L'Espion qui m'aimait

L'Espion qui m'aimait (The Spy Who Loved Me) est un film britannique réalisé par Lewis Gilbert et sorti en 1977. C'est le 10e opus de la série des films de James Bond produite par EON Productions. Roger Moore y incarne James Bond pour la troisième fois.

L'Espion qui m'aimait
Titre original The Spy Who Loved Me
Réalisation Lewis Gilbert
Scénario Christopher Wood
Richard Maibaum
Acteurs principaux
Sociétés de production EON Productions
Danjaq
Pays de production Royaume-Uni
Genre Espionnage
Durée 126 minutes
Sortie 1977

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

L'Espion qui m'aimait est l'adaptation cinématographique du roman Motel 007 (The Spy Who Loved Me) d'Ian Fleming paru en 1962. Le film ne reprend cependant que très peu d'éléments du roman.

Synopsis

Pour retrouver des sous-marins nucléaires russe et britannique qui ont mystérieusement disparu, James Bond fait équipe avec l'agent soviétique Anya Amasova. Leur mission les conduit à affronter un ennemi redoutable, Requin, un géant de près de deux mètres vingt quasiment indestructible et armé d'une mâchoire en acier aussi coupante qu'un rasoir. 007 devra également affronter Karl Stromberg, l'employeur de Requin. Stromberg veut se servir des sous-marins nucléaires qu'il a volés pour détruire le monde et créer une cité sous-marine.

Résumé détaillé

Séquences pré-générique

Le sous-marin britannique HMS Ranger et le sous-marin soviétique Potemkine disparaissent. Le général Gogol envoie son meilleur agent, le Major Anya Amasova alias XXX afin d'enquêter. James Bond, à la montagne, est poursuivi par quatre skieurs soviétiques après avoir reçu son ordre de mission. Il arrive à s'enfuir en tuant l'un d'entre eux, l'amant d'Anya, et en sautant en parachute dans une vallée.

En route pour Le Caire

À Moscou, Gogol apprend à Amasova que son amant a été tué lors d'une opération, elle accepte toutefois la mission. Afin d'enquêter sur la disparition des sous-marins, M envoie Bond au Caire.

Quelque part en Mer Méditerranée, deux scientifiques qui ont développé un appareil de pistage de sous-marins sont assassinés par un certain Karl Stromberg, lequel vit dans l’Atlantis, sa demeure « sous-marine ». Ce dernier démontre également sa cruauté en jetant sans pitié l'une de ses assistantes, supposée l'avoir trahi, dans un bassin où se trouve un requin tigre. La jeune femme meurt dévorée par le squale. Il ordonne ensuite à deux assassins, Sandor et Requin aux mâchoires en acier d'aller en Égypte afin de supprimer les plans du dispositif de pistage et de tuer quiconque se révèlera dérangeant.

Sur la piste du microfilm au Caire

Au Caire, Bond se rend chez Fekkesh, un homme d'affaires qui voudrait vendre le dispositif en question. Accueilli par sa belle secrétaire, Felicca, il commence à l'embrasser. Il rencontre alors Sandor, qui tue Felicca, et échange un combat avec lui. Bond le force alors à révéler où se trouve Fekkesh puis le lâche dans le vide. Bond se rend ensuite à Gizeh où il voit que XXX l'a déjà retrouvé. Bond le trouve mort, tué par Requin. Bond et Amasova font équipe afin de persuader un certain Max Kalba au Caire de leur rendre un microfilm qui contient les informations sur le dispositif de pistage. Cependant, Requin assassine Kalba et récupère le microfilm. Bond et Amasova réussissent à entrer dans le van de Requin alors que celui-ci est conscient qu'ils sont à l'arrière.

Le lendemain matin, les deux agents réussissent à récupérer le microfilm et à échapper à Requin. Sur le Nil, Bond examine le microfilm mais il est vite rendu inconscient par le major Amasova qui dérobe le microfilm. Bond finit par la retrouver en présence de Gogol et de M. Grâce à Q, ils pensent que Karl Stromberg est impliqué. Bond et Amasova se rendent alors en Sardaigne par train où ils sont à nouveau confrontés à Requin. Ils l'affrontent à nouveau mais celui-ci s'en sort à nouveau indemne.

Enquête en Sardaigne

La Lotus Esprit amphibie, icône du film

Arrivés en Sardaigne, ils récupèrent une Lotus Esprit et rencontrent la secrétaire de Stromberg, la jolie Naomi, qui les mène à l’Atlantis. Bond apprend que Stromberg rêve d'une cité sous-marine, espoir du futur de l'humanité. Bond et Anya repartent mais sont bientôt poursuivis par Requin et d'autres sbires de Stromberg, le millionnaire ayant compris à qui il avait à faire. Bien que son véhicule ait un accident, Requin survit à nouveau. Naomi tente alors de tuer les deux espions avec un hélicoptère. Bond profite des fonctionnalités de sa voiture pour la convertir en sous-marin et être invisible de l'hélicoptère sous l'eau. Alors que Naomi pensait avoir tué les deux espions, Bond explose l'hélicoptère avec un missile, tuant au passage la jeune femme, et regagne la plage, à la suite d'une visite sous-marine de l’Atlantis et d'un affrontement avec des plongeurs. Ils retournent ensuite à l'hôtel, où Amasova apprend que son amant a été tué par Bond, qui ne faisait que se défendre. Cependant, Anya jure de le venger s'ils sont en vie à la fin de la mission.

Capturés à bord du Liparus

Missile nucléaire Polaris lancé d'un sous-marin anglais

Malgré ces dernières tensions entre les deux espions, la mission se poursuit. Bond et Amasova se rendent par la suite dans un sous-marin américain, l’USS Wayne, lequel est bientôt avalé par l'un des pétroliers de la flotte de Stromberg, le Liparus. L'équipage du sous-marin capturé est contraint de se rendre aux hommes de Stromberg. Bond tente de cacher Amasova mais cette dernière est repérée et les deux sont immédiatement amenés à Stromberg qui leur parle alors de son plan qui consiste à utiliser les deux sous-marins stratégiques pour lancer chacun un missile nucléaire et atomiser les villes de New York et de Moscou, ce qui plongera le monde dans une guerre nucléaire et le détruira afin de recréer une civilisation sous-marine. Alors que Bond est censé être emmené vers les prisonniers des trois sous-marins capturés, Anya, elle, est emmenée à bord de l’Atlantis.

Bataille à bord du Liparus

Cependant, l'agent 007 réussit à s'échapper et même à libérer les marins capturés. Aussitôt il lance un assaut et tous ensemble prennent le dessus sur l'équipage du Liparus. Hélas, la salle de contrôle est inexpugnable, Bond utilise alors l'amorce d'une tête nucléaire afin de détruire le blindage et l'assaut continue. Mais si ce dernier est un succès, Bond apprend que les sous-marins sont sur le point de faire feu. Bond utilise alors le dispositif de contrôle du Liparus pour remplacer les coordonnées des cibles par celles des sous-marins, afin que les deux submersibles se détruisent mutuellement. Après leur succès, ils échappent de justesse au naufrage du Liparus avec l’USS Wayne (et les survivants des trois équipages britannique, soviétique et américain entassés comme des sardines) où ils reçoivent l'ordre du Pentagone de détruire l’Atlantis.

La destruction d'Atlantis

Cependant, Bond aimerait avoir l'occasion de secourir Anya avant et demande donc à ce qu'on lui laisse une heure pour qu'il puisse le faire. Il se rend ensuite sur l’Atlantis en jet-ski avant d'être confronté à Stromberg. Bond l'élimine au cours d'un duel armé avant de commencer à chercher Anya. Il est alors une nouvelle fois confronté à Requin mais finit par le propulser dans le bassin où se trouve le requin tigre. Il quitte la salle, ignorant donc que son ennemi survit en tuant le poisson avec ses dents en acier. 007 secourt Amasova juste avant que l'USS Wayne ne commence à détruire l’Atlantis. Ils s'évadent de la cité sous-marine dans une capsule de secours. Malgré tout ce qui s'est passé, Anya tient toujours à tuer Bond pour venger la mort de son amant mais finit par lui pardonner. Les services secrets britanniques et soviétiques les retrouvent ensuite ensemble en train de s'embrasser.

Fiche technique

Distribution

Sources et légendes : Version française (VF) sur AlloDoublage[4]

Lieux de l'action

Production

Genèse et écriture

La pré-production du film a été retardée pendant près de trois ans. Harry Saltzman a dû céder ses parts de la société mère d'EON, Danjaq, à United Artists. Des problèmes juridiques sur les droits d'adaptation des romans de Ian Fleming sont alors survenus[5]. Saltzman s'était lancé dans plusieurs autres entreprises douteuses et devait faire face à de gros problèmes financiers personnels et au cancer terminal de sa femme[6]

Guy Hamilton était cependant le mieux placé pour réaliser le film[7][source insuffisante], mais il préféra saisir l'opportunité de réaliser Superman en 1978, finalement mis en scène par Richard Donner[8]. C'est finalement Lewis Gilbert, réalisateur de On ne vit que deux fois en 1967, qui est choisi.

Une fois ce problème résolu, EON se heurte au problème du scénario. À la suite d'un procès remporté par Kevin McClory face à Ian Fleming, le personnage de Blofeld ainsi que le SPECTRE ne peuvent être utilisés à l'écran. Albert R. Broccoli approche de nombreux auteurs pour travailler sur le script : Stirling Silliphant, John Landis, Ronald Hardy, Anthony Burgess ou encore Derek Marlowe. Le producteur britannique de science-fiction Gerry Anderson a déclaré avoir fait une suggestion de thème (finalement utilisée pour Moonraker)[9]. Finalement, Richard Maibaum se charge du scénario en essayant d'y incorporer les idées des auteurs. Le scénario original de Maibaum faisait état d'une alliance de terroristes internationaux attaquant le QG du SPECTRE et voulant établir un Nouvel Ordre Mondial. Cependant, cela n'a pas été conservé. Lewis Gilbert intègre alors comme coscénariste l'écrivain Christopher Wood, grand fan des romans James Bond. Lewis Gilbert souhaite se rapprocher des romans et de s'éloigner du style Sean Connery. Albert R. Broccoli demande à Wood de créer un méchant avec des dents d'acier, inspiré par un personnage nommé Horror dans l'un des romans de Fleming[10]. Kevin McClory menace de poursuivre en justice Albert R. Broccoli si Blofeld et le SPECTRE apparaissent dans le film, car il déclare en être le créateur. Toute référence à cela est alors supprimée. Le personnage de Karl Stromberg est alors créé pour se substituer à Blofeld.

Choix des acteurs

  • James Mason a été approché pour le rôle de Karl Stromberg. On pensera également à lui pour celui de Hugo Drax dans Moonraker.
  • Curd Jürgens, qui interprète le méchant Karl Stromberg, avait déjà joué un rôle similaire en 1968 où il était l'adversaire d'un autre espion célèbre dans Pas de roses pour OSS 117 d'André Hunebelle, il jouait alors le Major, adversaire d'Hubert Bonisseur de la Bath alias OSS 117 joué par John Gavin.
  • C'est la première apparition du général Anatol Gogol dans la série qui deviendra régulière pour les cinq films suivants. L'acteur qui le joue, Walter Gotell, avait auparavant joué celui de Morzeny dans Bons baisers de Russie (1963).
  • L'amant de l'agent XXX, Sergeï Barsov, était interprété par Michael Billington, lui-même envisagé un temps pour incarner Bond. S'il ne parvint jamais à être 007 sur le grand écran, Billington joua le rôle de l'agent secret lors des bouts d'essai tournés pour le premier rôle féminin.
  • Shane Rimmer, qui joue le rôle du commandant Carter du sous-marin USS Wayne, avait déjà joué deux fois dans un des films de la saga. Il joue le rôle d'un opérateur radar dans On ne vit que deux fois (1967) et un petit rôle dans Les diamants sont éternels (1971).

Tournage

La Lotus Esprit amphibie.

Le tournage débute le et se termine le [2].

Scooter des mers.

Les scènes sous-marines montrant la Lotus amphibie, les maquettes du pétrolier Liparus et de l'Atlantis (le repaire de Stromberg) ont été filmées à Nassau aux Bahamas[11],[12].

Les scènes d'intérieur se déroulant au Mojaba club, dans le bureau de M, dans le train ou sous la tente de Hussein ont été tournées aux studios Pinewood en Angleterre. Celles se déroulant à l'intérieur du pétrolier Liparus ont été tournées dans une nouvelle annexe de Pinewood spécialement créée pour l'occasion et inaugurée en 1976[12] .

La scène d'action à ski du pré-générique a été tournée en réalité sur le mont Asgard en Terre de Baffin au Canada[11],[13].

Lieux de tournage
Royaume-Uni
Égypte
Sardaigne
Malte
Bahamas
Japon
  • Okinawa (Recherches préliminaires pour la base de Stromberg)
Suisse
Canada

Bande originale

The Spy Who Loved Me
Original Picture Score
Bande originale de Marvin Hamlisch
Sortie 1977
1998 (réédition CD)
2003 (réédition CD)
Enregistré Avril 1977
Durée 36:16
Genre Musique de film, disco
Format Vinyle
CD (réédition)
Compositeur Marvin Hamlisch
Producteur Frank Collura (réédition)
Label EMI
Capitol (réédition)
Critique

Bandes originales James Bond

Marvin Hamlisch compose la bande originale du film.

La chanson du générique d'entrée est Nobody Does It Better. Elle est composée par Marvin Hamlisch, écrite par Carole Bayer Sager et interprétée par Carly Simon. Elle sera un grand succès, et restera notamment numéro 2 pendant trois semaines au Billboard Hot 100 américain. Marvin Hamlisch avoue s'être inspiré de Mozart pour composer Nobody Does It Better. On peut d'ailleurs entendre l'air sur la corde (2e mouvement de la suite orchestrale no 3 en ré majeur BWV 1068) de Jean-Sébastien Bach dans la scène où l'assistante de Stromberg se fait dévorer par un requin. Ainsi que le Concerto pour piano no 21 de Mozart dans la scène où l'Atlantis émerge, ainsi que d'autres morceaux classiques comme Nocturnes Op. 27 de Frédéric Chopin. Par ailleurs, le thème de Lawrence d'Arabie est joué quand James Bond et Anya Amasova marchent dans le désert[15],[16]. Un jeune assistant-monteur l'avait mis pour faire une blague et mais cela a finalement été retenu.[précision nécessaire]

La bande originale de Hamlisch est assez marquée par la vague disco des années 1970. Bond '77, version disco du James Bond Theme de Monty Norman, est notamment influencée par You Should Be Dancing des Bee Gees.

Liste des titres
  1. Nobody Does It Better (Main Title)Carly Simon – 3:29
  2. Bond 77 – 4:19
  3. Ride to Atlantis – 3:28
  4. Mojave Club – 2:13
  5. Nobody Does It Better (Instrumentale) – 4:43
  6. Anya – 3:19
  7. The Tanker – 4:24
  8. The Pyramids – 1:37
  9. Eastern Lights – 3:22
  10. Conclusion – 1:37
  11. Nobody Does It Better (End Title)Carly Simon – 3:25

Accueil

Accueil critique

L'Espion qui m'aimait
Score cumulé
SiteNote
Metacritic55/100[17]
Rotten Tomatoes80 %[18]
Compilation des critiques
PériodiqueNote

Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, le film récolte 80 % d'opinions favorables pour 56 critiques[18]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 55100 pour 12 critiques[17].

Novélisation

L'Espion qui m'aimait a fait l'objet d'une novélisation par Christopher Wood, dont l'histoire reprend le scénario du film écrit par Richard Maibaum et lui-même. Elle a été publiée en 1977 au Royaume-Uni sous le titre de James Bond, The Spy Who Loved Me et en 1977 en France, avec une traduction de France-Marie Watkins chez Julliard puis Presses Pocket en 1978, sous le titre de L'espion qui m'aimait.

La novélisation et le film, bien que tous deux écrits par Wood, sont quelque peu différents. Dans cette dernière, le SMERSH est toujours actif et poursuit toujours James Bond (bien que Fleming dans ses romans indique qu'il s'est dissous) et apparaît dès le début, au cours de la séquence du « pré-générique » dans laquelle Bond s'échappe en ski sur le sommet de l'aiguille du Mort, une montagne près de la ville de Chamonix. La novélisation explique en détail comment Bond s'est retrouvé dans le chalet avec la fille (Martine Blanchaud). Après la mort mystérieuse de Fekesh, SMERSH apparaît encore une fois, et capture et torture Bond en branchant une génératrice sur ses parties génitales[19], cette fois pour qu'il leur donne un microfilm contenant les plans d'un système pouvant localiser des sous-marins (Bond s'échappe après avoir tué ses deux interrogateurs). Les membres du SMERSH de la novélisation comprennent la Bond-girl Anya Amasova et son amant Sergei Borzov (tué par Bond lors de la poursuite en ski) ainsi que le colonel-général Nikitin, un personnage évoqué dans le roman Bons baisers de Russie, et qui remplace le personnage du général Gogol (absent de la novélisation) ; Nikitin est aussi moins « sympathique » que ce dernier.

D'autres différences incluent le méchant, Karl Stromberg, ici renommé en Sigmund Stromberg. Jaws (Requin, nommé « Jaws » dans la version française du roman) a sa propre « biographie » : ce dernier, de nationalité polonaise, s'appelle en réalité Zbigniew Krycsiwiki et a été gravement blessé lors de la répression par la police d'une manifestation en 1972. Il s'est ensuite fait implanter une mâchoire d'acier. Celle-ci étant reliée à ses cordes vocales, il lui est impossible de parler. La Lotus Esprit est quant à elle rouge (Requin se trouve dans l’hélicoptère durant la poursuite), il est expliqué comment 007 arrive à passer son Walther PPK dans les aéroports, Sheikh Hosein n'est pas dans la novélisation, Bond poursuit Stromberg sur le Liparus et Jaws reste fixé à l'aimant lorsque le requin arrive (dans le film, Bond le relâche dans le bassin).

Distinctions

Source : Internet Movie Database[20]

Récompenses

Nominations

Box-office

En France, le film doit subir une concurrence rude avec La Guerre des Etoiles (Star Wars) puis Les Aventures de Bernard et Bianca (The Rescuers) qui s'accroche en tête du box-office.

France

  • 3 500 993 entrées

Analyse

Références à d'autres œuvres

  • Dans la version originale du film, Requin se nomme « Jaws », en référence au titre original du film Les Dents de la mer (1975) réalisé par Steven Spielberg. Ce dernier était devenu célèbre et avait été envisagé par les producteurs pour réaliser L'Espion qui m'aimait.

Erreur et incohérences

Vers le milieu du film, lorsque la Lotus Esprit de James Bond saute dans l'eau, le dessous du véhicule est normal. Détail étrange, lorsque le plan change pour montrer la voiture sous l'eau, le dessous est devenu blanc et uni sans explication. Cela a été fait sûrement dans l'optique de donner un côté sous-marin hermétique à la Lotus dans la scène suivante. Le reste de la voiture se transforme aussi radicalement durant cette transition, des volets noirs apparaissant sur toutes les vitres pour dissimuler les plongeurs équipés qui manœuvraient la maquette.

31:40 minute du film. Lorsque James Bond entre dans le tombeau égyptien pour découvrir le corps sans vie de Fekkesh, il a un Beretta 1934 comme pistolet à la main. Lorsqu'il se retrouve agenouillé près du cadavre, il a son célèbre Walther PPK à la main.

Autour du film

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En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (octobre 2012).
Pour améliorer cet article il convient, si ces faits présentent un intérêt encyclopédique et sont correctement sourcés, de les intégrer dans d’autres sections.
  • L'Espion qui m'aimait s'ouvre sur une version modernisée de la séquence du Gunbarrel, montrant pour la première fois James Bond en smoking.
  • Dans le générique de fin, il est écrit que James Bond sera de retour dans Rien que pour vos yeux, alors que le film suivant est Moonraker.
  • Le personnage de Karl Stromberg, le méchant mégalo qui rêve d'être à la tête d'un nouvel ordre mondial et qui dirige ses activités à partir d'une base sous-marine futuriste, ressemble en de nombreux points à Blofeld, le dirigeant du SPECTRE et adversaire de Bond dans de nombreux épisodes précédents. À l'origine, l'idée des scénaristes était de faire de cet épisode le cadre d'une nouvelle opposition entre l'agent 007 et son vieil ennemi. Mais la perspective d'un conflit de copyright avec l'auteur Kevin McClory les força à renoncer et à créer à la place le personnage de Stromberg.
  • L'idée du QG sous-marin de Stromberg, Atlantis, fut inspirée par l'Exposition internationale de 1975, tenue à Okinawa (Japon), où le public s’enthousiasma pour une ville flottante baptisée Aquapolis.
  • Le scénario de ce film est quasiment identique à celui de On ne vit que deux fois (1967), avec une transposition de l'espace au monde sous-marin.
  • Le roman The Spy Who Loved Me est sorti le . Ian Fleming en était si mécontent qu'il en vendit les droits à EON Productions en insistant que seul le titre - et non l'intrigue - en soit utilisé.
  • L'Espion qui m'aimait a été le premier James Bond officiel à avoir été diffusé à la télévision en France.
  • Richard Kiel a déclaré, dans une interview, que la chaîne qu'il casse avec ses dents dans la scène des pyramides était faite en réglisse.
  • L'acteur Richard Kiel ne pouvait garder ses dents métalliques en cobalt dans la bouche plus de 30 secondes à cause de l'extrême douleur que cela provoquait. Par contre sa doublure, Martin Grace, se confectionna un appareil plus confortable en enveloppant un zeste d'orange dans du papier d'aluminium.
  • Le numéro d'identification sur la coque du sous-marin américain fait prisonnier par le superpétrolier Liparus est le 593. C'est le même numéro que celui de l'USS Thresher qui a coulé le au large du Massachusetts : les 129 membres de l'équipage périrent dans la catastrophe.
  • Richard Kiel avait été pressenti pour jouer le rôle de L'Incroyable Hulk dans le pilote de la série télévisée du même nom. Toutefois, le réalisateur Kenneth Johnson trouva que Kiel n'était pas assez musclé pour le rôle. Ce fut donc Lou Ferrigno qui a obtenu le rôle.
  • Le cascadeur Bob Simmons, vieil habitué des films de Bond, doubla Richard Kiel lors du combat dans le train contre 007, et ce bien qu'il mesurât 30 bons centimètres de moins que le géant Requin.
  • À l'origine, Requin devait mourir à la fin du film. Toutefois, l'accueil réservé par le public à l'homme de main aux dents d'acier persuada les responsables de la saga Bond de lui accorder un sursis.
  • L’émetteur-boîte à musique utilisé pour contacter le major Amasova joue le thème de Lara, du film Le Docteur Jivago (1965)[16]. À cette époque, pourtant, ce film était interdit en Union soviétique.
  • Dans le bar égyptien, l'agent Anya Amasova fait référence au mariage de Bond puis au meurtre de sa femme dans Au service secret de Sa Majesté (1969). Ce à quoi Bond répondra que ceci le dérange, parce que sur certains points il est sensible.
  • James Bond fut la première personne à piloter un jet-ski sur le grand écran en 1977. Aujourd’hui, bien évidemment, les scooters des mers sont très nombreux aux abords des plages du monde entier.
  • Quand 007 et le major Amasova se rendent à bord d'Atlantis, ils prennent pour pseudonyme Mr. et Mme Robert Sterling. Trois décennies plus tard, Bond emploie la même identité : dans Quantum of Solace (2008) sa carte annonce « Mr. R. Sterling, Universal Exports ».
  • Karl Stromberg, aux obsessions marines dévorantes, a des doigts palmés.
  • Tout comme Gert Fröbe, qui incarnait Goldfinger dans le film homonyme, Curd Jürgens parlait très bien le français, aussi se doubla-t-il dans la version française du film. En revanche, il n'a pas eu besoin d'être doublé en anglais dans la VO.
  • Un combat prévu pour la salle des momies du musée égyptien du Caire fut omis dans le script final mais l'idée, retravaillée, donna lieu à l'affrontement avec bris de verre entre Bond et Chang dans Moonraker (1979).
  • Dans le script, le vilain avait un autre bassin [dans son Atlantis] dans lequel une jolie femme nue réalisait un ballet sous marin avec une vraie otarie. Cela a été tourné dans un bassin en extérieur, sur Paradise Island. L’otarie appartenait à Ricou Browning et était la star d’un film familial, Salty. La fille était jouée par la même personne qui doublait la secrétaire de Stromberg qui se fait manger par le requin.
  • Selon Roger Moore, les autorités égyptiennes firent suivre le tournage de près par un fonctionnaire veillant à ce que le pays soit montré sous un jour favorable. Pour que son trait d'ironie sur la qualité des constructeurs égyptiens (« Où sont les pyramides d'antan ? ») échappe à la censure, Moore fit simplement les mouvements des lèvres où le son fut ajouté ultérieurement.
  • À la suite d'un ennui de santé sur le tournage, Claude Renoir, le directeur de la photographie, dut être temporairement remplacé. À la demande de son ami le chef décorateur Ken Adam (Barry Lyndon, Docteur Folamour), c'est Stanley Kubrick qui accepta, à la condition expresse que sa contribution reste secrète, de superviser l'éclairage de la scène d'intérieur du supertanker (contribution spéciale dévoilée dans le making-of du DVD en édition spéciale, L'Espion qui m'aimait). Il existe cependant une photo de Kubrick sur le plateau de tournage.
  • Au fil du temps, Ken Adam a réalisé d’innombrables décors marquants pour les films de James Bond. Son préféré est celui du corridor dans la forteresse sous-marine de Stromberg.
  • Lors d'une interview en 1982, le producteur Albert R. Broccoli cita L'Espion qui m'aimait comme l'un de ses trois films de James Bond préférés, les deux autres étant Bons baisers de Russie (1963) et Goldfinger (1964).
  • .Dans la scène où Bond tue Stromberg, on peut remarquer une petite bouteille de Tabasco sur la table.[non pertinent]
  • L'Espion qui m'aimait eut trois nominations aux Oscars, plus que tout autre film de Bond à l'époque. Ken Adam fut nominé pour l'Oscar de la meilleure direction artistique et Marvin Hamlisch pour ceux de la meilleure bande originale et de la meilleure chanson (Nobody Does It Better).
  • Le film marque l'arrivée d'une nouvelle gamme de montres portées par 007 : la Seiko (après avoir porté des Rolex depuis le premier film en 1962 et, plus particulièrement, des Submariner). Ici James Bond porte une Seiko LCD (et qu'il garde tout au long du film), équipée d'une fonction télex (il reçoit un message de M lors d'un moment d'intimité dans la scène pré-générique)[21].
  • Dans la version française, la voix off commentant la scène des pyramides est doublée par Guy Chapellier qui doublera Timothy Dalton dans Permis de tuer.

Hommage

Dans la version en ligne de Grand Theft Auto V, la Stromberg est une voiture sportive armée de mitrailleuses et de missiles pouvant se transformer en sous marin, à la manière de la Lotus Esprit du film. Son nom vient du méchant du film, Karl Stromberg.

Notes et références

  1. Stanley Kubrick a été appelé, en secret, comme conseiller aux éclairages.
  2. Business - Internet Movie Database
  3. Dates de sortie - Internet Movie Database
  4. « Fiche de doublage VF du film » sur AlloDoublage, consulté le
  5. Smith 2002, p. 141-142.
  6. (en) Harry Saltzman SHOWMAN - documentaire télévisé, MGM.
  7. (en) Anecdotes - Internet Movie Database
  8. (en) Rubin Steven Jay, The complete James Bond movie encyclopedia, Contemporary Books, , 526 p. (ISBN 978-0-07-141246-9), p. 392
  9. Simon Archer et Stan Nicholls, Gerry Anderson : The Authorised Biography, Legend Books, , 228 p. (ISBN 0-09-978141-7), p. 149–150
  10. (en) Inside the Spy Who Loved Me. L'Espion qui m'aimait Ultimate Edition DVD, Disque 2
  11. Lieux de tournage - Internet Movie Database
  12. Commentaires des galeries de photographies, bonus interactif de l'édition DVD L'Espion qui m'aimait, MGM, 2001
  13. Fascicule d'accompagnement de l'édition DVD L'Espion qui m'aimait, MGM, 2001
  14. (en) Review - Allmusic
  15. https://www.cinezik.org/critiques/affcritique.php?titre=spy-who-loved-me
  16. https://www.dvdclassik.com/critique/l-espion-qui-m-aimait-gilbert
  17. (en) « L'Espion qui m'aimait Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
  18. (en) « L'Espion qui m'aimait (1977) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
  19. Wood, Christopher, James Bond, The Spy Who Loved Me, Glidrose Publications, (ISBN 0-446-84544-2)
    « The more so when one examined the apparatus that the second man was connecting to a heavy-duty battery. It was a small metal box with an on/off switch and a glass panel showing a red calibrated dial. There was also a lever, currently resting at the top of its vertical slot and, most sinister of all, two long thin wires leading away from the side of the box and ending in metal claws. [...] The man did not reward Bond’s obscenity with a slap across the face. He was a professional and he could afford to conserve his energy. An electric current passed through the genitals was a million times more effective than beating a man’s face to a bloody pulp. (Chapitre 10) »
  20. (en) Awards - Internet Movie Database
  21. James Bond, l'espion qui aimait les montres, édité chez Le Cherche midi, 2015.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • [Smith 2002] (en) Jim Smith, Bond Films, Virgin Books, , 293 p. (ISBN 978-0-7535-0709-4).

Liens externes

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