Marc Chagall
Marc Chagall (en russe : Марк Захарович Шагал, Mark Zakharovitch Chagal ; en biélorusse : Марк Захаравiч Шагал, Mark Zakharavitch Chagal), né Moïche Zakharovitch Chagalov (en russe : Мойшe Захарович Шагалов), est un peintre et graveur né le à Liozna près de Vitebsk en Biélorussie (alors intégrée à l'Empire russe), naturalisé français en 1937 et mort le à Saint-Paul-de-Vence où il est enterré.
Pour les articles homonymes, voir Chagall (homonymie).
Naissance | |
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Décès |
(à 97 ans) Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes, France) |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Moïche Zakharovitch Chagalov |
Nationalité |
Russe, soviétique, français |
Activité | |
Formation |
École des beaux-arts de Saint-Pétersbourg |
Maîtres | |
Représenté par |
Artists Rights Society, Comité Marc Chagall (d) |
Lieux de travail | |
Mouvement | |
Conjoints |
Bella Rosenfeld (de à ) Virginia Haggard (d) (de à ) Valentina Brodsky (d) (de à ) |
Enfants |
David McNeil Ida Chagall (d) |
Distinctions |
Coupole de l'Opéra Garnier à Paris |
Chagall est l'un des plus célèbres artistes installés en France au XXe siècle, avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie du shtetl (village juif en Europe de l'Est) et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste. Chagall s'est essayé, outre la peinture sur toile, à la gravure, à la sculpture, à la poésie, à la peinture sur vitrail, sur émail, etc.[1].
Biographie
Enfance et formation
Chagall est né le à Liozna dans la région de Vitebsk, en Biélorussie (laquelle appartenait alors à l'Empire russe), dans une famille juive hassidique. La ville compte une importante communauté juive. Sa mère tenait une épicerie et son père allait tous les matins à la synagogue où il était employé, tandis que son grand-père était précepteur et chantre à la synagogue. Il a été élevé dans la paix et la tendresse de sa mère qui lui a appris à lire et à aimer la Bible et les hommes.
Vitebsk restera dans l'imaginaire de Chagall le paradis naïf de l'enfance, et le peintre le représentera dans de nombreuses toiles, dans sa jeunesse mais aussi plus tard[2]. Aîné d'une famille de neuf enfants, il commence à travailler dans des ateliers, à la fin de ses études à l’école des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. À Vitebsk, adolescent, il étudie à l'école créée par Youri (Yehouda) Pen auprès duquel il ne s’instruisit que deux [Quoi ?] mais dont il dira qu’il « vit dans ma mémoire comme mon père »[3].
Il étudie également auprès de Léon Bakst, à Saint-Pétersbourg, chez qui il rencontre Bella Rosenfeld, dont il tombe amoureux.
Arrivée à Paris, 1910-1914
Il part pour Paris en 1910[4]. Il y est témoin de mouvements picturaux, tels que le fauvisme finissant et le cubisme naissant. Le premier lui inspire la couleur pure, gaie et claire, le second une certaine déconstruction de l’objet. Il découvre notamment les toiles de Robert Delaunay, Jean Metzinger, Henri Rousseau, Albert Gleizes. Néanmoins, jamais Chagall n’adhèrera pleinement à un mouvement ou à une école. Dans le même temps, il passe de nombreuses journées au musée du Louvre, où il étudie Delacroix, Géricault, Watteau, Courbet[5].
Il se lie d'amitié avec le poète Blaise Cendrars, qui est l'un des seuls habitants de la Bohème parisienne à parler le russe. Cendrars lui présente, entre autres, Robert Delaunay et Guillaume Apollinaire, qui seront fascinés par sa liberté dans l'utilisation de la couleur[6].
Selon l'écrivain Nina Berberova, Marc Chagall adhère en 1912 à la franc-maçonnerie[7]. Influencé par Apollinaire, il semble épouser les philosophies ésotériques (l'alchimie et la kabbale) dans son célèbre tableau Hommage à Apollinaire (1913) où il aborde pour la première fois la figure de l'androgyne[8].
Tout en adoptant Paris comme sa deuxième ville natale, il n’oublie pas ses origines russes. Pour preuve : même lorsqu’il peint les ponts de la Seine ou la tour Eiffel, on peut reconnaître des éléments de décor inspirés de ses souvenirs d’enfance qui ne le quitteront jamais. Il expose ses travaux pour la première fois en 1914 au Salon des indépendants. Dans le même temps, il se rend à Berlin, où il expose dans la galerie Der Sturm avec Paul Klee et Alfred Kubin. Il a ensuite une exposition personnelle dans cette galerie. C'est un succès[9].
En Russie avant et après la Révolution
En 1914, il est de retour à Vitebsk pour une courte durée, pense-t-il, mais le premier conflit mondial empêche tout retour à Paris. En 1915, il épouse Bella ; leur fille Ida naît le . Pendant cette période, Chagall peint surtout la vie de la communauté juive, qui est persécutée car soupçonnée d'espionnage par l'état-major russe. La famille de Chagall offre l'hospitalité à de nombreux juifs expulsés, notamment venus de la frontière lituanienne. Dans ces circonstances, sans être pieux, le peintre renoue avec sa culture hassidique. Ses œuvres témoignent de son respect pour le peuple juif[10].
Il expose à de nombreuses reprises entre 1916 et 1917. Après la Révolution russe, il devient « commissaire aux beaux-arts » et responsable de la vie artistique de Vitebsk. Il organise de nombreuses expositions d'artistes de Moscou et de Vitebsk avec Abram Brazer. Il prend la direction de l'école d'art en 1919, dont son maître Iouri Pen avait déjà créé une ébauche : l'École artistique de Vitebsk. Kasimir Malevitch, qui devient rapidement le leader radical de la jeunesse artistique, vient y participer puis prend le relais de Chagall. De retour d'un voyage à Moscou, Chagall apprend que l'école a été rebaptisée « Académie suprématiste » et qu'il est démissionné de force et remplacé par Malevitch. Il repart alors pour Moscou où il crée les décors pour le théâtre d'Art juif[11].
Pour la critique d'art Maria Berezanskaïa, l'idole principale de Chagall en Russie était le peintre symboliste Mikhaïl Vroubel. Dans son autobiographie[12], il s'appelle lui-même « disciple de Vroubel ». Une continuité de nature stylistique est difficile à tracer entre les deux artistes, mais Chagall n'en est pas moins l'héritier d'une puissante tradition mythologique créé par Vroubel. L'art de Vroubel puis celui de Chagall procèdent tous deux à la transformation totale du monde visible : les objets sont encadrés dans des supports matériels aux significations spirituelles infinies. Des détails insignifiants participent chez les deux artistes à la grande dynamique d'un monde en mutation [13].
Retour à Berlin puis à Paris, exil aux États-Unis
Il retourne en 1922 à Berlin puis à Paris. Ses œuvres sont connues aux États-Unis où des expositions sont organisées. En 1923, Chagall fait la connaissance d'Ambroise Vollard, marchand et éditeur de livres qui, ensuite, lui commande notamment trente gouaches et cent eaux-fortes illustrant les Fables de La Fontaine (1924-1925), cent dix-huit eaux-fortes pour Les Âmes mortes, de Nicolas Gogol (1925-1931) mais aussi, et surtout, des illustrations pour la Bible (1930).
Entre 1927 et 1929, Marc Chagall s'installe au mas Lloret, à Céret[14].
Au début des années 1930, il voyage beaucoup avec sa famille. À partir du , il prend la nationalité française pour fuir l'antisémitisme de l'Europe centrale. C'est cette année-là qu'il fait la connaissance du peintre hongrois Imre Ámos (1907-1944 ou 1945) à Paris, qui s'est ensuite inspiré de son style dans certaines de ses peintures. À la fin du printemps 1941, Chagall est arrêté et doit son salut au journaliste américain Varian Fry, qui lui permet de rejoindre les États-Unis[15]. Il vit alors en exil à New York, comme de nombreux intellectuels français[16],[17].
Sa femme, Bella, meurt en 1944 ; cet événement marque le choix de ses sujets à cette époque.
Il rencontre en 1945 Virginia Haggard, mariée à John McNeil dont elle n'est pas divorcée. Marc et Virginia ont un fils en 1946, le futur chanteur et auteur-compositeur David McNeil[18], lequel porte le nom du mari de sa mère. Il a raconté ses souvenirs d'enfance avec son père dans Quelques pas dans les pas d’un ange.
Retour en Europe après la guerre
Après la guerre, les œuvres de Chagall sont à nouveau exposées en Europe. Il retraverse l'Atlantique en 1948, pour s'installer à Vence, sur la Côte d'Azur où il aide Frans Krajcberg à partir pour le Brésil.
Il rompt avec Virginia et se remarie en 1952 avec Valentina Brodsky (1905-1993) dite Vava.
Maeght vend ses œuvres à travers le monde entier. Ses techniques se diversifient : gravures, mosaïques, vitraux. Il continue de peindre des décors, conçoit des costumes pour l'opéra, notamment La Flûte enchantée.
En 1970, il représente une grive et une mère offrant du raisin à un enfant pour l'étiquette du célèbre vin bordelais Château Mouton Rothschild[19].
Il peint ses premiers vitraux en 1959 pour la cathédrale Saint-Etienne de Metz[20].
Ensuite il a dessiné notamment les vitraux de l'église paroissiale Saint-Étienne de Mayence. Cet ordre est né grâce à la médiation du prêtre local Klaus Mayer. Les vitraux de l'église de Mayence, où il y avait déjà eu de violentes persécutions des Juifs au Moyen Âge, sont censés être un signe permanent de solidarité judéo-chrétienne et de compréhension internationale. Chagall a été en mesure d'achever un total de neuf fenêtres d'église au moment de sa mort.
Chagall finit sa vie à Saint-Paul-de-Vence, célèbre et reconnu dans le monde entier.
Affaire Chagall
À la fin des années 1980, peu après sa mort, éclate l'affaire Chagall, où des dizaines de ses œuvres sont dérobées et écoulées sur le marché de l'art : elle s'achève par l'arrestation et la condamnation de trois marchands d'art.
Chagall et la Bible
En 1930, le marchand d'art et ami de Chagall, Ambroise Vollard, lui commande une série d'illustrations sur la Bible. Celui qui décrit le texte sacré comme « la plus grande source de poésie de tous les temps », exécute alors une quarantaine de gouaches, avant d'entamer une série d'eaux-fortes qui sont insérées au sein de la Bible de Genève : 105 gravures figurent diverses scènes-clés de l'Ancien Testament. À la main, Chagall les rehausse toutes d'un peu de gouache. Ses sujets de prédilection sont les prophètes, les patriarches, les guerriers et les rois. Surtout, il fait des liens entre le passé et le présent, entre la persécution de Jésus et celle que les Juifs subissent en Europe dans les années 1940[21].
Ce travail monumental est à l'origine du Message biblique qui propose un cycle décoratif relatant l'histoire biblique, terminé en 1966. Chagall en fait don à l'État français qui, au grand bonheur de Chagall, l'expose au Louvre avant d’inaugurer en 1973 le musée national du Message biblique à Nice, en présence d'André Malraux.
Il dort
Il est éveillé
Tout à coup, il peint
Il prend une église et peint avec l'église
Il prend une vache et peint avec une vache
Avec une sardine
Avec des têtes, des mains, des couteaux…
— Blaise Cendrars, 19 poèmes élastiques, Portrait de Chagall 1919
Œuvres
Tableaux
- Autoportrait, aquarelle et encre sur papier (20,5 × 16,5 cm), 1907, musée national d'art moderne, Paris (donation 1988).
- La Joie, huile sur toile (116 × 75 cm), 1908, musée national message biblique, Nice.
- La Mort, huile sur toile (68 × 86 cm), 1908, musée national d'art moderne, Paris.
- La Sainte Famille, huile sur toile (91 × 103 cm), musée national d'art moderne, Paris (donation 1988).
- Autoportrait aux pinceaux, huile sur toile (57 × 48 cm), 1909, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf.
- La Noce, huile sur toile (100 × 88 cm), 1910, Centre Pompidou, Paris.
- La Naissance, 1910, musée Kunsthaus, Zurich.
- Le Shabbat, huile sur toile (90 × 95 cm), 1910, Musée Wallraf Richartz, Cologne.
- Dédié à ma fiancée, huile sur toile (196 × 114,5 cm), 1911, Musée des Beaux-Arts de Berne.
- Le Poète (à la tête renversée). Half past three, huile sur toile (197 × 146 cm), 1911, The Arensberg Collection, Philadelphia Museum of Art.
- Le Père, huile sur toile (80 × 44 cm), 1911, musée national d'art moderne, Paris.
- Moi et le village, huile sur toile (192,1 × 151,4 cm), Mrs Simon Guggenheim Fund, Museum of Modern Art, New York.
- Le Village, 1911, Museum of Modern Art, New York.
- Hommage à Apollinaire, huile et poudre d'or et d'argent sur toile (209 × 198 cm), 1911-1912, musée Van Abbe, Eindhoven.
- À la Russie, aux ânes et aux autres, huile sur toile (157 × 122 cm), 1911-1912, Paris (don de l'artiste au centre Georges Pompidou en 1953).
- Golgotha ou Calvaire, huile sur toile (174 × 192 cm), 1912, Museum of Modern Art, New York.
- L’Anniversaire, (80,6 x 99,7 cm), 1915, Museum of Modern Art, New-York.
- Adam et Ève, 1912.
- La Prisée ou Le Rabbin jaune, huile sur toile (128 × 90 cm), 1912, collection particulière.
- Le Marchand de bestiaux, gouache sur papier (26 × 47 cm), 1912, collection E. W. Kornfeld, Berne.
- Autoportrait aux sept doigts, huile sur toile (128 × 107 cm), 1912-1913, Stedelijk Museum, Amsterdam.
- Paris par la fenêtre, huile sur toile (132,7 × 139,2 cm), 1913, Solomon R. Guggenheim Museum, New York.
- Paysan mangeant à la cuiller, encre de Chine sur papier (28,5 × 22,5 cm), 1913, collection Marcus Diener, Bâle.
- Portrait d'Apollinaire, encre violette et aquarelle sur papier (27,8 × 21,7 cm), 1913-1914, musée national d'art moderne, Paris.
- Ma mère, crayon sur papier (22,5 × 20 cm), 1914, collection particulière, Paris.
- Le Rabbin de Vitebsk, entre 1914 et 1922, huile sur toile. Fondazione Musei Civici di Venezia, Venise.
- Le Violoniste, 1914, musée de Düsseldorf.
- Les Amants bleus, 1914.
- Vue de la fenêtre à Zaolchie, près de Vitebsk, gouache et huile sur carton (100,5 × 80,5 cm), 1915, galerie Tretiakov, Moscou.
- Au-dessus de Vitebsk, huile sur toile, (67 × 92,7 cm), 1915-1920.
- N'importe où hors du monde, huile sur carton entoilé (66,5 × 47 cm), musée d'Art moderne de Gunma, Takasaki.
- La Maison grise, 1917. Musée Thyssen-Bornemisza à Madrid.
- Les Portes du cimetière, 1917.
- La Promenade, 1917.
- Le Cimetière, huile sur toile, 69,5 × 100 cm, 1917, musée d'Art moderne, Paris.
- Double portrait au verre de vin, huile sur toile (235 × 1 137 cm), 1917, musée national d'art moderne, Paris.
- L’Étude, encre noire sur papier (24,9 × 34,3 cm), 1918, musée national d'art moderne, Paris (donation 1988).
- L'Exode, huile sur lin, 130 cm par 162,3 cm, 1952-1966, Musée Marc-Chagall[22].
- L'Homme à la tête renversée, 1919, huile sur carton marouflé sur bois (54 × 47 cm), collection particulière[23].
- La Maison bleue, 1920, au musée des Beaux-Arts de Liège.
- Ahasver la figure légendaire du Juif errant, 1923, au musée du Petit Palais de Genève.
- La Fenêtre sur l'Île-de-Bréhat, 1924, Vereinigung Zürcher Kunstfreunde[24].
- La Vie paysanne, 1925, huile sur toile (123 × 103 cm), Galerie d'art Albright-Knox, Buffalo (New York)[25].
- Die Mäherin, 1926, collection privée[26].
- Les Amoureux au lilas, 1930.
- Dieu crée l'homme, 1930, musée Marc-Chagall (Nice).
- La Bible : Abraham et Isaac en route vers le lieu du sacrifice, 1931, musée Marc-Chagall à Nice.
- Le Mur des lamentations, 1932, musée des beaux-arts de Tel Aviv.
- Solitude, 1933, musée des beaux-arts de Tel Aviv.
- Nu au-dessus de Vitebsk, 1933, Dallas museum of art.
- Triptyque : Révolution, 1937-1952, musée Marc-Chagall (Nice).
- Le Printemps, 1938.
- Le Songe d'une nuit d'été, 1939, huile sur toile, musée de Grenoble.
- La Guerre, 1943.
- Le Jongleur, 1943.
- Autour d'elle, 1945, centre Pompidou, Paris.
- La Crucifixion mexicaine, 1945, collection privée.
- L'Émigrant, 1945-1950.
- Le Coq, 1947, musée des Beaux-Arts de Lyon.
- Autoportrait à la pendule, 1947, collection privée.
- Le Paysage bleu, 1949, musée Von der Heydt.
- Le Poète, 1949-1950.
- Le Cirque bleu, 1950-1952.
- Le Christ à la pendule, 1956, gouache sur papier (75,8 × 56,2 cm), collection Angela Rosengart.
- Le Clown jaune, huile sur papier, 1959, collection privée.
- Abraham et les trois anges, 1960-1966, musée Marc-Chagall, Nice.
- Le Poisson dans le ciel, 1960-1965, (22 × 33 cm), collection privée[27].
- La Guerre, 1964.
- Portrait de E.B.G., huile sur toile (92,5 × 73,5 cm), 1969, musée d'art contemporain Goulandrís, Athènes[28].
- Job, 1975.
- Le Mythe d'Orphée, 1977.
- Couple sur Saint-Paul-de-Vence.
- L'Animosité des hommes à la recherche de pouvoir.
- Le Cirque, 1927, Galerie nationale de Prague.
- La Crucifixion blanche, 1938.
- Daphnis et Chloé.
- Les Mariés de la tour Eiffel.
- Le Nu rouge.
- Le Saint voiturier.
- Transhumance.
- Vues de Paris.
- L'Apparition de la famille de l'artiste, huile sur toile de lin, 123 × 112 cm.
- La Mariée à l'éventail.
- Au-dessus de la ville, huile sur toile (141 × 198 cm), 1914-1918, galerie Tretiakov, Moscou, Russie[29].
- La Vie, fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence.
- Fiancée au visage bleu, 1956, musée Marmottan Monet.
- Moïse recevant les tables de la loi.
- Soleil dans le ciel de Saint-Paul, 1983.
Peintures sur papier
Sculptures
- Le Baiser, marbre blanc.
Vitraux
- Allemagne
- Mayence : neuf vitraux dans l'église Saint-Étienne.
- Angleterre
- Tudeley : douze vitraux dans l'église All Saints.
- Chichester : un vitrail dans la cathédrale de Chichester.
- États-Unis
- New York : un vitrail dans l'enceinte du siège des Nations unies, Peace Window, vitrail réalisé en 1961, en hommage à Dag Hammarskjöld, ancien secrétaire général de l'ONU.
- France
- Metz : six vitraux dans la cathédrale Saint-Étienne.
- Moissac : un vitrail dans l'abbaye Saint-Pierre.
- Reims : trois vitraux dans la cathédrale, l'arbre de Jessé, les deux Testaments et les grandes heures de Reims.
- Sarrebourg : La Paix, un vitrail monumental (12 m de haut sur 7,5 m de large), dans la chapelle des Cordeliers.
- Le Saillant : six vitraux dans l'église.
- Nice : La Création du monde, trois vitraux dans l'auditorium du musée Marc-Chagall de Nice. Ils se lisent de droite à gauche, dans le sens de la lecture hébraïque.
- Suisse
- Zurich : les vitraux dans l'église Fraumünster.
- Israël
- Jérusalem : les vitraux de la synagogue de l'hôpital Hadassah : Les Douze Tribus d’Israël.
Mosaïques
- Suisse
- Fondation Pierre-Gianadda, parc de sculptures, Martigny : La Cour Chagall, mosaïque monumentale réalisée en 1964 par Lino et Heidi Melano, accompagnée de deux petites fontaines, Poisson et Oiseau, également de Chagall, en marbre blanc (don de Georges Kostelitz en mémoire de son épouse Ira, 2003).
- France
- Le Repas des Anges, représentation d'un des miracles attribué à Roseline de Villeneuve dans la chapelle Sainte-Roseline, située sur la commune des Arcs-sur-Argens.
- Moïse sauvé des eaux, non daté (entre 1950 et 1966), baptistère de la cathédrale de la Nativité-de-Marie à Vence (Alpes-Maritimes), vieille ville.
- Le Message d'Ulysse, 1968 (1 100 × 300 cm), salle des pas perdus, faculté de droit et sciences économiques de Nice. Exécutée par Lino Melano.
- Le Prophète Élie, 1971 (715 × 570 cm), musée national Marc Chagall de Nice. Réalisée pour le musée et exécutée par Lino Melano. Sujet adapté à la dimension biblique du musée.
- Israël
- Le hall Chagall à la Knesset : mosaïques au sol et une grande mosaïque murale.
- États-Unis
- Les quatre saisons : mosaïque sur quatre faces d'un pavé droit (21 x 4,3 x 3 m) située dans le Chase Tower Plaza dans le quartier de Loop à Chicago, dans l’Illinois. La mosaïque était un cadeau à la ville de Chicago de Frederick H. Prince (via le Prince Charitable Trusts) et a été inaugurée le . Elle a été rénovée en 1994 et un auvent en verre protecteur a été installé[30],[31],[32].
Céramique
- Église Notre-Dame-de-Toute-Grâce du plateau d'Assy en Haute-Savoie : Passage de la mer Rouge aux personnages en apesanteur, guidés par leur patriarche revêtu de jaune, Moïse.
- Le Paradis terrestre, panneau céramique de quatre carreaux (52,7 × 52,7 cm), Vallauris, 1959.
Décoration
- Théâtre juif d'État de Moscou.
- Le plafond de la salle de spectacle de l'opéra Garnier : peint en 1964.
- Peintures murales du Watergate Theatre de Londres (1949).
Tapisserie
- Israël : le hall Chagall à la Knesset, Jérusalem : tapisserie triptyque illustrant les thèmes bibliques et modernes de l'histoire du peuple juif.
Expositions
- « Rétrospective Chagall », musée des Arts décoratifs de Paris, 1959[33].
- « Œuvres sur papier », centre Pompidou, du au .
- « Chagall, dans une nouvelle lumière », rétrospective au Musée Frieder-Burda, Baden-Baden. 2006
- « Marc Chagall – Poesie und Traum » (« Marc Chagall. La poésie et le rêve »), Kunsthalle Messmer, Riegel am Kaiserstuhl (Allemagne), 2013.
- « Marc Chagall, impressions », palais Lumière d'Évian-les-Bains, du samedi au dimanche .
- « Rétrospective Chagall », musée royal des Beaux-Arts de Belgique, du au .
- « Marc Chagall. Le triomphe de la musique », exposition à la Philharmonie de Paris du mardi au dimanche .
- « Chagall. Songes d'une nuit d'été », exposition multimédia, Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence, du au .
- « Chagall de la poésie à la peinture », Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture à Landerneau, du au .
- « Chagall: Couleur et musique », Musée des beaux-arts de Montréal, du au .
- « Chagall, Lissitzky, Malevitch. L'avant-garde Russe à Vitebsk (1918-1922) », centre Pompidou, 2018.
- « Chagall, du coq à l'âne », Le Doyenné de Brioude (Haute-Loire), du au .
- « Chagall, du noir et blanc à la couleur », hôtel de Caumont (Aix-en-Provence), du au .
Marché de l'art
Les œuvres de Marc Chagall sont très recherchées par les collectionneurs du monde entier.
Publications
- Ma vie, autobiographie, 1923.
- Les Âmes mortes, de Gogol, 118 illustrations, Tériade, Éd. Verves, 1948.
- Les Fables de La Fontaine, 100 illustrations, Tériade, Éd. Verves, 1952.
- La Bible, 150 illustrations, Tériade, Éd. Verves, 1956 et 1960.
- Le Cirque, Tériade Editeur, Paris, 1967
- Le Monde De Marc Chagall, photographies d'Izis Bidermanas, Gallimard, 1959.
- Chagall sur la terre des dieux, avec 10 lithographies, textes de Robert Marteau Paris, éd. Mazo, 1969
- Chagall, Cathédrale Saint-Etienne de Metz , Christian Schmitt (préf. Robert Féry, Chanoine d'honneur de la cathédrale de Metz), , Éditions des Paraiges, 2021 (ISBN 978-2-37535-134-5)
Hommages
- Chagall en Russie, bande dessinée en deux tomes de Joann Sfar librement inspirée[35] d'éléments de l'œuvre de Chagall, 2010.
- À la mémoire de Chagall, œuvre pour flûte et percussions écrite par Roger Lersy, 1995[36].
- Louis Aragon écrit un recueil consacré à Chagall nommé, Celui qui dit les choses sans rien dire.
- Dans Ferrat chante Aragon, Jean Ferrat, chante le titre Chagall en hommage au peintre.
- 2014 : Mimoza Koike, Gaétan Morlotti et Bruno Roque, danseurs du Ballets de Monte-Carlo avec le Musée Marc-Chagall de Nice créent un spectacle ayant pour argument l'enfance du peintre à Vitebsk en s'inspirant du récit autobiographique Ma vie[37].
- Une copie quelque peu modifiée du tableau Le violoniste vert apparaît dans le film Monsieur Klein tourné par Joseph Losey en 1976.
- Il vécut au no 4 villa Eugène-Manuel (16e arrondissement de Paris) ; une plaque lui rend hommage.
- (2981) Chagall, astéroïde.
- Dans l'épisode Un indice de trop de la série Hercule Poirot (1991), le célèbre détective, accompagné de la comtesse Vera Rossakoff, admire le tableau Les Plumes en fleurs. Poirot explique qu'il fait partie des œuvres qu'il préfère, tandis que la comtesse constate que lorsque l'on voit son travail on sait de tout de suite qu'il est Russe avant tout.
- La toile La Mariée apparait dans le film Coup de foudre à Notting Hill (1999) avec Julia Roberts et Hugh Grant[38].
Documentaires
Notes et références
Références
- Lettre de 1936 mentionnée dans Au vent virtuel, les mémoires d'Andreï Voznessenski.
- Daniel Marchesseau, Chagall. Ivre d'images, cf. bibliographie, p. 14.
- Marc Chagall, Ma vie, cf. bibliographie, p. 86-88.
- Marc Chagall, Ma vie, cf. bibliographie, page ??[réf. incomplète]
- Daniel Marchesseau, Chagall. Ivre d'images, op. cit., p. 23-24.
- Daniel Marchesseau, Chagall. Ivre d'images, op. cit., p. 25-26.
- Nina Berberova, Les Francs-maçons russes au XXe siècle, Actes Sud, Arles, 1990, p. 113.
- « la figure de l'androgyne chez Duchamp, Chagall et Cocteau », sur http://lenouveaucenacle.fr/
- Daniel Marchesseau, op. cit., p. 37-38.
- Daniel Marchesseau, Chagall. Ivre d'images, op. cit., p. 43-44.
- Daniel Marchesseau, Chagall. Ivre d'images, op. cit., p. 50 à 54.
- Marc Chagall, Ma vie, autobiographie, 1923
- Alexandre Kamienski cité par (ru) Maria Berezanskaïa (Мария Березанская), Marc Chagall du mythe à l'épopée (Марк Шагал От мифа к эпосу), Moscou, БуксМААрт, , 320 p. (ISBN 978-5-906190-67-3), p. 77-78
- « Marc Chagall », sur Musée d'art moderne de Céret (consulté le )
- Varian Fry, La Liste noire, éditions Plon, coll. « Feux Croisés », 1999, 282 p. (ISBN 978-2259189729).
- Eugénie Bastié, « Breton / Saint-Exupéry, le manifeste et le sacrifice », Le Figaro Magazine, semaine du 21 juillet 2017, pages 22-25.
- Cf. Emmanuelle Loyer, Paris à New York. Intellectuels et artistes français en exil (1940-1947), Grasset, 2005.
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Annexes
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- David McNeil, Quelques pas dans les pas d’un ange, Gallimard, coll. « Blanche », 2003, Folio no 4183).
- (de) Marc Chagall et Karl With, Marc Chagall, vol. 35, Leipzig, Klinkhardt & Biermann, coll. « Junge Kunst », (OCLC 1186233)La page de titre est ornée, en regard, d'une illustration : la reproduction d'une œuvre de Chagall, datée de 1914 représentant un juif en prière.
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- Jackie Wullschläger (trad. de l'anglais par Patrick Hersant), Chagall, Paris, NRF Gallimard, , 573 p. (ISBN 978-2-07-012663-7)
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Articles connexes
Liens externes
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- (en) « Marc Chagall », sur Find a Grave
- « Chagall et l'avant-garde russe », Musée de Grenoble
- « Musée national Marc-Chagall à Nice »
- (en) « Marc Chagall », sur Artcyclopedia
- « Marc Chagall », Télévision suisse romande, [vidéo]
- « Musée Marc-Chagall à Vitebsk »
- « Les 80 ans de Chagall », sur Ina.fr (consulté le )
- Marc Chagall sur le site de Nadine Nieszawer
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