Équipe du Japon de rugby à XV

Le Japon (en rouge) face aux Tonga au Honjo Stadium le 4 juin 2006 .

Le rugby est arrivé au Japon en 1899, mais a mis plusieurs années à percer. Le 23 septembre 1945 a lieu le premier match du Japon face à l'Angleterre. L’année du centenaire de la Fédération anglaise de rugby à XV en 1971, les Anglais se rendent de nouveau au Japon pour une double confrontation contre l'équipe japonaise qu'ils peinent à battre 21-17 puis 6-3 à Tokyo[3].

L'équipe japonaise participe à toutes les Coupes du monde et doit attendre 2019 pour dépasser la phase de poule. Le Japon progresse régulièrement sur la scène internationale comme le prouve dès 2007 sa courte défaite contre les Fidji eux-mêmes quart de finalistes en Coupe du monde. L'intérêt de cette nation pour le rugby est tel (plus de 120 000 licenciés) que le Japon accueille finalement la Coupe du monde en 2019[4].

Depuis 2006 le Japon participe à la Pacific Nations Cup qui regroupe chaque année les équipes des Fidji, des Samoa, des Tonga et du Japon. À noter aussi que certaines années des équipes comme les Junior All Blacks (qui est l'équipe réserve de Nouvelle-Zélande), les Māori néo-zélandais ou l'Australie A (équipe bis d'Australie) y ont aussi participé. En 2011, le Japon utilise ce tournoi comme match de préparation à la Coupe du monde.

En plus de la Coupe du monde et de la Pacific Nations Cup, le Japon participe également depuis 2008 au tournoi des 5 nations asiatiques dont il remporte la première édition. Les dirigeants du rugby asiatique lancent officiellement le 21 février 2008 ce tournoi continental calqué sur le modèle du Tournoi des Six Nations européen, afin de développer ce sport en Asie. Il s'agit d'une compétition de rugby à XV qui a vocation à être disputée chaque année par les six meilleures équipes asiatiques. Le premier gagne le tournoi tandis que le dernier est rétrogradé en seconde division asiatique.

L'équipe de France (en blanc) affronte le Japon lors de la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande.

La mêlée japonaise (en rouge) face à la française en 2011.

Qualifié pour la Coupe du monde 2011, le Japon perd contre la France (47-21), la Nouvelle-Zélande (83-7) et les Tonga (31-18) mais fait match nul avec le Canada (23-23).

Les progrès du rugby nippon éclatent au monde lors de la Coupe du monde 2015. Le 19 septembre 2015, lors du premier match de groupe, le XV japonais bat l'Afrique du Sud, double championne du monde et troisième nation au classement IRB[5], sur le score de 34 à 32. C'était la première confrontation des deux nations. Cette victoire, arraché à l'ultime seconde après que les Nippons eurent incessamment réussi à recoller au score après chaque essai de leur adversaire, est surnommée le « miracle de Brighton », elle est considérée comme un des plus beaux exploits de l'histoire du rugby à XV[6]. Il leur permet de remonter à la onzième place du classement de World Rugby. Devant hélas rejouer seulement quatre jours plus tard face aux Écossais, qui débutent la compétition, ils s'inclinent lourdement (45-10) après avoir résisté une mi-temps entière. Ils dominent largement les Samoa (26-5) et les États-Unis (28-18) lors des deux derniers matches. Avec trois victoires sur quatre matches disputés, ils échouent malgré tout à se qualifier pour les quarts de finale en terminant troisième de leur poule avec 12 points, deux points derrière les Écossais, qui profitent de leurs points de bonus offensifs.

L'équipe parvient ensuite à accrocher l'équipe de France chez elle lors d'un test match de tournée en novembre 2017 (23-23).

Lors de l'ouverture de la Coupe du monde de 2019 chez elle, l'équipe domine la Russie. Pour son deuxième match, le Japon bat pour la première fois l'Irlande sur le score de 19 à 12, signant un deuxième exploit en Coupe du monde. Les Braves Blossoms battent ensuite les Samoa. Leur dernière rencontre voit une victoire historique 28 à 21 contre l’Écosse, malgré un contexte local très particulier : le typhon Hagibis avait frappé la veille l'île centrale du Japon en faisant des dégâts considérables et une trentaine de victimes. Invaincus, les Japonais terminent en tête de leur poule et accèdent pour la première fois aux quarts de finale, où ils perdent face au futur vainqueur l'Afrique du Sud sur le score de 26 à 3. Grâce à ce Mondial réussi, le Japon atteint en 2019 la meilleure place de son histoire au classement World Rugby (6^e)[7].

Le 26 juin 2021, les Brave Blossoms en tournée affrontent en match amical les Lions britanniques et irlandais au stade de Murrayfield. Match historique pour les Nippons qui se termine par leur défaite sur le score de 28 à 10.

Pendant la tournée d'été 2022, le Japon accueille le quinze de France pour deux test matchs. Lors de la première rencontre le 2 juillet, le Japon s'incline 23 à 42, les observateurs notant une équipe courageuse avec la volonté de produire du jeu offensif, mais dont les options tactiques restent limitées, avec notamment l'absence de jeu au pied[8]^,[9].

Initialement, le XV japonais n'est pas doté d'un surnom officiel. Génériquement, ils sont parfois désignés au Japon comme les joueurs au maillot « sakura » en référence à leur emblème, ou en langue anglaise à l'international en tant que Cherry Blossoms, soit littéralement « les fleurs de cerisiers »[10].

En 2003, après leur match joué contre l'Écosse dans le cadre de la Coupe du monde, concédé sur le score de 32 à 11 mais ayant impressionné le public et la presse pour le contenu de leur prestation, Rich Freeman, un journaliste anglais basé au Japon commente leur « courageuse » opposition (en anglais : brave). Les médias japonais reprendront la formule les jours suivants et commencent à parler des Brave Blossoms. Freeman reprendra ce nouveau surnom populaire dans les colonnes du Japan Times. Si la fédération n'est pas convaincue par cette appellation dans un premier temps, ils l'acceptent à partir de 2009 après une rencontre amicale jouée contre les Classic All Blacks, à l'issue de laquelle Andrew Mehrtens utilise ce surnom en interview post-match devant le public japonais de Kobe. Elle l'adopte plus officiellement après la notoriété acquise avec la victoire sur l'Afrique du Sud lors de la Coupe du monde de 2015[10].

Liste des 34 joueurs convoqués par Jamie Joseph pour disputer la série de test-matchs face à l'Uruguay et la France en juin 2022[11].

Mise à jour du 21 juin 2022

Les avants

Nom	Poste	Naissance	Sélections (points marqués)	Club	Franchise	Année 1re sélection
Asaeli Ai Valu	Pilier	7 mai 1989	20 (10)	Saitama Wild Knights	–	2017
Keita Inagaki	Pilier	2 juin 1990	39 (5)	Saitama Wild Knights	–	2014
Shinnosuke Kakinaga	Pilier	16 décembre 1991	9 (0)	Tokyo Sungoliath	–	2014
Yusuke Kizu	Pilier	12 mars 1995	3 (0)	Toyota Verblitz	–	2019
Craig Millar	Pilier	29 octobre 1990	3 (0)	Saitama Wild Knights	–	2021
Yukio Morikawa	Pilier	6 février 1993	0 (0)	Tokyo Sungoliath	–	–
Daigo Hashimoto	Talonneur	28 janvier 1994	2 (0)	Toshiba Brave Lupus Tokyo	–	2016
Shota Horie	Talonneur	21 janvier 1986	66 (50)	Saitama Wild Knights	–	2009
Atsushi Sakate (co-cap.)	Talonneur	21 juin 1993	27 (15)	Saitama Wild Knights	–	2016
Jack Cornelsen	Deuxième ligne	13 octobre 1994	6 (0)	Saitama Wild Knights	–	2021
Warner Dearns	Deuxième ligne	11 avril 2002	1 (0)	Toshiba Brave Lupus Tokyo	–	2021
Amanaki Saumaki	Deuxième ligne	8 mars 1997	0 (0)	Yokohama Canon Eagles	–	–
Sanaila Waqa	Deuxième ligne	17 juillet 1995	0 (0)	Hanazono Kintetsu Liners	–	–
Masato Furukawa	Troisième ligne	6 décembre 1996	2 (0)	Toyota Verblitz	–	2016
Ben Gunter	Troisième ligne	24 octobre 1997	3 (0)	Saitama Wild Knights	–	2021
Lappies Labuschagné	Troisième ligne	11 janvier 1989	13 (5)	Kubota Spears Funabashi Tokyo-Bay	–	2019
Michael Leitch	Troisième ligne	7 octobre 1988	70 (100)	Toshiba Brave Lupus Tokyo	–	2008
Faulua Makisi	Troisième ligne	20 janvier 1997	2 (0)	Kubota Spears Funabashi Tokyo-Bay	–	2016

Les arrières

Nom	Poste	Naissance	Sélections (points marqués)	Club	Franchise	Année 1re sélection
Daiki Nakajima	Demi de mêlée	25 mars 1996	2 (0)	Kobelco Kobe Steelers	–	2016
Yutaka Nagare (co-cap.)	Demi de mêlée	4 septembre 1992	27 (10)	Tokyo Sungoliath	–	2017
Naoto Saito	Demi de mêlée	26 août 1997	6 (5)	Tokyo Sungoliath	–	2021
Kaito Shigeno	Demi de mêlée	21 novembre 1990	12 (5)	Toyota Verblitz	–	2016
Hayata Nakao	Ouvreur	20 janvier 1995	0 (0)	Toshiba Brave Lupus Tokyo	–	–
Takuya Yamasawa	Ouvreur	12 septembre 1994	3 (21)	Saitama Wild Knights	–	2017
Lee Seung-Sin	Ouvreur	13 janvier 2001	0 (0)	Kobelco Kobe Steelers	–	–
Yusuke Kajimura	Centre	13 septembre 1995	1 (0)	Yokohama Canon Eagles	–	2018
Shogo Nakano	Centre	11 juin 1997	2 (5)	Tokyo Sungoliath	–	2021
Dylan Riley	Centre	2 mai 1997	4 (0)	Saitama Wild Knights	–	2021
Siosaia Fifita	Ailier	20 décembre 1998	6 (15)	Hanazono Kintetsu Liners	–	2021
Jone Naikabula	Ailier	14 avril 1994	0 (0)	Toshiba Brave Lupus	–	–
Taichi Takahashi	Ailier	24 juin 1996	0 (0)	Toyota Verblitz	–	–
Gerhard van den Heever	Ailier	13 avril 1989	0 (0)	Kubota Spears Funabashi Tokyo-Bay	–	–
Rakuhei Yamashita	Ailier	30 janvier 1992	0 (0)	Kobelco Kobe Steelers	–	–
Ryuji Noguchi	Arrière	15 juillet 1995	13 (23)	Saitama Wild Knights	–	2016
Ryohei Yamanaka	Arrière	22 juin 1988	22 (58)	Kobelco Kobe Steelers	–	2010