Forces françaises libres

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Forces françaises libres (FFL) était le nom donné aux forces armées ralliées à la France libre sous l'égide du général de Gaulle. Leur emblème est la croix de Lorraine mais l'insigne des forces terrestres est un glaive ailé.

Pour les articles homonymes, voir FFL.

Forces françaises libres (FFL)

Création
Dissolution
Pays France et Empire colonial français
Allégeance  France libre
Type Forces armées
Effectif 73 300
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles
Commandant historique Charles de Gaulle

Histoire

Revue des troupes par de Gaulle.
Photo de 1942 d'un soldat tchadien servant dans l'Armée française. Les FFL comptaient dans leurs rangs environ 60 % de soldats issus de l'Empire colonial français (selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France libre).

On distingue, à l'intérieur des FFL, les Forces aériennes françaises libres (FAFL) et les Forces navales françaises libres (FNFL), les Forces terrestres de la France libre n'ayant pas d'autre appellation que FFL.

Les Forces françaises libres voient le jour le avec la création « sur le papier », pour les forces terrestres en Grande-Bretagne, d'une « première brigade de Légion française » regroupant les 1 300 ralliés du corps expéditionnaire de Norvège et les civils engagés dans la France libre — forte de 1 994 hommes dont 101 officiers le , de 2 721 hommes dont 123 officiers le — et la nomination du vice-amiral Muselier comme commandant des Forces navales françaises libres — fortes de 882 hommes dont 30 officiers d'active le — et commandant provisoire des Forces aériennes françaises libres — près de 200 aviateurs ont rejoint l'Angleterre entre le 15 et le , elles comptent environ 300 aviateurs en Grande-Bretagne et une centaine au Proche-Orient à la fin de 1940[1].

L'un de leurs principaux succès militaires a été la bataille de Bir Hakeim, du 26 mai jusqu'au , en Libye, où la 1re Brigade française libre, sous le commandement du général Kœnig, stoppa durant 14 jours la ruée de l'Afrikakorps vers Suez, donnant ainsi le temps à la 8e armée britannique en déroute de se regrouper sur la ligne fortifiée d'El-Alamein, et d'y stopper définitivement l'avance de Rommel vers le canal de Suez. Cette victoire a montré aux Alliés que l'armée française venait de renaître. En effet, durant ces 14 jours, ce sont 3 700 soldats qui résistent aux 40 000 hommes de Rommel. Même avec leurs chars, leurs avions et une supériorité numérique, ils ne réussirent pas à passer. Sur ces 3 700, il y eut 800 morts ou disparus[réf. nécessaire].

Un combat moins connu est la guerre menée en Syrie et au Liban contre les forces de Vichy, en juin et .

Ces forces étaient constituées de volontaires appelés Français libres, venant de tous horizons et refusant l'armistice signé par le gouvernement de Vichy.

L'anecdote suivante, racontée par Pierre Clostermann[2], donne une idée de l'état d'esprit de l'époque : à un commandant qui reprochait à un camarade de Clostermann d'avoir des chaussettes jaunes et un pull jaune sous son uniforme, ledit camarade répondit : « Mon Commandant, je suis un civil qui vient volontairement faire la guerre que les militaires ne veulent pas faire ! ».

Les FFL ont cessé d'exister le à la suite de leur fusion avec l'Armée d'Afrique commandée par Henri Giraud, continuant leur combat dans les rangs de l'armée française de la Libération, principalement au sein de la 1re division française libre (1re DFL) et, dans une moindre mesure, au sein de la 2e division blindée (2e DB)[3].

Effectifs

Soldats coloniaux des forces françaises libres en février 1942 avec un MAC 24/29 durant la guerre du désert.

Un rapport établi par l'état-major général des FFL à Londres en date du , c'est-à-dire avant les ralliements d'Afrique du Nord et des évadés de France par l'Espagne au printemps 1943 (une dizaine de milliers selon les évaluations de Jean-Noël Vincent), parle de 61 670 combattants pour la seule armée de terre, dont 20 200 tirailleurs coloniaux et 20 000 des troupes spéciales du Levant (non FFL)[4].

Citant le Joint Planning Staff, Jean-Louis Crémieux-Brilhac évoque, en , 79 600 hommes « au titre des forces de terre », en comptant 21 500 hommes des troupes spéciales syro-libanaises, 2 000 hommes de couleur encadrés par des officiers FFL en Palestine du Nord et 650 militaires affectés au quartier-général de Londres[5].

De son côté, Henri Écochard, ancien des Forces françaises libres, en a dénombré au moins 54 500[6].

Selon François Broche, membre du conseil d'administration de la Fondation de la France Libre, sur les 53 000 FFL (chiffre maximum à la dissolution des FFL à l'été 1943), on compte environ 32 000 « coloniaux », qui ne sont pas citoyens français en 1940, 16 000 Français et environ 5 000 étrangers, provenant d'unités de la Légion étrangère ralliées aux FFL[7].

En 2009, dans son ouvrage consacré aux Français libres, Jean-François Muracciole, historien spécialiste de la France libre, reprend à son compte la liste de Henri Écochard, tout en considérant qu'elle sous-évalue très largement le nombre de combattants coloniaux. Selon ses estimations, 73 300 hommes (39 300 citoyens français, 30 000 coloniaux, essentiellement d'Afrique noire, et 3 800 étrangers et légionnaires) — estimation calculée en retenant le chiffre le plus fiable des évaluations précédentes — se sont engagés dans les FFL, entre leur création à l'été 1940 et leur fusion avec l'Armée d'Afrique à l'été 1943. Il se répartissent comme suit[8],[9] :

  • armée de terre : 50 000 ;
  • marine : 12 500 ;
  • aviation : 3 200 ;
  • réseaux en France : 5 700 ;
  • comités de la France libre : 1 900.

Officiers généraux des Forces françaises libres

L'amiral Muselier.
Le général Leclerc.

Les FFL comptent plusieurs officiers généraux.

Officiers généraux ayant rejoint la France libre

Officiers ayant rejoint la France libre devenus généraux pendant la guerre

Charles de Gaulle, Philippe de Scitivaux, René Mouchotte, Martial Valin.

Les femmes dans les Forces françaises libres

Dès novembre 1940 est créé à Londres le Corps des Volontaires françaises.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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