Moussa Dadis Camara

Moussa Dadis Camara  également appelé Moïse Dadis Camara depuis sa conversion au catholicisme en 2010[2],  né le ou le à Koulé, est un officier militaire et homme d'État guinéen.

Pour les articles homonymes, voir Camara.

Moussa Dadis Camara

Moussa Dadis Camara en 2009.
Fonctions
Président du Conseil national pour la démocratie et le développement
Président de la République (de facto)
[N 1]
(1 an et 22 jours)
Vice-président Sékouba Konaté
Premier ministre Kabiné Komara
Prédécesseur Lansana Conté (président de la République)
Successeur Sékouba Konaté (président de la République, intérim)
Alpha Condé (président de la République)
Biographie
Date de naissance ou
[1]
Lieu de naissance Koulé (Guinée)
Conjoint Jeanne Saba
Diplômé de Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
Académie royale militaire Kénitra (Maroc)
Profession Militaire
Religion Islam (1964-2010)
Catholicisme (depuis 2010)

Présidents de la République de Guinée

Président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), junte militaire au pouvoir après la mort de Lansana Conté, il s'autoproclame président de la République de Guinée le . Blessé à la tête en , il est hospitalisé au Maroc puis au Burkina Faso, et doit quitter ses fonctions. Il vit depuis en exil.

Biographie

Formation générale

Il fait ses études primaires et secondaires à Nzérékoré, sanctionnées par un baccalauréat en sciences mathématiques au lycée Samory Touré. En 1986, il intègre l'université Gamal Abdel Nasser de Conakry, et obtient, en 1989, une licence en économie et finance.

Formation militaire

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En 1990, inspiré par le président du Faso Blaise Compaoré, Moussa Dadis Camara intègre l'armée guinéenne, et poursuit sa formation à la base à Kindia, à 137 km de la capitale. Il suit des cours d’officier à Dresde, puis obtient un brevet de chef de section en gestion à Brême (Allemagne), et intègre une brigade franco-allemande. À son retour de l'Occident, en 1999, il devient intendant-adjoint au sein des forces des Nations unies pour la Sierra Leone (UNAMSIL). De 2000 à 2001, il est le chef de la Section Essence à la direction générale de l'Intendance militaire des armées de Guinée. Il repart en Allemagne en 2004, et effectue des études en capitainerie d’intendance et de logistique à l’École d’Infanterie de Hambourg, puis suit des cours pratiques de troupes aéroportées d'où il obtiendra un brevet de parachutiste-commando. Entre 2005 et 2007, Moussa Dadis Camara occupe le poste de Chef de section des Essences et Ravitaillement à l'Intendance militaire des forces armées, puis, en 2008, celui de directeur général des Essences et Lubrifiants. Entre-temps, il suit des cours à l'État major à l'École militaire inter-armée (EMIAG), en Guinée.

Prise de pouvoir

Quelques heures après l'annonce de la mort de Lansana Conté, deuxième président de la République de Guinée, le capitaine Camara, jusqu'alors inconnu du grand public, apparaît à la radio-télévision guinéenne[3] pour annoncer la suspension de la Constitution et de toutes les institutions républicaines ainsi que la dissolution du gouvernement. Aboubacar Somparé était alors le successeur constitutionnel de Conté. Il prononce un discours à caractère social, dénonçant le désespoir profond du peuple de Guinée, la complicité des dignitaires du pouvoir dans le pillage des ressources du pays et leur incapacité à fournir à la population les services de base[4].

Le , il devient porte-parole du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD)[5],[6]. Le lendemain, il est désigné chef de la junte[7], puis il s'autoproclame président de la République de Guinée intérimaire[8],[9]. Il promet des élections « libres, crédibles et transparentes »[10]..

Débuts

Moussa Dadis Camara prononçant un discours, en 2009.

Le , comme promis à la prise du pouvoir, il nomme le banquier Kabiné Komara à la fonction de Premier ministre.

À la suite de la rencontre entre le CNDD et le secrétaire d'État français à la Coopération Alain Joyandet, le , le capitaine Moussa Dadis Camara réitère l'engagement de la junte à organiser des élections libres et transparentes, auxquelles ni les membres du CNDD, ni les membres du futur gouvernement de transition ne seront candidats, à la fin [11]. Cependant en , Dadis Camara menace de se présenter à la présidentielle de si les chefs d'opinion ne cessent de s'« acharner » contre le CNDD[12].

À son arrivée au pouvoir, la Guinée, selon les populations, était considérée comme l'une des plus grandes plaques tournantes de la drogue de la sous-région ouest-africaine[13]. Dadis Camara explique que « La drogue cause un énorme préjudice non seulement au peuple guinéen, mais à tous les opérateurs économiques. C'est pourquoi, j'ai décidé de la combattre pour redorer l'image de marque de mon pays »[14]. Afin d'attirer les investisseurs, le président guinéen cherche à rassurer les opérateurs économiques. Ainsi les interpellations se multiplient à Conakry, impliquant des protégés de l'ancien régime autoritaire tels qu'Ousmane Conté (le fils ainé de l'ex-président), Saturnin Bangoura (le beau-frère du général Lansana Conté) ou encore Lansana Camara (fils du général Kerfalla Camara (ancien chef d’État-major général des forces armées guinéennes))[15]. Ces multiples arrestations de hauts fonctionnaires ou d'officiers supérieurs valent à Dadis Camara l'estime de son peuple voyant en cela la volonté de rompre avec la culture de l’impunité cultivée depuis longtemps et la corruption généralisée. La lutte contre les narcotrafiquants sera médiatisée avec des procès télévisés  plus tard appelés « Dadis Show »  contribuant à la propagande du CNDD. Même si Moussa Dadis Camara est considéré actuellement par l'ONU comme un acteur important dans la lutte contre le narcotrafic en Afrique de l'Ouest, le problème de l'absence de chiffres réels demeure. Le , le président Moussa Dadis Camara reçoit[16], en présence du président sénégalais Abdoulaye Wade, l'oscar du Mérite du Conseil international des manageurs africains (CIMA) pour son combat contre les narcotrafiquants[17] et pour la moralisation économique.

Massacre de septembre 2009

Le , à la suite d'un meeting organisé dans l'enceinte du plus grand stade de Conakry, l'armée guinéenne tire à balles réelles sur les manifestants, occasionnant 157 morts selon les ONG, qui font aussi état de milliers de blessés et de nombreux viols[18]. La communauté internationale a fermement condamné cette violente répression, et le président Camara explique cet événement par l'indiscipline de ses forces armées, et déplore le décès de « ceux qui l'ont amené au pouvoir ». Ce massacre engendre la démission du porte-parole du gouvernement et des ministres de l'Agriculture et de la Fonction publique, fait sans précédent en Guinée[19].

La France, par la voix de Bernard Kouchner, décide de suspendre sa coopération militaire avec le CNDD[20],[21] et demande, conjointement avec les États-Unis, une enquête internationale[22]. La Cour pénale internationale (CPI) donne une suite favorable à cette requête[23] et la France appelle ses 2 500 ressortissants à quitter la Guinée en raison de la détérioration de la situation[24]. L'International Crisis Group met de son côté en garde contre une « guerre civile qui pourrait déstabiliser l'Afrique de l'Ouest, s'il n'est pas mis rapidement fin au régime militaire[19] ».

Devant les pressions internationales, Moussa Dadis Camara affirme, le , n'avoir « peur de rien[25] ». Mais le 21 décembre suivant, le rapport de la Commission d'enquête internationale estime qu'au moins 156 personnes ont été tuées dans la répression et que 109 femmes ou jeunes filles ont été violées, voire parfois mutilées. Les enquêteurs de l'ONU parlent de « crime contre l'humanité » et en imputent notamment la responsabilité à Moussa Dadis Camara, pour lequel ils réclament la saisie de la Cour pénale internationale[26].

À la suite du massacre du , des dissensions apparaissent au sein du CNDD[27]. Le général Sékouba Konaté essaye de faire arrêter Aboubacar « Toumba » Diakité par Claude Pivi, mais Dadis s'y oppose. Sous la pression de l'enquête internationale, Dadis Camara semble se désolidariser des responsables des violences.

Toumba, quant à lui, accuse Dadis Camara d'avoir commandité les massacres et d'avoir voulu lui rejeter la responsabilité[28], affirmant avoir aidé des opposants à échapper aux violences, version confirmée par François Louceny Fall, ancien Premier ministre[29], mais remise en cause par un rapport de Human Rights Watch[30].

Tentative d'assassinat et départ du pouvoir

Le , Moussa Dadis Camara se rend au camp militaire Koundara, base de son aide de camp et chef de la garde présidentielle, Aboubacar Sidiki Diakité. Celui-ci tire sur Dadis Camara, le blessant à la tête et au cou[31]. Le chef de l’État est transféré le lendemain à Rabat (Maroc), afin d'y être hospitalisé dans une « situation difficile mais pas désespérée », d'après le président burkinabé Blaise Compaoré[32]. En attendant de plus amples informations, l'intérim est assuré par le no 2 de la junte, le général Sékouba Konaté ; une récompense de 200 millions de francs guinéens en plus d'une villa est promise à qui retrouvera Aboubacar Diakité ou donnera des informations pouvant le localiser.

Le , à la surprise générale, Moussa Dadis Camara quitte le Maroc, où il était hospitalisé depuis le , pour Ouagadougou (Burkina Faso). Ses partisans en Guinée appellent alors à son maintien au pouvoir et des rassemblements en son soutien s'organisent[33]. Toujours président de la République, Moussa Dadis Camara est rejoint par le président intérimaire, Sékouba Konaté, en vue de négociations, sous l'égide de Blaise Compaoré. Un accord est trouvé le , et Camara renonce au pouvoir, officiellement pour des raisons de santé[34].

En réalité, selon les télégrammes de la diplomatie américaine révélés par WikiLeaks, les gouvernements français et américains, en accord avec Mohammed VI, ont profité de son hospitalisation à Rabat pour lui trouver un successeur et le forcer à l'exil[35]. Français et Américains se méfiaient de Dadis Camara depuis le massacre de 2009 et craignaient que ses ambitions militaires (recrutement de mercenaires, achats d'armes) ne soient une menace pour la stabilité de la région[35].

Exil au Burkina Faso

Au Burkina Faso, il se convertit au christianisme en 2010 et change son nom en « Moïse Dadis Camara »[36]. Il y réside sous la protection du président Blaise Compaoré, à condition de ne pas faire de politique, tandis que sa sécurité est supervisée par Gilbert Diendéré, aide de camp de son hôte[37].

À l'occasion de l'élection présidentielle guinéenne de 2010, toujours en exil, il ne donne aucune consigne de vote, appelant « tous les électeurs de [son] pays [à] voter [pour] le candidat de leur choix »[38].

Le , il fait part de son intention de rentrer en Guinée[39].

Moussa Dadis Camara annonce son intention de se présenter à l’élection présidentielle guinéenne du 11 octobre 2015[40]. En , Cellou Dalein Diallo, dirigeant de l'UFDG et principal rival du président sortant, annonce avoir formé une alliance politique avec Dadis Camara, sachant que ce dernier reste une figure populaire dans la Guinée forestière[41]. Du coup, la justice guinéenne s'active pour juger son rôle dans le massacre du et discréditer sa candidature à la présidentielle, et l'inculpe le des chefs d'accusation suivant : complicité d’assassinats, séquestrations, viols, coups et blessures[42]. Le , Dadis Camara achète un billet pour rentrer en Guinée, mais y renonce après avoir été averti que les États guinéen et ivoirien s'y opposeraient. Le , il prend finalement l'avion pour Conakry, mais le vol est dérouté à Accra : Alpha Condé aurait appelé en urgence le président ivoirien, Alassane Ouattara, pour lui demander de bloquer l'arrivée de Dadis Camara[43]. Son avocat a déclaré qu'il porterait plainte pour « mise en danger de la vie d'autrui »[44]. Le Front patriotique pour la démocratie et le développement (FPDD), parti politique de Dadis Camara, accuse le gouvernement guinéen d'empêcher son retour au pays pour se présenter devant la justice et prouver son innocence[42]. Début , la Cour constitutionnelle ne retient pas la candidature de Dadis Camara à la présidentielle[42].

En , Camara se retire de la présidence de son parti, les Forces patriotiques pour la démocratie et le développement (FPDD), et annonce qu'il ne participera pas aux prochaines élections communales et législatives[45].

Retour en Guinée

La junte au pouvoir en Guinée en 2021 autorise Camara et Sékouba Konaté à revenir en Guinée, en invoquant des motifs « humanitaires »[46]

Le 22 décembre 2021, Moussa Dadis Camara rentre en Guinée par l'aéroport international Ahmed Sékou Touré, Bible et Coran à la main. En référence à sa mise en examen pour le massacre de 2009, il indique « [s]e mettre à la disposition de la justice, car personne n'est au-dessus de la loi »[47],[48]

Notes et références

Notes

  1. Sékouba Konaté assure l'intérim entre le et le .

Références

  1. « Guinée : Qui est Moussa Dadys Camara ? », afriquejet.com, 27 décembre 2008.
  2. Cfr. Le Populaire, (ISSN 0851-2442), N°3232, 31 août 2010, p. 2
  3. « Confusion en Guinée après la tentative de coup d'État », Le Monde, 23 décembre 2008.
  4. « Moussa Dadis Camara : "Pourquoi j'ai pris le pouvoir" », Jeune Afrique, 4 janvier 2009.
  5. « Guinée : les putschistes promettent des élections libres en 2010 », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  6. « Moussa Dadis Camara président de la Guinée », Continental News, 25 décembre 2008.
  7. « Un capitaine nommé chef des putschistes en Guinée », sur nouvelobs.com, (consulté le ).
  8. Dominique Bangoura, « Le coup d’État de décembre 2008 et la Transition controversée en Guinée », sur cairn.info (consulté le ).
  9. « Guinée : Vers des élections libres et démocratiques ? », sur perspective.usherbrooke.ca (consulté le ).
  10. « En Guinée, le chef des putschistes se proclame “président de la République” », Le Monde, 24 décembre 2008.
  11. « Alain Joyandet se voit promettre par la junte une transition aussi courte que possible », Jeune Afrique, 4 janvier 2009.
  12. « Guinée : la tentation du capitaine », L'Observateur paalga, 16 avril 2009.
  13. « Lutte contre la drogue et les narcotrafiquants - Dadis Camara (Président de la Guinée) : “Pourquoi, je me bats pour mon pays” », news.abidjan.net, 11 août 2009.
  14. Au cours d'une conférence de presse tenue dans la salle d'Art de la maison du peuple de Conakry
  15. La journée internationale de lutte contre la drogue a été célébrée le vendredi 26 juin selon le Démocrate
  16. « Une journée avec le capitaine Dadis Camara », abidjan.net, 9 août 2009.
  17. « Drogue: la Guinée abrite des laboratoires clandestins selon l'ONUDC », dépêche AFP, 5 août 2009.
  18. « Guinée maudite », Le Monde, 30 septembre 2009.
  19. « La Guinée menacée d'une reprise des violences », Le Monde, 17 octobre 2009.
  20. « La France suspend sa coopération militaire avec la Guinée », Le Monde, 29 septembre 2009.
  21. « Guinée : Paris sanctionne la junte et appelle à une réaction internationale », dépêche AFP, 29 septembre 2009.
  22. « Guinée : la France et les États-Unis veulent une “enquête internationale” », dépêche AFP, 10 octobre 2009.
  23. « Enquête internationale sur la junte guinéenne », Le Figaro, 15 octobre 2009.
  24. « Guinée: les Français doivent partir », Le Figaro, 16 octobre 2009.
  25. « Pressions internationales sur la Guinée : Dadis Camara : “Je n’ai peur de rien” », Le Quotidien, 17 octobre 2009.
  26. « 28 septembre : Dadis responsable, selon l'ONU », Jeune Afrique, 21 décembre 2009.
  27. « Dadis réellement « hors de danger » ? – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
  28. http://www.rfi.fr/contenu/20091216-exclusivite-rfi-lex-aide-camp-president-dadis-camara-toumba-diakite-sexplique-son-g, Interview dAboubacar « Toumba » Diakité sur Radio France internationale
  29. « 28 septembre : “Toumba nous a sauvé la vie” », Jeune Afrique, 17 décembre 2009.
  30. https://www.hrw.org/sites/default/files/reports/guinea1209frwebwcover_0.pdf Rapport du 17 décembre 2009 de Human Rights Watch
  31. « L'hospitalisation du chef de la junte relance la bataille pour le pouvoir en Guinée », Le Monde, 5 décembre 2009.
  32. « Camara, le chef de la junte guinéenne, serait dans un état grave », L'Express, 4 décembre 2009.
  33. « Comment l’accord de Ouaga a été conclu », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  34. « Guinée: le chef de la junte accepte de ne pas rentrer dans son pays », Le Nouvel Observateur, 16 janvier 2010.
  35. Christophe Châtelot, « Guinée : Comment France et États-Unis ont écarté le chef de la junte », Le Monde,
  36. « Dadis Camara tente un retour sur la scène politique guinéenne », sur Le Monde.fr (consulté le )
  37. « Guinée – Burkina : Dadis cool, en villégiature à Ouaga – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  38. « Guinée : Pour qui vote Dadis Camara ? », Les Afriques, 18 juin 2010.
  39. « Moussa Dadis Camara veut revenir en Guinée », Le Journal du dimanche, 20 décembre 2010.
  40. « Guinée: Moussa Dadis Camara peut-il revenir en politique ? », sur Rfi.fr,
  41. « Guinée: la surprenante alliance entre Dalein Diallo et Dadis Camara », sur Rfi.fr,
  42. « Présidentielle en Guinée: huit candidats en lice, sans Moussa Dadis Camara », sur Maliactu.net,
  43. « Guinée : pourquoi Moussa Dadis Camara n’est jamais arrivé à Conakry », sur Jeuneafrique.com,
  44. « Les raisons du retour interdit de Moussa Dadis Camara en Guinée », sur Rfi.fr,
  45. « Guinée: Moussa Dadis Camara quitte son parti politique - RFI », RFI Afrique, (lire en ligne, consulté le )
  46. « Guinée : la junte autorise le retour des ex-chefs d'État Sékouba Konaté et Moussa Dadis Camara », sur tv5monde.com, (consulté le )
  47. « Guinée: de retour à Conakry, Dadis Camara se dit prêt à répondre à la justice », sur rfi.fr, (consulté le ).
  48. « Guinée : bible et coran à la main, Moussa Dadis Camara est de retour à Conakry », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • (en) Mohamed Saliou Camara, Thomas O'Toole, Janice E. Baker, « Camara, Moussa Dadis (1964-) », in Historical Dictionary of Guinea, Scarecrow Press, 2013 (5e éd.), p. 67-68 (ISBN 9780810879690)

Articles connexes

Liens externes

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