Horticulture

Selon le dictionnaire de l'Académie française, l'horticulture est l'art de cultiver les jardins, de pratiquer la culture des légumes, des fruits, des fleurs, des arbres ou des arbustes fruitiers et d'ornement. Le terme est probablement un emprunt savant à l'anglais[1], il se compose du latin classique hortus « jardin » et du mot culture.

Il s'agit d'une filière complexe et spécialisée de l'agriculture regroupant la floriculture, le maraîchage, l'arboriculture, la pépinière, la semence et les jeunes plants.

La floriculture se fait de plus en plus sous serre et avec des plantes sélectionnées pour leur couleur, leur résistance aux conditions urbaines, leur durée de floraison…
Production de légumes bios sans intrants de synthèse (engrais ou pesticides)
Jardin fleuri
horticulure en aéroponie (les nutriments sont brumisés sur les racines)

Secteurs de culture

Les secteurs de l'horticulture se divisent en sept activités économiques :

  • l'horticulture maraîchère (ou maraîchage) pour la production des légumes ;
  • l'arboriculture fruitière, pour la production de fruits ;
  • l'horticulture ornementale qui comprend la production de diverses plantes ornementales ;
  • la floriculture pour la production de fleurs ;
  • la pépinière pour la production d'espèces ligneuses, arbres et arbustes d'ornement ou non ;
  • la serriculture pour la production maraîchère, floricole et de pépinière en serre ;
  • le paysagisme, activité économique liée à la création et à l'entretien de jardin ou de grands espaces.

Espaces de culture

L'horticulture se pratique en milieu rural, périurbain et urbain. L'horticulture urbaine et périurbaine (HUP), encore peu reconnue, tend à se développer dans les villes en expansion[2].

Horticulture maraîchère (maraîchage)

Le maraîchage consiste en la production de plantes potagères.

Arboriculture fruitière

L'arboriculture fruitière consiste en la production de fruits de bouches.

Floriculture

  • Production de plantes à massif (corbeilles, parterres) ;
  • Production de potées vertes ;
  • Production de potées fleuries ;
  • Production de fleurs à couper ;
  • Production de semences ;
  • Production de plantes succulentes (cactées, plantes grasses, plantes à caudex).

Pépinière

La pépinière consiste en la production d'espèces ligneuses, arbres et arbustes d'ornement ou non.

  • Production d'arbres ;
  • Production d'arbustes ;
  • Production de plantes vivaces ;
  • Production de sujets de grande taille ;
  • Production de plants forestiers pour reboisement ;
  • Production de plants fruitiers pour l'arboriculture ;
  • Production de semences.

Serriculture

La serriculture est une spécialisation du maraîchage, de la floriculture ou de la pépinière en serre.

Paysagisme

Serre du Giardino dell'Orticultura de Florence (Italie).
  • Création de plans de parcs et jardins ;
  • Plantation dans parcs et jardins publics et privés ;
  • Création et entretien de terrains de sport ;
  • Entretien de parcs et jardins publics et privés ;
  • Élagage d'arbres de toutes hauteurs.

Marché horticole en France

Le secteur de l'horticulture et du paysage concerne près de 60 000 entreprises et plus de 150 000 emplois en France.

Il regroupe trois grandes catégories d'entreprises : les entreprises de production de végétaux (pépinières, entreprises horticoles, maraîchers, etc.), les entreprises de distribution et de vente, les entreprises du paysage (réalisation de travaux).

Recherche horticole

À partir d'espèces sauvages et de variétés déjà cultivées, la sélection empirique pendant des siècles, et maintenant depuis de nombreuses années la sélection génétique permet aux firmes horticoles, aux semenciers et aux instituts de recherche spécialisés de créer de nouvelles variétés et des cultivars présentant des caractéristiques intéressantes et parfois spectaculaires.

La recherche et la mise au point de plantes nouvelles sont vitales dans un secteur compétitif où le climat évolue et où les effets de mode sont de plus en plus déterminants.

Évolution de la production horticole en France

L’horticulture française se caractérise par deux modes de production : sous abris et de plein air[3]. La culture hors-sol, le plus souvent sous abris, s’accompagne d’un fort développement de la mécanisation, de la robotisation et de l’automatisation. Pour l’ensemble des productions horticoles, l’approche écologique et systémique est de plus en plus prise en compte. On constate le développement d'activités connexes à l’activité de production : vente directe ou en circuits courts, transformation, jardinage, agriculture urbaine et périurbaine.

Productions para-horticoles

Les plantes à épices ou à parfums (vanille, cannelle, poivre, girofle, thé, cacao, ylang-ylang, etc.).

Formation en horticulture en France

Pour travailler dans ces filières, l’enseignement agricole offre des formations de tous les niveaux :

  • de la 4e au bac+2 dans l’enseignement général, technologique et professionnel
  • de bac+3 au doctorat dans l’enseignement supérieur

Dans l'enseignement général, technologique et professionnel

L'enseignement est réalisé par des établissements publics et privés d’enseignement agricole et horticole :

Dans l'enseignement supérieur

En France, le diplôme d'ingénieur en horticulture est délivré après trois ans (à la suite d'une classe préparatoire) ou cinq ans (à la suite d'une « prépa intégrée ») d'études au sein du centre d'Angers d'AgroCampus Ouest, anciennement INHP (Institut National d'Horticulture et du Paysage)[4] aujourd'hui l'Institut national supérieur des sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du paysage (l'Institut Agro). Au cours de la dernière année, les étudiants ont le choix entre des options très diverses pour orienter leur profil professionnel futur.

Les diplômes de paysagistes sont aussi délivrés par l'École nationale supérieure du paysage (ENSP) située à Versailles[5].

En Suisse romande, les ingénieurs en agronomie horticole sont formés à l'HEPIA Genève : la Haute école du paysage, d’ingénierie et d'architecture de Genève[6].

Informations sur les savoirs horticoles en France

En France, une bibliothèque numérique en ligne Hortalia, spécialement dédiée à l'horticulture, a été développée par la SNHF (Société nationale d'horticulture de France). Elle donne accès à des revues de l'horticulture française, à des catalogues de pépiniéristes, des monographies anciennes du XVIe au XVIIIe siècle et un fonds d'images. Ce portail se veut une référence en matière de connaissances horticoles pour la période du XVIe siècle au XXe siècle[7].

Métiers

Les métiers de ce secteur économique sont généralement des métiers d'extérieur, durs parce que soumis aux aléas climatiques (pluie, vent, neige, froid, etc.)

Les emplois sous serres sont moins difficiles mais le confinement de l'air est particulièrement pénible à supporter durant les chaleurs estivales.

Le métier demande des travailleurs du service de l’horticulture de posséder certaines qualités particulières. En effet, ils se doivent d’être en bonne formes physique, de posséder des habiletés manuelles et d’avoir de l’entrepreneurship. Ils doivent également d’avoir des capacités dans le domaine de l’administration pour les documents à remplir quotidiennement et mensuellement (les factures et le budget par exemple). Lors de leurs expériences de travail, les horticulteurs développent des compétences professionnelles tels que le savoir-faire, ils acquièrent différentes connaissances selon le milieu dans lequel ils sont employés[8].

Les tâches que les horticulteurs accomplissent varient selon leur milieu d’emploi. Les lieux de travail sont divers : « exploitation horticole, société agroalimentaires, pépinière, coopérative agricole, grande surface, municipalité, etc. Encore une fois tout dépendant le milieu, les tâches sont changeantes.» Elles sont fréquemment accomplies à l’extérieur ou dans des serres. Les conditions des travailleurs sont également diversifiées selon les saisons[8].

Au Québec

« Au Québec, le secteur de l’horticulture génère plus de 60 000 emplois dans plus de 9 000 entreprises de production, de commercialisation et de services, et il constitue une activité économique dynamique dont le chiffre d’affaires total dépasse le milliard de dollars »[8].

Au Québec, il y a 1 192 entreprises d’horticulture ornementale, occupant 17 260 hectares. D’ailleurs, 201 millions de dollars sont accordés aux végétaux de serre, 79 millions de dollars sont accordés aux pépinières et 74 millions de dollars sont accordés aux arbres de Noël. Ainsi, le Québec est classé 3e au Canada quant à la production d’ornements. L’Ontario et la Colombie-Britannique sont classés avant le Québec[9],[10].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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