Magdalena Andersson
Eva Magdalena Andersson, dite Magdalena Andersson, née le à Uppsala (Uppland), est une économiste et femme d'État suédoise. Elle est Première ministre depuis .
Pour les articles homonymes, voir Andersson.
Magdalena Andersson | |
Magdalena Andersson en 2022. | |
Fonctions | |
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Première ministre de Suède | |
En fonction depuis le (9 mois et 5 jours) |
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Élection | |
Monarque | Charles XVI Gustave |
Gouvernement | Andersson |
Législature | 50e |
Coalition | SAP |
Prédécesseur | Stefan Löfven |
Présidente du Parti social-démocrate suédois des travailleurs | |
En fonction depuis le (10 mois) |
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Élection | |
Prédécesseur | Stefan Löfven |
Ministre suédoise des Finances | |
– (7 ans, 1 mois et 27 jours) |
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Premier ministre | Stefan Löfven |
Gouvernement | Löfven |
Prédécesseur | Anders Borg |
Successeur | Mikael Damberg |
Biographie | |
Nom de naissance | Eva Magdalena Andersson |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Uppsala (Uppland, Suède) |
Nationalité | Suédoise |
Parti politique | SAP |
Diplômée de | École d'économie de Stockholm Université Harvard |
Profession | Économiste |
Résidence | Maison Sager (Stockholm) |
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Chefs du gouvernement de Suède | |
Membre du Parti social-démocrate suédois des travailleurs (SAP), elle est élue députée lors des élections législatives de 2014. Cette même année, elle est nommée ministre des Finances dans le gouvernement Löfven.
En 2021, elle est élue présidente du SAP puis devient Première ministre.
Formation et début de carrière politique
Dans les années 1990, elle étudie à l'École d'économie de Stockholm puis à l'université Harvard. Elle remporte le titre de championne nationale de natation[1].
Elle travaille dans les services du Premier ministre suédois comme conseillère politique entre 1996[1] et 1998 puis comme directrice de la planification entre 1998 et 2004. Entre 2004 et 2006, elle officie au ministère des Finances, puis, entre 2007 et 2009, travaille comme conseillère de la femme politique Mona Sahlin. De 2009 à 2012, elle est directrice en chef de l'Agence fiscale suédoise.
Ministre des Finances
En 2014, elle est nommée ministre des Finances dans le gouvernement du social-démocrate Stefan Löfven[1]. Elle mène à ce poste une politique budgétaire très restrictive[2].
En , elle est élue présidente du comité monétaire et financier du Fonds monétaire international, composé de gouverneurs de banques centrales et de ministres de plusieurs pays, pour un mandat de trois ans[3]. Elle prend ses fonctions le .
Élection à la tête des sociaux-démocrates
En , alors que le départ du Premier ministre Stefan Löfven est annoncé, le nom de Magdalena Andersson est avancé parmi ceux de ses possibles successeurs à la direction des sociaux-démocrates et, par conséquent, du gouvernement. Plusieurs sections du parti lui apportent leur soutien. Le suivant, elle est officiellement désignée candidate pour le congrès du mois de novembre[4]. Elle est formellement élue par les délégués sociaux-démocrates, réunis en congrès à Göteborg le , et prend ses fonctions le jour même[1]. Elle est la deuxième femme à diriger le parti.
Première ministre de Suède
Première désignation avortée
Lors d'un vote au Riksdag le suivant, elle est élue Première ministre par 117 voix pour, 174 voix contre et 57 abstentions, une majorité absolue de votes négatifs (soit 175 suffrages) étant requise pour l'empêcher d'accéder au pouvoir[5]. Son entrée en fonction est prévue deux jours plus tard.
Elle obtient de justesse le vote de confiance du Parlement grâce à un accord de la dernière heure avec le Parti de gauche pour augmenter les petites retraites. Néanmoins, elle perd l'appui du Parti du centre, qui s'opposait à cette concession et dont le soutien était nécessaire pour faire adopter son projet de budget. C'est le budget préparé par l’opposition de droite et d'extrême droite qui est adopté[6]. Cette situation conduit les écologistes à quitter la coalition gouvernementale, ceux-ci refusant de gouverner avec ce budget, puis Magdalena Andersson à renoncer au poste de Première ministre avant sa présentation au roi[7].
Seconde désignation et investiture
Le , elle est réélue Première ministre par 101 voix pour, 173 voix contre et 75 abstentions. Sa prise de fonction, avec la présentation de son équipe gouvernementale au roi Charles XVI Gustave, est programmée le lendemain[8]. Elle est la première femme à accéder à cette fonction en Suède[9].
En janvier 2022, elle est critiquée après l'arrestation d'une femme de ménage qui travaillait illégalement chez elle. L'un des deux travailleurs de l'entreprise de nettoyage avait reçu un ordre d'expulsion. Elle déclare avoir mis fin à tous les contrats avec cette entreprise. Cet incident survient alors que Magdalena Andersson avait fait de la répression de l'économie illégale l'un des axes de son programme[10].
Politique étrangère : rupture avec la neutralité
Dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, la politique étrangère est un préoccupation majeure de son début de mandat. En rupture avec la neutralité historique du pays, elle affirme le soutien de la Suède à l'Ukraine, puis engage l'intégration de son pays dans l'OTAN, rompant avec la politique de neutralité traditionnelle du pays[11].
Immigration : constat d'échec
En avril 2022, après de violentes émeutes qui ont fait plus de 100 blessés parmi les policiers et qui ont choqués de nombreux Suédois, Magdalena Andersson déclare que la Suède n'a pas réussi à intégrer le grand nombre d'immigrants qu'elle a accueillis au cours des deux dernières décennies, ce qui a conduit à des sociétés parallèles et à la violence des gangs. Selon elle, « la ségrégation a été autorisée à aller si loin que nous avons des sociétés parallèles en Suède. Nous vivons dans le même pays mais dans des réalités complètement différentes ». Magdalena Andersson a annoncé qu'elle souhaitait introduire des commissions locales sur la criminalité juvénile où les services sociaux et la police pourraient collaborer. Elle considère que l'intégration a été insuffisante et les ressources consacrées à la police et aux services sociaux « trop faibles »[12].
Les émeutes ont éclaté après que Rasmus Paludan, président du parti politique danois d'extrême droite Ligne dure, a organisé des autodafés du Coran. Pour Magdalena Andersson, ces émeutes n'étaient pas « une manifestation politique ». « La police a été attaquée avec des pierres et des cocktails Molotov. Ce n'était pas un acte politique, c'était un acte criminel - une attaque contre la démocratie vers laquelle beaucoup ont fui »[13].
Environnement et énergie
En janvier 2022, Magdalena Andersson donne le feu vert définitif à un projet d'enfouissement à très long terme des déchets nucléaires. Cette décision, complexe politiquement, met fin à un long débat dans le pays[14].
Vie privée
Elle est mariée avec le professeur d'économie Richard Friberg ; ils ont ensemble deux enfants[1].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Magdalena Andersson (Social Democrat) » (voir la liste des auteurs).
- Anne-Françoise Hivert, « Magdalena Andersson, probable future première ministre suédoise », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Les habits neufs de la social-démocratie scandinave », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- « La Suédoise Magdalena Andersson présidera le comité monétaire et financier du FMI », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- « Suède. Magdalena Andersson en position pour devenir la première femme à diriger le pays », Ouest France, (lire en ligne, consulté le ).
- « Suède : Magdalena Andersson élue première ministre », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- « Magdalena Andersson, première femme à devenir première ministre de Suède », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- « Suède : la nouvelle Première ministre contrainte de démissionner le jour même de son élection », sur sudouest.fr, (consulté le ).
- Agence France-Presse, « En Suède, Magdalena Andersson réélue première ministre cinq jours après sa démission », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- Axel Gyldén, « Magdalena Andersson élue en Suède, la fin d'une anomalie en Scandinavie », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- (en) Swedish PM under fire for illegal immigrant cleaner, bbc.com, 10 janvier 2022
- « Le parti au pouvoir en Suède approuve une candidature à l’Otan », sur L'Obs, (consulté le )
- (en) Swedish PM says integration of immigrants has failed, fueled gang crime, reuters.com, 28 avril 2022
- (en) Jon Henley, Sweden’s failed integration creates ‘parallel societies’, says PM after riots, theguardian.com, 28 avril 2022
- « La Suède, 2e pays au monde à enfouir ses déchets nucléaires « pour 100.000 ans » », sur La Tribune, 2022-01-28cet14:43:00+0100 (consulté le )
Liens externes
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