Coupe d'Afrique des nations de football

La Coupe d'Afrique des nations (CAN), officiellement Coupe d'Afrique des nations Total Energies (nom lié au sponsor) et parfois abrégée en CAN, est la plus importante compétition africaine de football entre nations. Créée en 1957, elle est organisée par la Confédération africaine de football (CAF) tous les deux ans[1].

À partir de 2013, la CAN continue d'avoir lieu tous les deux ans, mais elle est organisée les années impaires afin d'éviter qu'elle se dispute la même année que la Coupe du monde de football[2].

Le titre de champion d'Afrique de football est détenu par le Sénégal, victorieuse de l'édition 2021.

La coupe d'Afrique des nations est un tournoi de foot d'Afrique .

Pour les articles homonymes, voir Coupe des Nations et CAN.

Cet article traite de l'épreuve masculine. Pour la compétition féminine, voir Coupe d'Afrique des nations féminine de football.

Ne doit pas être confondu avec Championnat d'Afrique des nations de football.

Coupe d'Afrique
des nations
Généralités
Sport Football
Création 1957
Organisateur(s) CAF
Périodicité biennale
Lieu(x) Afrique
Participants 24 qualifiés
Statut des participants Professionnel
Site web officiel Site officiel
Palmarès
Tenant du titre Sénégal
Plus titré(s) Égypte (7)
Meilleur(s) buteur(s) Samuel Eto'o
(18 buts)
Plus d'apparitions Rigobert Song
(36 matchs)
Pour la compétition à venir voir :
Coupe d'Afrique des nations 2023

Histoire

Année Champion
1957 Égypte
1959 République arabe unie
1962 Éthiopie
1963 Ghana
1965 Ghana
1968 Congo Kinshasa
1970 Soudan
1972 Congo
1974 Zaïre
1976 Maroc
1978 Ghana
1980 Nigeria
1982 Ghana
1984 Cameroun
1986 Égypte
1988 Cameroun
1990 Algérie
1992 Côte d’Ivoire
1994 Nigeria
1996 Afrique du Sud
1998 Égypte
2000 Cameroun
2002 Cameroun
2004 Tunisie
2006 Égypte
2008 Égypte
2010 Égypte
2012 Zambie
2013 Nigeria
2015 Côte d’Ivoire
2017 Cameroun
2019 Algérie
2021 Sénégal

Création de l'épreuve (1956)

L'origine de la Coupe d'Afrique des nations remonte à plus exactement, lorsque la création de la CAF est proposée durant le troisième congrès de la FIFA à Lisbonne par l'intermédiaire de l'Égyptien Abdelaziz Abdellah Salem qui est débouté de sa demande en raison du faible nombre de membres africains (quatre). Celui-ci décide alors de quitter le congrès en disant : « Si nous ne sommes pas tous traités ici sur un pied d'égalité, il n'est nullement question de notre présence parmi vous » ; il est accompagné, par solidarité, par le Soudanais Mohamed Abdelhalim, ce qui pousse la FIFA à réagir favorablement à sa demande[3].

Immédiatement, un projet de créer une compétition continentale se met en place, à laquelle Salem souhaite donner son nom, mais devant l'opposition des autres membres, l'appellation Coupe d'Afrique fut adoptée (a contrario, le trophée remis au vainqueur porte le nom de Salem).

1957 : Première édition au Soudan

En la première édition de la coupe d'Afrique, inaugurée par le premier ministre soudanais Sayed Ismail El Azhari, voit le jour en prenant place à Khartoum au Soudan après la construction d'un stade d'une capacité de trente mille places.

Cette édition se déroule sans aucune phase éliminatoire, et réunit les quatre nations fondatrices de la CAF : le Soudan, l'Égypte, l'Éthiopie et l'Afrique du Sud. Toutefois, cette dernière refuse finalement d'envoyer une équipe multiraciale à cette compétition (le délégué sud-africain Fred W. Fell propose alors d'envoyer une équipe composée uniquement de blancs ou uniquement de noirs) entraînant sa disqualification et permettant à l'Éthiopie d'être qualifiée directement pour la finale[3].

Le règlement d'alors dispose que seuls les joueurs évoluant dans leur pays peuvent disputer la compétition[4]. Durant ce tournoi, seuls deux matchs ont donc eu lieu. Le premier match étant la seule demi-finale, opposant le Soudan à l'Égypte, remportée par cette dernière sur le score de 2-1. Le deuxième match est la finale entre l'Éthiopie et l'Égypte arbitrée par le soudanais Youssouf Mohamed Ibrahim[3]. Les Égyptiens l'emportent facilement 4-0 grâce à quatre buts de Mohammed Ad-Diba déjà auteur du but de la victoire en demi-finales. L'Égypte devient donc le premier champion d'Afrique de l'histoire et reçoit le Trophée Abdelaziz Salem[5],[6].

1959 : Le doublé égyptien

Deux ans plus tard en 1959, l'équipe nationale égyptienne a joué sous le nom de République arabe unie et accueille la seconde édition au Caire où les équipes participantes sont les trois mêmes qu'en 1957. Le football devient une préoccupation politique puisque le numéro deux du régime de la RAU, le maréchal Abdel Hakim Amer, parachute son homme de confiance, le général Abdelaziz Mostafa, à la tête de la Confédération africaine de football.

L'Égypte, emmenée par Mahmoud Al-Gohary, conserve son titre au terme d'un mini-championnat entre les trois nations avec une opposition contre chacun de ses adversaires grâce à ses victoires 4-0 et 2-1 respectivement face à l'Éthiopie et le Soudan, malgré les contestations du Soudan en raison de l'hostilité des foules et d'un arbitrage de faible qualité[7]. Il est à noter que les Égyptiens ont battu leurs adversaires sur les mêmes score qu'en 1957. Les Soudanais prennent la deuxième place[8].

1962 : Victoire éthiopienne

La troisième édition de la coupe d'Afrique est repoussée d'un an en raison du coup d'État manqué en et du retard pris dans la restauration du stade Haïlé-Sélassié[7]. Le nombre de participants passe à neuf, et une phase éliminatoire est mise en place pour le tournoi final qui a lieu en Éthiopie à Addis-Abeba dans le stade d'Addis-Abeba.

Huit équipes se disputent deux billets. La phase finale réunit quatre nations dont le pays hôte, l'Éthiopie, et le tenant du titre, l'Égypte, sont automatiquement qualifiés. Ils sont rejoints par l'Ouganda et la Tunisie. L'Égypte parvient pour la troisième fois d'affilée en finale, mais c'est l'Éthiopie qui remporte le titre, après son succès contre la Tunisie en demi-finale (4-2 après avoir été mené 0-2) et sa victoire contre l'Égypte dans les prolongations de la finale (2-2 au bout de 90 minutes après avoir été mené deux fois au score, 4-2 a.p.)[9].

1963 : Le Ghana s'impose

En 1963, le tournoi final s'agrandit et accueille six équipes, réparties en deux poules de trois. Le Ghana indépendant depuis 1957, entraîné par Charles Kumi Gyamfi, fait sa première apparition en phase finale puisque qualifié d'office en tant que pays hôte de la CAN 1963. L'Éthiopie en tant que tenant du titre est le deuxième qualifié d'office. Les deux équipes se retrouvent dans la même poule. Le Ghana se qualifie pour la finale grâce à sa victoire sur ces derniers.

Le Soudan les accompagne grâce à une meilleure différence de buts que les Égyptiens. Les Ghanéens remportent facilement la finale (3-0) à Accra[10].

1965 : Le doublé ghanéen

En 1965, la Coupe d'Afrique devient la Coupe d'Afrique des Nations. De nombreux pays refusent de participer en raison de la volonté politique du chef d'État tunisien Habib Bourguiba qui prône l'ouverture du dialogue entre Israël et la Palestine. La République arabe unie (Égypte) se retire, suivi du Soudan. Finalement c'est le Congo-Léopoldville qui y prend part[7]. Le Ghana se qualifie facilement pour la finale 5-2 face au Congo et 4-1 face à la Côte d'Ivoire.

Dans l'autre poule, le pays organisateur et le Sénégal se retrouvent à égalité avec une victoire chacun face à l'Éthiopie (respectivement 4-0 et 5-1) et un nul 0-0 dans le match les opposant. Un tirage au sort à la pièce[3] ou une décision de la CAF[11] décide du sort de la Tunisie, qui se qualifie pour la finale de la CAN. Le Ghana bat en finale la Tunisie 3-2 a.p[12] et égale ainsi le record de victoires de l'Égypte de deux titres en seulement deux participations, avec une équipe ne comptant que deux membres de l'édition 1963. De plus, avec cinq victoires et un nul après deux participations, l'équipe du Ghana est toujours invaincue en phase finale de la compétition.

1968 : Première du Congo-Kinshasa

À partir de l'édition 1968, le tournoi se tient tous les deux ans les années paires. Le règlement (modifié en ) autorise désormais les sélections à prendre jusqu'à deux joueurs évoluant en dehors de leur pays pour le tournoi[4]. Vingt nations participent au tour préliminaire pour espérer rejoindre le double tenant du titre ghanéen et l'Éthiopie. Les huit équipes qualifiées pour la phase finale sont regroupées en deux groupes de quatre jouant une rencontre contre chacun de leurs adversaires, et les deux premières de chaque groupe se qualifient pour les demi-finales (système utilisé jusqu'en 1992).

Le Congo-Kinshasa et le Ghana déjà opposés en poule se retrouvent en finale après s'être qualifiés tous les deux à l'issue de la prolongation aux dépens respectivement de l'Éthiopie et de la Côte d'Ivoire. Le Congo-Kinshasa, grâce à ses joueurs professionnels (Muana Kassongo, Nicodème Kabamba, Freddy Mulongo) prend sa revanche du match de poule perdu 2-1 et gagne son premier titre continental grâce au seul but du match signé Kalala Mukendi Pierre à la 66e minute[13]. Après huit victoires et deux nuls depuis ses débuts dans la CAN, le Ghana perd donc son premier match.

1970 : Quatrième finale pour le Ghana

En 1970, la CAN se déroule au Soudan. Dans le groupe A, la Côte d'Ivoire et le Soudan passent aux dépens du Cameroun (les trois équipes qui comptaient 2 victoires et une défaite sont départagées à la différence de buts). L'Égypte et le Ghana sortent de la poule B. Comme lors de la CAN précédente, les deux demi-finales se concluent après prolongation, le pays organisateur et le Ghana passent en finale, et la Côte d'Ivoire perd à ce stade de la compétition. Pour sa quatrième finale consécutive (record), le Ghana s'incline une nouvelle fois sur la plus petite de marge face au Soudan qui gagne sa première CAN.

Laurent Pokou, attaquant de la Côte d'Ivoire, gagne son deuxième titre consécutif de meilleur buteur, avec 8 buts dont 5 face à l'Éthiopie. Avec ses 6 buts en 1968, il sera pendant 38 ans le meilleur buteur historique de la compétition, le camerounais Samuel Eto'o le dépassant en 2008[14].

Divers champions successifs

Six nations différentes remportent les éditions de la CAN dans les années 1970 : le Soudan, le Congo, le Zaïre, le Maroc, le Ghana et le Nigeria. Il s'agit du second titre du Zaïre à la CAN 1974 (le Zaïre a remporté la compétition en 1968 en tant que Congo Kinshasa) en battant la Zambie.

Pour l’unique fois de l'histoire de la compétition, la finale est rejouée après un score de parité lors du premier match (2-2 à l'issue du temps règlementaire). Lors de la deuxième rencontre, le Zaïre s'impose 2-0. L'attaquant Pierre Ndaye Mulamba inscrit tous les buts du Zaïre lors de cette édition, soit un total de neuf buts[15]. À l'issue de la compétition, l'équipe du Zaïre a regagné son pays par avion présidentiel laissé à sa disposition par Mobutu Séséséko[16]. Trois mois plus tard, le Zaïre devient la première nation d'Afrique noire à se qualifier pour une Coupe du monde en 1974 où elle subit une déroute (trois défaites dont un 9-0 contre la Yougoslavie)[17].

Le Maroc, avec Ahmed Faras, remporte son premier titre continental à la CAN 1976 qui a lieu en Éthiopie[18], puis le Ghana remporte son troisième titre en 1978, devenant la première nation à avoir gagné trois titres et lui permettant de conserver le trophée pour toujours[19]. En 1980, le Nigeria accueille l'évènement et remporte également son premier titre en battant l'Algérie en finale grâce à son attaquant Segun Odegbami[20].

CAN 1982 en Libye

Mouammar Kadhafi se sert de la CAN 1982 organisée en Libye pour promouvoir son livre vert.

À la CAN 1982 qui se déroule en Libye, le règlement se met en conformité avec celui de la FIFA qui stipule que « tout joueur, citoyen d'un pays en vertu des lois de ce pays, est qualifié pour jouer en équipe nationale ou représentative de ce pays » permettant à la compétition d'améliorer nettement son niveau de jeu par l'intermédiaire de ses professionnels[4]. Le Colonel Khadafi souhaitait à tout prix accueillir la CAN et le sommet de l'Organisation de l'unité africaine la même année, l'Égypte hésite à s'y rendre avant de renoncer après l'assassinat du président Anouar el-Sadate et la Tunisie la remplace.

Au cours de la cérémonie d'ouverture, Mouammar Kadhafi prononce un discours pour dénoncer la politique française au Tchad et l'impérialisme américain à travers l'Afrique, il dénonce également l'apartheid, le "régime fasciste" soudanais puis ponctue son discours par un "Oui à l’Afrique ! Non à la Coupe !". Son livre vert est affiché partout tout au long de la compétition, ainsi que dans les médias.

Le Ghana remporte pour la quatrième fois le titre continental en battant la Libye en finale à l'issue des tirs au but, ce qui n'empêcha pas un envahissement du terrain par le public après avoir lancé des projectiles sur les vainqueurs tout le match[7].

Domination du Cameroun, du Nigeria et de l’Algérie

Deux ans plus tard, le Cameroun remporte son premier titre en battant le Nigeria[21], perd ensuite en 1986 en finale aux tirs au but contre l'Égypte (absente des finales depuis 1962)[22], mais récupère le titre en 1988 lors de sa troisième finale consécutive en répétant sa victoire de 1984 en finale contre le Nigeria[23].

En 1990, l'Algérie (troisième des éditions 1984 et 1988) accueille la compétition dans un lourd climat. En effet, la lutte contre la montée de l'islamisme commence à prendre effet. Sur le plan sportif, l'Algérie remporte son plus prestigieux titre en battant le Nigeria (1-0)[7],[24].

Arrivée de l'Afrique du Sud

Le tournoi final lors de la CAN 1992 au Sénégal, accueille désormais douze équipes, divisées en quatre groupes de trois où les deux meilleures de chaque groupe accèdent aux quarts de finale. Le milieu de terrain ghanéen Abedi Pelé, qui a inscrit trois buts, est élu meilleur joueur du tournoi après avoir permis à son équipe d'atteindre la finale (pour laquelle il est suspendu), où elle est battue par la Côte d'Ivoire au bout du onzième tir au but[25].

Deux ans plus tard, le Nigeria, qui vient de se qualifier pour la coupe du monde 1994 pour la première fois de son histoire, remporte le titre contre la Zambie[26] (dont une grande partie de l'équipe a péri le lors d'un accident d'avion alors qu'elle se rendait aux qualifications pour la coupe du monde[27]). Pour la seconde fois, Rashidi Yekini termine meilleur buteur du tournoi[26].

Nelson Mandela a remis le trophée au capitaine blanc de l'Afrique du Sud Neil Tovey lors de la CAN 1996.

La 20e édition de la CAN en 1996 se tient en Afrique du Sud après le refus du Kenya de l'organiser faute de moyens[28]. Cette dernière fait sa réapparition après des décennies d'exclusion due à l'Apartheid. Le nombre de participants à la phase finale passe à seize, les équipes sont regroupées en quatre groupes. Seules quinze nations participent en raison du retrait du Nigeria pour des raisons politiques opposant les chefs d'État Nelson Mandela et Sani Abacha, le premier ayant demandé un embargo total sur le Nigeria à la suite de l’exécution, le , de neuf opposants de l’ethnie ogonie[29]. Le Nigeria est d'ailleurs exclu des compétitions internationales quatre années, réduites à deux ans après les Jeux olympiques d'été de 1996. Les Bafana Bafana (surnom de l'équipe d'Afrique du Sud) remportent leur premier titre sur leurs propres terres, en battant la Tunisie en finale[7]. Le capitaine sud-africain Neil Tovey devient le premier joueur blanc à soulever ce trophée[16].

Les Sud-Africains atteignent de nouveau la finale en 1998 au Burkina Faso mais sont défaits par l'Égypte (2-0) qui remporte son quatrième titre. Le match pour la troisième place opposant le Burkina Faso à la République démocratique du Congo donne lieu à un rare retournement de situation, où l'équipe congolaise, menée 4-1 par les Burkinabés, parvient à égaliser en mettant trois buts dans les cinq dernières minutes du temps réglementaires, pour finalement s'imposer aux tirs au but[30].

Domination du Cameroun

Un fossé se crée dans les années 1990 en Afrique avec la libre circulation des joueurs dans les championnats européens s'intensifie, là où jadis seuls les meilleurs joueurs africains rejoignaient l'Europe. La décision de la FIFA de donner la possibilité aux joueurs de pouvoir rejoindre leurs sélections en cas de convocation favorise l'exode. De plus, des joueurs ayant grandi en Europe peuvent opter pour la nationalité de leurs parents, ce qui masque le niveau de formation des pays africain et de leurs structures, tel Frédéric Kanouté avec le Mali. La CAF lutte en créant une Ligue des champions et décide de favoriser les candidatures subsahariennes aux CAN où les infrastructures sont vétustes et le niveau proche de l'amateurisme, les pays nord-africains ayant des structures plus professionnelles.

C'est ainsi que le Ghana, le Nigeria, le Mali ont accueilli la CAN puis que l'Angola en 2010 et la candidature conjointe du Gabon et de la Guinée équatoriale en 2012 sont retenues pour des éditions futures[31].

Samuel Eto'o termine meilleur buteur de la CAN 2006, et meilleur buteur de la CAN de tous les temps.

Au début des années 2000, le Cameroun affirme sa suprématie sur le continent, tout d'abord lors de l'édition 2000, organisée conjointement par le Ghana et le Nigeria après la défection du Zimbabwe pourtant choisi en premier[32]. À la suite d'un match nul 2-2 après prolongation, le Cameroun bat le Nigeria aux tirs au but[33]. En 2002 au Mali, les Lions indomptables (surnom de l'équipe du Cameroun) deviennent la première équipe à remporter deux titres consécutifs depuis le Ghana au début des années 1960, en s'imposant, de nouveau aux tirs au but, contre le Sénégal[34].

2004 : Victoire tunisienne

En tant que pays hôte, la Tunisie n'a pas à se qualifier pour la CAN 2004, où elle affronte la RD Congo, le Rwanda et la Guinée au premier tour. Elle remporte son match d'ouverture contre le Rwanda (2-1)[35] et son deuxième match contre la RD Congo (3-0)[36]. Dans le même temps, la Tunisie assure son avance avant le dernier match contre la Guinée et finit en tête du groupe après un match nul (1-1)[37]. En quart de finale, le Sénégal, qui avait déjà battu Lemerre comme entraîneur de la France (1-0) lors de la coupe du monde 2002, l'affronte ; la Tunisie remporte également ce match (1-0)[38], Jawhar Mnari marquant en seconde période.

En demi-finale, le Nigeria, qui avait été éliminé par le Cameroun, résiste. Le match devient très uniforme jusqu'à la fin du temps de jeu (1-1). Le premier but est marqué par le Nigerian Jay-Jay Okocha, qui inscrit un penalty après que le défenseur tunisien Karim Haggui ait battu Nwankwo Kanu dans la zone du penalty. Quinze minutes plus tard, le défenseur nigerian Seyi Olofinjana casse l'attaquant tunisien Ziad Jaziri dans la surface de réparation, avec lequel la Tunisie reçoit également un penalty. Le capitaine tunisien, Khaled Badra, égalise le score (1-1). Le match est finalement décidé à la séance de tirs au but, que la Tunisie remporte (5-3)[39]. Avec la victoire, la Tunisie atteint la finale, où elle affronte le Maroc.

Lors de la finale au stade du 7-Novembre à Radès, la Tunisie prend un bon départ avec une avance (1-0) après quatre minutes avec Mehdi Nafti centré sur Francileudo Santos, qui marque son quatrième but du tournoi. À la fin de la première mi-temps, le Maroc revient au score avec un but de Youssouf Hadji sur un ascenseur de Youssef Mokhtari. Sept minutes se passent dans la seconde mi-temps avant qu'un autre attaquant tunisien, Jaziri, donne l'avantage à son pays[40]. Le match se termine finalement sur le score de 2-1, donnant à la Tunisie sa première coupe d'Afrique des nations[41]. Lemerre devient aussi le premier entraîneur à remporter deux tournois continentaux différents[42]. L'équipe nationale remporte également le prix de l'équipe nationale africaine de l'année remis par la Confédération africaine de football[43]. La victoire donne naissance au surnom de l'équipe, les « Aigles de Carthage » et, en conséquence, le badge de l'équipe est changé pour incorporer un aigle.

Domination de l'Égypte

En 2006, c'est de nouveau le pays organisateur qui remporte le trophée, en l'occurrence l'Égypte, qui devient la première nation à s'emparer de son cinquième titre continental, en s'imposant aux tirs au but en finale face à la Côte d'Ivoire, édition où Samuel Eto'o termine meilleur buteur[44].

Deux ans plus tard, l'Égypte conserve le titre au Ghana lors de la CAN 2008 en battant en finale 1-0 le Cameroun de Samuel Eto'o (qui lui devient le meilleur buteur de l'histoire de la CAN avec 16 buts). En Angola, lors de l'édition 2010, l'Égypte emporte la coupe pour la troisième fois consécutive ; lors de cette édition, l'équipe égyptienne a gagné tous les matchs qu'elle a joué. En finale, elle a battu le Ghana (1-0). El Hadari a été désigné comme le meilleur gardien de but africain. Gedo, quant à lui, termina meilleur buteur de cette édition avec 5 buts inscrits sans être titularisé une seule fois.

Période sans domination

Yaya Touré soulève la coupe d'Afrique 2015.
Le Cameroun champion d'Afrique 2017.

2012 : La Zambie décroche son premier sacre

La Zambie met fin à la domination égyptienne lors de l'édition 2012. Équipe surprise du tournoi, elle remporte le trophée aux dépens du grand favori, la Côte d'Ivoire, aux tirs au but après prolongation. Triple tenante du titre, l'Égypte n'a pas réussi à se qualifier pour cette CAN.

2013 : Victoire nigériane

N'étant pas qualifié non plus en 2012, le Nigeria retrouve la CAN lors de l'édition 2013. Tombé dans la poule C, en compagnie du tenant du titre zambien, le Nigeria termine derrière le Burkina Faso à la différence de buts (la Zambie étant quant à elle éliminée prématurément). La finale oppose à nouveau ces deux équipes, avec pour vainqueur le Nigeria, qui signe son retour au premier plan après son dernier trophée en 1994.

2015 : Victoire ivoirienne

Cette embellie est néanmoins de courte durée puisque le Nigéria ne réussit pas à se qualifier pour la CAN 2015 en Guinée équatoriale qui a remplacé au pied levé le Maroc, désigné dans un premier temps comme pays hôte mais qui a été disqualifié par la CAF en raison de sa demande de reporter le tournoi à cause de l'épidémie d'Ebola.

Cette édition 2015 voit le sacre de la Côte d'Ivoire, dans une finale remportée face au Ghana dans une interminable séance de tirs au but (8 à 7).

2017 : Victoire camerounaise

Deux ans plus tard, c'est au tour du Cameroun de renouer avec son glorieux passé dans la compétition en battant l'Égypte 2-1 en finale de la CAN 2017 au Gabon.

Les « Lions indomptables » prennent ainsi leur revanche sur les « Pharaons » qui les avaient battus par deux fois en finale (1986 et 2008).

2019 : L’Algérie s'impose

Pour la CAN 2019, l'Algérie gagne sa deuxième CAN (après 1990) contre le Sénégal sur le score de 1-0.

2021 : Une première pour le Sénégal

Pour la CAN 2021, le Sénégal gagne sa première CAN contre l'Égypte aux tirs au but (4-2).

Organisation

La Coupe d'Afrique des nations de football est organisée tous les deux ans depuis 1968 les années paires (entre 1957 et 1965, cinq éditions ont eu lieu). La CAF met en avant l'argument suivant pour son organisation bisannuelle : le développement rapide des infrastructures d'un pays donné à chaque édition.

Jusqu'en 2017 la coupe se tient en début d'année (janvier et février) en raison de la saison des pluies et de la chaleur qui frappent le continent africain en période estivale. À partir de l'Afrique du Sud en 2013, elle est disputée les années impaires, et, à la suite d'une décision du comité exécutif de la CAF en juillet 2017, à partir de 2019, elle se dispute en juin et juillet avec 24 équipes[45].

La CAF s'occupe de l'organisation et du bon déroulement de la compétition. À chaque fois qu'elle l'organise, elle prend en compte plusieurs aspects : sportif, réglementaire, commercial, économique, social, financier et sécuritaire. Le choix du pays d'accueil s'effectue quelques années avant le début de l'édition. Pour le cas du Ghana, ce choix fut réalisé en [46]. C'est le comité exécutif de la CAF qui désigne le pays hôte à partir d'un vote secret de chacun de ses membres.

Depuis sa création, pas moins de quinze pays différents ont déjà accueilli l’événement, la palme revenant à l'Égypte (5 éditions : 1959, 1974, 1986, 2006 et 2019) qui devance le Ghana (4 éditions : 1963, 1978, 2000, 2008). Les prochaines éditions suivent la volonté de la CAF de confier son organisation à de nouvelles nations comme l'Angola en 2010 ou la candidature conjointe du Gabon et de la Guinée équatoriale en 2012.

L'Angola a organisé l'édition 2010 qui s'est déroulée du 10 au 31 janvier. La compétition a été marquée par le forfait de l'équipe du Togo dès le 10 janvier à la suite de l'attaque du bus de l'équipe qui a fait trois morts (conducteur du bus, un chargé de la communication et l'entraîneur adjoint) dans l'enclave angolaise de Cabinda par des séparatistes. En réponse à ce retrait la CAF a décidé d'exclure le Togo pour les deux éditions à venir. La CAF ne fait qu'appliquer strictement son règlement qui prévoit cette exclusion en cas d'ingérence gouvernementale. C'était le cas pour le gouvernement togolais qui a incité son équipe nationale à se retirer de cette édition[47]. La CAF retirera par les suites ses sanctions[48].

L'organisation des Coupes d'Afrique des nations a été souvent chamboulée ces derniers temps. En effet, en raison de la guerre civile qui se déroulait en Libye lors du printemps arabe, la décision a été prise par la confédération africaine de football (CAF) que l'Afrique du Sud la remplacerait en tant que pays-hôte de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013. En 2015 c'est le Maroc qui devait accueillir le tournoi continental mais à quelques semaines de la phase finale il fut disqualifié par la CAF en raison de ses demandes répétées de reporter l'épreuve par crainte du virus Ebola. La CAF a tranché et confia l'organisation de la CAN 2015 à la Guinée équatoriale.

Sponsoring

En juillet 2016, Total a annoncé avoir passé un accord de sponsoring avec la Confédération africaine de football. Total sera désormais le « sponsor titre » des compétitions organisées par la CAF. L’accord vaut pour les huit prochaines années et concernera les dix principales compétitions organisées par la CAF, dont la Coupe d’Afrique des Nations, qui est désormais baptisée « Coupe d’Afrique des Nations Total »[49].

Déroulement de la compétition

Depuis l’édition de 1962, cette compétition se déroule en deux phases : une phase de qualification (ou appelé phase éliminatoire) et un tournoi final. Le pays hôte du tournoi final est automatiquement qualifié, et lors des premières éditions le tenant du titre était également qualifié pour le tournoi suivant.

Phase de qualification

La phase de qualification a évolué au fil du temps en fonction du nombre de plus en plus élevé de nations affiliées à la CAF. Elle fut mise en place à partir de 1962, lors des deux premières éditions de la CAN, les nations fondatrices de la CAF participaient au tournoi final à savoir l'Égypte, l'Éthiopie et le Soudan (l'Afrique du Sud fut exclue juste après sa fondation en raison de l'Apartheid). En 1962, de nouvelles nations sont affiliées et obligent la CAF à mettre en place une phase qualificative pour le tournoi final sous forme de matchs à élimination directe. Ce système est utilisé jusqu'à l'édition 1992, date à partir de laquelle l'organisation de la phase qualificative se rapproche de celle du Championnat d'Europe des nations, avec des groupes de qualifications de quatre à sept équipes selon les éditions où chaque sélection dispute une opposition aller-retour contre chacun de ses adversaires, le pays qualifié étant décidé en fonction de son classement au sein de son groupe.

Tournoi final

Le tournoi final a revêtu différentes formes à travers les éditions. Il fut organisé soit sur un système de matchs à élimination directe en 1957 soit sur un système de mini-championnat en 1959. Pour l'édition 2010, le système date de 1996 (c'est-à-dire depuis que seize nations disputent le tournoi final) et comprend deux phases :

  • Le premier tour (phase de poules) : les sélections nationales sont regroupées en quatre poules de quatre nations. Chaque équipe affronte une fois chacun des adversaires de sa poule, les deux équipes les mieux placées sont qualifiées pour disputer les quarts de finale. Les points sont distribués suivant le barème : 3 points pour une victoire, 1 point pour un match nul, 0 point pour une défaite.

Depuis la CAN 2010, les critères suivants sont utilisés pour départager des équipes à égalité[50] :

  1. Faces-à-faces
  2. Différence de buts lors de ces faces-à-faces
  3. Buts marqués lors de ces faces-à-faces
  4. Différence de buts générale
  5. Buts marqués dans tous les matchs de poule
  6. Discipline (cartons jaunes et rouges)
  7. Tirage au sort
  • Le second tour (tableau final) : la suite de la compétition se déroule entre les huit meilleures équipes issues des poules et comporte trois tours à élimination directe : quarts de finale, demi-finales et finale ainsi que match pour la 3e place.

En cas d'égalité entre deux équipes à la fin du temps réglementaire, une prolongation composée de deux mi-temps de 15 minutes sont disputées. Si à l'issue de cette prolongation, les deux équipes sont toujours à égalité, une séance de tirs au but est entreprise. À l'issue des cinq premiers tirs au but, si les deux équipes se retrouvent toujours à égalité, la séance se poursuit par mort subite.

Palmarès

Pour un article plus général, voir Statistiques et records de la Coupe d'Afrique de football.

Équipes

Palmarès de la Coupe d'Afrique de football[51]
ÉditionAnnéeHôte(s)Vainqueur ScoreFinaliste Troisième ScoreQuatrième
1re 1957 Soudan Égypte 4 − 0 Éthiopie Soudan [52]
2e 1959 République arabe unie République arabe unie (2) 2 − 1 (*) Soudan Éthiopie [53]
3e 1962 Éthiopie Éthiopie 4 − 2 ap République arabe unie Tunisie 3 − 0 Ouganda
4e 1963 Ghana Ghana 3 − 0 Soudan République arabe unie 3 − 0 Éthiopie
5e 1965 Tunisie Ghana (2) 3 − 2 ap Tunisie Côte d’Ivoire 1 − 0 Sénégal
6e 1968 Éthiopie Congo Kinshasa 1 − 0 Ghana Côte d’Ivoire 1 − 0 Éthiopie
7e 1970 Soudan Soudan 1 − 0 Ghana République arabe unie 3 − 1 Côte d’Ivoire
8e 1972 Cameroun Congo 3 − 2 Mali Cameroun 5 − 2 Zaïre
9e 1974 Égypte Zaïre (2) 2 − 0 Zambie Égypte 4 − 0 Congo
10e 1976 Éthiopie Maroc 1 − 1 (*) Guinée Nigeria 3 − 2 (*) Égypte
11e 1978 Ghana Ghana (3) 2 − 0 Ouganda Nigeria 2 − 0 Tunisie
12e 1980 Nigeria Nigeria 3 − 0 Algérie Maroc 2 − 0 Égypte
13e 1982 Libye Ghana (4) 1 − 1 ap
(7 − 6) tab
Libye Zambie 2 − 0 Algérie
14e 1984 Côte d'Ivoire Cameroun 3 − 1 Nigeria Algérie 3 − 1 Égypte
15e 1986 Égypte Égypte (3) 0 − 0 ap
(5 − 4) tab
Cameroun Côte d’Ivoire 3 − 2 Maroc
16e 1988 Maroc Cameroun (2) 1 − 0 Nigeria Algérie 1 − 1 ap
(4 − 3) tab
Maroc
17e 1990 Algérie Algérie 1 − 0 Nigeria Zambie 1 − 0 Sénégal
18e 1992 Sénégal Côte d’Ivoire 0 − 0 ap
(11 − 10) tab
Ghana Nigeria 2 − 1 Cameroun
19e 1994 Tunisie Nigeria (2) 2 − 1 Zambie Côte d’Ivoire 3 − 1 Mali
20e 1996 Afrique du Sud Afrique du Sud 2 − 0 Tunisie Zambie 1 − 0 Ghana
21e 1998 Burkina Faso Égypte (4) 2 − 0 Afrique du Sud RD Congo 4 − 4 ap
(4 − 1) tab
Burkina Faso
22e 2000 Ghana
Nigeria
Cameroun (3) 2 − 2 ap
(4 − 3) tab
Nigeria Afrique du Sud 2 − 2 ap
(4 − 3) tab
Tunisie
23e 2002 Mali Cameroun (4) 0 − 0 ap
(3 − 2) tab
Sénégal Nigeria 1 − 0 Mali
24e 2004 Tunisie Tunisie 2 − 1 Maroc Nigeria 2 − 1 Mali
25e 2006 Égypte Égypte (5) 0 − 0 ap
(4 − 2) tab
Côte d’Ivoire Nigeria 1 − 0 Sénégal
26e 2008 Ghana Égypte (6) 1 − 0 Cameroun Ghana 4 − 2 Côte d’Ivoire
27e 2010 Angola Égypte (7) 1 − 0 Ghana Nigeria 1 − 0 Algérie
28e 2012 Gabon
Guinée équatoriale
Zambie 0 − 0 ap
(8 − 7) tab
Côte d’Ivoire Mali 2 − 0 Ghana
29e 2013 Afrique du Sud Nigeria (3) 1 − 0 Burkina Faso Mali 3 − 1 Ghana
30e 2015 Guinée équatoriale Côte d’Ivoire (2) 0 − 0 ap
(9 − 8) tab
Ghana RD Congo 0 − 0
(4 − 2) tab
Guinée équatoriale
31e 2017 Gabon Cameroun (5) 2 − 1 Égypte Burkina Faso 1 − 0 Ghana
32e 2019 Égypte Algérie (2) 1 − 0 Sénégal Nigeria 1 − 0 Tunisie
33e 2021 Cameroun Sénégal 0 − 0 ap
(4 − 2) tab
Égypte Cameroun 3 − 3
(5 − 3) tab
Burkina Faso
34e 2023 Côte d'Ivoire
35e 2025 Guinée

(*) : score du match en poule finale (décisif pour l'attribution du titre ou le classement entre le 3e et le 4e)

Distinctions individuelles

Palmarès individuel de la Coupe d'Afrique des nations
Année Meilleur(s) buteur(s) Meilleur joueur[réf. nécessaire] Sélectionneur vainqueur
1957 Ad-Diba (5) Mourad Fahmy
1959 Mahmoud Al-Gohary (3) Ad-Diba Pál Titkos
1962 Mengistu Worku (3) Mengistu Worku Slavko Milošević
Ydnekatchew Tessema
1963 Hassan Al Shazly (6) Hassan Al Shazly Charles Kumi Gyamfi
1965 Ben Acheampong
Osei Kofi
Eustache Manglé (3)
Osei Kofi Charles Kumi Gyamfi
1968 Laurent Pokou (6) Mwamba Kazadi Ferenc Csanádi
1970 Laurent Pokou (8) Laurent Pokou Jiří Starosta
1972 Fantamady Keita (5) François M'Pelé Adolphe Bibanzoulou
1974 Mutumbula (9) Mutumbula Blagoje Vidinić
1976 N'Jo Léa (4) Ahmed Faras Gheorghe Mărdărescu
1978 Opoku Afriyie
Segun Odegbami
Phillip Omondi (3)
Karim Abdul Razak Fred Osam-Duodu
1980 Khaled Labied
Segun Odegbami (3)
Christian Chukwu Otto Glória
1982 George Alhassan (4) Fawzi Al-Issawi Charles Kumi Gyamfi
1984 Taher Abouzaid (4) Théophile Abega Radivoje Ognjanović
1986 Roger Milla (4) Roger Milla Mike Smith
1988 Lakhdar Belloumi
Roger Milla
Gamal Abdel Hamid
Abdoulaye Traoré (2)
Roger Milla Claude Le Roy
1990 Djamel Menad (4) Rabah Madjer Abdelhamid Kermali
1992 Rashidi Yekini (4) Abedi Pelé Martial Yeo
1994 Rashidi Yekini (5) Rashidi Yekini Clemens Westerhof
1996 Kalusha Bwalya (5) Kalusha Bwalya Clive William Barker
1998 Hossam Hassan
Benedict McCarthy (7)
Benedict McCarthy Mahmoud Al-Gohary
2000 Shaun Bartlett (5) Lauren Pierre Lechantre
2002 Julius Aghahowa
Patrick Mboma
Salomon Olembé (3)
Rigobert Song Winfried Schäfer
2004 Patrick Mboma
Frédéric Kanouté
Jay-Jay Okocha
Francileudo Santos
Youssef Mokhtari (4)
Jay-Jay Okocha Roger Lemerre
2006 Samuel Eto'o (5) Ahmed Hassan Hassan Shehata
2008 Samuel Eto'o (5) Hosni Abd Rabo Hassan Shehata
2010 Mohamed Gedo (5) Ahmed Hassan Hassan Shehata
2012 Didier Drogba
Pierre-Emerick Aubameyang
Cheick Diabaté
Houssine Kharja
Chris Katongo
Emmanuel Mayuka (3)
Chris Katongo Hervé Renard
2013 Emmanuel Emenike
Mubarak Wakaso (4)
Jonathan Pitroipa Stephen Keshi
2015 Javier Balboa
Dieumerci Mbokani
Thievy Bifouma
André Ayew
Ahmed Akaichi (3)
Christian Atsu Hervé Renard
2017 Junior Kabananga (3) Christian Bassogog Hugo Broos
2019 Odion Ighalo (5) Ismaël Bennacer Djamel Belmadi
2021 Vincent Aboubakar (8) Sadio Mané Aliou Cissé
2023
2025

Bilan par nation

Le tableau suivant présente le bilan par nation ayant atteint au moins une fois le dernier carré.

Bilan de la coupe d'Afrique par nation
Rang Équipe Vainqueur Finaliste Troisième Quatrième Titres Participations
(en 2022)
1 Égypte 7 3 331957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 201025e
2 Cameroun 5 2 311984, 1988, 2000, 2002 et 201720e
3 Ghana 4 5 141963, 1965, 1978 et 198223e
4 Nigeria 3 4 8-1980, 1994 et 201319e
5 Côte d’Ivoire 2 2 421992 et 201524e
6 Algérie 2 1 221990 et 201919e
7 RD Congo 2- 211968 et 197419e
8 Zambie 1 2 3-201216e
9 Tunisie 1 2 13200420e
Soudan 1 2 1-19709e
11 Sénégal T 1 2-3202116e
12 Éthiopie 1 1 12196211e
Maroc 1 1 12197618e
Afrique du Sud 1 1 1-199610e
15 Congo 1--119726e
16 Mali- 1 23-12e
17 Burkina Faso- 1 12-12e
18 Guinée- 1---14e
Ouganda- 1---7e
Libye- 1---3e

Le trophée

Historique

Trophée de la Coupe d'Afrique des nations

À travers l'histoire de la coupe d'Afrique des nations, trois différents trophées ont été conçus pour les vainqueurs de la compétition. Tout d'abord, le trophée original, fait en bronze, était appelé le Trophée Abdelaziz Abdallah Salem du nom du premier président de la CAF, l'Égyptien Abdelaziz Abdallah Salem. Quand le Ghana s'est emparé pour la troisième fois du titre en 1978, il a obtenu le droit de conserver pour toujours le trophée[19].

Un second trophée fut alors mis en jeu entre 1980 et 2000, appelé le Trophée de l'Unité africaine, il fut transmis du conseil suprême des sports d'Afrique à la CAF à partir de 1980. Y étaient inscrits les anneaux olympiques avec une carte du continent africain. Le Cameroun, en raison de sa troisième victoire de la compétition durant cette période a pu conserver définitivement le trophée en 2000, ainsi que l'Égypte en 2010[54].

Depuis 2001, un troisième trophée est remis en jeu à chaque édition, plaqué or, il s'agit d'une tour en haut de laquelle il y a un globe et où est incrustée l'Afrique, il a été dessiné et fabriqué en Italie par la même entreprise que pour les coupes du monde de la FIFA[54].

Vainqueurs du trophée Abdelaziz Abdallah Salem

De 1957 à 1978 :

Vainqueurs du trophée de l'Unité africaine

De 1980 à 2000 :

Vainqueurs du troisième trophée de la Coupe d'Afrique des nations

Depuis 2002 :

Notes et références

  1. « Coupe d’Afrique des Nations Total 2019 », sur Football together, (consulté le ).
  2. « Nations Cup switched to odd years », sur http://news.bbc.co.uk/,
  3. De Khartoum à Accra, 51 ans d’Histoire de Coupe d'Afrique des Nations, cameroon-info.net, Benoît BALLA, 19 janvier 2008.
  4. CAN-2008 : De Khartoum 1957 à Accra-2008, une histoire riche en mutations, bled.ma, MAP, 15 janvier 2008.
  5. Trophée Abdelaziz Salem : trophée au nom du premier président de la CAF.
  6. Résultats de la CAN 1957 sur rsssf.com.
  7. 50 ans en dix coupes , jeuneafrique.com, Faouzi Mahjoub, 11 février 2007.
  8. Résultats de la CAN 1959 sur rsssf.com
  9. Résultats de la CAN 1962 sur rsssf.com.
  10. Résultats de la CAN 1963 sur rsssf.com.
  11. « 5ème édition : le Ghana confirme sa suprématie », sur http://www.rfi.fr/
  12. Résultats de la CAN 1965 sur rsssf.com.
  13. Résultats de la CAN 1968 sur rsssf.com
  14. « Eto'o goal record », sur http://news.bbc.co.uk
  15. Résultats de la CAN 1974 sur rsssf.com.
  16. Histoire de la compétition, bbc.co.uk.
  17. La déroute du Zaïre, rfi.fr, Gérard Dreyfus.
  18. Résultats de la CAN 1976 sur rsssf.com.
  19. Histoire de la CAN (1/2), sport24.com, Guilhem Bertrand.
  20. Résultats de la CAN 1980 sur rsssf.com.
  21. Résultats de la CAN 1984 sur rsssf.com.
  22. Résultats de la CAN 1986 sur rsssf.com.
  23. Résultats de la CAN 1988 sur rsssf.com.
  24. Résultats de la CAN 1990 sur rsssf.com.
  25. Résultats de la CAN 1992 sur rsssf.com.
  26. Résultats de la CAN 1994 sur rsssf.com.
  27. Les Chipolopolo (balles de cuivre) de Zambie, bbc.co.uk.
  28. L'Histoire de la CAN, africafoot.com.
  29. 20e édition : le coup de maître des Bafana Bafana, rfi.fr, 22 janvier 2008.
  30. Résultats de la CAN 1998 sur rsssf.com.
  31. La dérive des années 2000, jeuneafrique.com, Samy Ghorbal, 11 février 2007.
  32. CAN 2000 : LE ZIMBABWE, ORGAN, humanite.fr, 9 février 1999.
  33. Résultats de la CAN 2002 sur rsssf.com.
  34. Résultats de la CAN 2002 sur rsssf.com.
  35. (en) « Tunisia - Rwanda 2:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
  36. (en) « Tunisia - D.R. Congo 3:0 », sur flashscore.com (consulté le ).
  37. (en) « Tunisia - Guinea 1:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
  38. (en) « Tunisia - Senegal 1:0 », sur flashscore.com (consulté le ).
  39. (en) « Tunisia - Nigeria 2:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
  40. (en) « Tunisia - Morocco 2:1 », sur flashscore.com (consulté le ).
  41. (en) « African Nations Cup 2004 », sur rsssf.com (consulté le ).
  42. Frank Simon, « CAN 2004 : le chef-d'œuvre de Roger Lemerre avec la Tunisie », sur francefootball.fr, (consulté le ).
  43. (en) « CAF/MTN 2004 Award Winners », sur cafonline.com (consulté le ).
  44. Résultats de la CAN 2006 sur rsssf.com.
  45. (en) « Africa Cup of Nations moved to June and July and expanded to 24 teams », BBC, (lire en ligne)
  46. La CAN 2008 au Ghana, rfi.fr, 9 juillet 2004.
  47. Pascal Boniface, « Le Togo exclu des prochaines coupes d'Afrique du pétrole », sur http://www.rue89.com/
  48. « Le Togo réintégré », sur http://www.footafrica365.fr/
  49. « Football : Total devient un sponsor majeur de la CAF - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com, (lire en ligne, consulté le )
  50. « Regulations of the Orange Africa Cup of Nations ANGOLA 2010 », sur http://www.can-angola2010.com/
  51. (en) African Nations Cup, RSSSF.
  52. Match non disputé. L'Afrique du Sud est disqualifiée en demi-finale à la suite de son refus de présenter une équipe multi-ethnique.
  53. Seulement trois équipes engagées dans le tournoi
  54. Un nouveau trophée pour la CAN, cameroon-info.net, 27 octobre 2001.

Voir aussi

Bibliographie

  • Bassam Nejjar, « Kan ya ma CAN… », Zamane, no 16, , p. 106-111 (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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