État d'Aragua

Aragua est un État du Venezuela. Sa capitale est Maracay. En 2011, sa population s'élève à 1 630 308 habitants.

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État d'Aragua

Héraldique

Drapeau

La ville de Maracay, capitale de l'État d'Aragua, est l'une des cinq principales agglomérations urbaines du Venezuela.
Administration
Pays Venezuela
Capitale Maracay
Gouverneur
Mandat
Karina Carpio
Depuis 2021 (en cours)
Démographie
Population 2 475 689 hab. (2015)
Densité 353 hab./km2
Géographie
Superficie 701 400 ha = 7 014 km2
Localisation

Liste des États du Venezuela

    Étymologie

    Un chaguaramo, nom vernaculaire de l'espèce de palmier Roystonea oleracea.

    Le nom aragua pourrait provenir du cumanagoto, une des langues caribes aujourd'hui éteinte et parlée par les Cumanagotos, et désignerait le chaguaramo, nom vernaculaire désignant au Venezuela l'espèce de palmier Roystonea oleracea présente dans le nord du pays. Toutefois, selon Carlos Blanco Galeno, historien de Turmero, le mot aragua provient du plutôt dans le même corpus de langues du mot aregua, de are le « lieu » et de gua dérivé de ogun signifiant « le mien », de telle sorte que le mot aregua signifierait « mon lieu » ou « mon pays ». L'origine serait identique pour le río Aragua, principal source alimentant le lac de Valencia.

    Histoire

    Les terres où se situe aujourd'hui la capitale de l'État Maracay sont concédées au XVIe siècle à Sebastián Díaz Alfaro. Son fils Mateo en hérite. Ces terres portent alors les noms de Valle de Tucupío et Tepatopo, et servent de pâturage pour le bétail. À proximité de Tucupío, Tapatapa, Guey et El Rincón se trouvent des plantations de canne à sucre et de cacao.

    En 1700, une quarantaine de familles résidant la vallée rendent visite à l'évêque Diego de Baños y Sotomayor pour choisiri un paroissien, ce qui équivaut à donner un caractère officiel à leur peuplement. Le est fondé Maracay, qui tire son nom du río Maracay.

    Au début du 19e siècle, la ville subit les vicissitudes de la guerre d'indépendance, en particulier les épisodes des années 1812-1813 à la hacienda La Trinidad. En 1816 et 1818 se situent les conflits sanglants à la Cabrera et Maracay lors de l'expédition de los Cayos, décisive dans l'émancipation contre la couronne espagnole. S'ensuivent les affres de la guerre fédérale qui atteignent les cultures environnantes et un épisode de peste désastreux provenant de la décomposition de l'indigo fermenté qui fait de nombreuses victimes.

    Les transformations urbaines de la ville de Maracay débutent sous la houlette du général Juan Vicente Gómez. En 1898, la capitale est transférée à La Victoria et de nouveau à Maracay en 1917, rang qu'elle conserve depuis lors.

    Conquête et époque coloniale espagnole

    L'Aragua dépend de la province de Caracas dès 1555. Les premiers Européens pénetrent d'abord dans les actuels États de Carabobo et de Miranda à l'ouest et à l'est de l'actuel État puis, puis dans l'actuel Aragua lui-même. Ce n'est qu'à la fin du XVIe siècle que les Espagnols implantent le système des enconomiendas dans les vallée de l'Aragua. En 1620, une quarantaine de grands propriétaires se répartissent les terres de l'Aragua, et vivent principalement dans la vallée de Caracas.

    En 1701 est fondée la ville de Maracay. En 1780, La Victoria est une ville de presque 5 000 habitants dont 800 indiens ne parlant que l'espagnol, les autres habitants étant des Espagnols, des Créoles, des Noirs, des métis et des zambos, descendants de Noirs et d'Amérindiens.

    L'explorateur Alexandre de Humboldt note, en 1800, que les populations des vallées de l'Aragua, couvrant alors les deux côtés du lac de Valencia, la partie occidentale étant désormais dans l'État de Carabobo, sont essentiellement composées de gens à la peau brune, de créoles, et que outre zambos et esclaves, 5 000 indiens autochtones sont enregistrés et que la majorité se concentre dans les localités de Turmero et Guacara, aujourd'hui au Carabobo ; plus personne n'y parle la langue de ses ancêtres.

    Province d'Aragua

    Le , la province d'Aragua est créée, par séparation de la province de Caracas, et occupe les limites actuelles de l'État d'Aragua, avec pour capitale La Victoria.

    État d'Aragua, fusion et séparation

    Le Cuartel Mariano Montilla, siège de l'école militaire José Félix Ribas à La Victoria, capitale de l'État jusqu'en 1917.

    En 1864, la province d'Aragua est érigée en État d'Aragua, indépendant, mais qui fusionne dès 1866 avec son voisin, l'État de Guárico pour former l'État de Guzmán Blanco avec comme capitale Villa de Cura.

    En 1899, l'État d'Aragua se sépare de nouveau de son voisin et recouvre ses limites actuelles.

    Le 20e siècle

    En 1917, la capitale est de nouveau déplacée de La Victoria à Maracay, rang que cette dernière tient depuis lors. Le dictateur et 29e président du Venezuela Juan Vicente Gómez demeure la plupart du temps à Maracay, ville où il meurt en 1935.

    Les limites de l'État sont définitivement fixées avec celles des États voisins de Miranda en 1909, Carabobo en 1917 et Guárico en 1933.

    En 1989, les premières élections au suffrage universel direct du gouverneur consacrent Carlos Tablante du parti social-démocrate Mouvement vers le socialisme.

    Géographie

    Situation

    L'État d'Aragua est situé au nord du Venezuela, entre les États de Miranda à l'est, de Carabobo à l'ouest et de Guárico au sud. Au nord, on trouve la mer des Caraïbes. Une grande partie de l'État est constituée par le parc national Henri Pittier, dans lequel se trouvent les localités de Choroní et Puerto Colombia, très fréquentées par les touristes nationaux et internationaux.

    La ville de Maracay est située à 100 km à l'ouest de Caracas. Elle est souvent appelée la ciudad jardin, la « cité jardin », en raison de ses nombreuses zones vertes et ses arbres qui longent une bonne partie des rues principales. Dans cette ville eut élu domicile le général Juan Vicente Gomez, avec qui le Venezuela a connu 27 ans de dictature au début du XXe siècle et a initié son histoire pétrolière.

    Démographie, société et religions

    Démographie

    Selon l'Institut national de la statistique (Instituto Nacional de Estadística en espagnol), la population a augmenté de 12.46 % entre 2001 et 2011 et s'élève à 1 630 308 habitants lors de ce dernier recensement[1] :

    2001[1]2011[1]
    1 449 616 1 630 308

    Administration et politique

    Subdivisions

    L'État est divisé en 18 municipalités[note 1] totalisant 44 paroisses civiles[note 2] :

    MunicipalitéLocalisationChef-lieuNombre de
    paroisses
    civiles
    Paroisses
    civiles
    Population
    (2001[1])
    Population
    (2011[1])
    BolívarSan Mateo0(aucune)[2]38 06238 047
    CamataguaCamatagua2Camatagua (Camatagua)
    Carmen de Cura (Carmen de Cura)
    15 18616 627
    Francisco Linares AlcántaraSanta Rita3Francisco Linares Alcántara (Santa Rita)
    Francisco de Miranda (Francisco de Miranda)
    Monseñor Feliciano González (Paraparal)
    114 522123 122
    GirardotMaracay8Andrés Eloy Blanco (Maracay)
    Choroní (Choroní)
    Joaquín Crespo (Maracay)
    José Casanova Godoy (Maracay)
    Las Delicias (Maracay)
    Los Tacariguas (Maracay)
    Madre María de San José (Maracay)
    Pedro José Ovalles (Maracay)
    396 125407 109
    José Félix RibasLa Victoria5Castor Nieves Ríos (Las Mercedes)
    Juan Vicente Bolívar y Ponte (La Victoria)
    Las Guacamayas (Las Guacamayas)
    Pao de Zárate (Pao de Zárate)
    Zuata (Zuata)
    133 461143 501
    José Rafael RevengaEl Consejo0(aucune)[2]42 15648 800
    José Ángel LamasSanta Cruz de Aragua0(aucune)[2]27 42832 981
    LibertadorPalo Negro2Palo Negro (Palo Negro)
    San Martín de Porres (La Pica)
    76 036114 355
    Mario Briceño IragorryEl Limón2Mario Briceño Iragorry (El Limón)
    Caña de Azucar (Caña de Azucar)
    95 67299 852
    Ocumare de la Costa de OroOcumare de la Costa0(aucune)[2]7 99612 816
    San CasimiroSan Casimiro de Güiripa4Güiripa (Güiripa)
    Ollas de Caramacate (Ollas de Caramacate)
    San Casimiro (San Casimiro de Güiripa)
    Valle Morín (Valle Morín)
    22 51325 540
    San SebastiánSan Sebastián de los Reyes0(aucune)[2]19 47423 279
    Santiago MariñoTurmero5Alfredo Pacheco Miranda (San Joaquín)
    Arevalo Aponte (Rosario de Paya)
    Chuao (Chuao)
    Samán de Güere (19 de Abril)
    Turmero (Turmero)
    160 465211 010
    Santos MichelenaLas Tejerías2Santos Michelena (Las Tejerías)
    Tiara (Tiara)
    37 39838 574
    SucreCagua2Sucre (Cagua)
    Bella Vista (Bella Vista)
    106 461114 509
    TovarColonia Tovar0(aucune)[2]14 30914 161
    UrdanetaBarbacoas4Las Peñitas (Las Peñitas)
    San Francisco de Cara (San Francisco de Cara)
    Taguay (Taguay)
    Urdaneta (Barbacoas)
    18 73421 271
    ZamoraVilla de Cura5Augusto Mijares (Tocorón)
    Magdaleno (Magdaleno)
    San Francisco de Asís (San Francisco de Asís)
    Valles de Tucutunemo (Los Bagres)
    Zamora (Villa de Cura)
    123 618144 754
    Total441 449 6161 630 308

    Organisation des pouvoirs

    Le pouvoir exécutif est l'apanage du gouverneur. L'actuelle gouverneure est Karina Carpio, depuis le .

    PhotoScrutinPériodeNom du gouverneurParti politiqueRésultat électoralNotes
    19891989-1992Carlos TablanteMAS50.51 %Premier gouverneur élu
    19921992-1995Carlos TablanteMAS62.73 %Réélu
    19951995-1998Didalco BolívarMAS48.93 %
    19981998-2000Didalco BolívarMAS72.44 %
    20002000-2004Didalco BolívarMAS84.54 %
    20042004-2008Didalco BolívarPodemos67.69 %
    20082008-2012Rafael IseaPSUV58.77 %
    20122012-2017Tareck El AissamiPSUV55.56 %
    -
    2017Caryl BerthoPSUV
    -
    Interim après la démission de Tareck El Aissami
    20172017 - Rodolfo Marco TorresPSUV56.83 %
    2021Depuis le (en cours)Karina Carpio[3]PSUV51.76 %[3]Actuelle gouverneure

    Économie

    Culture

    Voir aussi

    Liens externes

    Sources

    Notes et références

    Notes

    1. municipio, en espagnol
    2. parroquia, en espagnol

    Références

    1. « Estado Aragua », sur Instituto Nacional de Estadística (consulté le )
    2. « División Político Territorial (DPT) de la República Bolivariana de Venezuela con fines Estadísticos », sur ine.gov.ve (consulté le )
    3. (es) « Con 58,2% de abstención, el chavismo se lleva 20 gobernaciones, la MUD 2 y Fuerza Vecinal 1 », sur El Nacional (consulté en )
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