Botoșani

Botoșani est une ville de Moldavie roumaine, chef-lieu du județ de Botoșani. Sa population s'élevait à 106 847 habitants en 2011.

Botoșani
Nom officiel
(ro) Botoșani
Nom local
(ro) Botoșani
Surnom
Oraşul domniţelor
Géographie
Pays
Județ
Localisation géographique
Chef-lieu
Botoșani (d)
Capitale de
Superficie
41 km2
Altitude
170 m
Coordonnées
47° 44′ 55″ N, 26° 40′ 10″ E
Démographie
Population
106 847 hab. ()
Densité
2 606 hab./km2 ()
Fonctionnement
Statut
Municipalité de Roumanie (en), chef-lieu de județ (d)
Chef de l'exécutif
Cosmin-Ionuț Andrei (d) (depuis )
Contient la localité
Botoșani (d)
Jumelages
Glodeni, Brest (depuis le ), Laval (depuis le ), Karaman (depuis le ), Falești
Histoire
Fondation
Identifiants
Code postal
710001–710383
Site web
Prononciation

Géographie

Botoșani est située au nord-est de la Roumanie, entre la plaine de Moldavie et le plateau de Suceava, à une altitude de 170 m.

Limité au nord par le ruisseau Sitna et son affluent Luizoia et à l'est par le ruisseau Dresleuca, le plateau de Botoșani semble suspendu entre deux profondes vallées en pente douce au nord et plus abrupte au sud. La pente générale du plateau est orientée nord-ouest / sud-est, conformément à la pente du réseau hydrographique. La ville couvre 4 135,41 ha, dont 1 910 ha en zone urbaine.

Histoire

Les recherches archéologiques ont conduit à la découverte d'artefacts préhistoriques remontant aux cultures danubiennes (en), de Starčevo, de Vinča et de Cucuteni-Tripolje. Des pièces de monnaie romaine montrent que les daces et les sarmates commerçaient avec le monde méditerranéen, mais la région de Botoșani n'a jamais fait partie du monde romain. Les habitants du lieu étaient les Carpes, une tribu dace (qui a donné leur nom aux Carpates), entraînée dans les Balkans par la migration des Goths. Ces derniers ont laissé des objets ornementaux dont un trésor constitué de vases et de monnaies d'argent datant du IVe siècle, confisqué par l'Armée rouge et conservé au musée d'Histoire de Moscou. À l'époque pré-féodale, des Slaves (les Tivertses et les Oulitches) et des Alains (les Iasses) s'installent dans la région de Botoșani[1] où est également mentionnée la présence des Volochovènes, une population mi-slave, mi-valaque probablement issue de la culture de Dridu (VIIe – Xe siècles, balkano-danubienne). Des objets en céramique avec des composants techniques du Xe siècle, et typique de l'artisanat de Moldavie du Nord, ont également été retrouvés. Ces populations ont fini par être assimilées par les Moldaves[2].

Les occupations principalement pastorales des « Valaques » des environs de Botoșani avant la fondation des principautés roumaines sont attestées par la fourniture à la puissance suzeraine, la principauté de Galicie-Volhynie, de denrées agricoles (blé, fromage, cuirs, bois). Mais les invasions mongoles et tatares qui commencent au XIIIe siècle, rendent nécessaire la fortification des bourgs, et dans ce contexte la première mention de la ville de Botoșani se trouve dans la Chronique de Bistrița :

« Il est écrit dans notre chronique que dans les années 6947 depuis la Création (1439 apr. J.-C.), le 28 novembre, est entrée dans le pays une armée tatare qui a tout pillé et brûlé jusqu'à Botășani. »

Botoșani fait alors partie de la Moldavie (1359-1859). Des voïvodes tels Alexandru cel Bun, Étienne le Grand, Alexandru IV Lăpușneanu, Basile le Loup, et bien d'autres, y séjournent entre leurs campagnes et leurs chasses. Malgré leurs travaux de renforcement des protections, Botoșani a connu beaucoup de tragédies : elle a été pillée et incendiée à plusieurs reprises par les Tatars et les Cosaques, mais elle a pu renaître chaque fois. Elle fut aussi un des théâtres des révolutions de 1821, 1848 et a perdu de nombreux édifices pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'elle a été violemment bombardée par les soviétiques de mars à , et occupée par eux de 1944 à 1958.

Une communauté juive existait depuis le XIVe siècle. Les membres de cette communauté représentent 51 % de la population totale au début du XXe siècle avant de subir la persécution et extermination des Juifs en Roumanie[3].

Comme toute la Roumanie, Botoșani a subi les régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de à , mais connaît à nouveau la démocratie et renaît économiquement et culturellement depuis la révolution de 1989 et depuis son entrée dans l'Union européenne en 2007.

Démographie

Historique des recensements
Ann. Pop.  
189932 193
191232 5741,2%
193032 355−0,7%
194129 599−8,5%
194829 145−1,5%
195629 5691,5%
196635 22019,1%
197763 20479,5%
1992126 14599,6%
2002115 070−8,8%
2011106 847−7,1%

Ethnies

Lors du recensement de 2011, 91,33 % s'identifient comme roumains et 1,16 comme roms. Pour 6,95 % de la population l'appartenance ethnique n'est connue[4].

Religions

En 2011, la population de la ville est à 89,34 % orthodoxe et à 1,93 % pentecôtiste, alors que pour 7,01 % de la population, l'appartenance religieuse n'est pas connue[5].

Politique

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    Teodor Ovidiu Crețuş PSD  
Les données manquantes sont à compléter.
2016 En cours Cătălin Flutur PNL  
Élections municipales de 2016[6]
Parti Sièges
Parti social-démocrate (PSD)12
Parti national libéral (PNL)11

Économie

L'économie de la ville de Botoșani réalise 70 % de la production départementale alors que la population ne représente que 25 % des habitants du département.

7 084 entreprises, dans les domaines industriels, commerciaux, les services et l'agriculture sont implantées a Botoșani.

Nombre de salariés :

  • 1999 : 40 636
  • 2000 : 35 148
  • 2001 : 34 988

Personnalités

Jumelages

La municipalité de Botoșani entretient un accord de coopération économique et culturelle avec :

Notes et références

  1. Gh. Ghibănescu, Originile Iașilor, în „Arhiva”, Iași, 1904, p. 42-46.
  2. Вернадский, Георгий Владимирович (Georgui Grigorovitch Vernadski) История России (Histoire des peuples russes) sur: Образование Киевской Руси (839—878 гг.)
  3. Lavi, Theodore. "Botoșani". JewishGen, Inc. Encyclopedia of Jewish Communities in Romania, Volume 1 (Romania).
  4. (ro) « Populaţia stabilă după etnie – judeţe, municipii, oraşe, comune », sur recensamantromania.ro (consulté le ).
  5. (ro) « Tab13. Populaţia stabilă după religie – judeţe, municipii, oraşe, comune », sur Institutul Național de Statistică din România (consulté le ).
  6. (ro) « Rezultate finale 5 iunie 2016 », sur www.2016bec.ro (consulté le ).

Liens externes

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