Dositej Obradović

Dimitrije "Dositej" Obradović (en serbe cyrillique : Доситеј Обрадовић ; né vers 1739 à Čakovo dans le Banat et mort le à Belgrade) était un écrivain et un traducteur serbe. Il est parfois considéré comme le premier auteur important ayant écrit en langue serbe.

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Dositej Obradović
Portrait par Arsa Teodorović
Fonction
Ministre de l'Éducation (en)
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Доситеј Обрадовић
Nom de naissance
Dimitrije Obradović
Nationalité
Activité
écrivain, traducteur, ministre de l'éducation
Autres informations
A travaillé pour
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

À sa naissance, il porte le prénom de Dimitrije. Issu d’une famille d’artisans aisés, il devient très vite orphelin. Passionné par la lecture, il lit de très nombreux livres religieux, notamment des hagiographies en slavon ou en roumain.

En 1757, adolescent, il s’enfuit de la maison familiale et se réfugie au monastère de Novo Hopovo, dans la province de Syrmie. Le 17 février, il devient moine sous le nom de Dositej (Dositheus). Mais il a envie de voyager et, pour satisfaire à ce désir, il prend de nouveau la fuite, le .

En 1761, sans argent, il s’installe en Dalmatie. Pendant trois ans, il y restera comme maître d’école, découvrant le plaisir d’enseigner. À cette époque, Dositej Obradović rédige quelques écrits pédagogiques.

En 1765, il visite l’île de Corfou, en Grèce, puis le Mont Athos. En 1766, il se rend à Smyrne, il étudie pendant quelques mois les leçons du moine Iérothée Dendrin. En 1768, chassé de Smyrne par la guerre russo-turque, il rentre en Dalmatie puis, en 1769, il s’installe à Vienne où il donne des cours d’italien. Il apprend le français puis l’enseigne.

En 1779, il retourne à Trieste puis voyage en Italie. En mars 1781, il est à Istanbul d'où il est chassé par la peste. En 1782, on le voit en Pologne, en Silésie, puis à Breslau, Leipzig et Halle. C’est alors qu’il renonce à sa tenue monastique et qu’inspiré par l’empereur d’Autriche Joseph II d'Autriche, il devient un partisan des Lumières. Il prend conscience de l’utilité de la « langue commune » qui unit toutes les populations comprises entre le Danube et l’Adriatique. Dans ses écrits, il abandonne l’usage du slavon pour le serbe.

En 1784, Dositej Obradović visite Paris et Londres. En 1785, on le retrouve à Hambourg, à Leipzig puis à Vienne, où il reste deux ans.

Puis les voyages reprennent. En 1787, il visite la Russie, puis en 1788, on le voit à Berlin et de nouveau à Leipzig.

En 1789, il s’installe de nouveau longuement à Vienne.

En 1802, il s’installe une nouvelle fois à Trieste. Dès 1804, c’est-à-dire dès le début de la Première révolte serbe contre les Turcs, il avait pris parti pour les insurgés, recueillant pour eux des fonds, écrivant des poèmes en l’honneur de la Serbie. En 1806, il rentre au pays et se met au service de ses dirigeants. Il sera ainsi diplomate en Russie puis conseiller de Karageorges et précepteur de ses enfants. À Belgrade, il participe à la fondation de la Haute École (Velika Škola), qui deviendra l’Université de Belgrade. Il sera également le premier Ministre serbe de l’Instruction.

Dositej Obradović meurt en 1811.

Dans tout ce qu’il a écrit, il s’est montré un fils des Lumières, mêlant, comme on le veut à l’époque, la raison et la sensibilité.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Iduć uči, u vekove gleda. Program obeležavanja 250. godišnjice rođenja Dositeja Obradovića. Književne Novine, Beograd 1989.
  • Milutin S. Tasić: Dositej Obradović. (Übers. Katarina Bles). NIL, Beograd
  • Petar Pijanović: Život i delo Dositeja Obradovića. Zavod za udžbenike i nastavna sredstva, Beograd 2000.
  • Wladimir Fischer: Creating a National Hero: The Changing Symbolics of Dositej Obradović. In: Identität - Kultur - Raum. Turia + Kant, Wien 2001.
  • (de) Wladimir Fischer, Olga Katsiardi-Hering (éditeur), Max Demeter Peyfuss (éditeur) et Maria Stassinopoulou (éditeur), Dositej Obradović als bürgerlicher Kulturheld. Zur Formierung eines serbischen bürgerlichen Selbstbildes durch literarische Kommunikation 1783–1845, Frankfurt/M., Peter Lang Publishing, coll. « Studien zur Geschichte Südosteuropas 16 », , 322 p. (ISBN 978-3-631-54214-9)
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