Max von Sydow

Carl Adolf von Sydow[1], dit Max von Sydow, né le à Lund (Suède) et mort le [2] à Seillans[3] (Var), est un acteur suédo-français.

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Max von Sydow
Max von Sydow au Festival de Cannes 2016.
Nom de naissance Carl Adolf von Sydow
Naissance
Lund (Suède)
Nationalité Suédoise
Française (à partir de 2002)
Décès (à 90 ans)
Seillans (France)
Profession Acteur
Films notables voir filmographie.

Révélé au public international par sa collaboration avec Ingmar Bergman, et notamment par son rôle dans Le Septième Sceau (1957), il a ensuite joué dans de nombreux films américains, sans pour autant négliger son pays natal. Il est devenu citoyen français en 2002.

Biographie

Jeunesse et débuts

Son père, Carl Wilhelm von Sydow, était ethnologue et professeur d’islandais. Un ancêtre paternel, David Sydow (« von » a été ajouté plus tard au nom de famille à la suite d'un anoblissement), était d'origine allemande et avait émigré de Poméranie dans la région de Kalmar en 1724. Sa mère, la baronne Maria Margareta Rappe, qui était également d'origine poméranienne, était institutrice[1].

Il a été élevé comme luthérien mais est devenu agnostique dans les années 1970. Carl Adolf grandit dans une famille aisée de Lund. Il a appris l’anglais et l'allemand à l'âge de neuf ans, et, outre le suédois, parle aussi français, italien, espagnol, danois et norvégien. À l'école, il forme avec quelques amis une troupe de théâtre amateur. C’est ainsi que commence sa carrière d'acteur.

Carrière

Max von Sydow au festival de Cannes 1990.
Max Von Sydow à gauche en 1968 avec Ramel et Wolgers.

Max von Sydow doit sa notoriété dans l'histoire du cinéma principalement au début de sa carrière et grâce à Ingmar Bergman dont il est alors un des acteurs fétiches, notamment dans Le Septième Sceau où il incarne un chevalier existentiel du XIVe siècle, de retour des croisades en pleine épidémie de peste et qui joue sa vie aux échecs avec la Mort.

En 1973, il interprète le rôle d'un prêtre exorciste dans le célèbre film L'Exorciste, qui grâce au maquillage semblait avoir plus de 80 ans pour les spectateurs, alors que lors du tournage il n'avait que 43 ans.

Sa notoriété lui ouvre les portes des cinématographies européenne, puis hollywoodienne. En vieillissant, son physique n'a rien perdu de son âpreté tourmentée comme dans des films tels que La Mort en direct de Bertrand Tavernier en 1980 ou Pelle le Conquérant de Bille August en 1987.

En 1975, il est choisi pour jouer le tueur à gages froid et opportuniste qui doit abattre « le Condor » (Robert Redford) dans le film Les Trois Jours du Condor de Sydney Pollack.

En 2008, il tourne sous la direction de Francis Huster, aux côtés de Jean-Paul Belmondo et Hafsia Herzi, dans Un homme et son chien.

En 2009, il retrouve le personnage de Vigo pour les besoins du jeu vidéo Ghostbusters: The Video Game[4].

Il reste proche du monde du jeu vidéo, puisqu'en 2011 il prête sa voix à Esbern, l'un des membres des Blades dans The Elder Scrolls V: Skyrim, cinquième opus de la série The Elder Scrolls[4].

En 2015, il fait partie de la large distribution du film Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force, marquant le retour sur grand écran de la franchise Star Wars, ainsi que le début d'une troisième trilogie[4]. Il incarne Lor San Tekka, un explorateur et allié de la général Leia Organa[5]. Il reprend le rôle dans l'adaptation du film en jeu vidéo Lego par le studio Traveller's Tales[4].

En 2016, il rejoint la distribution de la sixième saison de la série Game of Thrones (2011-2019), durant laquelle il tient le rôle de la Corneille à trois yeux originellement tenu par Struan Rodger dans le dernier épisode de quatrième saison[6].

Mort

Max von Sydow meurt le à l'âge de 90 ans à son domicile de Seillans en Provence, en France[7].

Vie privée

En 1951, Max von Sydow se marie avec l'actrice Kerstin Olin, avec qui il a deux fils, Claes et Henrik. Ses enfants sont apparus avec lui dans le film Hawaï. Ils divorcent le . Von Sydow se remarie en avec Catherine Brelet[8] (documentariste française[8] et directrice de l'association culturelle Maison des métiers d'art français [puis productrice de films] et dont il adopte les deux fils, Yvan et Cédric Brelet von Sydow), avec qui il vit à Seillans en Provence, où il aime lire, écouter de la musique et jardiner. Il a déclaré qu'il n'avait aucune intention de prendre sa retraite tant qu'il trouverait des rôles intéressants. Il a perdu sa nationalité suédoise lorsqu'il est devenu citoyen français en 2002. Il a été nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2011[9].

Von Sydow est agnostique ou athée. En 2012, il a dit à Charlie Rose dans une interview qu'Ingmar Bergman lui avait dit qu'il le contacterait après sa mort pour lui montrer qu'il y avait une vie après la mort. Lorsque Rose a demandé à von Sydow s'il avait eu des nouvelles de Bergman, il a répondu par l'affirmative, mais a choisi de ne pas développer davantage la signification exacte de cette déclaration. Dans la même entrevue, il s'est décrit comme un sceptique dans sa jeunesse, mais a déclaré que ce doute avait disparu et a indiqué qu'il était d'accord avec la croyance de Bergman dans l'Au-delà.

Filmographie

Cinéma

Télévision

Jeux vidéo

Distinctions

Récompenses

Nominations

Décoration

Voix francophones

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Max von Sydow n'a pas de voix française régulière. Malgré tout, Marc Cassot le double à cinq reprises pour le second doublage du film L'Exorciste, La neige tombait sur les cèdres, Le Sang des innocents, Minority Report et L'Anneau sacré. Pour le premier doublage de L'Exorciste, Louis Arbessier lui prête sa voix, tandis que Marc Alfos le double pour le second doublage de L'Exorciste 2 : L'Hérétique. L'ayant également doublé à cinq reprises, Jean Lagache sa voix dans Dune, Hannah et ses sœurs, Un baiser avant de mourir, Rush Hour 3 et Solomon Kane. À partir de 2010, il se double lui-même dans les œuvres suivantes : Shutter Island, Robin des Bois, Les Tudors et Star Wars, épisode VII : Le Réveil de la Force. Pour Kursk sorti en 2018, il est doublé par Georges Claisse.

Parmi ses autres voix, il a été doublé à deux reprises chacun par Jean Berger dans Le Secret du rapport Quiller et La Cible étoilée, François Chaumette dans New York ne répond plus et Flash Gordon ainsi que par Jean-Claude Michel dans Le Bazaar de l'épouvante et Judge Dredd. À titre exceptionnel, Jacques Thébault le double dans Les Fraises sauvages, Michel Gatineau dans La Plus Grande Histoire jamais contée, René Bériard dans Le Visiteur de la nuit, Claude Vernier dans Les Trois Jours du Condor, Michel Etcheverry dans Le Voyage des damnés, Jean Topart dans La Mort en direct, René Arrieu dans Conan le Barbare, Roland Ménard dans Jamais plus jamais, Georges Aminel dans Dreamscape, Jacques Deschamps dans Pelle le conquérant, Gabriel Cattand dans Duo pour une soliste et La lettre du krelim et Marc de Georgi dans Nuremberg.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • « De Bergman à Hollywood. Entretien avec N. T. Binh », Études théâtrales, no 35, , p. 112-117 (lire en ligne)
  • Max von Sydow, La Leçon de comédien, Éditions Universitaires d’Avignon, , 59 p. (ISBN 9782357680951, lire en ligne)

Liens externes

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