Christophe Colomb

Christophe Colomb (en italien : Cristoforo Colombo ; en espagnol : Cristóbal Colón), né en 1451 sur le territoire de la république de Gênes et mort le à Valladolid, est un navigateur génois au service des Rois catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, célèbre pour avoir atteint en octobre 1492 des îles de l'océan Atlantique dont il a cru qu'elles étaient proches de son objectif, les Indes, alors qu'il s'agit du premier contact européen connu avec la région américaine des Caraïbes.

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Pour les articles ayant des titres homophones, voir Collomb et Colon.

Christophe Colomb
Portrait présumé de Christophe Colomb, attribué à Ridolfo del Ghirlandaio : yeux bleus, visage allongé au front haut, nez aquilin, menton orné d'une fossette, cheveux devenus blancs dès l'âge de 30 ans[1].
Nom de naissance Cristoforo Colombo (Italien)
Alias
Christophorus Columbus (latin)
Cristóbal Colón (espagnol)
Naissance Entre le et le
Gênes (République de Gênes)
Décès (54 ans)
Valladolid (Castille)
Nationalité Génois
Profession
Autres activités
Conjoint
Filipa Moniz Perestrelo (v. 1476-1485)
Descendants
Famille
Bartolomeo Colomb
Giovanni Pellegrino
Giacomo Colomb (frères)
Blason conféré en 1493.

Le financement de son projet d'atteindre l'Asie de l'Est en traversant l'océan Atlantique a été refusé par le roi de Portugal Jean II en 1484, puis par la reine de Castille jusqu'à la prise de Grenade (3 janvier 1492). En avril, un accord est signé chargeant Colomb de réaliser son projet avec une escadre de trois caravelles. Dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492, après un peu plus d'un mois de navigation à partir des îles Canaries, il accoste sur une île de l'archipel des Bahamas à laquelle il donne le nom de San Salvador.

Persuadé qu'il se trouve aux Indes, il donne aux habitants, issus de migrations préhistoriques[2] en provenance d'Asie, le nom d'« Indiens ». Lorsqu'il meurt quatorze ans plus tard, après trois autres voyages au service de l'Espagne, dont un dans l'actuel Venezuela (août 1498), il n'a pas compris qu'il a atteint un autre continent, qui sera appelé Nouveau Monde par Amerigo Vespucci en 1503, avant que le prénom de cet explorateur serve en 1507 à former le nom d'Amérique.

La découverte des Caraïbes marque le début de la colonisation de l'Amérique par les Européens et fait de Colomb un acteur majeur des grandes découvertes des XVe et XVIe siècles. Il n'est pourtant pas le premier navigateur à avoir traversé l'océan Atlantique depuis l'Europe : des Vikings venus d'Islande se sont établis pendant plusieurs décennies au Groenland avant d'atteindre vers l'an 1000 des régions de l'est de l'actuel Canada, établissant une colonie nommée Vinland à l'embouchure du fleuve Saint-Laurent (Terre-Neuve), mais ces expéditions n'ont pas produit de documentation connue dans les pays d'Europe de l'ouest et n'ont surtout pas eu pour conséquence un échange humain et biologique aussi massif et unique dans l'histoire que ce qu'on appelle l'« échange colombien ».

L'historiographie occidentale retient Christophe Colomb comme le « découvreur de l'Amérique » et fait de son premier voyage un événement des plus importants, marquant le passage du Moyen Âge aux temps modernes[3].

Le nom de Colomb est associé à plusieurs terres d'Amérique (Colombie, Grande Colombie, Colombie-Britannique).

Biographie

Origines

Ascendants, collatéraux et descendants directs de Christophe Colomb.

Le lieu de naissance de Colomb est incertain, mais on considère aujourd'hui dans la communauté des historiens qu'il est d'origine ligure, des environs de Gênes. Cette origine génoise du navigateur a été établie à la fin du XIXe siècle[4]. Cependant, à l'occasion du 400e anniversaire de la découverte de l'Amérique, de nombreuses régions ont revendiqué être son lieu de naissance[5],[6].

Annotations de la main de Colomb en marge de son exemplaire du Livre des merveilles.

Christophe Colomb est probablement né entre le 26 août et le sur le territoire de la république de Gênes[7].

Il est l'aîné des cinq enfants[8] de Domenico Colombo et de Susanna Fontanarossa. Son père est un tisserand originaire de Lombardie, d'abord installé à Gênes, puis, à la suite de troubles politiques dans la cité, parti en 1470 à Savone pour ouvrir un établissement textile et une taverne.

Formation

En tant qu'aîné, Christophe devient probablement apprenti tisserand[9].

Son père aurait eu des moyens suffisants pour l'envoyer à l'université de Pavie, où il étudie notamment la cosmographie, l'astrologie et la géométrie[10].

Il est très tôt influencé par le Livre des merveilles de l'explorateur vénitien Marco Polo.

Par les écrits de Christophe Colomb, on sait qu'il a puisé ses idées sur les dimensions de la Terre dans ses lectures de quelques ouvrages :

Ce sont surtout les trois premiers ouvrages qui ont nourri ses réflexions. Il a rédigé 2 565 notes en marge de ces livres, 877 dans les traités de Pierre d'Ailly dont 475 pour l'Imago Mundi[12].

Il a noté en marge de l'Imago Mundi qu'il a navigué jusqu'au fort portugais de la Mine vers 1482. En marge du livre écrit par le pape Pie II, il a noté qu'il a fait un voyage vers l'Islande en 1477 et qu'il a vu « à Galway, en Hibernie (Irlande), dans deux barques à la dérive, un homme et une femme d'allure magnifique ».

Débuts professionnels et mariage (1472-1484)

Carte dite des frères Colomb, vers 1490.
Illustration représentant Christophe Colomb lors de ses années d'étudiant, un compas à la main, à l'université de Pavie (Italie).

Christophe Colomb prétend dans une de ses lettres avoir été matelot dès l'âge de dix ans[13].

Selon la biographie de Fernand Colomb, après avoir commandé un navire au service de René d'Anjou combattant le roi d'Aragon et opéré en tant que corsaire en 1472, Christophe Colomb commence l'année suivante son apprentissage en tant que marchand au service des familles génoises Centurion, Di Negro et Spinola[10].

Sa prétendue expédition commerciale sur l’île de Chios en 1474 lui aurait permis de devenir financièrement indépendant de sa famille[14].

En 1476, il embarque sur un convoi en partance pour Lisbonne et l'Angleterre. Ce convoi est attaqué par les Français et Colomb se réfugie dans la ville portugaise de Lagos, puis part chez son frère Bartolomeo, cartographe à Lisbonne.

En 1479, il épouse Filipa Moniz d'une famille de petite noblesse portugaise, fille de Bartolomeu Perestrelo (1395-1457), capitaine-gouverneur de Porto Santo à Madère, avec qui a commencé la colonisation de l'île en 1425. Filipa meurt peu de temps après la naissance de leur seul fils, Diego Colomb, peut-être né en 1480 sur l'île Porto Santo ; un second fils, Fernand, naît en 1488 d'une liaison avec Beatriz Enríquez de Arana).

Christophe Colomb se perfectionne alors dans les sciences de la navigation, peut-être avec son frère ou avec les cartes que son épouse avait peut-être apportées en dot : les cartes des vents et des courants des possessions portugaises de l'Atlantique qui, peut-être, appartenaient à Bartolomeu Perestrelo[15].

Il se documente aussi en lisant des compilations d'anciens traités de géographie notamment Imago mundi de Pierre d'Ailly et la Cosmographia de l'humaniste Enea Silvio Piccolomini, deux ouvrages qu'il a copieusement annotés en marge[16].

Le projet de voyage vers les Indes orientales par l'Atlantique

Représentation géographique de l'Asie de Colomb.

L'état des connaissances vers 1480

C'est aux alentours de 1484 que Colomb forme l'idée de passer par l'océan Atlantique pour aller aux Indes orientales rejoindre le Levant par le Ponant »[17]).

Il était en effet admis par les Grecs anciens que la Terre est sphérique et, au Moyen Âge, cette conception est restée présente chez les savants, contrairement à un mythe forgé à l'époque moderne. Comme Aristote et Ptolémée, Albert le Grand et saint Thomas d'Aquin admettaient la sphéricité de la Terre et cette doctrine était enseignée par les dominicains espagnols[18],[19].

Limites du traité de Tordesillas entre 1493 et 1494.

L'idée que des îles pouvaient exister dans l'océan Atlantique a été entretenue par la découverte des îles Canaries au milieu du XIVe siècle, des Açores, qui apparaissent sur des cartes à la fin du XIVe siècle et sont « redécouvertes » en 1427, des îles du Cap-Vert en 1456 ; ainsi que par la présence de bois exotiques flottant apportés par des courants d'Ouest[20]. Il n'est pas impossible que des navigateurs aient pu aborder sur la côte brésilienne, qui se trouve à 370 lieues des îles du Cap-Vert car Jean II du Portugal a fait déplacer la limite du traité de Tordesillas en 1494, avant la découverte officielle de la côte du Brésil en 1500 par Pedro Álvares Cabral.[réf. nécessaire] Mais les Portugais s'intéressent surtout à l'exploration de la côte de l'Afrique de l'ouest, commencée en 1415 et dont ils ont obtenu le monopole par plusieurs bulles pontificales (1452, 1455 et 1481). En 1484, les marins portugais ont dépassé l'embouchure du fleuve Congo et le cap de Bonne-Espérance va être découvert en 1488.

Représentation de l'océan Atlantique du globe de Martin Behaim (Die Gartenlaube, 1892).
Représentation de l'hémisphère occidental du globe de Martin Behaim, dans le livre L'Homme et la Terre d'Élisée Reclus, superposée aux positions réelles des continents.

Le point de vue de Colomb sur la circonférence de la Terre

Fernand Colomb et Bartolomé de las Casas citent une lettre écrite par Paolo Toscanelli le 23 juin 1474 à Fernam Martins pour éclairer le roi du Portugal Alphonse V, lettre qui aurait été transmise à Christophe Colomb deux ou trois ans plus tard par Toscanelli. Henry Vignaud a critiqué les affirmations du fils de Christophe Colomb et de Las Casas sur l'existence de cette lettre[21]. Cependant, les affirmations d'Henry Vignaud sur une supercherie de Colomb qui aurait inventé cette correspondance de Toscanelli après son premier voyage n'est pas plus documentée[22].[pas clair]

Au moment où Christophe Colomb envisageait de faire son voyage vers l'ouest, Martin Behaim a réalisé son globe à Nuremberg, en 1492, après avoir séjourné au Portugal. Hieronymus Münzer a écrit en 1493 au roi Jean II du Portugal pour l'engager à faire des recherches maritimes vers l'ouest[23].[pas clair]

Ératosthène (276-194) avait calculé une estimation à peu près correcte de la circonférence de la Terre, mais les textes grecs sont mal connus à l'époque. Christophe Colomb utilise donc les estimations de Pierre d'Ailly. Dans le chapitre « De quantitate terrae » de son livre Imago Mundi, celui-ci reprend l'estimation d'Al-Farghani (IXe siècle) de 56 milles 2/3 pour la longueur d'un arc d'un degré[24]. Pierre d'Ailly transforme alors la mesure de la circonférence de la Terre de 20 400 milles en 10 200 lieues en donnant à la lieue une valeur de deux milles[25].

Ce nombre paraissant exagéré à Christophe Colomb, il le rectifie en adoptant pour la lieue marine la valeur de quatre milles. Il en déduit un équateur d'environ 30 000 kilomètres au lieu de 40 075 kilomètres. Or les Arabes utilisaient un mille de 1 973 mètres et non le mille romain de 1 479 mètres. Pierre d'Ailly citait aussi les évaluations de Marin de Tyr, qui estimait que, de l'Espagne à la Chine, les terres habitées devaient couvrir 225° au lieu des 130° réels, d'où une sous-estimation des mers les séparant[26].

Selon les mots de Michel Balard : « Lumineuse erreur qui permet au navigateur de réduire les distances entre les îles Canaries et l'extrémité orientale du continent asiatique ! »[27].

Une grande partie de la communauté scientifique de l'époque estime réalisable un tel voyage. Jacques Heers précise : « […] Les idées de Colomb ne s'inscrivent pas à contre-courant. Tout au contraire, elles nous paraissent exactement l'expression normale de la pensée géographique de son époque »[28].

Ce qui distingue le projet du navigateur des hypothèses des érudits du temps  géographes et humanistes  qui estiment tous très probable l'existence d'îles nombreuses, voire de terres plus vastes plus loin à l'ouest dans lOcéan[pas clair], c'est son but : atteindre les rivages de la Chine, et avant cela du Japon, soit le royaume du Cathay et Cipango tels que décrits par Marco Polo[29].

La recherche d'un mécène (1484-1492)

Armoiries des Colomb octroyées par la couronne d'Espagne le 20 mai 1493[32].
Armoiries des Colomb attribuées motu proprio en 1502[33].

Un groupe d'experts choisi par le roi de Portugal Jean II rejette cependant son projet sans appel[34].

Colomb va alors tenter sa chance en Castille au milieu de 1485. Il se rend avec son fils au monastère de La Rábida à Palos de la Frontera, où deux moines auxquels il se lie, Juan Pérez (es) et Antonio de Marchena, lui suggèrent de se rendre à Cordoue auprès de la reine Isabelle. Il est reçu par cette dernière en janvier 1486, mais une réponse négative lui est à nouveau rendue en 1490. En 1491, sa demande est en passe d'être acceptée, mais sa trop grande ambition fait échouer sa quête. Il veut notamment être vice-roi de toutes les terres découvertes et obtenir un titre de noblesse. C'est grâce à l'intervention du trésorier de la maison du roi, Louis de Santangel, ainsi que du prieur des dominicains de San Esteban de Salamanque, frère Diego de Deza, d'Hernando de Talavera, et de Juan Cabrero[35] que le projet est approuvé par la reine, quand il met en balance les retombées économiques potentielles  la découverte d'une nouvelle route vers les Indes permettrait de s'affranchir des intermédiaires orientaux  comparées à la modeste mise de fonds initiale requise[36].

Le , il signe près de Grenade, avec les Rois catholiques, les capitulations de Santa Fe, qui lui octroient notamment le titre de noblesse héréditaire d'« amiral de la mer Océane »[37], les titres de vice-roi et de gouverneur général des territoires qu'il pourrait découvrir (la couronne d'Espagne lui accordant à cet effet des armoiries)[38], un dixième des richesses qu'il en retirerait[39] et un huitième du profit de son expédition[40].

Le premier voyage (1492-1493)

Premier voyage : 3 août 1492 - 15 mars 1493.
Répliques des trois navires de Colomb (1893).

Le voyage inaugural de Colomb est le mieux connu des historiens. Comme l'écrit Jacques Heers : « Pour nous en tenir au temps de Colomb, de tous les voyages maritimes du temps (…) aucun ne peut être connu (…) avec tant de minutie et de sérieux »[41]. Deux documents permettent de suivre le trajet de la flotte de l'explorateur : le Journal, dans la version donnée par Bartolomé de Las Casas, et la lettre à Santangel, écrite le 14 février 1493 sur la route du retour, sorte de bilan de son expédition.

Par ailleurs, à compter de 1938, l'amiral américain Samuel Eliot Morison (1887-1976) a entrepris de refaire le périple du Génois et a pu, en ce qui concerne le premier voyage, « pointer sur la carte la position des navires chaque soir »[42],[43].

Préparatifs

La flotte de Colomb est armée dans le port de Palos de la Frontera, près de Huelva.

Il s'agit de trois navires  deux caravelles commandées par les frères Pinzon, la Pinta (Martín Alonso Pinzón) et la Niña (Vicente Yáñez Pinzón), et une caraque, la Santa María, qui ne prendra ce nom que lors des voyages ultérieurs de Colomb[réf. nécessaire][44])  avec environ 90 hommes d'équipage[45].

La traversée de Palos à San Salvador, via Las Palmas (3 août-11 octobre 1492)

Le départ a lieu le .

Colomb a choisi une route vers le sud, afin d'éviter les escadres portugaises au large des Açores et de passer par les îles Canaries, où une longue escale a lieu à Las Palmas de Gran Canaria, du 9 août au 6 septembre. Là, Colomb et ses hommes font provision de bois, d'eau et de vivres et les marins effectuent les réparations nécessaires. Puis ils reprennent la mer en descendant vers le golfe de Guinée puis en partant vers l'ouest en suivant les alizés : Colomb est ainsi le premier navigateur à utiliser ces vents réguliers qui traversent l'océan d'est en ouest. Les marins s'inquiètent d'ailleurs de leur force et de leur régularité, craignant de ne pas pouvoir les remonter au retour.

Dix jours plus tard, le 16 septembre, apercevant des masses d'herbes dans l'eau, les navigateurs croient être près de la terre ferme, alors qu'ils entrent dans la mer des Sargasses, située à environ 1 600 kilomètres des côtes américaines. L'océan Atlantique, recouvert de ces grandes algues, y est calme et les vents presque nuls. Les bateaux se trouvent immobilisés à partir du 19 septembre. Une grande inquiétude finit par s'installer au sein des équipages.

L'arrivée de Christophe Colomb en Amérique avec deux bannières blanches blasonnées d'une croix verte et une bannière jaune frappée des initiales F et Y des souverains Ferdinand II d'Aragon et Ysabel de Castille.

Le 25 septembre, Pinzón croit voir une terre, mais ce n'est en fait qu'une illusion d'optique. Le vent finit par se lever, mais les jours passent sans qu'aucune terre apparaisse. Colomb pense avoir dépassé les Indes orientales.

Le 7 octobre, Vicente Pinzon, est lui aussi victime d'une illusion d'optique. Colomb a une idée : observant le vol des oiseaux, il décide de changer de cap vers l'ouest-sud-ouest (il est aussi possible que ce changement ait été imposé à Colomb par Martín Pinzón[46]).

Les 9 et 10 octobre, les marins sont à la limite de la mutinerie, craignant que les navires ne soient perdus, alors que les vivres et l'eau douce commencent à faire défaut.

La découverte d'une île nouvelle (octobre 1492)

Espagnols face à des Sauvages « nus » et « innocents » prêts à partager leurs richesses et à devenir chrétiens. Gravure du XVIe siècle.

Le à deux heures du matin, au terme d'une traversée finalement presque parfaite[47], un marin de la Pinta, Rodrigo de Triana, annonce que la terre est en vue ; attendant le lever du jour pour pouvoir accoster, les vaisseaux restent prudemment à deux heures des côtes. Alors qu'une récompense de quelques milliers de maravédis a été promise à celui qui verrait le premier la terre, Rodrigo Triana ne recevra rien, Colomb prétendant avoir vu la côte avant lui[réf. nécessaire].

Colomb pense alors avoir atteint l'archipel du Japon, donc la partie la plus au nord des « Indes ».

Dans la matinée, Colomb et les frères Pinzón prennent place dans une barque. Ils débarquent dans une petite île, Guanahani pour les habitants Taïnos du lieu. Le navigateur fait enregistrer sa prise de possession au nom de la reine de Castille par le notaire qui les accompagne. Il le baptise d'un des noms du Christ : San Salvador et s'en fait proclamer vice-roi et gouverneur général.

La découverte des « Indiens »

La rencontre avec des indigènes, qu'il nomme « Indiens », a lieu peu après. Christophe Colomb décrit une première rencontre[Quand ?] pacifique.

Colomb décrit les habitants de cette île comme ne connaissant ni l’État ni la propriété privée. Ils se montrent remarquablement amicaux et ne connaissent pas les armes : « C'était un peuple doux, pacifique et très simple ». « Puis, quand les chaloupes se rendirent à terre pour y renouveler les provisions d'eau, ces Indiens non seulement s’empressèrent d'indiquer les meilleures sources, mais encore se mirent à la disposition des matelots pour emplir les tonneaux et les reporter aux bateaux »[48]. Ceux-ci lui apportent du coton, des perroquets et d'autres objets. L'interprète que le navigateur avait embarqué à son bord n'est pas d'une grande utilité[pas clair].

Colomb rapporte que, lors de ce premier contact, communiquant par gestes, à force de répétitions et malgré quelques quiproquos, les Taïnos leur ont indiqué que de l'or se trouve en quantité importante sur une grande île située au sud-est, habitée par des populations d'anthropophages qui leur sont hostiles.

Ces écrits sont à l'origine du mythe du Bon sauvage, popularisé notamment par Montaigne : la présentation par les navigateurs européens d'autochtones nus, innocents, prêts à partager leurs richesses et à devenir chrétiens devient classique au XVIe siècle.

L'ensemble des descriptions sont des écrits de la main de Colomb à destination de la reine Isabelle la Catholique. Ils ne peuvent être détachés du projet de conquête et d'exploitation des terres découvertes. En outre, le projet de Colomb est d'y faire des esclaves contrairement à la reine qui s'y oppose dès son second voyage. La description des habitants par Colomb donne l'idée d'un peuple docile, facile à soumettre, avec l'existence de tribus violentes sur les terres riches en or, probablement en vue de motiver la souveraine à investir dans d'autres explorations et justifier de futurs combats.[pas clair]

Vicissitudes de l'expédition à Cuba et Saint-Domingue (28 octobre 1492-3 janvier 1493)

Le 28 octobre, Colomb accoste sur la grande île indiquée par les Taïnos, dans une baie aujourd'hui appelée « baie de Bariay »). Il donne à l'île, aujourd'hui Cuba, le nom de Juana, en l'honneur de l'infant don Juan, le fils des Rois catholiques.

Il pense connaître parfaitement sa position sur le continent asiatique. Se croyant à Cipango, Christophe Colomb envoie Luis de la Torre et Rodrigo de Jerez à la recherche du Grand Khan à l'intérieur des terres.

Ses hommes et lui-même apprennent à fumer de grandes feuilles séchées : le tabac.

Le 12 novembre, les vaisseaux reprennent la mer. Le 23 novembre, Colomb perd de vue la Pinta et accuse Martín Alonso Pinzón d'avoir déserté. En réalité, celui-ci est parti seul à la découverte de ce prétendu Japon tant convoité. Colomb revient à Cuba. On évoque alors devant lui une île située à l'est de Cuba, que les indigènes appellent Bohio. Il appareille le 4 décembre.

Le 6 décembre, la Niña et la Santa María mouillent dans une baie de l'île de Bohio (actuellement le « môle Saint-Nicolas » au nord-ouest d'Haïti). Colomb baptise du nom d'Hispaniola (La Española, « L'Espagnole ») car elle lui rappelle les campagnes de la Castille (aujourd'hui, en français, on appelle cette île partagée entre les États d'Haïti et de la République dominicaine « Hispaniola », mais aussi « Saint-Domingue »). Les habitants du lieu se montrent plutôt craintifs, pensant que les Espagnols viennent du ciel. Des relations amicales se nouent cependant et les marins reçoivent un peu d'or.

Mais un événement malheureux a lieu au cours de la nuit du réveillon de Noël (24 au ) : alors qu'un mousse se trouve seul à la barre de la Santa María, au mépris de toutes les règles de la marine, le navire vient s'échouer sur un récif. Le navire est perdu et seule l'aide des Indiens permet de débarquer dans l'urgence la plus grande partie de la cargaison[49]. Colomb doit se résoudre à laisser 39 hommes sur place dans un fortin construit dans la baie de La Navidad (non loin de l'actuelle ville de Cap-Haïtien), avec le bois récupéré sur le navire échoué[50].

Alonso Pinzón est de retour[Quand ?]. Il essaie de justifier son départ solitaire en exploration. Colomb, estimant qu'il vaut mieux ne pas se diviser, fait semblant d'accorder du crédit au récit de Pinzón. Longeant les côtes nord de l'île, les deux navires rescapés arrivent dans la baie de Samaná, ils y rencontrent les cannibales évoqués précédemment. Plus agressifs que les Arawaks, ils déclenchent une escarmouche et Colomb décide de battre en retraite. Mais les marins en ont assez de leur séjour dans ces îles, ils veulent rentrer en Europe.

Le retour (janvier-mars 1493)

Christophe Colomb met le cap vers l'Espagne le , aidé par de bons vents, plus au nord.

Le 12 février, la Pinta, commandée par Alonso Pinzón, disparaît de nouveau lors d'une tempête. Les marins de la Niña prennent peur et prient. Colomb craint de ne pas arriver en Espagne pour conter ses découvertes, il consigne celles-ci sur un parchemin qu'il entoure d'une toile cirée et met dans un tonneau qu'il jette à la mer, demandant à celui qui le découvrira de porter le parchemin au roi d'Espagne.

Trois jours après, le temps se calme. La Niña s'arrête dans une île de l'archipel portugais des Açores. Il est fraîchement reçu par le gouverneur portugais. Le 18 du mois, le vaisseau repart, mais une nouvelle tempête lui fait perdre son cap.

Le 4 mars, Colomb arrive dans l'estuaire du Tage. La nouvelle de sa découverte des « Indes » s'est déjà répandue. De tout Lisbonne, la population se précipite pour voir les Indiens qu'il a ramenés à son bord. Colomb apprend que la Pinta de Martín Pinzón, qui avait dérivé vers la Galice, est arrivée avant lui au port de Baiona.

Jean II, roi de Portugal, demande à voir l'explorateur. Le 9 mars, Colomb est reçu en audience privée. À la fin de l'entretien, le roi affirme que c'est à lui que reviennent les découvertes de Colomb, en vertu du traité entre le Portugal et la Castille de 1479 et de la bulle pontificale de 1481.

Colomb quitte le Portugal le 13 mars pour Palos, qu'il atteint le 15, en même temps que la Pinta, dont le capitaine, Alonso Pinzón, meurt un mois plus tard.

Le deuxième voyage (1493-1496)

Deuxième voyage : -.

À Palos, Colomb est reçu en héros par la reine de Castille et son époux.

Préparatifs

Puis il prépare une seconde expédition, beaucoup plus ambitieuse, avec une flotte de dix-sept navires et environ 1 500 hommes, dont sept-cents colons et douze missionnaires, ainsi que des chevaux (les premiers emmenés sur le continent américain), des bêtes de somme et du bétail.

Son objectif est de retrouver les 39 hommes qu'il a laissés dans la baie de la Navidad et de fonder une colonie sur Hispaniola.

Durant cette période, la reine Isabelle est confrontée au problème liés aux revendications portugaises et obtient du pape une bulle en sa faveur.

Le voyage : de Cadix à La Navidad (25 septembre-28 novembre)

Il lève l'ancre le de Cadix et suit le même trajet que lors du premier voyage.

La première terre qu'il aperçoit, vingt et un jours après avoir quitté les Canaries[pas clair], est une île qu'il baptise Desiderada (La Désirade), tant la vue d'une terre était désirée par les hommes d'équipage.

Le dimanche , une autre île est en vue, que Colomb nomme Maria Galanda (Marie-Galante), du nom du navire amiral.

Il débarque le même jour sur la troisième, Dominica (la Dominique) puisque c'est un dimanche (dies Dominicus, « le jour du Seigneur »).

Le lendemain matin, ils reprennent la mer vers une plus grande île dont ils ont aperçu au loin les sommets. Colomb décide d'y jeter l'ancre et d'accorder quelques jours de repos à ses hommes. Il la nomme d'abord Caloucaera, d'après le nom donné par les Caraïbes, Karukera, mais elle est ensuite rebaptisée Santa María de Guadalupe de Estremadura (aujourd'hui, la Guadeloupe, précisément Basse-Terre) pour honorer une promesse faite à des religieux lors d'un pèlerinage de donner le nom de leur monastère à une île, ou qu'il s'était faite à lui-même lors des tempêtes de son précédent retour[pas clair].

Puis il repart vers le nord en direction d'Hispaniola. Il aperçoit une petite île qu'il baptise Montserrat en référence au massif de Montserrat[51], montagne proche de Barcelone, où se trouve l'abbaye de Montserrat[52].

Le , jour de la fête de saint Martin de Tours, Colomb baptise Saint-Martin une île aperçue au large et une autre petite île aperçue à l'horizon reçoit le nom de Saint-Barthélemy en référence à son frère Bartolomeo.

Le 28 novembre, il arrive à La Navidad, où il constate que le fort est détruit et que les 39 hommes sont morts.

La colonie de La Isabela (janvier-avril 1494)

Croquis idéalisé de la ville de La Isabela, montrant la maison de Christophe Colomb, l'église de La Isabela, le cimetière et un petit hameau.

Le 2 janvier 1494, il abandonne La Navidad pour fonder La Isabela (près de l'actuelle ville domicaine de Puerto Plata). Il passe les quatre mois suivants à organiser la première colonie espagnole du Nouveau Monde dont Bartolomeo Colomb est nommé gouverneur, secondé par Giacomo[53].

Le 2 février, il renvoie en Espagne douze bâtiments sous le commandement d'Antonio de Torres, à qui il confie un rapport destiné aux souverains catholiques, document qui a été conservé[54].

Reprise de l'exploration : Cuba et la Jamaïque (24 avril-29 septembre)

Le 24 avril, ayant décidé de reprendre une activité d'exploration, Colomb part avec trois navires, dont la Niña, vers l'Ouest pour, comme l'écrit Morison, « suivre la côte jusqu'au moment où il obtiendrait la preuve définitive du caractère continental de cette terre et, si possible, prendre contact avec le Grand Khan qui semblait toujours se dérober devant lui »[55].

Il suit la côte sud de Cuba, jusqu'au 3 mai puis part vers le sud, atteignant la côte nord de la Jamaïque[56]. Il reprend le 14 l'exploration de la côte sud de Cuba en naviguant vers l'ouest. À moins de cinquante milles du cap Corrientes (es), Colomb décide que Cuba est bien une péninsule du continent asiatique. Il ordonne à tous les hommes qui l'accompagnent de le certifier par écrit et de s'engager à ne jamais affirmer le contraire sous peine d'une amende de mille maravédis[57].

Le 13 juin, il s'engage sur la route du retour et en profite pour faire le tour de la Jamaïque. La navigation dans les cayes est difficile.

Il est de retour à La Isabela le 29 septembre, malade et déprimé, premiers signes d'une dégradation de son état de santé, due en grande partie à l'arthrite[58].

Le désastre de la colonisation d'Hispaniola

À Hispaniola, selon l'expression de Denis Crouzet, « un immense désastre a débuté »[59].

Les colons exploitent les Indiens en leur imposant un tribut d'or et de coton et nombre d'entre eux ont été réduits en esclavage. Les mauvais traitements, dont la torture, entraînent une très importante mortalité. Cédant au désespoir, des Indiens se réfugient dans les montagnes, abandonnant leurs activités agricoles. Les rares insurrections sont réprimées sans états d'âme. De retour, Colomb déploie tout son énergie pour rétablir l'ordre[60]. C'est en fait le début de la disparition de la population et de la culture arawak dans cette île (puis dans les autres îles des Caraïbes).

Le retour et la question de l'esclavage des Arawaks

Colomb repart pour l'Espagne le amenant avec lui cinq cents Arawaks, destinés à être vendus comme esclaves, dont deux cents meurent au cours de la traversée[61]. Il atteint Cadix le 11 juin.

Cette mise en esclavage d'Indiens et leur transport en Espagne ne sont pas acceptés par les Rois catholiques qui font libérer les survivants. Ils considèrent en effet que les indigènes des terres découvertes sont leurs sujets et bénéficient de toute leur protection. Jacques Heers voit dans ce désaccord fondamental l'origine de la disgrâce de Colomb.

Le troisième voyage (1498-1500)

Troisième voyage : 30 mai 1498 – fin octobre 1500.

Il semble que ce soit après son retour du deuxième voyage que Colomb ait décidé de revêtir l'habit des frères mineurs[62].

Préparatifs

Il souhaite organiser tout de suite un troisième voyage, mais les Rois catholiques sont occupés à défendre leurs intérêts, surtout ceux du royaume d'Aragon, en Italie, où la France (Charles VIII) a lancé la première d'une longue série d'expéditions (première guerre d'Italie (1494-1497)).

Ce n'est que le 23 avril 1497 qu'ils donnent des instructions pour un nouveau voyage[63],[64].

La préparation de ce voyage, affrètement des navires et enrôlement des équipages, est longue et difficile.

Avant de partir, grâce à la faveur des souverains, Colomb établit le 22 février 1498 un majorat en faveur de son fils aîné Diego[65].

Le voyage : de Sanlucar au Venezuela (juin-août 1498)

Le , les six navires commencent leur voyage dans l'Atlantique en passant la barre de Sanlúcar de Barrameda[66].

Colomb souhaitant explorer le sud des Antilles, il descend jusqu'aux îles du Cap-Vert avant de mettre le cap à l'ouest. Cependant, au cours de l'escale de La Gomera aux îles Canaries, trois navires, commandés par Harana, Carjaval et Giovanni Colomb, partent directement ravitailler les colons d'Hispaniola[67].

Arrivé aux Antilles, Colomb navigue vers le sud-ouest et atteint les îles de Saint-Vincent, de la Grenade, de Trinité et de Margarita.

Le 5 août 1498, il atteint une terre qui n'est pas une île, située sur la côte de l'actuel Venezuela.

Hispaniola (août 1498-août 1500) : une situation de crise

Le 31 août, Colomb arrive à Hispaniola. Cela fait deux ans et neuf mois qu'il a quitté l'île. Il la retrouve en proie à des troubles graves orchestrés par Francisco Roldan que Bartolomeo Colomb, capitaine général et président du Conseil des gouverneurs, n'arrive pas à surmonter.

Arrestation et renvoi en Espagne (août-septembre 1500)

En août 1500, Francisco de Bobadilla, émissaire des Rois catholiques, arrive sur l'île et fait emprisonner les trois frères Colomb avant de les renvoyer en Espagne après avoir découvert avec horreur sept Espagnols pendus aux potences de la place publique de Saint-Domingue[68].

Fin octobre 1500, enchaîné dans la cale, Christophe Colomb débarque à Cadix, humilié et accusé[69].

Le quatrième voyage (1502-1504)

Quatrième voyage : 9 mai 1502 – 7 novembre 1504.

Une période de disgrâce (novembre 1500-mars 1502)

Colomb doit attendre six semaines d'être libéré et amené à la cour, où il reçoit une gratification de 2 000 ducats[70].

En décembre 1500, il se rend à Grenade afin de faire réparer l'injustice dont il s'estime victime. Il envoie de nombreux courriers pour appuyer ses revendications, mais en vain.

Le 13 septembre 1501, Nicolás de Ovando est nommé gouverneur et magistrat suprême des îles des Indes. Il ne reste alors à Colomb que son titre de vice-roi, désormais strictement honorifique, et ses privilèges.

Il décide donc de repartir en voyage d'exploration pour essayer de trouver plus loin à l'ouest des Caraïbes un passage vers les régions riches des Indes, étant toujours persuadé que Cuba n'est autre que la province chinoise de Mangi.

Le 14 mars 1502, les souverains donnent leur accord, acceptent de financer l'expédition[71] et lui donnent des instructions précises[pas clair].

Le Livre des nouvelles terres, contenant la plus ancienne mention imprimée du voyage de Christophe Colomb (Pilsen, Mikiláš Bakalář, 1506), est conservé au monastère de Strahov.

Préparatifs

La flotte est composée de quatre caravelles pour cent quarante membres d'équipage dont une importante proportion de mousses : la Capitana, navire amiral, le Santiago, commandé par Bartolomeo Colomb, la Gallega et la Vizcaina[72].

Colomb n'emporte donc aucun ravitaillement pour Hispaniola que ses instructions lui intiment de ne pas aborder, sauf en cas d'extrême nécessité[73].

Des sources lacunaires

Aucun récit exhaustif ne décrit précisément les événements survenus lors de ce quatrième et dernier voyage[74]. Il semble en effet que l'amiral n'ait pas tenu de journal ; il est cependant possible que son fils Fernando, alors âgé de treize ans, ait pris des notes sous la dictée de son père, notes dont quelques éléments figureraient dans le récit qu'il a écrit plus tard. Colomb a écrit après coup une relation abrégée (juin-juillet 1503) destinés aux Rois catholiques, qui parvenue jusqu'à nous[75].

Le voyage : de l'Espagne à la Jamaïque (11 mai 1502-25 juin 1503)

Le départ a lieu le 11 mai 1502.

Le 15 juin 1502, il accoste au Carbet dans l'île de la Martinique ; le 18, il atteint la Dominique et parvient le 24 à Saint-Domingue[76].

Malgré l'interdiction d'aborder à cette île, Colomb y abrite un moment sa flotte car il pressent l'imminence d'un cyclone tropical.

Colomb navigue ensuite jusqu'en juin 1503 le long des côtes de l'actuel Costa Rica (île Uvita, alors baptisée La Huerta), du Veragua et du Panama.

Le séjour forcé à la Jamaïque (25 juin 1503-12 septembre 1504) et le retour en Espagne (7 novembre)

Ce sont des bateaux faisant eau de toute part que Colomb fait échouer dans la baie de Santa Gloria (Jamaïque) le 25 juin 1503[77].

Les équipages vont y survivre un an. Durant ce séjour, Colomb manque de peu mourir de la malaria, mais il est soigné avec succès par les Indiens.

Un Espagnol, Diego Méndez, accompagné de quelques indigènes, pagayent en canoë jusqu'à Hispaniola pour obtenir de l'aide, mais Nicolás de Ovando, qui déteste Colomb, fait obstruction à tous les efforts de sauvetage.

Pendant ce temps, Colomb, dans un effort désespéré pour que les natifs continuent à l'approvisionner, regagne leurs faveurs en prédisant l'éclipse lunaire de mars 1504, à l'aide des tables astronomiques d’Abraham Zacuto[78],[79],[80].[pas clair]

Les secours arrivent finalement à la fin juin 1504. Les survivants repartent pour l'Espagne le 12 septembre 1504, et arrivent le 7 novembre dans le port de Sanlúcar de Barrameda[81].

Dernières années

Christophe Colomb – portrait publié en 1551 par Paul Jove.
Tombeau de Christophe Colomb dans la cathédrale de Séville[82].
Portrait posthume de Christophe Colomb peint par Sebastiano del Piombo.

Il est physiquement très diminué après son retour, souffrant en particulier d'une très invalidante goutte et de problèmes ophtalmologiques, ce qui l'empêche dans un premier temps de se rendre à la cour, qui s'est installée à Medina del Campo.

Installé à Séville, il y envoie son fils Ferdinand et son frère Bartolomeo afin qu'ils « s'occupent de ses affaires »[83]. Il reste en contact avec eux par la poste et par messagers particuliers, notamment Amerigo Vespucci. Il essaye de faire reconnaître ses droits et d'obtenir les richesses qui lui reviennent.

Il vient à la cour durant l'été 1505, à dos de mule, permission temporaire accordée par le roi[pas clair] d'Aragon, régent de Castille depuis la mort d'Isabelle le 26 novembre 1504[84]. Cette tentative échoue de nouveau : ayant compris ce qu'implique les découvertes de Colomb (non pas les Indes, mais un nouveau monde), Ferdinand « n'entend nullement restituer à l'Amiral les prérogatives financières et gouvernementales » spécifiées le 30 avril 1493 au retour du premier voyage de Colomb[85].

Circonstances de la mort

Il meurt le à Valladolid entouré de ses fils et de son frère, après avoir établi un testament qui confirme en particulier le majorat établi au profit de son fils aîné Diego. Celui-ci sera nommé gouverneur d'Hispaniola en 1508.

Comme l'écrit l'historienne Marianne Mahn-Lot : « Il faut abandonner l'image romantique de l'homme de génie mourant méconnu, dans l'oubli et la misère. Jusqu'au bout, l'Amiral gardera des amis fidèles, parmi lesquels d'importants personnages. Et il recevra de grosses sommes sur les revenus des Indes — avec des retards et incomplètement, il est vrai »[83].

Les inhumations successives (1506-1898) : Valladolid, Séville, Saint-Domingue, La Havane, Séville

Christophe Colomb est d'abord enterré dans l'église du couvent Saint-François de Valladolid par la faveur de l'ordre des Franciscains, dans lequel il a de nombreux protecteurs.

En 1529, Diego fait transférer les restes de Christophe Colomb dans la chapelle Sainte-Anne du monastère de la Cartuja à Séville où il avait trouvé refuge après son troisième voyage.

En 1541[86], conformément aux volontés du défunt, la veuve de Diego obtient de Charles Quint que la dépouille soit transférée dans la cathédrale Notre-Dame-de-l'Incarnation de la ville de Saint-Domingue. C'est aussi dans ce lieu que les trois fils de Diego seront inhumés.

Le 22 juillet 1795, par le traité de Bâle, l'Espagne cède à la France la partie orientale de l'île de Saint-Domingue en échange de certains territoires dans les Pyrénées. Les Espagnols évacuent l'île et les restes de Colomb partent à La Havane, toujours colonie espagnole. Le territoire cédé à la France est recouvré par l'Espagne en 1809, mais les restes de Colomb ne sont pas ramenés de La Havane.

En 1898, lorsque Cuba devient indépendante après la guerre hispano-américaine, les restes de Colomb reviennent en Espagne[87] où un tombeau monumental est construit dans la cathédrale de Séville.

L'affaire des ossements découvert à Saint-Domingue en 1877

En 1877, on découvre dans la cathédrale de Saint-Domingue un coffret en plomb contenant des restes d'os et portant l'inscription « Varón ilustre y distinguido Cristóbal Colón »[88].

Depuis cette date, les autorités de la République dominicaine (établie en 1844) affirment que le corps transféré à Cuba n'était pas celui de Colomb. En 1992, les restes découverts en 1877 sont placés dans le phare de Colomb (République dominicaine), monument construit pour le 500e anniversaire de la découverte du Nouveau Monde.

En 2006, des analyses ADN confirment que le corps amené à Séville est au minimum apparenté génétiquement à Christophe Colomb[89].

Christophe Colomb en son temps

Conséquences de l'erreur géographique de Colomb

Persuadés de se trouver sur les terres d'Asie, Colomb et ses hommes ont essayé d'entrer en contact avec les souverains asiatiques qu'ils connaissent, notamment le mythique « Grand Khan ». Les indigènes sont d'autant mieux traités que Colomb les croit proches de ce souverain.

Au fur et à mesure des voyages, les Espagnols constatent que les autochtones ne connaissent pas les souverains espérés, même de nom. Ils attribuent cette ignorance aux lacunes culturelles des indigènes rencontrés. Ils prennent conscience qu'ils sont mieux armés qu'eux et qu'une conquête de ces territoires serait très facile, comme le montrent les courriers adressés aux Rois catholiques[réf. souhaitée].

Prégnance des points de vue européens du XVe siècle

Colomb et son équipage[Quand ?] se comportent avec les idées de la fin du XVe siècle. Non seulement les marins sont issus des royaume d'Aragon et de Castille qui pratiquent l'esclavage et le servage[réf. nécessaire], mais devant la difficulté de recruter des hommes pour une telle expédition, avec l'accord de la reine, quatre marins du premier voyage avaient été sortis de prison où l'un d'entre eux purgeait une peine pour meurtre[réf. nécessaire]. D'une façon générale, peu après la découverte, les relations des marins et des colons espagnols avec les indiens étaient inspirées de l'ordre féodal[pas clair] Les relations entre Christophe Colomb et ses hommes avec d'autres peuples étaient régies par des impératifs de conquête et d'évangélisation.

Conditions de vie des premiers colons

Les conditions de vie pour les colons étaient globalement mauvaises dans les premiers établissements.

Bien que Colomb ait prétendu que les indiens ne connaissaient pas les armes[réf. nécessaire], le premier établissement construit, La Navidad, fut retrouvé au retour de Colomb incendié et ses hommes morts.

Le 6 janvier 1494 une première messe fut célébrée dans la colonie Isabella. Celle-ci fait ensuite l'objet d'attaques incessantes[réf. nécessaire]. On y manquait de tout, on y mourait beaucoup notamment d'une forme virulente de la variole. Cette forme alors inconnue en Europe est probablement ramenée des Caraïbes par les colons.

Christophe Colomb en tant qu'administrateur colonial

Le sort des indiens n'était guère enviable, ils étaient exploités et leurs femmes étaient enlevées[réf. nécessaire].

Après avoir établi sept colonies, Colomb décréta[Quand ?] que tout Indien de plus de quatorze ans devait fournir une certaine quantité d'or. Ceux qui n'y parvenaient pas avaient les mains coupées[réf. nécessaire]. Il institua par la suite l'esclavage.

Colomb est à l'origine du principe juridique de l’encomienda puis du repartimiento tous deux inspirés du droit féodal et qui se généralisèrent dans toute la Nouvelle-Espagne. Afin de satisfaire aux exigences royales de rentabilité de son expédition, Colomb mit au point, « sans disposer d'un cadre juridique véritablement préétabli », un système qui devait permettre de substituer au versement du tribut imposé aux Indiens (dont le versement était aléatoire), une exploitation directe des populations indigènes et des ressources locales[90].

Denis Crouzet précise que, si les « violences internes à la communauté des colons » s'en trouvèrent apaisées, les Indiens quant à eux furent plus directement exposés aux mauvais traitements et cela fut sans nul doute un « facteur d'aggravation du collapsus démographique » observé dans l'île[91]. La population d'Hispaniola s'effondre durant la catastrophe démographique amérindienne[68],[92].

Le régime mis en place par Christophe Colomb est décrit par ses contemporains comme violent, avec un recours à la torture tant contre ses hommes que contre les indigènes. Colomb et ses frères ont aussi accusés d'incompétence pour la direction de ces nouvelles terres par leurs ennemis, notamment Francisco de Bobadilla qui obtient de la reine le poste de gouverneur d'Hispaniola en 1499 alors que les frères de Colomb sont condamnés à de la prison.

Même s'il est probable que Francisco de Bobadilla a noirci le tableau pour mieux évincer Colomb et ses frères, plusieurs historiens conviennent que leur régime était probablement tyrannique[93],[94].

Le problème de l'esclavage

Le traité de Tordesillas de 1494 partageait les terres à découvrir entre l'Espagne et le Portugal et interdisait à l'Espagne le commerce avec l’Afrique attribué au Portugal[95],[96],[97]. Ce traité limitait de facto l'accès de la Couronne d'Espagne au commerce des esclaves[réf. nécessaire].

En 1495, au retour de son second voyage, Colomb emmène 550 Indiens enchaînés afin de les vendre comme esclaves. Deux cents d'entre eux meurent au cours de la traversée[68].

La reine Isabelle laisse alors entendre au marin qu'elle ne tolérera pas la mise en esclavage des indigènes, puis formalise ce point de vue par une « Provision royale » édictée à Séville le 20 juin 1500, ordonnant la remise en liberté et le retour chez eux des Indiens ramenés par Colomb.

En 1515, la monarchie espagnole promulgue les lois de Burgos en 1512 afin de protéger les autochtones. Ces lois restèrent sans effet, la distance empêchant tout contrôle de leur mise en œuvre.[réf. nécessaire] Une bulle pontificale de 1537 condamne l'esclavage dans les colonies espagnols, obligeant l'Espagne à promulguer en 1542 les Leyes Nuevas, mieux appliquées[réf. nécessaire].

Si ces dernières sont muettes quant aux noirs, elles interdisent l'esclavage des Amérindiens et en font des hommes libres. Elles ont une grande influence sur la démographie de l'Amérique hispanophone en favorisant un métissage à très grande échelle et un peuplement rapide des territoires sous domination espagnole par des populations métissées hispanophones, à l'exception des régions andines du Pérou, de l'Équateur et de la Bolivie où les populations amérindiennes restent plus longtemps à l'écart du système colonial. Elles assoient l'autorité de la couronne chez les Amérindiens contre les colons[réf. nécessaire]. En favorisant le peuplement européen et en interdisant l'esclavage des Amérindiens, elles ont limité l'arrivée d'esclaves noirs dans l'Amérique espagnole, malgré des exceptions (sud du Venezuela, nord de la Colombie, Cuba, ...).

De l'or, des épices et des perles

Réplique de la Santa María.

Si on considère l'entreprise de Colomb du point de vue économique, qui est fondamental dans ce qui est au départ une tentative d'atteindre les Indes, les découvertes de l'amiral ont été décevantes dans un premier temps.

Que ce soit pour les épices ou pour l'or, les bénéfices rapides et importants espérés n'ont pas été au rendez-vous, au moins du vivant de Colomb.

Ce n'est que plus tard, que le Nouveau Monde va devenir une source de richesses : mines d'argent du Pérou, puis plantations de canne à sucre, etc.

Colomb et la navigation

Les historiens brossent le portrait d'un marin hors pair, « un des meilleurs navigateurs de tous les temps »[98], ou même « le plus grand marin de tous les temps »[99], mais « piètre politicien »[100]. Les biographes de Colomb, en particulier au XIXe siècle, ont souvent tenté d'expliquer le succès de son entreprise maritime par l'emploi de techniques nouvelles en matière de navigation, évoquant entre autres la boussole, le gouvernail d'étambot et la caravelle[101]. Si Colomb a choisi la caravelle comme navire  type de navire déjà utilisé par les Portugais depuis le début du XVe siècle dans leurs explorations de la côté africaine  c'est en raison de son coût d'armement relativement faible et de son faible tirant d'eau qui permet d'approcher des côtes sans risquer d'échouer[102].

Colomb et la « découverte de l'Amérique »

Si Colomb est le premier Européen connu à avoir accosté sur des terres proches du continent américain, il n'a eu aucune idée de l'étendue des terres et des mers qui s'interposaient entre les îles découvertes et les Indes qu'il s'était proposé de rallier. Son projet n'est réalisé qu'en 1520 par Magellan, lui aussi au service de la monarchie espagnole (Charles Quint, petit-fils des Rois catholiques), mais au prix d'un détour considérable vers le sud, par le détroit de Magellan.

Amerigo Vespucci est le premier navigateur important à affirmer, dans un ouvrage publié en 1503, que ce qui a été découvert est un Nouveau Monde, tout autre que les Indes, ce qui est entériné par les cartographes du Gymnase vosgien de Saint-Dié, qui publient en 1507 une carte du monde, Universalis Cosmographia dite « planisphère de Waldseemüller », où le continent esquissé à l'ouest des Caraïbes porte le nom d'America, en hommage à Vespucci.

Postérité

Histoire des représentations

En raison des avantages dont il a bénéficié après sa « découverte de l'Amérique » en 1492, il a d'abord été dénigré et suspecté d'être un imposteur s'étant attribué les connaissances de prédécesseurs présumés, ou d'être un incompétent exceptionnellement chanceux.

Il a été considéré, par ailleurs, comme un apôtre évangélisateur par les monarques espagnols et les dirigeants de l'Église catholique, et donc glorifié par les catholiques, mais critiqué par les protestants, surtout lors des périodes de conflit entre catholiques et protestants.

À partir du moment où il a été établi que l'Amérique était un nouveau continent auparavant inconnu du reste du monde et, en particulier, entre la fin du XVIIIe et jusqu'au XXe siècle, il a été souvent glorifié en tant que navigateur et scientifique de génie, agent déterminant du développement et du progrès humain.

En parallèle, il a été discrédité par les puissances rivales de l'Espagne, qui l'ont dépeint comme un tyran ayant abusé de son autorité, en particulier contre les indigènes d'Amérique qu'il a été accusé d'avoir fait injustement et excessivement violenter. Cette représentation s'est plus largement diffusée à partir de la seconde moitié du XXe siècle, avec l'essor des mouvements indépendantistes et indigénistes dans les colonies européennes, puis des mouvements antiracistes et égalitaristes.

Christophe Colomb dans la culture

Christophe Colomb fait l'objet de nombreuses commémorations les 12 octobre, et a été à d'innombrables reprises représenté en peinture, en littérature, en bande dessinée, en musique, au théâtre et au cinéma. Architecturalement, il existe à travers le monde des dizaines de monuments incluant le plus souvent au moins une sculpture de Colomb.

Célébrations

Le Jour de Christophe Colomb est un jour férié célébré le deuxième lundi d’octobre aux États-Unis, et le 12 octobre en Amérique latine et en Espagne, en commémoration de la date d'arrivée de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde le 12 octobre 1492.

Astronomie

Toponyme

De nombreux lieux portent son nom.

Monuments

  • En 1888, en hommage à Colomb, la ville de Barcelone a érigé un imposant monument orné de reliefs et sculptures relatant la vie de l'explorateur, devenu emblématique de la ville.

Historiographie

Écrits de Christophe Colomb

De la propre main de Colomb, n'ont été identifiés et recensés que peu de documents : des lettres, des quittances, des annotations dans des ouvrages de sa bibliothèque et des signatures. Tous les autres textes, dont le journal du premier voyage, ne sont que des copies dont le texte n'est pas sûr[103]. Ces différents textes et documents ont tous été traduits en français[104].

Il existe aussi un curieux Livre des prophéties comportant 84 feuillets, dans lequel Colomb, vers la fin de sa vie, avait recueilli avec l'aide du père chartreux Gaspar Gorricio, son conseiller spirituel, les prophéties bibliques concernant la découverte du Nouveau Monde[105]. Dans cet ouvrage, Colomb cite plusieurs prophéties qui semblent indiquer que la découverte de ces terres inconnues s'inscrit dans le plan de Dieu, car elle permet l'évangélisation de ses habitants, la conversion du monde entier étant un préalable à la conception millénariste de la Fin des temps alors en vigueur[106]. Comme le note l'historien Edward Wilson-Lee :

« La Bible utilisée par Colomb et ses contemporains était pleine de passages insistant sur le fait qu'un signe de la conversion universelle précédant la Fin des temps était la diffusion de la parole de Dieu jusqu'à des îles alors inconnues — un événement que Colomb avait indiscutablement rendu possible[107]. »

Notre connaissance de Colomb, homme de savoir, de livres et de cabinet d'étude, s'appuie aussi sur quatre livres qui lui ont appartenu et qui ont été conservés. Ces livres ne recèlent pas moins de 2 000 annotations portées en marge[108].

Historiens contemporains de Colomb

Les premiers historiens contemporains de Colomb ne se sont pas attardés à le décrire de manière précise. Andrès Bernaldez l'évoque dans son Historia de los Reyes Catolicos, en donnant « une image à la fois édifiante et dramatique […] intéressante certes, mais brossée à très grands traits, sans beaucoup de nuances »[109].

Parmi ceux qui ont vécu aux côtés de l'Amiral, on recense les livres de son fils Fernand Colomb (Histoire de l'amiral, écrite entre 1536 et 1539), Bartolomé de Las Casas (Historia de las Indias, 1561) et Fernández de Oviedo (Historia general de las Indias, 1526). C'est sur ces publications du XVIe siècle que se sont appuyés en premier lieu tous les travaux historiques postérieurs et c'est grâce à eux qu'il est possible aujourd'hui de reconstituer ce qu'ont été les voyages et expéditions de Colomb.

Pierre Martyr d'Anghiera, humaniste de l'Italie du Nord, a livré dans son Orbo Novo dès 1494 le premier témoignage de la découverte[110].

Sources secondaires

Précédents voyages d'Europe vers les Amériques

Trajet des quatre voyages de Colomb aux « Indes ».

Il est acquis que Colomb n'a pas été le premier Européen à voyager aux Amériques. Les Vikings ont construit des installations permanentes au Groenland et dans le nord du Canada contemporain entre le Xe et le XIIIe siècle[112].

Par ailleurs il existe des indices sérieux sur un précédent voyage vers le Groenland et le Labrador mené par le Portugais João Vaz Corte-Real pour le compte de la couronne du Danemark en 1472-1474, soit environ 20 ans avant Colomb et qui lui permet de localiser une île qu'il nomme Bacalao. Il s'agit peut-être de la même expédition que celle menée par Jean Scolvus[113].

Notes et références

  1. Marquis A. De Belloy, Christophe Colomb et la Découverte du Nouveau Monde, Eugène Ducrocq, 1864, 204 p.
  2. « Conférences sur l'archéologie. Les migrations et la Préhistoire de l'humanité », sur Inrap, (consulté le )
  3. « En deux siècles, dix générations d'historiens ont fait de 1492 un véritable laboratoire de l'écriture de l'Histoire. La relation privilégiée établie entre l'Europe et le continent américain, la domination exercée par ces « deux mondes » du Nord sur l'ensemble planétaire ont permis d'élaborer un modèle d'interprétation où les voyages de découvertes maritimes, au centre desquels se trouve celui de Christophe Colomb, sont devenus le symbole de la naissance des Temps modernes dans l'Histoire universelle. » Guy Martinière, « 1492, les historiens et Colomb », dans L'état du monde en 1492, La Découverte, 1992, p. 539.
  4. Précisément en 1892.
  5. Heers 1991, p. 21-23.
  6. Mahn-Lot 1960, p. 3-8.
  7. En l'absence d'actes de baptêmes de Christophe Colomb, sa date et son lieu de naissance ont été longtemps discutés. Christophe Colomb a écrit dans son testament qu'il était originaire de Gênes. On sait que son père y a résidé dès 1439. Son père pourrait être originaire du village de Terrarossa, près de Gênes, ce qui pourrait expliquer qu'on l'ait appelé ainsi que son frère Colombus de Terra rubra. On n'est pas mieux renseigné sur l'année de sa naissance. Pour essayer de la préciser, Armand d'Avezac a essayé de recouper les informations données dans plusieurs documents (Année véritable de la naissance de Christophe Colomb et revue chronologique des principales époques de sa vie, Paris, 1873) et a proposé la fin de l'année 1446. Un acte retrouvé ultérieurement, datant du 31 octobre 1470, dit qu'il a alors plus de 19 ans et moins de 25 ans. Il serait donc né entre 1446 et 1451. On admet aujourd'hui qu'il est né un peu avant le 31 octobre 1451.
  8. Trois frères (Bartolomeo, Giovanni Pellegrino, Giacomo) et une sœur Bianchinetta.
  9. (en) Robin Santos Doak, Christopher Columbus : Explorer of the New World, Compass Point Books, , 112 p. (ISBN 978-0-7565-1057-2, lire en ligne), p. 15.
  10. (it) Const Reta, Vita di Cristoforo Colombo, Volpato e comp, , p. 9. Basé sur la biographie Historia del Almirante, une hagiographie peu fiable de son fils Fernand Colomb
  11. Pierre d'Ailly sur Cosmovisions]
  12. L'exemplaire personnel de Colomb est conservé à la bibliothèque colombine de Séville. Fac-similé d'une page de cet exemplaire dans Christophe Colomb, Journal de bord 1492-1493, éditions de l'Imprimerie nationale, 1992, p. 20.
  13. (en) Clements R. Markham, Journal of Christopher Columbus, Cambridge University Press, , 344 p. (ISBN 978-1-108-01284-3, lire en ligne), p. 122.
  14. (it) Gianni Granzotto, Cristoforo Colombo, Ugo Mursia editore, , 360 p. (ISBN 978-88-425-4493-7), p. 41.
  15. (it) Cesare de Lollis, Vita di Cristoforo Colombo, Fratelli Treves, , p. 46.
  16. Wilson-Lee, p. chapitre 1.
  17. En castillan : Buscar el Levante por el Poniente.
  18. Louis Salembier, « Pierre d'Ailly et la découverte de l'Amérique », dans Revue d'histoire de l'Église de France, 1912, no 16, p. 377-396 (lire en ligne).
  19. Pierre Félix Mandonnet, Les dominicains et la découverte de l'Amérique, P. Lethielleux libraire-éditeur, Paris, 1893, p. 17-23 (lire en ligne).
  20. Stefan Zweig, Magellan, , chap. 1.
  21. Henry Vignaud, Le vrai Christophe Colomb et la légende, p. 155-160.
  22. Herman Vander Linden, « Henry Vignaud. Le vrai Christophe Colomb et la légende » (compte-rendu), dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, 1923, no 2-1, p. 135-137 (lire en ligne).
  23. Louis Salembier, Pierre d'Ailly et la découverte de l'Amérique, p. 396.
  24. Soit au total : 56,66 x 360 = 20 397 milles, environ 24 000.
  25. Edmond Buron, Ymago Mundi, de Pierre d'Ailly, cardinal de Cambrai et chancelier de l'université de Paris (1350-1420) : texte latin et traduction française des quatre traités cosmographiques de d'Ailly et des notes marginales de Christophe Colomb, étude sur les sources de l'auteur, Maisonneuve frères éditeur, Paris, 1930, tome 2 (lire en ligne).
  26. « Christophe Colomb », Encyclopédie Larousse.
  27. Michel Balard dans Christophe Colomb, Journal de bord 1492-1493, éditions de l'Imprimerie nationale, 1992, p. 24.
  28. Citation complète : « Dans ce vaste courant de curiosité, dans cette recherche constamment poursuivie avec la même passion, les idées de Colomb ne s'inscrivent pas à contre-courant. Tout au contraire, elles nous paraissent exactement l'expression normale de la pensée géographique de son époque. », Heers 1991, p. 154.
  29. Heers 1991, p. 163.
  30. Georges de Morant, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Comte d'Angerville, (lire en ligne), p. 142.
  31. Georges de Morant, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Comte d'Angerville, (lire en ligne), p. 142.
  32. Georges de Morant, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Comte d'Angerville, (lire en ligne), p. 142.
  33. Armes : écartelé, au premier de gueules, à la tour d'or, qui est Castille ; au second d'argent, au lion de gueules, couronné d'or, qui est Léon ; au troisième une mer d'azur, semée d'îles d'or ; au quatrième d'azur, à cinq ancres d'or ; enté en pointe d'un fascé ondé d'argent et d'azur.
  34. Heers 1991, p. 165-167
  35. (es) Santiago Muñoz Machado, Hablamos la misma lengua, chapitre 1 "El impacto del descubrimiento", milieu de la partie 1 "El inicial desconcierto", emplacement 344 sur 1237 de l'édition numérique Kindle.
  36. Morison 1974, p. 64-65.
  37. Capitulaciones de Santa Fe : « almirante en todas aquellas islas y tierras firmes que por su mano o industria se descubriran o ganaran en las dichas Mares Oceanas para durante su vida, y después del muerto, a sus herederos e successores ».
  38. Capitulaciones de Santa Fe : « que Vuestras Altezas fazen al dicho don Christoval su Visorey e Governador General en todas las dichas tierras firmes e yslas que como dicho es el descubriere o ganare en las dichas mares ».
  39. Capitulaciones de Santa Fe : « de todas e qualesquiere mercadurias […], que se compraren, trocaren, fallaren, ganaren e hovieren dentro en los limites de dicho Almirantazgo, […] que haya e lieve para si la dezena parte de todo ello ».
  40. Capitulaciones de Santa Fe : « haya e lieve del provecho la ochena parte de lo que resultare de la tal armada ».
  41. Citation complète : « Pour nous en tenir au temps de Colomb, de tous les voyages maritimes du temps — ceux de Diaz, de Gama et même un peu plus tard de Magellan —, aucun ne peut être connu, par leurs observations sur la course du navire, sur la mer et sur les côtes, sur les pays et les hommes, avec tant de minutie et de sérieux. », Heers 1991, p. 229.
  42. Heers 1991, p. 229-230.
  43. Pierre Chaunu estime que « la plus grande biographie de Colomb est celle de Samuel Eliot Morison » (Pierre Chaunu et François Dosse, L'instant éclaté. Entretiens, Aubier, 1994, p. 191).
  44. Histoire de Christophe Colomb, consulté le 12 septembre 2009.
  45. Alicia Gould Quincy a réussi, dans les années 1920, à dresser une liste de 87 noms. Cette liste figure au complet dans : Bartolomé et Lucile Bennassar, 1492 Un monde nouveau ?, Perrin, 1991, p. 226-227.
  46. Biografias y Vidas - Martín Alonso Pinzón
  47. Pierre Chaunu écrit dans L'Amérique et les Amériques, op. cit., p. 62. : « Une comparaison attentive avec les parcours, et plus significative encore avec les vitesses de navigation dans l'Atlantique ibérique des deux premiers siècles de l'Amérique, montre que Christophe Colomb atteint du premier coup la perfection compatible avec des techniques qui varient peu du milieu du XVe à la fin du XVIIe siècle. ».
  48. Christophe Colomb raconté par son fils, Perrin 1986, p. 71.
  49. Morison 1974, p. 173-176.
  50. Heers 1991, p. 239-240.
  51. [PDF] dossier de presse sur Montserrat.
  52. Montserrat, Trésor de la langue française au Québec.
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  61. Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis, Agone, 2002, p. 8.
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  81. Morison 1974, p. 410.
  82. Œuvre réalisée en 1892 par le sculpteur Arturo Mélida (es), le cénotaphe est composé d'un sarcophage porté par quatre statues en bronze polychrome (quatre souverains qui figurent les 4 royaumes d'Espagne avec les armes de Castille, León, Navarre et Aragon) au visage d'albâtre.
  83. Mahn-Lot 1960, p. 170.
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  90. Crouzet 2006, p. 377.
  91. Crouzet 2006, p. 378.
  92. La population d'Hispaniola précolombienne a souvent prise comme référence, a été évaluée entre 100.000 et 2 millions de personnes avant l'arrivée Colomb, avec une très large gamme d'évaluations. Elle tombe à une valeur entre 28000 et 60000 après la conquête. Des problèmes méthodologiques expliquent des écarts très importants dans l'estimation de la population précolombienne. Las Casas, compagnon de Colomb qui évalue cette population initiale à 3 à 4 millions (maximum), le minimum est de 60.000 par un recensement de Colomb. Une valeur entre 400.000 et 1.000.000, basés sur des projections du recensement effectué par Colomb (1508) semble être la moins hasardeuse. Les évaluations initiales par les colons ont toutes été manipulées dans le sens qui leur convenait le mieux, expliquant ces écarts immenses.
  93. (es) Consuelo Varela Bueno, La caída de Cristóbal Colón: el juicio de Bobadilla, Madrid, Marcial Pons, (ISBN 84-96467287)
  94. (en) Giles Tremlett, « Lost document reveals Columbus as tyrant of the Caribbean », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
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  98. Mahn-Lot 1960, p. 20.
  99. Pierre Chaunu, L'Amérique et les Amériques, Armand Collin, coll. « Destins du monde », 1964, p. 61.
  100. Consuelo Varela, « Christophe Colomb, l'homme de l'année » dans L'état du monde en 1492, La Découverte, 1992, p. 42.
  101. Heers 1991, p. 293.
  102. Heers 1991, p. 303-307.
  103. Heers 1991, p. 8.
  104. Deux volumes publiés en poche par les éditions La Découverte en 2006 : Christophe Colomb, La Découverte de l'Amérique. Une édition très richement illustrée du journal du premier voyage a été proposée par les éditions de l'Imprimerie nationale en 1992 avec une présentation de Michel Balard.
  105. Michel Lequenne, Livre des prophéties, Grenoble, Éditions Jérôme Millon, , 189 p. (ISBN 2-905614-75-7, lire en ligne).
  106. Wilson-Lee, p. chap.3.
  107. (en) « This meant the Bible as used by Columbus and his contemporaries was riddled with passages insisting that one sign of the universal conversion that would bring on the End Times was the spread of the word of God to certain unidentified islands—an event Columbus had unquestionably brought about. » Wilson-Lee, p. chap. 3.
  108. Heers 1991, p. 130.
  109. Heers 1991, p. 18.
  110. Heers 1991, p. 19.
  111. Moses Nagy, « La naissance du mythe de Christophe Colomb aux États-Unis », note 1, in Christophe Colomb et la découverte de l’Amérique : Mythe et histoire, Presses universitaires de Franche-Comté, 1994.
  112. (en) Rasmus B. Anderson, John Bruno Hare, ed., February 18th, 2004, « Norse voyages in the tenth and following centuries », The Norse Discovery of America, (consulté le ) : « He remained there making explorations for three years and decided to found a colony there. ».
  113. LARSEN, Sofus, « La découverte de l'Amérique vingt ans avant Christophe Colomb », Journal de la Société des américanistes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 18, no 1, , p. 75–89 (DOI 10.3406/jsa.1926.3605, lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages

  • Henry Harisse, Fernand Colomb. Sa vie, ses œuvres. Essai critique, Librairie Tross, Paris, 1872 (lire en ligne).
  • Pierre Félix Mandonnet, Les dominicains et la découverte de l'Amérique, P. Lethielleux libraire-éditeur, Paris, 1893 (lire en ligne).
  • Henry Vignaud, Études critiques sur la vie de Colomb avant ses découvertes, H. Welter éditeur, Paris, 1905 (lire en ligne).
  • Henry Vignaud, Sophus Ruge et ses vues sur Colomb, 1906.
  • Henry Vignaud, L'Ancienne et la nouvelle campagne pour la canonisation de Christophe Colomb, 1909.
  • Henry Vignaud, Le vrai Christophe Colomb et la légende : la date exacte de la naissance du grand Génois, sa famille, les indications qu'il avait, Toscanelli, prétendu initiateur de la découverte de l'Amérique, l'objet véritable de l'entreprise de 1492, Auguste Picard éditeur, Paris, 1921 (lire en ligne).
  • Edmond Buron, Ymago Mundi, de Pierre d'Ailly, cardinal de Cambrai et chancelier de l'université de Paris (1350-1420) : texte latin et traduction française des quatre traités cosmographiques de d'Ailly et des notes marginales de Christophe Colomb, étude sur les sources de l'auteur, Maisonneuve frères éditeur, Paris, 1930, tome 1 (lire en ligne).
  • Edmond Buron, Ymago Mundi, de Pierre d'Ailly, cardinal de Cambrai et chancelier de l'université de Paris (1350-1420) : texte latin et traduction française des quatre traités cosmographiques de d'Ailly et des notes marginales de Christophe Colomb, étude sur les sources de l'auteur, Maisonneuve frères éditeur, Paris, 1930, tome 2 (lire en ligne).
  • Edmond Buron, Ymago Mundi, de Pierre d'Ailly, cardinal de Cambrai et chancelier de l'université de Paris (1350-1420) : texte latin et traduction française des quatre traités cosmographiques de d'Ailly et des notes marginales de Christophe Colomb, étude sur les sources de l'auteur, Maisonneuve frères éditeur, Paris, 1930, tome 3 (lire en ligne).
  • Pierre Chaunu, Colomb ou la logique de l'imprévisible, Bourin, 1993.
  • Denis Crouzet, Christophe Colomb : Héraut de l'Apocalypse, Paris, Payot, . 
  • Michel Lequenne, Christophe Colomb : amiral de la mer océane, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard : histoire » (no 120), , 192 p. (ISBN 978-2-07-031470-6). 
  • Marianne Mahn-Lot, Christophe Colomb, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Le temps qui court », , 192 p. 
  • Marianne Mahn-Lot, Portrait historique de Christophe Colomb, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points histoires », , 247 p. (ISBN 978-2-02-010355-8).
  • Jean Métellus, Colomb, Éditions de l'Autre mer, Martinique 1992.
  • Salvador de Madariaga, Christophe Colomb, Calmann-Lévy, Paris, 1952, 538 pages (ISBN 978-2-266-04727-2).
  • Samuel Eliot Morison, Christophe Colomb, Amiral de la Mer océane, Neuilly-sur-Seine, Saint-Clair, , 422 p. 
  • Jacques Heers, Christophe Colomb, Paris, Hachette, , 666 p. 
  • Jacques Heers, La découverte de l'Amérique, Éditions Complexe, 1991, 189 p. — Il y a en ligne des extraits de ce livre.
  • (it) Paolo Emilio Taviani, Cristoforo Colombo. La genesi della grande scoperta, Novara, 1974, 2 vol. (3e  éd., 1988).
    • Paolo Emilio Taviani, Christophe Colomb : genèse de la grande découverte, Éditions Atlas, 1980 (ISBN 978-2-7312-0038-6).
  • (en) Members of the Historical Association, Common errors in history, Londres, P.S. King & Staples for the Historical Association, coll. « General Series, G.1 », .
  • (en) Edward Wilson-Lee, The Catalogue of Shipwrecked Books : Christopher Columbus, his son, and the quest to build the world's greatest library, New York, Scribner,

Témoignages

  • Christophe Colomb, La Découverte de l'Amérique, éditions La Découverte, Paris, 2002, tome 1, Journal de bord et autres écrits, 1492-1493 (ISBN 978-2-7071-3771-5), tome 2, Relations de voyage et autres écrits, 1494-1505 (ISBN 978-2-7071-3772-2).
  • Fernand Colomb, La Vie de Christophe Colomb, 1681, traduit en français par Charles Cotolendi (Il existe une autre traduction, d'Eugène Muller, parue en 1879).
  • Bartolomé de Las Casas, Très brève relation de la destruction des Indes, La Découverte.

Articles

  • Louis Salembier, Pierre d'Ailly et la découverte de l'Amérique, dans Revue d'histoire de l'Église de France, 1912, no 16, p. 377-396 (lire en ligne).
  • Louis Salembier, Pierre d'Ailly et la découverte de l'Amérique (suite), dans Revue d'histoire de l'Église de France, 1912, no 17, p. 516-533 (lire en ligne).
  • Louis Salembier, Pierre d'Ailly et la découverte de l'Amérique (suite), dans Revue d'histoire de l'Église de France, 1912, no 18, p. 617-630 (lire en ligne).
  • Jean-Michel Urvoy, « Où est donc enterré Christophe Colomb ? », L'Histoire, no 286, , p. 20-21 (lire en ligne).

Autres

  • (fr) Isabel Soto-Alliot et Claude Couffon, Christophe Colomb vu par les écrivains français, Amiot Lenganey, 1992, 221 p. (ISBN 978-2-909033-12-9)

Articles connexes

Le phare de Colomb (Faro a Colón) de Saint-Domingue abrite depuis 1992 les restes de Christophe Colomb.

Liens externes

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