien commun  Pier Luigi Bersani
Voix 10 353 275
29,55%
 8
Députés élus 345  128
Sénateurs élus 123  94
Coalition de centre droit  Silvio Berlusconi
Voix 10 074 109
29,18%
 17,6
Députés élus 125  219
Sénateurs élus 117  57
Mouvement 5 étoiles  Beppe Grillo
Voix 8 797 902
25,56%
Députés élus 109  109
Sénateurs élus 54  54
Avec Monti pour l'Italie  Mario Monti
Voix 3 790 679
10,56%
 4,9
Députés élus 47  11
Sénateurs élus 19  16
Parti en tête par province
Composition de la Chambre des députés
Composition du Sénat de la République
Gouvernement
Sortant Élu
Monti
Sans
Letta
PD-PDL-SC-UdC

Contexte

Le président du Conseil, Mario Monti.

Lors des élections générales anticipées des 13 et 14 avril 2008, le Peuple de la liberté (PDL), un parti alors en voie de formation qui se déclare de centre droit, dirigé par Silvio Berlusconi, et son allié populiste de la Ligue du Nord (LN) remportent une majorité absolue à la Chambre et au Sénat. Le Parti démocrate (PD), de l'ancien maire de Rome Walter Veltroni, devient alors le premier parti d'opposition, avec son allié de l'Italie des valeurs (IDV). Environ un mois plus tard, le président de la République, Giorgio Napolitano, nomme Silvio Berlusconi, pour la troisième fois, président du Conseil des ministres. Le gouvernement Berlusconi IV, constitué de vingt-et-un ministres, prenait alors ses fonctions.

La coalition au pouvoir connaît sa première crise en , lorsque le président de la Chambre des députés, Gianfranco Fini, ancien dirigeant de l'Alliance nationale, fait scission du PDL et fonde Futur et liberté pour l'Italie (FLI), mettant en péril la majorité de Berlusconi dans les deux chambres. Le , le gouvernement Berlusconi remporte de justesse la confiance à la Chambre, en suscitant la création d'un nouveau groupe parlementaire Peuple et territoire (nom actuel). En , alors que la crise au sein de la zone euro se fait de plus en plus profonde, Silvio Berlusconi, sous la pression des marchés financiers et du président de la République Giorgio Napolitano, présente la démission de son gouvernement. Quelques jours plus tard, Mario Monti, un ancien commissaire européen, indépendant de toute étiquette politique, est nommé par le chef de l'État dans le but de former un gouvernement « technique », permettant à l'Italie de retrouver une situation économique apaisée.

Très largement soutenu par les principales forces politiques parlementaires, à l'exception notable du parti populiste Ligue du Nord, puis de l'Italie des valeurs, le gouvernement Monti mène plusieurs réformes structurelles importantes, notamment en adaptant le droit du travail et en diminuant les dépenses publiques.

Dissolution des chambres

Le , après l'abstention du PDL lors de deux votes de confiance à la Chambre des députés, Mario Monti annonce qu'il remettra sa démission irrévocable une fois voté le budget de l'État. Conformément à cet engagement, il se présente, le 21 décembre, devant le président de la République, Giorgio Napolitano, qui le charge d'expédier les affaires courantes. Le lendemain, après de brèves discussions avec les représentants des partis, le chef de l'État prononce la dissolution du Parlement italien et convoque les élections pour les 24 et . Mario Monti reste en poste jusqu'au , date à laquelle Enrico Letta lui succède comme nouveau président du Conseil.

Italiens à l'étranger

Sont également concernés les Italiens résidant à l'étranger, de manière permanente, au , selon le décompte suivant :

  • Europe, y compris Russie et Turquie asiatiques : 2 365 170 qui élisent cinq députés et deux sénateurs,
  • Amérique du Sud : 1 338 172 qui élisent quatre députés et deux sénateurs,
  • Amérique du Nord et centrale : 400 214 qui élisent deux députés et un sénateur,
  • Afrique, Asie, Océanie et Antarctique : 237 600 qui élisent un député et un sénateur.

Forces en présence

Peuple de la liberté

Officiellement fondé lors du congrès du , le Peuple de la liberté (Il Popolo della Libertà, PDL) est un parti politique de droite, qui réunit également d'anciens éléments libéraux-conservateurs et chrétiens démocrates. Il est présidé par Silvio Berlusconi, son secrétaire politique national étant Angelino Alfano, ancien ministre de la Justice, depuis le .

Depuis les élections de 2008, le groupe parlementaire du PdL s'est réduit en peau de chagrin, passant de 276 à 205 députés, soit seulement un de plus que son adversaire démocrate, à la veille de la dissolution, en . Alfano, considéré comme le dauphin de Berlusconi, est une personnalité politique connue des Italiens, puisque, en sa qualité de ministre de la Justice, il a rédigé et défendu au Parlement la loi d'immunité pour le président de la République, du Conseil des ministres, de la Chambre des députés et du Sénat, censée protéger le chef du gouvernement des poursuites dont il faisait l'objet.

Après avoir fait planer le doute, Silvio Berlusconi a annoncé, en , qu'il ne souhaitait pas concourir aux élections de 2013 et son successeur serait choisi à l'occasion de primaires ouvertes. Cependant, au début du mois de décembre, affirmant avoir reçu de nombreuses sollicitations, il déclare finalement sa candidature, ce qui entraîne l'annulation des primaires.

Au , le PdL n'est allié qu'avec La Droite à laquelle Berlusconi apporte son soutien pour la présidence du Latium à Francesco Storace, Frères d'Italie - Centre droit national qui aura sa propre liste ainsi que Grande Sud dirigé par Gianfranco Micciché. Le , un accord de coalition est signé avec la Ligue du Nord pourvu que Berlusconi ne se porte pas candidat à la présidence du Conseil, mais soit uniquement le chef de la coalition commune. Le PdL soutient alors Roberto Maroni à la présidence de la région Lombardie. Le nom du candidat de la coalition au gouvernement reste peu clair (Alfano, Tremonti ?) tandis que Berlusconi, dans l'une des nombreuses déclarations contradictoires, dont il est coutumier, déclare qu'il se contenterait du ministère des Finances si sa coalition venait à remporter les élections. Finalement, lors du dépôt des symboles électoraux, c'est le nom de Berlusconi président qui figure sur celui du PdL (mais pas pour la circonscription de l'étranger) tandis que ceux de Maroni et de Tremonti figurent sur celui de la Ligue du Nord.

La coalition comprend finalement neuf partis tandis que le centre gauche en compte sept : en plus du PdL, de Frères d'Italie et de la LN, Grande Sud soutenu par le Mouvement pour les autonomies (qui se présente cependant séparément au Sénat), La Droite, les Parti des retraités, Intesa popolare (de Giampiero Catone et de la Droite libertaire) ainsi que MIR (Moderati Italiani in Rivoluzione-Gianpiero Samorí), mais aussi uniquement au Sénat le Chantier populaire (Cantiere popolare) (en Sicile), une liste contre Equitalia (Liberi da Equitalia, devenue Liberi per una Italia equa), tandis que Francesco Saverio Romano obtient des places éligibles pour son PID sur les listes du PdL. Lors de la présentation des listes, particulièrement mouvementée en Campanie, le PdL exclut les candidatures de Nicola Cosentino, Marcello Dell'Utri, Claudio Scajola et d'autres personnalités mises en examen, comme Marco Milanese et Alfonso Papa, mais compte néanmoins trois condamnés définitifs et une vingtaine de personnalités condamnés en premier ressort ou mis en examen, dont son leader Silvio Berlusconi, Raffaele Fitto et Denis Verdini qui a été le chargé d'établir les listes. Antonio Razzi et Domenico Scilipoti sont deux autres parlementaires controversés qui finissent sur les listes en position éligible.

Ligue du Nord

Sous le nom officiel de Ligue du Nord pour l'indépendance de la Padanie (Lega Nord per l'Indipendenza della Padania), ce parti populiste, régionaliste et xénophobe est le plus ancien de ceux qui se présentent, puisque constitué en 1989. Jusqu'en 2012, le parti était dirigé par son leader charismatique et fondateur, Umberto Bossi. Bien qu'il ait été victime, en 2004, d'une hémorragie cérébrale, celui que l'on surnomme « Il senatùr », du fait de son élection au Sénat de la République en 1987, est resté le dirigeant incontesté du parti jusqu'en 2012, lorsque la justice met au jour un vaste réseau de détournement de fonds publics à son profit, ainsi qu'à celui de sa famille et de ses proches. Ces révélations ont mis à mal le discours de la LN, qui aime à se présenter comme un parti propre luttant contre les corrompus de Rome. Une ultérieure dénonciation de la secrétaire du groupe sénatorial de la LN révélée par La Repubblica le ternit ultérieurement la réputation d'intégrité du mouvement.

Bossi est propulsé au poste de président fédéral de la Ligue, une fonction purement honorifique, et une direction collégiale est mise en place, avant que l'ancien ministre de l'Intérieur Roberto Maroni ne prenne la tête du parti. Le , la Ligue du Nord demande à Silvio Berlusconi de renoncer à être chef de la coalition, si son parti, le Peuple de la liberté veut envisager de s'allier avec lui. Il avance le nom de Flavio Tosi comme chef de file pour les élections, étant lui-même candidat à la région Lombardie. Finalement un accord de coalition est signé avec le PdL le , mais aucun candidat n'est clairement choisi, par la coalition, pour devenir président du Conseil, tandis que sur le symbole électoral apparait la mention « TreMonti » (pour Giulio Tremonti) que le ministère de l'Intérieur rejette. Finalement ce sont les noms de « Maroni » et de « Tremonti » (sans M majuscule) qui figureront sur le symbole définitivement approuvé.

Grande Sud

Grande Sud est le nom de différents mouvements politiques du Mezzogiorno qui se sont fédérés surtout en Sicile pour faire pendant à la Ligue du Nord au sein de la coalition conservatrice. Son leader est Gianfranco Micciché, un ancien président de région. Le , Grande Sud annonce le soutien à Berlusconi, sur la base d'une union des présidents de régions méridionales de droite (Calabre, Campanie, Molise, qui eux ne se présenteront pas aux élections parlementaires). Ces listes auraient dû permettre de recycler des personnalités comme Marcello Dell'Utri que le PdL ne souhaite pas présenter dans ses propres listes, en raison de ses condamnations antérieures, mais avec l'exception notable de Raffaele Lombardo au Sénat, aucun ex-PdL condamné n'est présent sur les listes de ce mouvement. Le Mouvement pour les autonomies en perte de vitesse et qui se déchire sur ce retournement d'alliance avec le PdL, en perdant ses principaux dirigeants, décide de présenter des listes communes avec Grande Sud et séparément au Sénat (uniquement en Sicile).

Centre gauche

Pour ce scrutin, trois forces du centre gauche, le Parti démocrate (Partito Democratico, PD), Gauche, écologie et liberté (Sinistra Ecologia Libertà, SEL), le petit Parti socialiste italien (Partito Socialista Italiano, PSI) et une formation centriste, le Centre démocrate (Centro Democratico, CD), ont décidé de tenir des élections primaires ouvertes afin de désigner un candidat commun à la présidence du Conseil des ministres. Les trois formations issues de la gauche ont ensuite formé une alliance.

Créé en , le PD est un rassemblement des sociaux-démocrates des Démocrates de gauche (DS) et des démocrates-chrétiens de La Marguerite (DL)[3]. Jusqu'aux élections locales de 2011, le parti a surtout essuyé des défaites électorales. À la fin de l'année 2009, l'échec de Renato Soru à conserver la présidence de la Sardaigne amène la démission de Walter Veltroni et la tenue de primaires, qui voient l'élection de Pier Luigi Bersani, ancien ministre, ancien président de Région, au poste de secrétaire du PD. Aux élections régionales de 2010, le parti cède encore quatre Régions, dont une à la Ligue du Nord. Toutefois, en 2011, il emporte la mairie de Milan et soutient, au second tour, un candidat de l'Italie des valeurs, qui prend celle de Naples. En 2012, il remporte les élections municipales italiennes de 2012. Trois de ses membres sont candidats aux primaires : le secrétaire Bersani, le maire de Florence, Matteo Renzi, et la conseillère régionale de Vénétie, Laura Puppato. SEL a été constitué en , rassemblant plusieurs partis ayant appartenu à la coalition Gauche et liberté (SL). Le parti est présidé par Nichi Vendola, président de la Région des Pouilles, ancien communiste et homosexuel déclaré, un profil particulièrement atypique pour la classe politique italienne. Il se présente aux primaires.

Le PSI, qui reprend le nom de l'un des principaux partis de l'après-guerre, laminé par l'opération Mains propres, a été formé en 2007. Son secrétaire, Riccardo Nencini, a présidé le conseil régional de la Toscane pendant dix ans. Pour les primaires, il apporte son soutien à Bersani. Enfin, l'API est le parti centriste constitué par Francesco Rutelli, ancien maire de Rome, ministre de la Culture du deuxième mandat de Romano Prodi, président de DL, qui a un temps fait partie du PD. Il est encore peu présent dans le paysage politique italien. Le député Bruno Tabacci, conseiller municipal de Milan, se présente aux primaires. Avec Massimo Donadi, ancien chef du groupe parlementaire de l'Italie des valeurs, il fonde le le Centre démocrate qui sera la composante centriste de l'Italie, bien commun.

À l'occasion du second tour de scrutin, le , Bersani l'emporte par 61 % des voix, contre 39 % à Renzi. Convaincu par le succès des primaires et des parlamentarie, procédure similaire pour désigner les candidats, rajeunis et féminisés (les listes comporteront 41 % d'élues), Bersani fait une campagne sans thèmes politiques forts et l'opinion n'en retient quasiment que l'expression « enlever les taches au jaguar » (smacchiare il giaguaro, qui pourrait se traduire par (peigner le jaguar), il ne fait aucune proposition novatrice pendant la fin de la campagne électorale[réf. nécessaire].

Centristes (Avec Monti pour l'Italie)

Logo des listes de la société civile soutenant Mario Monti.

À part le Centre démocrate, allié au centre gauche, le centrisme indépendant depuis 2008 (auparavant il était allié avec Berlusconi) est surtout représenté par l'Union de centre (UdC) de Pier Ferdinando Casini. S'y ajoutent les mouvements de centre droit hostiles à Berlusconi comme celui du président de la Chambre, Gianfranco Fini, mais aussi quelques députes du Peuple de la liberté hostiles au populisme et à l'anti-européisme de Berlusconi, comme Mario Mauro et le think tank Italia futura.

Le à minuit, Mario Monti envoie un tweet annonçant qu'il va « monter » en politique (en opposition avec la descente en politique de Berlusconi en ). Ne pouvant se présenter aux élections en tant que sénateur à vie, il semble avoir accepté d'être le leader de trois mouvements : l'Union de centre de Pier Ferdinando Casini, le mouvement centriste chrétien-démocrate, un mouvement citoyen en cours de constitution à partir d'un laboratoire d'idées sous la houlette de Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, appelé « Italia futura » et le parti de centre droit Futur et liberté pour l'Italie, dirigé par Gianfranco Fini, le président de la Chambre. La discussion est en cours pour savoir si trois listes séparées se présenteront à la chambre des députés tandis qu'une liste unique semble envisagée pour le Sénat. Au , rien en semble décidé : ni le nom, ni le symbole, tandis que l' « agenda Monti » semble préfigurer le programme accepté par toutes les composantes. Le , Mario Monti annonce lors d'une conférence de presse qu'il sera bien à la tête d'une coalition dénommée « Avec Monti pour l'Italie » qui se présentera unie uniquement au Sénat. Lui-même ne sera pas candidat aux élections, mais sera désigné comme candidat aux fonctions de président du Conseil par les forces coalisées. Lors du sommet de lancement, le , étaient présents, outre Mario Monti, et les ministres Corrado Passera[4], Antonio Catricalà, Andrea Riccardi et Enzo Moavero Milanesi, Pier Ferdinando Casini pour l'UdC, Benedetto Della Vedova pour FLI, Mario Mauro, un ex PDL, Pietro Ichino, un ex Parti démocrate, Andrea Olivero, ancien président ACLI, Lorenzo Dellai, ex PPI et quatre représentants d'Italia futura : Carlo Calenda, Andrea Romano, Nicola Rossi et Linda Lanzillotta.

Le , Monti dévoile le symbole et l'organisation électorale de son parti, Choix civique pour l'Italie, composé uniquement de non-parlementaires et qui portera le nom de « Choix civique - Avec Monti pour l'Italie » (en italien, Scelta civica - Con Monti per l'Italia) à la Chambre des députés. Deux autres listes dont le symbole n'est pas encore fixé seront présentées séparément par l'UdC et par FLI. Une liste unique sera en revanche présentée au Sénat, ensemble avec l'UdC et FLI avec pour nom « Avec Monti pour l'Italie ».

Mouvement 5 étoiles

Le Mouvement 5 étoiles (MoVimento 5 Stelle, M5S) est un parti politique, constitué le , sous l'impulsion du comique Beppe Grillo, empêché de se présenter aux primaires pour le secrétariat du Parti démocrate. Le M5S se présente comme une formation contre les partis, anti-corruption, partisane de la démocratie directe, écologiste et décroissante. Aux élections municipales italiennes de 2012, il parvient à se classer en troisième position au niveau national, derrière le PD et le PDL. À Parme, son candidat au poste de maire, Federico Pizzarotti est élu avec 60 % des voix contre le candidat présenté par l'ensemble des forces de centre gauche.

Lors des élections régionales anticipées du en Sicile, le M5S fait une apparition remarquée au conseil régional, remportant 14,9 % des voix et 15 sièges sur 90. Avec un tel résultat, il est le premier parti de l'île, devant le PD et le PDL, qui se présentaient dans le cadre de coalitions. Dans les sondages préélectoraux, le M5S est crédité de scores très importants, avec plus de 15 % des suffrages exprimés, dépassant parfois le Peuple de la liberté de Silvio Berlusconi.

Révolution civile

Révolution civile est une alliance de gauche conduite par le magistrat Antonio Ingroia, formée par le Parti de la refondation communiste, Italie des valeurs, la Fédération des Verts, le Parti des communistes italiens et le Mouvement orange de Luigi de Magistris[5]. Les listes se présentent unies avec un symbole électoral représentant sous une forme stylisée le tableau le Quart-État ce qui crée une brève polémique avec le Parti socialiste italien qui considère que personne n'a le monopole de ce symbole socialiste.

Autres listes

Se présentent également d'autres listes, coalisées ou non :

Tableau récapitulatif

Parti Chef de file[6] Idéologie Résultats en 2008
Coalition de centre droit
Coalizione di centro-destra
Silvio Berlusconi Centre droit
Conservatisme,
démocratie chrétienne,
régionalisme,
Euroscepticisme léger,
Populisme
PDL : 276 députés (37,4 %)
PDL : 147 sénateurs (38,2 %)
LN : 60 députés (8,3 %)
LN : 25 sénateurs (8,1 %)
MPA : 8 députés (1,1 %)
MPA : 2 sénateurs (1,1 %)
Italie. Bien commun
Italia. Bene Comune
Pier Luigi Bersani Centre gauche
Social-démocratie,
Progressisme,
Christianisme social,
Écologisme
PD : 217 députés (33,2 %)
PD : 118 sénateurs (33,7 %)
Avec Monti pour l'Italie
Con Monti per l'Italia
Mario Monti
(Président du Conseil)
Centre
Libéralisme,
Social-libéralisme,
centrisme,
fédéralisme européen
UdC : 36 députés (5,6 %)
UdC : 3 sénateurs (5,7 %)
Mouvement 5 étoiles (M5S)
Movimento 5 Stelle
Beppe Grillo[7] populisme,
Démocratie directe,
écologie,
décroissance,
euroscepticisme
N'existait pas encore
Révolution civile (RC)
Rivoluzione civile
Antonio Ingroia Extreme Gauche
Écosocialisme,
communisme,
antilibéralisme
IdV : 29 députés (4,4 %)
IdV : 14 sénateurs (4,3 %)

Campagne

Sondages

Évolution des intentions de vote par coalition du 24 décembre 2012 au 01 février 2013.
Liste de sondages depuis [8].
Institut Date Mouvement 5 étoiles
(Beppe Grillo)
Révolution civile
(Antonio Ingroia)
Italie. Bien commun
(Pier Luigi Bersani)
Avec Monti pour l'Italie
(Mario Monti)
Centre droit
(Silvio Berlusconi)
Autres
Datamonitor 12,8 4,7 38,0 13,0 28,3 3,2
EMG Srl 12,1 5,2 37,4 14,8 27,9 2,6
Tecnè 14.3 4.3 37.8 14.5 26.0 3.1
Tecnè 14.4 4.0 39.5 15.1 24.6 2.4
SWG 15.9 4.5 34.9 13.8 25.3 5.6
Euromedia 12.3 4.4 38.5 10.5 30.7 3.6
Tecnè 14.0 4.4 39.3 15.2 24.5 2.6
Tecnè 14.1 3.7 40.3 15.1 24.3 2.5
ISPO 13.2 4.0 38.0 15.1 26.7 3.0
Lorien 13.4 4.3 37.0 14.6 26.8 3.9
Piepoli 10.0 4.0 41.0 14.0 29.0 2.0
Tecnè 14.4 4.1 39.6 15.1 24.6 2.2
Ipsos 12.5 5.5 38.8 17.6 21.7 3.9
IPR 13.0 2.0 38.0 16.0 27.0 4.0
Tecnè 15.7 3.4 39.9 14.3 24.8 1.9
ISPO 13.5 2.5 39.5 14.0 27.5 3.0
SP 13.0 5.7 33.0 13.1 27.6 7.6
Tecnè 16.4 3.8 40.4 12.4 25.3 1.7
Tecnè 16.3 3.7 40.3 12.0 25.8 1.9
Tecnè 16.0 3.8 40.9 12.0 25.4 1.9
Piepoli 11.0 5.0 42.0 12.0 28.0 2.0
Mouvement 5 étoiles
(Beppe Grillo)
Révolution civile
(Antonio Ingroia)
Italie. Bien commun
(Pier Luigi Bersani)
Avec Monti pour l'Italie
(Mario Monti)
Centre droit
(Silvio Berlusconi)
Autres

Notes:

Résultats

Évolution de la participation

Les élections se tenant sur deux jours l'évolution de la participation est la suivante[10] :

Année 12 h 19 h 22 h 15 h
2008 16,35 % 48,67 % 62,55 % 80,70 %
2013 14,94 % 46,79 % 55,17 % 75,04 %
+/- 1,41 1,88 7,38 5,66


Résultats simplifiés

Coalition Parti Députés +/- Sénateurs +/-
Coalition de centre gauche
(CSX)
Parti démocrate (PD)
297  /  630
 80
111  /  315
 7
Gauche, écologie et liberté (SEL)
37  /  630
Nv.
7  /  315
Nv.
Centre démocrate (CD)
6  /  630
Nv.
0  /  315
Nv.
Parti populaire sud-tyrolien (SVP)
5  /  630
 3
4  /  315
Le Mégaphone (Meg)
1  /  315
 1
Total
345  /  630
 98
123  /  315
 9
Coalition de centre droit
(CDX)
Le Peuple de la liberté (PdL)
98  /  630
 178
98  /  315
 49
Ligue du Nord (Lega)
18  /  630
 42
18  /  315
 8
Frères d'Italie (FdI)
9  /  630
Nv.
0  /  315
Nv.
Grand Sud (GS)
0  /  630
Nv.
1  /  315
Nv.
Total
125  /  630
 219
117  /  315
 57
Mouvement 5 étoiles (M5S)
108  /  630
Nv.
54  /  315
Nv.
Avec Monti pour l'Italie
(CMI)
Choix civique pour l'Italie (SC)
38  /  630
Nv.
16  /  315
Nv.
Union de centre (UdC)
8  /  630
 28
2  /  315
 1
Futur et liberté pour l’Italie (FLI)
1  /  630
Nv.
1  /  315
Nv.
Total
47  /  630
Nv.
19  /  315
Nv.
Vallée d'Aoste (VdA)
1  /  630
 1
1  /  315
Mouvement associatif des Italiens à l'étranger (MAIE)
2  /  630
 1
1  /  315
 1
Union sud-américaine des émigrés italiens (USEI)
1  /  630
0  /  315

Italie (sans la Vallée d'Aoste)

Les résultats ci-dessous ne comptent que les suffrages exprimés en Italie, sans la Vallée d'Aoste et ne tiennent pas compte des votes des Italiens à l'étranger.

Résultats des Élections générales italiennes de 2013[11]
Coalition Parti Voix  % +/- Sièges +/-
Italie. Bien commun
(IBC)
Parti démocrate (PD) 8 646 034 25,43  7,75 292  81
Gauche, écologie et liberté (SEL) 1 089 231 3,20 Nv. 37  37
Centre démocrate (CD) 167 328 0,49 Nv. 6  6
Parti populaire sud-tyrolien (SVP) 146 800 0,43  0,02 5  3
Total 10 049 393 29,55  8,00 340  101
Coalition de centre droit
(CDX)
Le Peuple de la liberté (PdL) 7 332 134 21,56  15,82 97  175
Ligue du Nord (LN) 1 390 534 4,09  4,21 18  42
Frères d'Italie (FdI) 666 765 1,96 Nv. 9  9
La Droite (LD) 219 585 0,65 -[n 1] 0
Grand Sud-MpA (GS-MpA) 148 248 0,44  0,69 0  8
Modérés en révolution (MIR) 82 557 0,24 Nv. 0
Parti des retraités (PP) 54 418 0,16 -[n 2] 0
Entente populaire (IP) 26 120 0,08 Nv. 0
Gens libres pour une Italie équitable (IPE) 3 239 0,01 Nv. 0
Total 9 923 600 29,18  17,63 124  216
Mouvement 5 étoiles (M5S) 8 691 406 25,56 Nv. 108  108
Avec Monti pour l'Italie
(CMI)
Choix civique pour l'Italie (SC) 2 832 842 8,30 Nv. 37  37
Union de centre (UdC) 608 321 1,79  3,83 8  28
Futur et liberté pour l’Italie (FLI) 159 378 0,47 Nv. 0
Total 3 591 541 10,56 Nv. 45  45
Révolution civile (RC) 765 189 2,25 5,20[n 3] 0  28
Agir pour cesser le déclin (FFD) 380 044 1,12 Nv. 0
Forza Nuova (FN) 90 047 0,26  0,04 0
Parti communiste des travailleurs (PCL) 89 643 0,26  0,31 0
Liste Amnistie, Justice et Liberté (AGL) 65 022 0,19 Abs. 0
Die Freiheitlichen (DF) 48 317 0,14  0,06 0
CasaPound (CPI) 47 911 0,14 Nv. 0
Flamme Tricolore (MSFT) 44 408 0,13 -[n 1] 0
J’aime l'Italie (ALI) 42 603 0,13 Nv. 0
Indépendance vénitienne (IV) 33 217 0,10 Nv. 0
Autres partis (20 partis, moins de 0,10%) 143 414 0,42 - 0 -
Suffrages exprimés 34 005 755 96,41
Votes blancs 395 279 1,12
Votes nuls 869 892 2,47
Total 35 270 926 100 - 617
Abstention 11 634 228 24,80
Inscrits / participation 46 905 154 75,20

Zones de votes calculées séparément

Vallée D'Aoste
Italiens de l'étranger

Italie (Sans la Vallée d'Aoste et le Trentin-Haut-Adige)

Résultats des Élections générales italiennes de 2013[12]
Coalition Parti Voix  % +/- Sièges +/-
Italie. Bien commun
(IBC)
Parti démocrate (PD) 8 400 851 27,44  6,25 105  11
Gauche, écologie et liberté (SEL) 911 486 2,98 Nv. 7  7
Centre démocrate (CD) 162 418 0,53 Nv. 0
Le Mégaphone - Liste Crocetta (Meg) 138 564 0,45 Nv. 1  1
Parti socialiste italien (PSI) 57 606 0,19  0,68 0
Modérés (Mod.) 14 512 0,05 Nv. 0
Total 9 685 437 31,63  6,38 113  17
Coalition de centre droit
(CDX)
Le Peuple de la liberté (PdL) 6 828 994 22,30  15,87 98  43
Ligue du Nord (LN) 1 328 534 4,34  3,72 17  8
Frères d'Italie (FdI) 590 645 1,93 Nv. 0
La Droite (LD) 221 368 0,72 -[n 1] 0
Parti des retraités (PP) 123 237 0,40 -[n 2] 0
Grand Sud (GS) 122 262 0,40 Nv. 1  1
Modérés en révolution (MIR) 69 838 0,23 Nv. 0
MPA-Parti des Siciliens 48 539 0,16  0,92 0  2
Entente populaire (IP) 24 870 0,08 Nv. 0
Chantier populaire (CP) 21 675 0,07 Nv. 0
Basta Tasse 19 202 0,06 Nv. 0
Gens libres pour une Italie équitable (IPE) 6 488 0,02 Nv. 0
Total 9 405 652 30,72  16,60 116  52
Mouvement 5 étoiles (M5S) 7 286 550 23,80 Nv. 54  54
Avec Monti pour l'Italie (CMI) 2 797 914 9,14  3,45 18[n 5]  15
Révolution civile (RC) 551 064 1,80 5,73[n 3] 0  14
Agir pour cesser le déclin (FFD) 278 470 0,91 Nv. 0
Parti communiste des travailleurs (PCL) 113 967 0,37  0,18 0
Forza Nuova (FN) 81 578 0,27  0,01 0
Liste Amnistie, Justice et Liberté (AGL) 63 074 0,21 Abs. 0
Flamme Tricolore (MSFT) 52 060 0,17 -[n 1] 0
CasaPound (CPI) 40 716 0,13 Nv. 0
J’aime l'Italie (ALI) 40 660 0,13 Nv. 0
Indépendance vénitienne (IV) 29 690 0,10 Nv. 0
Autres partis (29 partis, moins de 0,10%) 191 249 0,62 - 0 -
Suffrages exprimés 30 617 901 96,43
Votes blancs 369 301 1,16
Votes nuls 764 148 2,41
Total 31 751 350 100 - 301
Abstention 10 519 474 24,89
Inscrits / participation 42 270 824 75,11

Zones de votes calculées séparément

Vallée D'Aoste
Trentin-Haut-Adige
Italiens de l'étranger

Scrutins régionaux anticipés

Dans les trois régions concernées par un vote anticipé, après dissolution du Conseil régional, Roberto Maroni, Ligue du Nord, l'emporte en Lombardie, la droite conservant la région, tandis que Nicola Zingaretti et Paolo Di Laura Frattura, du Parti démocrate font basculer au centre gauche les régions du Latium et du Molise.

Notes et références

Notes

  1. La Droite (LD) et Flamme Tricolore (MSFT) formaient une alliance lors du dernier scrutin.
  2. Formait un pacte avec Le Peuple de la liberté (PdL) lors du dernier scrutin.
  3. Comparé l'addition des résultats des partis Italie des Valeurs (IdV) et La Gauche - l'Arc-en-ciel lors du dernier scrutin.
  4. 1 député de SC, 1 député de FLI
  5. 16 élus pour SC et 2 pour l'UdC
  6. Un député du PD, un du PATT, et un de l'UpT.
  7. Un député de la Ligue du Nord.
  8. Un député indépendant, siégeant avec le PD.
  9. Coalisé avec La Gauche - l'Arc-en-ciel lors du dernier scrutin.
  10. Comparé à l'addition des votes pour le PD et du SVP, parti qui n'était pas allié au Centre-gauche lors du scrutin de 2006.
  11. 1 député de FLI

Références

  1. (en) « Italy election campaign begins as parliament dissolved », sur BBC News, .
  2. (en) Gavin Jones et James Mackenzie, « Italy dissolves parliament, Monti mulls future », sur Reuters, .
  3. https://www.repubblica.it/2007/05/sezioni/politica/partito-democratico3/comitato-45/comitato-45.html
  4. Ce ministre ne sera pas candidat, en raison de la décision ne pas présenter une liste unique. Source La Repubblica du 29 décembre 2012, p. 3.
  5. (it) « Ingroia presenta la sua lista "Rivoluzione civile" », La Repubblica, 25 décembre 2012.
  6. Il s'agit du uniquement du chef de la coalition électorale et n'est pas synonyme de candidat à la présidence du Conseil, notamment pour la coalition PdL-LN-GS.
  7. N'est pas candidat aux élections.
  8. (it) « PCM Sondaggi Politico Elettorali », sur sondaggipoliticoelettorali.it (consulté le ).
  9. (it) « MUOS21-260×160 », sur www.siciliainformazioni.com (consulté le ).
  10. (it) « Votanti - Camera - Elezioni politiche e regionali del 24 et 25 febbraio 2013 », sur ministère de l'Intérieur italien.
  11. (it) « Résultats Chambre des députés - Élections 2013 », sur Ministère italien de l'Intérieur.
  12. (it) « Résultats Sénat - Élections 2013 », sur Ministère italien de l'Intérieur.

Articles connexes

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