Indépendance du Cap-Vert

L'indépendance du Cap-Vert, archipel d'Afrique de l'océan atlantique, a eu lieu le .

Situation du Cap-Vert

Histoire de l'indépendance du Cap-Vert

Dans les années 1940, le Cap-Vert connait une des périodes les plus noires de son histoire. À cause des portes de l'Amérique qui sont closes, le quadrillage policier des Portugais, les famines successives (1941-1942 ; 1946-1948), il y a eu selon les historiens 20 000 morts sur les 150 000 habitants[réf. nécessaire].

En 1951, le Cap-Vert devient un territoire d'Outre-mer, comme les autres possessions portugaises.

Il y a plusieurs vagues de Cap-Verdiens qui partent vers le Sénégal, et vers des pays européens notamment vers la France, la Belgique et les Pays-Bas. Et dans les années 1950/1960, plusieurs mouvements indépendantistes se forment en Europe.

En 1956, Amílcar Cabral, ingénieur en agronomie né au Cap-Vert est formé à l'université de Lisbonne, fonde le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, qui mènera à l'indépendance de ces deux états colonisés par le Portugal.

Il ne forme pas ce parti, qui est d'abord clandestin, seul. Il est accompagné par Luis Cabral (son demi-frère et futur président de la Guinée-Bissau), Aristides Pereira (futur président de la République du Cap-Vert), Abilio Duarte (futur ministre et président de l’Assemblée nationale du Cap-Vert), et Elisée Turpin.

En effet dès 1959, Amilcar Cabral et le PAIGC s'engage dans la lutte armée contre les colonisateurs portugais, ils parviennent à contrôler certaines zones libérées.

Parallèlement à cela, Cabral veut faire connaitre son mouvement auprès de tous et, en 1972, il y arrive. En effet cette année-là, les Nations unies finissent par considérer le PAIGC comme légitime.

Il y a tout de même un problème : la rivalité entre les métis cap-verdiens et les noirs de Guinée. Cette rivalité est même instrumentalisée par les autorités portugaises, qui espèrent à cette époque garder le Cap-Vert. La double culture de Cabral devient très vite problématique, car lui qui vient de ces deux pays, voudrait leurs unions.

Après avoir lutté pendant 20 ans, Cabral est assassiné le à Conakry (Guinée) par des membres de son parti complices des Portugais . En effet son métissage culturel ainsi que le proximité de son demi-frère Luis de mère portugaise avec l'élite cap-verdienne (réputé proche des Portugais) dérangeait beaucoup de militants du mouvement ainsi que le président guinéen, Ahmed Sékou Touré. Le rêve d'union de Cabral sera définitivement enterré après le coup d’Etat de 1980 en Guinée-Bissau. L’indépendance de la Guinée-Bissau a été reconnue le par le Portugal, soit une année avant celle du Cap-Vert.

Le , l'indépendance est signée. Les 300 000 habitants du Cap-Vert de l'époque, répartis sur les 9 îles de l'archipel, se réunissent à Cidade da Praia et brandissent des drapeaux aux nouvelles couleurs nationales. De nombreux chasseurs portugais décollent de la capitale pour lancer des fleurs sur la foule qui danse. La même année, c'est Aristides Pereira (1923-2011) qui devient alors président du Cap-Vert pour le PAIGC, alors parti unique d'inspiration marxiste.

Courte biographie d'Amilcar Cabral

Il est né en 1924 à Bafatà en Guinée portugaise. Il part étudier l'agronomie à Lisbonne où il rencontre plusieurs idées indépendantistes. Il fonde en 1956 avec Luis Cabral, Aristides Pereira, Abilio Duarte et Elise de Turpin le PAIGC alors clandestin. Il se bat pour l'indépendance du Cap-Vert, et rêve d'une union entre le Cap-Vert et la Guinée-Bissau. Or il est assassiné le par des membres de son parti.

Références

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