Bozoum
Bozoum est une ville de République centrafricaine, chef-lieu de la préfecture de Ouham-Pendé et de l'une de ses six sous-préfectures.
Bozoum | ||
Administration | ||
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Pays | République centrafricaine | |
Préfecture | Ouham-Pendé | |
Démographie | ||
Population | 20 665 hab. (2003[1]) | |
Population communale | 25 640 hab. (2015) | |
Densité | 825 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 6° 19′ 02″ nord, 16° 22′ 42″ est | |
Superficie communale | 3 107 ha = 31,07 km2 | |
Divers | ||
Surnom | Bozoum la Laborieuse | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : République centrafricaine
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Géographie
La ville se trouve à 375 km au nord-ouest de Bangui, sur la rive droite de la rivière Ouham. La commune de Bozoum est située au centre de la préfecture de l’Ouham-Pendé.
Histoire
Le poste colonial français de Bozoum est établi au début du XXe siècle (1909), l'administrateur colonial Félix Éboué y étant affecté de 1910 à 1912. La ville formellement cédée à l'Empire allemand[2], le , ne sera effectivement intégrée au Neukamerun qu'en . Le , au début de la Première Guerre mondiale, le capitaine Staup reprend la ville qui revient à la colonie française de l'Oubangui-Chari. En 1931, les Spiritains fondent la mission catholique Saint Michel de Bozoum[3]. À la suite de la réforme Renard[4], Bozoum est le chef-lieu du département de l'Ouham-Pendé, qui s'étend sur l'ancienne circonscription de Bouar-Baboua et jusqu'à Baïbokoum. Le , la République centrafricaine indépendante institue Bozoum comme chef-lieu de la préfecture de l'Ouham-Pendé[5].
Éducation
L'enseignement secondaire est assuré au lycée Sœur Hyacinthe Reverchon de Bozoum.
Société
Santé
Les structures de santé de Bozoum[6] sont constituées par :
- l'Hôpital préfectoral, de 75 lits ;
- le Centre de santé de la mission catholique.
En 2019, les entreprises chinoises Tian Xiang, Tian Roun, Meng et SMC Mao, toutes dépendant de la même entité et dirigées par Zhao Baome, obtiennent, la plupart du temps sans permis officiel, le droit d'exploiter la rivière Ouham pour en extraire de l'or. Le déboisement, la déviation du cours d'eau, ainsi que la mort d'une partie de l'écosystème, alertent la population ainsi que le missionnaire italien Aurelio Gazzera. Une enquête indépendante prouve que les taux de mercure présents en aval des sites d'extraction sont quatre à vingt-six fois supérieurs aux limites admissibles. Cette pollution est la source de nombreuses fausses couches et de décès prématurés à Bozoum[7],[8].
Cultes
La ville est le siège de la paroisse catholique Saint Michel de Bozoum rattachée au diocèse de Bouar.
Économie
Une usine d'égrenage du coton est installée à Bozoum par la Cotonaf (Compagnie Française des Cotons Africains) en 1928[9].
Notes et références
- Population des villes de RCA
- Traité Maroc-Congo du 4 novembre 1911 entre l’empire allemand et la République Française
- Pierre Kalck, Histoire centrafricaine: des origines à 1966, p. 252 ; Ed. L'Harmattan, 1992 (ISBN 2296271537)
- Décrets du 5 juin et 30 août 1934, Journal Officiel du 15 octobre 1934 p. 802
- Loi 60.179 du 23 janvier 1961 portant création des préfectures et des sous-préfectures sur le territoire de la République Centrafricaine
- Rapport ACF Action contre la faim RRM, septembre 2013, p. 10
- Agence France-Presse, « Mines chinoises en Centrafrique : la pollution au mercure des eaux confirmée », Le Figaro, (lire en ligne).
- Cyril Bensimon, « Le combat du prêtre Aurelio Gazzera contre les mines d’or chinoises en Centrafrique », Le Monde, (lire en ligne).
- Les amis de le Centrafrique, Les cultures de rente : le café et le coton
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