Mikael Agricola

Mikael Agricola (né vers 1510 à Pernaja – mort le à Uusikirkko) est un pasteur finlandais qui devient évêque. Linguiste, théologien, humaniste, il est également un érudit dans de nombreux domaines telles les sciences de la nature, le droit et la médecine. Réformateur dans la province suédoise de Finlande, il souligne l'importance de la Bible. Écrivain et traducteur, il est l'auteur de la version finnoise du Nouveau Testament[1].

Pour les articles homonymes, voir Agricola.

Mikael Agricola
Mikael Agricola par Albert Edelfelt
Naissance vers
Pernå en Suède (Actuellement en Finlande)
Décès
Uusikirkko en Russie
Activité principale
Auteur

Œuvres principales

Nouveau Testament (traduction)

Biographie

Jeunesse

Mikael Agricola nait Michael Olaui ou Mikkel Olofsson (en finnois : Mikael Olavinpoika) vers 1510 dans l'ancienne municipalité de Pernå en Uusimaa, à l'époque en Suède, actuellement en Finlande. Il est le fils d'Olavi ou Olof et le prénom de sa mère n'est pas connu. Son père, paysan, meurt au début des années 1541 tandis que sa mère meurt vers 1550[1]. Il est nommé en référence au saint patron de l'église de Pernå. La date exacte de sa naissance, comme la plupart des détails de sa vie, est inconnue. Sa famille était une famille paysanne assez riche selon la comptabilité du bailli local. Il avait trois sœurs. Ses professeurs ont apparemment décelé son aptitude pour les langues et son recteur Bartholomeus l'envoie à Vyborg pour étudier à l'école latine mais aussi pour une formation sacerdotale, à l'école d'Érasme. On ne sait pas si sa première langue était le finnois ou le suédois. Pernå était principalement un district de langue suédoise, mais la langue qu'il a utilisée dans ses travaux indique qu'il était un locuteur natif de la langue finnoise[1]. Cependant, il maîtrisait les deux langues et était peut-être un enfant bilingue[1].

Études

Quand Mikael Agricola fait ses études à Vyborg, il prend le nom de famille Agricola (qui signifie en français : agriculteur). Les noms de famille, basés sur le statut et l'activité du père étaient communs pour les érudits de la première génération, à l'époque. C'est probablement à Vyborg qu'il entre pour la première fois en contact avec la Réforme et l'Humanisme. Le château de Vyborg était dirigé par un comte allemand, Johann VII de Hoya (en), qui avait servi le roi de Suède, Gustave Ier Vasa. Le comte était un partisan de la Réforme et il organisait déjà des cérémonies luthériennes[1].

En 1528, Mikael Agricola suit son professeur à Turku, qui est alors au centre du côté finlandais dans le royaume suédois et la capitale de l' évêché. Là, Agricola devient scribe dans le bureau de l'évêque Martinus Skytte[1]. Tandis qu'il est à Turku, il rencontre le premier étudiant finlandais de Martin Luther : il s'agit de Petrus Särkilahti (fi), qui diffuse avec empressement, les idées de la Réforme. Särkilahti meurt en 1529 et il appartient à Mikael Agricola de poursuivre le travail de Särkilahti. Il est ordonné prêtre, vers 1531.

En 1536, l'évêque de Turku envoie Mikael Agricola étudier à Wittenberg en Allemagne. Il se concentre sur les conférences de Philippe Mélanchthon, qui est un expert en grec, la langue originale du Nouveau Testament. À Wittenberg, Mikael Agricola, sous la direction de Luther[2]. Agricola est recommandé au roi suédois Gustav Vasa de la part des deux réformistes. Il envoie deux lettres à Gustav, demandant une confirmation de bourse. Lorsque la confirmation arrive, Agricola s'achète des livres, comme les œuvres complètes d'Aristote. Il essaie de lire et de comprendre un document plus important, le texte original du Nouveau Testament, imprimé pour la première fois par Erasmus en 1516. À partir de 1537, il commence à traduire le Nouveau Testament, en finnois[1].

Recteur et ordonnateur

Agricola est consacré évêque d'Åbo[3] en 1554 sans l'approbation du pape. En conséquence, il commence une réforme de l'Église finlandaise suivant la pensée luthérienne. Il traduit le Nouveau Testament (le Se Wsi Testamenti), le livre des prières, l'hymne et la messe en finnois et par le biais de ce travail fixe les règles de l'orthographe qui sont à la base de l'écriture moderne du finnois. La profondeur de ce travail est particulièrement remarquable, puisqu'il l'accomplit en seulement trois ans.

Il meurt le [4] à Nykyrka.

Statue de Mikael Agricola à Lahti.
Plaque de rue à l'université Martin-Luther de Halle-Wittemberg en Allemagne.
Statue de Mikael Agricola dans la cathédrale d'Helsinki.

Notes et références

  1. (en) Simo Heininen et Fletcher Roderick, « Agricola, Mikael (1510 - 1557) », sur le site kansallisbiografia.fi/ (consulté le ).
  2. (en) Henry Eyster Jacobs et John Augustus William Haas, The Lutheran Cyclopedia, Scribner, , 572 p..
  3. actuellement l'archidiocèse de Turku, depuis 1809, à la suite de la Diète de Porvoo
  4. Jean Delisle, Portraits de traducteurs, Les Presses de l'Université d'Ottawa, 309 p. (ISBN 2-7603-0486-8, lire en ligne), p. 9.

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la Finlande
  • Portail de la Renaissance
  • Portail du protestantisme
  • Portail de la théologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.