Coup d'État du 16 mai

Le Coup d'État du 16 mai (5.16 군사정변) est un putsch militaire mené en Corée du Sud le , qui conduisit à la prise de pouvoir de Park Chung-hee.

Coup d'État du 16 mai
Chronologie
victoire de Yun Po-sun aux élections législatives
Putsch militaire mené par Park Chung-hee
Reconnaissance par les États-Unis du nouveau régime
démission de Yun Po-sun

Déroulement

Le , Park Chung-hee prit la tête d'un coup d'État militaire qui renversa le gouvernement civil du Premier ministre Chang Myon, de sensibilité conservatrice libérale, tout en maintenant en fonction pendant un an le président Yun Po-sun. Ce dernier avait donné son appui aux putschistes, déclarant au commandant des troupes américaines en Corée que « la Corée a besoin d'un gouvernement fort ». Les États-Unis, constatant que les élites locales soutenaient l'instauration d'un régime autoritaire par crainte de la gauche, ne s'opposèrent pas au coup d’État[1]. La CIA semble avoir été préalablement informée du putsch[1].

Dirigeant politique de fait du pays, Park devint président du Conseil suprême pour la Reconstruction nationale en , et entend fonder son régime sur le resserrement des liens avec les États-Unis, l'anticommunisme, la modernisation économique et un militarisme inspiré du Japon des années 1930[1].

Le pays est alors l'un des plus pauvres au monde, distancé économiquement par la Corée du Nord, et l’immense masse de la population vit dans une misère noire. Park entreprend de purger les institutions, très corrompues[2].

Après la démission du président Yun en , Park succéda à ce dernier comme président intérimaire. Mais face aux pressions de l'administration Kennedy, un gouvernement civil fut rétabli. Une nouvelle constitution fut adoptée puis des élections générales furent organisées en . Park remporta la présidentielle le et fut investi président de la République le suivant. Il devait par la suite être réélu à quatre reprises en 1967, 1971, 1972 et 1978.

Le régime prend fin après l'assassinat de Park Chung-hee en 1979 par le chef de ses services de renseignement, pour laisser place à la Cinquième République.

Notes et références

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