Accor

Accor est un groupe hôtelier français, qui possède, gère et franchise des hôtels, des stations touristiques et résidences de vacances. Accor est le premier groupe hôtelier en Europe et le sixième à l’échelle mondiale.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Accord.

Accor

Logotype d'Accor depuis 2019.

La tour Sequana, siège social d'Accor, à Issy-les-Moulineaux.

Création 1967
Fondateurs Gérard Pélisson, Paul Dubrule
Forme juridique Société anonyme
Action Euronext : AC
LSE : 0H59)
Slogan Live Limitless
Siège social Tour Sequana
82 rue Henri-Farman
Issy-les-Moulineaux
 France
Direction Sébastien Bazin (président-directeur général)
Directeurs Sébastien Bazin
Actionnaires Structure :
[1]
Activité Hôtellerie
Filiales Luxe :
Raffles, Orient Express, Banyan Tree Hotels and Resorts, Delano, Sofitel Legend, Fairmont, SLS, SO/, Sofitel, The House of Originals, John Paul, Rixos, Onefinestay
Premium :
Mantis, MGallery, Art Series, Mondrian, Pullman, Swissôtel, Angsana, 25 Hours, Hyde, Mövenpick, Grand Mercure, Peppers, The Sebel
Milieu de gamme :
Mantra, Novotel, Mercure, Adagio, Mama Shelter, Tribe
Économique :
Breakfree, Ibis, Ibis Styles, Ibis Budget, Jo&Joe, hôtel F1, greet, Adagio access
Effectif 350 000 employés (2021)[2]
SIREN 602 036 444
TVA européenne FR93602036444[3]
Site web group.accor.com (site du groupe)
all.accor.com (site commercial)

Capitalisation 11,32 milliards (2019)
Dette 88 000 000 d’euros ()[4]
Chiffre d'affaires 2,2 milliards (2021)[5]
+36%
Résultat net 85 millions (2021)[5]

Accor dispose d'un portefeuille de 40 marques qui couvrent les différents segments du marché hôtelier : luxe (Raffles, Fairmont, Sofitel…), premium (Adagio Premium, MGallery, Pullman, Swissôtel…), milieu de gamme (Novotel, Mercure, Adagio…) et économique (Ibis, hôtel F1…). Le groupe est présent dans plus de 110 pays avec 5 200 hôtels et 260 000 salariés répartis sur les cinq continents[2]. Sa capacité totale est de 762 100 chambres (fin ). Depuis 2016, Accor engage une diversification de ses actifs vers les nouveaux services hôteliers : résidences de luxe (Onefinestay), bureaux partagés (Wojo, Mamaworks), conciergerie (John Paul), restauration et évènements (Potel & Chabot, Paris Society), et offres de services informatiques (D-Edge, Gekko, VeryChic, Adoria, Astore, ResDiary).

Basée à Issy-les-Moulineaux, la société Accor faisait partie jusqu'en du CAC 40 à la Bourse de Paris.

Histoire

1967 : lancement de la SIEH

En 1967, Paul Dubrule et Gérard Pélisson fondent la SIEH (Société d'investissement et d'exploitation hôteliers) et appliquent le modèle américain de Holiday Inn pour ouvrir leur premier Novotel la même année à Lille[6] suivant les principes de Bernardo Trujillo. Ce premier hôtel est un motel de 92 chambres. Il est prévu d'ouvrir un plus petit hôtel de 30 chambres à Colmar, ce qui engage dès le début la société dans une logique de chaîne hôtelière[7],[8].

En 1969, SIEH augmente son capital et lance la construction de 4 nouveaux hôtels. Deux modèles d'exploitation sont alors offerts aux partenaires, en filiale ou en franchise[7].

En 1974, la marque Ibis lance son premier hôtel à Bordeaux[9]. La même année, la SIEH rachète la marque Courtepaille[10].

En 1975, la SIEH rachète la marque Mercure et, en 1980, le groupe reprend le groupe Sofitel se composant à l'époque de 43 hôtels et de 2 centres de thalassothérapie. La SIEH prend le contrôle de Jacques Borel International, alors leader de la restauration collective, de la restauration de concession et leader mondial de l'émission de tickets restaurant en 1982[10].

1983 : création du groupe Accor

En 1983, le groupe Novotel SIEH - Jacques Borel International change de nom et devient le groupe Accor. Le nom Accor est simplement choisi pour son homophonie avec le mot « accord »[11]. Le groupe compte alors 440 hôtels, 1 500 restaurants et 35 000 employés dans 45 pays[10].

Le groupe Accor crée en 1985 la marque Formule 1, mettant en place un nouveau concept d'hôtellerie basé sur une réduction des coûts de la construction à la gestion. La même année, Accor entre dans le capital du groupe Lenôtre à hauteur de 46 %[10].

En , alors que Fomule 1 a ouvert 142 motels en 5 ans en France, Accor rachète 55 % de Motel 6 aux États-Unis (63 000 chambres dans 42 états) pour 1,3 milliard de dollars. Cette acquisition permet au groupe de devenir le leader mondial de l'hôtellerie, avec 131 000 chambres au total. Son action dépasse les 1 000 francs[11],[8].

En 1991, Accor reprend la Compagnie des wagons-lits qui possède les enseignes Pullman, Altea, et Europcar[8]. La même année, Accor lance la formule économique hôtelière Etap hotel[10]. En 2 ans, Accor double sa capacité hôtelière et ses effectifs pour atteindre 125 000 employés[12].

L'augmentation de son volume d'activités pousse le groupe à définir de nouvelles stratégies de synergie entre ses différentes entités en gestion. Accor lance les conférences annuelles Open Space réunissant les dirigeants de ses filiales qui définissent ensemble le rôle du groupe au sein de ses entités[12]. En , Accor restructure sa stratégie de gouvernance[13].

Années 1990 : difficultés financières et restructurations

En , alors que le groupe dévoile être déficitaire pour la première fois de son histoire, la direction annonce une politique de cession des actifs devenus secondaires dans sa politique de développement, un désinvestissement massif dont les retours espérés sont estimés à 5,2 milliards de francs. Accor gère alors 50 enseignes dans 10 secteurs différents. Il est question de céder les cafés Route, les restaurants Bœuf jardinier, Pizza Del Arte, et l'Arche, les restaurants d’aéroports, les bars à vin Écluse[14]. De 1994 à 1998, le groupe cède 13 milliards de francs d'actifs sur les 15 milliards prévus[15].

En 1997, Paul Dubrule et Gérard Pélisson deviennent coprésidents du conseil d'administration et cèdent l'exécutif à Jean-Marc Espalioux[10]. Accor acquiert la SPIC qui devient Accor Casinos[10]. Le groupe lance une OPA sur 100 % de sa filiale Accor Asia-Pacific qui gère 125 établissements, dont la moitié en Australie[16]. À ce moment-là, 90 % du résultat global des opérations du groupe est enregistré en Europe et en Amérique du Nord[15]. En 1998, Accor inaugure sa cellule Synergies pour optimiser les ventes croisées entre les différentes enseignes du groupe[17]. En 1999, Accor rachète Red Roof Inn pour 1,1 milliard de dollars, ce qui porte son nombre de chambres aux États-Unis à 120 000[18]. Accor fait également son entrée en Grande-Bretagne en reprenant un ancien bâtiment au centre de Londres pour le transformer en Sofitel[19]. En , Accor reprend les hôtels Demeure et Libertel (49 établissements 3 et 4 étoiles, certains des « Sofitel Demeure »)[20].

En , Accor lance le partenariat « Train+Hôtel » avec la SNCF pour permettre aux usagers ferroviaires de réserver une chambre dans les enseignes du groupe au moment de l'achat de leur billet de train. Le groupe engage des partenariats avec les fournisseurs d'accès télécom français pour effectuer des réservations via SMS ou WAP[21]. Le groupe reprend également 38,5 % de la société Go voyages[22]. En , Accor acquiert 20 % de l'enseigne hôtelière polonaise Orbis (55 hôtels)[23]. En , Accor cède 80 % de Courtepaille, mais poursuit sa politique de partenariat avec l'enseigne de restauration[21]. Toujours en 2000, en Asie, Accor prend le contrôle total des sociétés hôtelières Century International Hotels (5 300 chambres) et Zenith Hotels International (1 600 chambres)[24].

En , Accor lance la marque 3 étoiles SuiteHotel[25]. En , Accor conclut le rapprochement entre le groupe Barrière et Accor Casinos pour créer le premier groupe européen de casinos[10], puis prend une participation de 28,9 % dans le Club Méditerranée au mois de juin de la même année[26].

2005 : changement de gouvernance

En 2005, Colony Capital entre au capital d'Accor[27].

En , Jean-Marc Espalioux, quitte la présidence du directoire. Gilles Pélisson, neveu de Gérard, est nommé directeur général du groupe Accor. Serge Weinberg est nommé président du conseil d’administration. Le groupe change ainsi de mode de direction, en adoptant un régime de conseil d’administration au lieu de celui de directoire et conseil de surveillance. Les deux coprésidents fondateurs n'ont alors plus de rôle actif au sein du groupe[28].

Le groupe engage alors dans une nouvelle politique de restructuration autour de l'hôtellerie et des titres de service. Plusieurs activités devenues non stratégiques sont cédées : cession de 22,9 % de ses 28,9 % dans le Club Med en [29], Go voyages en [30], Gemeaz Cusin (restauration collective en Italie) en [31], et Red Roof Inn en [32].

En , Accor Services rachète Kadeos et devient le leader des chèques-cadeaux en France[33]. Accor lance Adagio City Aparthotel (en collaboration avec Pierre & vacances) en [34], relance All Seasons en [35], Pullman en [36], puis MGallery en [37].

En , Accor Services rachète le britannique PrePay Technologies[38], puis en , Accor Services et MasterCard Europe concluent une alliance stratégique en créant PrePay Solutions qui commercialise des solutions de cartes prépayées pour entreprises, collectivités, institutions[39]

En , Gilles Pélisson, directeur général, est nommé président du conseil d’administration[40].

Depuis 2010 : recentrage et nouveaux marchés

Le , le conseil d'administration d'Accor se prononce à l'unanimité moins une voix en faveur du projet de scission des activités d'hôtellerie et de services du groupe[41]. Lors de ce conseil d’administration, Jacques Stern est nommé directeur général délégué d'Accor, chargé d'Accor Services. Réuni le , le conseil d’administration valide le traité d'apport-scission qui précise les modalités de mise en œuvre de la séparation (répartition du capital et de la dette nette), et qui est accepté par l’assemblée générale des actionnaires du . 88,49 % des actionnaires ont voté en faveur de la scission. Accor Services devient Edenred et fait son entrée en bourse[42],[43].

En 2010, Suitehotel devient Novotel Suites[44]. En , Accor regroupe ses marques du segment économique sous la bannière d'Ibis : Etap Hotel devient Ibis Budget et All Seasons devient Ibis Styles[45],[46]. Accor poursuit son désendettement, son recentrage sur les activités d’hôtellerie, avec plusieurs cessions : La Compagnie des Wagons-Lits en [47], sa participation dans le groupe Lucien Barrière en [48], le traiteur Lenôtre en [49], et Motel 6 en (soit 1/4 de ses hôtels)[50]. En , Accor signe un contrat de franchise concernant 24 hôtels avec Jupiter Hotels, propriétaire du réseau d'hôtels Jarvis[51], qui sont transformés en hôtels Mercure dès le mois suivant[52]. En , après avoir repris les hôtels d'appartements privés Mirvac en Australie, Accor les relance sous la marque The Sebel[53].

En , Sébastien Bazin est nommé PDG du groupe[54]. Il annonce en un nouveau modèle économique autour des deux pôles stratégiques : HotelServices, opérateur et franchiseur, et HotelInvest, propriétaire et investisseur[55].

En , Accor ouvre après 3 ans de travaux en partenariat avec Bouygues un hôtel MGallery de 124 chambres à la piscine Molitor[56]. Le groupe annonce le rachat des murs de 97 hôtels en Europe à travers HotelInvest pour 900 millions d'euros[57]. Accor entre en alliance avec Huazhu (China Lodging, 2 000 hôtels) pour accompagner sa montée en puissance en Chine[58], puis reprend 35 % du capital des hôtels Mama Shelter[59]. Le groupe annonce un plan d’investissement de 225 millions d’euros sur 5 ans pour accélérer sa transformation digitale ainsi que l’acquisition de la start-up française Wipolo qui offre des services en ligne de gestion de voyage[60]. Accor reprend Fastbooking en , société française spécialisée dans les services informatiques en ligne aux hôteliers[61].

AccorHotels

En , Accor devient AccorHotels[62].

En , AccorHotels annonce le rachat pour 284 millions d'euros des murs de 29 hôtels que le groupe exploite déjà dans divers pays européens, ce qui représente au total 3 677 chambres. Ces hôtels rejoignent le portefeuille d'HotelInvest[63]. AccorHotels annonce aussi l'acquisition de FRHI qui possède les marques Fairmont, Raffles et Swissôtel[64], un rachat rendu définitif en [65]. En , Qatar Investment Authority devient le premier actionnaire du groupe avec 10,8 % du capital[66].

En , AccorHotels prend 10,8 % d'Huazhu[67]. En 2016, AccorHotels entre au capital de la startup argentine Oasis Collections (plateforme de location de résidences privées)[68], rachète Onefinestay (offres de location entre particuliers avec des services hôteliers haut de gamme)[69], puis entre au capital de Squarebreak[70], puis de Travel Keys en [71], deux startups spécialisées dans la location de résidences privées de luxe et intégrées à Onefinestay fin 2017[72]. AccorHotels rachète ensuite John Paul, leader mondial de la conciergerie[73], prend 30 % dans la chaîne hôtelière allemande 25hours Hotels[74] et annonce un projet d'accord avec Banyan Tree pour développer et gérer les hôtels sous enseigne Banyan Tree à l’échelle mondiale[75]. Le groupe lance les hôtels Jo&Joe qui mêlent auberge de jeunesse et locations privées[76].

En 2017, Accor reprend le traiteur Potel & Chabot[77], 50 % de Rixos Hotels[78], et VeryChic (site de vente privée d'hôtels et appartements)[79], puis le groupe 50 % de la marque Orient Express et signe un partenariat avec la SNCF en vue de développer l'enseigne hôtelière qui reprend le nom et le style du mythique train de luxe[80]. AccorHotels reprend AvailPro, également spécialisée dans les services digitaux hôteliers[81]. AccorHotels cède 62 hôtels de l'enseigne Formule 1 à Adoma pour les transformer en structures d'hébergement d'urgence pour les personnes sans-abri et les réfugiés[82]. Accorhotels ouvre Mama Works, son premier espace de coworking implanté au sein d'un hôtel Mama Shelter[83]. Le groupe entre au capital de Noctis, société française spécialisée dans la restauration, l’évènementiel et le divertissement[84], et renommée Paris Society en [85].

En , Colony Capital sort du capital d'Accor[27]. En , China Lodging Group reprend 4,5 % du capital d'AccorHotels[86].

En 2018, AccorHotels devient le nouvel actionnaire de Gekko, entreprise française spécialisée dans les services hôteliers en B2B[87]. Le groupe vend 55 % d'AccorInvest (structure détenant HotelInvest) pour 4,4 milliards d'euros[88] et annonce la création d'un fonds d'investissement destiné à l'hôtellerie en Afrique avec le groupe qatari Katara Hospitality[89]. AccorHotels acquiert la plateforme de réservation de restaurants ResDiary[90] et reprend Adoria, plateforme de gestion spécialisée pour les professionnels de la restauration commerciale et collective[91]. AccorHotels annonce l'acquisition de la société suisse Mövenpick Hotels & Resorts pour 560 millions CHF[92],[93], de Mantra Group (enseignes Art Series, Peppers, Mantra Hotels, et BreakFree)[94], une prise de participation de 50 % dans SBE Entertainment Group pour 319 millions de dollars[95], ainsi qu'un accord stratégique avec le groupe Mantis[96]. Le groupe ouvre le premier espace de coworking Nextdoor, une co-entreprise avec Bouygues Immobilier[97] (renommée Wojo en ). Au Chili, Accor reprend la chaîne hôtelière Atton Hoteles[98]. À la suite des enquêtes de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, le groupe est mis en cause pour avoir construit le Sofitel de Dubaï « par [l'intermédiaire d']une société-écran dont les bénéficiaires effectifs sont les deux filles d’Ilham Aliyev », président de l'Azerbaïdjan[99]. Fin 2021, Accor et le groupe hôtelier italien Arsenale annoncent le lancement des trains de luxe Orient Express La Dolce Vita[100].

Crise du Covid-19

Durant la première vague du Covid sur la France en , Accor crée en France la plateforme téléphonique CEDA (Coronavirus Emergency Desk Accor) afin de centraliser les besoins et proposer, en lien avec les propriétaires du groupe hôtelier et les autorités concernées, des solutions d'hébergement au personnel soignant, ainsi qu'aux populations les plus vulnérables[101].

Au cours de l'été 2020, Accor annonce la suppression de 1 000 emplois à travers le monde, en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19[102],[103],[104]. À travers ce plan d'économies, Accor espère réduire ses dépenses de 200 millions d'euros d'ici 2022[105]. Au premier semestre 2020, le chiffre d'affaires a été divisé par deux, à 917 millions d'euros et la perte nette a été évaluée à 1,5 milliard d'euros contre un bénéfice net de 141 millions d'euros au premier semestre 2019[106]. En , afin de s'adapter à la pandémie de Covid-19, le groupe transforme, dans deux cent cinquante de ses hôtels de Grande-Bretagne, des chambres en bureaux pour télétravailleurs. Accor annonce avoir l'intention de développer ce service en France et dans d'autres pays européens ultérieurement[107].

À l'issue d'une campagne de testing initiée par le gouvernement français, l'entreprise est convoquée en à une journée de formation au secrétariat d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes[108]. En , le gouvernement français décide d’accorder un prêt garanti de l’Etat (PGE) de 477 millions d’euros pour pallier les difficultés financières du groupe AccorInvest[109].

Consolidation et relance lifestyle

Le , AccorHotels redevient Accor et lance son nouveau programme de fidélité ALL - Accor Live Limitless[110].

En 2019, le groupe rachète 33,1 % d'Orbis, ce qui fait monter sa participation totale dans le groupe hôtelier polonais à 85,8 %. Orbis gère alors 128 hôtels du groupe AccorHotels en Europe centrale[111], puis annonce la cession ses actifs immobiliers pour ne conserver que l'activité de ses services hôteliers[112],[113]. Accor poursuit sa politique de cessions en vendant 5,2 % de ses actifs immobiliers à une partie des actionnaires de son pôle AccorInvest pour ne conserver que 30 %[114], une opération qui lui rapporte 1,06 milliard d'euros[115]. Accor annonce l'accord de « sale & management back » du portefeuille des hôtels Mövenpick en location[116]. Fastbooking et Availpro fusionnent pour devenir D-Edge Hospitality Solutions[117].

En , Accor annonce son rapprochement avec Ennismore et la création d’une nouvelle entité qui regroupe 12 enseignes et 73 hôtels en exploitation (The Hoxton, Gleneagles, SO/, Mama Shelter, 25hours, 21c Museum Hotels, Tribe, Jo&Joe, WorkingForm). En parallèle, Accor annonce l’acquisition de 100 % des marques de la société américaine sbe, comprenant notamment les marques Delano, Mondrian, SLS et Hyde, ainsi que la quasi-totalité de ses marques de restaurants et bars[118]. Puis en , Accor annonce un partenariat avec Faena, société spécialisée dans le design lifestyle[119].

En , la filiale AccorInvest, détenue à hauteur de 30 % par le groupe et qui gère plus de 900 hôtels sous les enseignes d'Accor dans une trentaine de pays, annonce la suppression de 1 880 postes en Europe, soit environ 10 % de ses effectifs sur la zone[120]. En , Accor annonce la cession du groupe chinois Huazhu pour 239 millions d'euros tout en conservant 3,3 % des parts (contre 10,8 % auparavant)[121]. En , Accor introduit la SPAC Accor Acquisition Company (AAC) à la bourse de Paris et lève ainsi 300 millions d'euros dans le but d'acquérir une ou plusieurs sociétés dans des secteurs connexes au cœur de métiers hôteliers (restauration, bureaux partagés, bien-être, divertissement, nouvelles technologies)[122]. En , Sodexo annonce la vente du Lido au groupe Accor[123].

Identité visuelle (logos)

L'emblème du groupe est la bernache du Canada[124].

Activités

L'entreprise Accor est un groupe hôtelier qui possède, gère et franchise des hôtels, stations touristiques et résidences de vacances. Accor compte 40 enseignes hôtelières qui couvrent une majeure partie de l'offre hôtelière. Ces enseignes sont présentes dans 110 pays avec plus de 5 200 hôtels et 260 000 salariés répartis sur les cinq continents. Sa capacité totale est de 762 100 chambres[2]. 74 % du parc hôtelier d'Accor en France est sous franchise (surtout des Ibis, Ibis Styles, Ibis Budget et Mercure)[125]. Accor met à disposition des bureaux privés et des espaces de coworking sur le site Wojo (anciennement Nextdoor) et dans ses hôtels en France et à l’international. En 2020, plus de 300 Wojo Spots sont disponibles dans les hôtels Accor en France[126].

Accor est le premier groupe hôtelier en Europe et le sixième à l'échelle mondiale. Basée à Issy-les-Moulineaux, la société Accor faisait partie du CAC 40 à la Bourse de Paris jusqu'en .

Accor dispose également d'un portefeuille d'enseignes en lien avec les secteurs du service et de l'hôtellerie : résidences de luxe, conciergerie, bureaux partagés, restauration, évènements et services informatiques en ligne.

Marques

Marques hôtelières
Gamme Nom Depuis Partenaire
Luxe Raffles 2015 FRHI Hotels and Resorts
Orient Express 2019
Faena 2021
Banyan Tree Hotels and Resorts 2017 Banyan Tree
Delano 2018 SBE Entertainment Group
SO/ 2007
Sofitel Legend 2007
Fairmont 2015 FRHI Hotels and Resorts
SLS 2018 SBE Entertainment Group
Sofitel 1980
The House of Originals 2018 SBE Entertainment Group
Rixos 2017 Rixos Hotels
Premium Mantis 2018 Mantis Group
MGallery 2008
Art Series 2018 Mantra Group
Mondrian 2018 SBE Entertainment Group
Pullman 2007
Swissôtel 2015 FRHI Hotels and Resorts
Angsana 2017 Banyan Tree
25 Hours 2017 25hours Hotels
Hyde 2018 SBE Entertainment Group
Mövenpick 2018
Grand Mercure 2012
Peppers 2018 Mantra Group
The Sebel 2013
Milieu de gamme Mantra 2018 Mantra Group
Novotel 1967
Mercure 1973
Adagio 2007
Mama Shelter 2014
Tribe
Économique BreakFree 2018 Mantra Group
Ibis 1974
Ibis Styles 2011
Ibis Budget 2011
Jo&Joe 2017
hôtel F1 1984
Greet 2019
Adagio access 2011
Autres marques
Nom Description Depuis
Onefinestay Application de location de biens immobiliers haut de gamme à courte durée. 2016
Mama Works Espaces de coworking à Bordeaux, Lille et Lyon. 2017
Wojo (précédemment Nextdoor) Espace de coworking dans les hôtels du groupe. 2018
John Paul Services de conciergerie digitale sur mesure. 2016
Potel & Chabot Traiteur haut de gamme. 2017
Paris Society (précédemment Noctis) Organisation d’événements et de divertissement. 2017
D-Edge Hospitality Solutions Outil de gestion et de marketing pour les hôtels. 2017
Gekko Spécialiste des réservations hôtelières B2B. 2017
Verychic Ventes privées d'hôtels et séjours de luxe et haut de gamme. 2017
Adoria Solutions de gestion pour la restauration commerciale et collective. 2018
Astore Centrale d'achat hôtellerie-restauration 2018
ResDiary Réservation et gestion de tables de restaurants. 2018

Gouvernance

Conseil d'administration

En , le conseil d'administration est composé de[127] :

  • Sébastien Bazin (président-directeur général Accor)
  • Iris Knobloch (présidente Warner Bros Entertainment France, vice-présidente du conseil d'administration d'Accor)
  • Sheikh Nawaf Bin Jassim Bin Jabor Al-Thani (représentant de la Qatar Investment Authority)
  • Aziz Aluthman Fakhroo (administrateur représentant de la Qatar Investment Authority)
  • Iliane Dumas (administratrice représentant les salariés)
  • Sophie Gasperment (DG groupe, communication financière et prospective stratégique L'Oréal)
  • Christine Serre (administratrice représentant les salariés)
  • Qiong'Er Jiang (PDG et directrice artistique Shang Xia)
  • Nicolas Sarkozy (président du comité Stratégie internationale)
  • Bruno Pavlovsky (président de la mode chez Chanel)
  • Isabelle Simon (secrétaire générale et membre du Comité exécutif Thales)
  • Sarmad Zok (PDG Kingdom Hotel Investments et Non-Executive Board Director Kingdom Holding Company)

Finances

Résultats

Ces données sont indiquées en millions d'euros et incluent Accor Services jusqu'en 2009 :

Résultats financiers
Années 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Chiffre d'affaires 6550 7136 7607 8121 7722 7065 5948 6100 5649 5425 5454 5581 5631 1937 3610 4049 1621 2204
Résultat brut d'exploitation 1752 1906 2084 2321 2290 1976 1814 1923 1788 1731 1772 1780 1781 492 554 825 391 21
Résultat net part du groupe 233 333 501 883 575 (282) 3600 27 (599) 126 223 244 265 441 2233 464 -1988 85
Capitaux propres part du groupe 3128 4301 4098 3691 3298 2997 3650 3537 2759 2538 3654 3987 5925 5826 6436 6978 4158 4549
Dette nette 2244 1420 469 204 1072 1674 730 226 421 231 159 1488 1888 1153 1333 1346

Structure de l'actionnariat

Au [128].

Jinjiang International 13 %
Qatar Investment Authority 11,3 %
Kingdom Holding Co. (Investment Management) 6,3 %
Huazhu 4,2 %
Fondateurs/administrateurs 1,2 %
Salariés 1,4 %
Flottant 62,6%

Communication

Activité de lobbying en France

Pour l'année 2017, Accor déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant compris entre 100 000 et 200 000 euros. Alors que pour la même période, une enquête des journalistes de Bastamag comptabilise pour 850 000 euros de dépenses de lobbying en France[129],[130].

Sponsoring

En , lorsque AccorHotels redevient Accor et lance son nouveau programme de fidélité ALL, le groupe en fait le sponsor principal du maillot de l'équipe de football du Paris Saint-Germain[131]

Accor renforce également son partenariat avec AEG (sport et du spectacle live) et signe un nouveau partenariat avec IVG (sport événementiel, médias, mode, gastronomie)[132].

Notes et références

  1. « Structure de l'actionnariat », sur Accor.com (consulté le ).
  2. « Accor en bref », sur Accor.
  3. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom ACCOR (consulté le )
  4. « https://www.euronext.com/en/products/equities/FR0000120404-XPAR/company-information »
  5. Christophe Palierse, Hôtellerie : Accor espère avoir tourné la page de la crise sanitaire, Lesechos.fr, 24 février 2022
  6. « Pourquoi Accor met Ibis au régime McDo », Les Échos, (lire en ligne).
  7. (es) Alain Fetis, El management en la hosteleria y la restauracion (lire en ligne).
  8. Sophie Delanglade, « Accor: une étoile pâlit », L'Express, (lire en ligne).
  9. « Accor resserre ses marques en misant sur Ibis », FIGARO, (lire en ligne, consulté le ).
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Paul-Robert Thomas, Gérard Pélisson et Paul Dubrule : L'harmonie du groupe Accor, Éditions Transversales, (ISBN 978-2915798104)
  • Jean-Philippe Bozek, Le bonheur d'entreprendre : De Novotel à Accor, une formidable aventure humaine, Éditions Eyrolles, (ISBN 978-2-212-54774-0)
  • (en) Hubert Bonin, « The French Group Accor and Tourism since 1967 - Business Tourism without a Mass Tourism Strategy », dans Luciano Segreto, Carles Manera et Manfred Pohl, Europe at the Seaside: The Economic History of Mass Tourism in the Mediterranean, Berghahn Books, (lire en ligne), p. 144-172

Liens externes


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