Omar el-Bechir

Omar Hassan Ahmed el-Bechir[N 2] (en arabe : عمر حسن أحمد البشير), né le à Hosh Bonnaga (en), est un militaire et homme d'État soudanais. Auteur du coup d'État de 1989, il reste au pouvoir durant trente ans, il est mis en accusation par la Cour pénale internationale pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre dans le cadre de la guerre du Darfour. Il est renversé par un coup d’État de l'armée le , à la suite de quatre mois de manifestations populaires, puis est emprisonné.

Omar Hassan el-Bechir
عمر حسن البشير

Omar el-Bechir en 2009.
Fonctions
Président de la République du Soudan[N 1]

(29 ans, 9 mois et 12 jours)
Élection
Réélection

26 avril 2015
Vice-président Zoubair Mohamed Salih
Ali Osmane Taha
John Garang
Salva Kiir
Ali Osmane Taha
Bakri Hassan Saleh
Osman Kibir
Ahmed Awad Ibn Auf
Premier ministre
Bakri Hassan Saleh
Moutaz Moussa Abdallah
Mohamed Tahir Ayala
Prédécesseur Ahmed al-Mirghani (président du Conseil de souveraineté)
Successeur Ahmed Awad Ibn Auf
(président du Conseil militaire de transition, de facto)
Premier ministre du Soudan

(4 ans, 3 mois et 16 jours)
Prédécesseur Sadeq al-Mahdi
Successeur Bakri Hassan Saleh (indirectement)
Biographie
Nom de naissance Omar Hassan Ahmed el-Bechir
Date de naissance
Lieu de naissance Hosh Bonnaga (en) (Soudan anglo-égyptien)
Nationalité soudanaise
Parti politique Congrès national
Conjoint Fatma Khaldid
Diplômé de Académie militaire égyptienne (Le Caire)
Profession militaire
Religion Islam sunnite

Premiers ministres du Soudan
Présidents de la République du Soudan

Biographie

Origines et éducation

Issu d'une famille paysanne modeste[1] de la tribu des Al-Bedairyya Al-Dahmashyya (tribu arabe mélangée aux noirs autochtones). Omar el-Bechir naît dans le village soudanais de Hoshe Bannaga, où il reçoit son enseignement primaire. Sa famille déménage ensuite à Khartoum, où il suit son enseignement secondaire.

Famille

Il est marié à sa cousine Fatma Khaldid. Il a aussi une seconde épouse, Widad Babiker Omer, qui a déjà des enfants de son premier mari Ibrahim Shamsaddin, membre du Conseil du commandement révolutionnaire pour le salut national, mort lors d'un accident d'hélicoptère. Bechir, quant à lui, n'a pas d'enfant[2].

Il est le neveu de l'écrivain, journaliste et homme politique Al Taib Mustafa.

Carrière militaire

Il rejoint les forces armées soudanaises durant son adolescence, et étudie à l'Académie militaire égyptienne, au Caire. Rapidement, il gravit les échelons et devient parachutiste. Il sert ensuite dans les forces armées égyptiennes, pendant la guerre du Kippour de 1973[3].

Prise de pouvoir

Revenu au Soudan, Omar el-Bechir est chargé des opérations militaires contre l'Armée populaire de libération du Soudan, dans la moitié sud du pays.

Le , devenu colonel, il renverse, avec l'aide d'un groupe d'officiers, l'instable coalition gouvernementale du Premier ministre Sadeq al-Mahdi[4]. Tous les partis politiques ainsi que le Parlement sont dissous. Bechir prend la tête du Conseil du commandement révolutionnaire pour le salut national nouvellement établi, ainsi que les fonctions de chef de l'État, Premier ministre, chef des forces armées et ministre de la Défense avant de devenir officiellement président de la République le [5].

Exercice du pouvoir

Sous le commandement d'Omar el-Bechir, le nouveau gouvernement militaire suspend les partis politiques et introduit au niveau national un code légal islamique[6]. Il écarte l'islamiste Hassan al-Tourabi, avec lequel il était allié, lorsque Tourabi veut assumer seul le pouvoir en 1999.

En 1997, les chemins de fer soudanais sont privatisés[7].

Dans les années 2000, sa présidence est marquée par des négociations avec les sécessionnistes du Sud du pays, le rapprochement avec la République populaire de Chine et la guerre civile au Darfour.

Omar el-Bechir et Narendra Modi en 2015.

En mars 2009 puis en juillet 2010, la Cour pénale internationale (CPI) émet un mandat d'arrêt international contre Omar el-Bechir. La juridiction l'accuse de crime de guerre, crime contre l'humanité et génocide dans le cadre de la guerre civile au Darfour. Il est le premier chef d'État en exercice à faire face à un mandat d'arrêt international.

Omar el-Bechir est réélu en 2010 à la tête du Soudan avec 68,2 % des voix[8]. Il est également reconduit à l'issue de l'élection présidentielle de 2015, avec 94 % des suffrages[9].

Il joue un rôle de médiateur en compagnie de Salah Gosh dans la résolution de la guerre civile sud-soudanaise[10].

Il applique en 2018 le plan d'austérité du Fonds monétaire international (FMI), transférant certains secteurs des importations au secteur privé. En conséquence, le prix du pain est doublé et celui de l’essence augmente de 30 %. L’inflation atteint les 40 %. Des mouvements étudiants et le Parti communiste soudanais organisent des manifestations pour contester cette politique. Omar el-Bechir réagit en faisant arrêter le secrétaire général du Parti communiste et deux autres dirigeants du parti, et par la fermeture de six journaux[11].

Le , son parti annonce sa candidature à un sixième mandat, et annonce des démarches prochaines en vue d'une telle candidature, la Constitution limitant le nombre de mandats à deux[12].

Révolution et destitution

Le régime est confronté à partir de décembre 2018 au plus important mouvement de protestation de l'histoire récente du pays. Le soulèvement se forme dans les villes de l’extrême nord du pays, en particulier autour d'Atbara, agglomération ouvrière et fief du syndicalisme soudanais. Les manifestants réclament initialement de meilleures conditions de vie (plus de 20 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté), puis, en raison de la répression, la démission du président[13].

Omar el-Bechir cède le 1er mars 2019 la présidence du parti Congrès national à Ahmed Haroun[14].

Le mois suivant, le , après plus de trois mois de manifestations et six jours de rassemblements devant sa résidence, l'armée le destitue et procède à son arrestation. Quelques heures auparavant, sa démission est annoncée dans les médias[15]. L'armée arrête également plusieurs personnes dans les rangs du parti au pouvoir[16]. Celle-ci souhaite gouverner le pays pendant deux années. Au lendemain de sa destitution, la junte annonce qu’Omar el-Bechir ne sera pas extradé à la CPI mais jugé au Soudan[17]. Quelques jours plus tard, celle-ci déclare que la décision sur son éventuel transfert à la CPI sera tranchée par le prochain gouvernement élu[18].

Le , les autorités soudanaises annoncent qu'une tentative de coup d'État, menée par des partisans d'el Bechir, a été déjouée[19],[20].

Procès

Il est transféré en prison le [21], de même que deux de ses frères[22]. Il est inculpé pour « le meurtre de manifestants » le [23]. Après que quelque 100 millions de dollars sous forme de livres soudanaises, de dollars et d'euros auraient été saisis à son domicile[24], il est inculpé pour corruption le 13 juin 2019[25].

Son premier procès débute le 19 août[26]. Ses avocats réclament sa libération sous caution, alors que Béchir a par ailleurs reconnu avoir touché de l'argent de l'Arabie saoudite[27]. Il est inculpé pour « possession de fonds étrangers »[28]. Il affirme, témoins à l'appui, avoir fait don de cet argent aux Forces de soutien rapide et à une université[29]. Le 14 décembre, il est condamné à deux ans de prison ; étant âgé de plus de 70 ans, il doit purger sa peine dans un centre spécialisé[30].

Un second procès concernant le meurtre de manifestants est prévu[31]. Un autre est prévu au sujet des crimes au Darfour[32]. Son quatrième procès s'ouvre le 20 juillet 2020, au sujet de son coup d'État en 1989[33].

Détenu à la prison de Kober (en) depuis , Omar el-Bechir obtient en son transfert à l'hôpital militaire al-Alya en raison d'un état de santé jugé préoccupant (principalement de l'hypertension artérielle). Cependant, plusieurs vidéos semblent montrer el-Bechir en bonne santé et un militant des droits humains, Moez Hazrat, déclare que le rapport médical qui a permis le transfert d'el-Bechir a été falsifié[34].

Poursuites judiciaires de la CPI

Le 14 juillet 2008, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, demande aux juges de la CPI d'émettre un mandat d'arrêt contre Omar el-Bechir en raison de soupçons de crimes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre au Darfour[35]. Le procureur accuse Bechir d'être à l'origine d'une campagne systématique d'intimidation, de meurtres, de viols contre trois groupes ethniques du Darfour : les Fours, les Masalits et les Zaghawas. Ces campagnes auraient en outre forcé le déplacement de près de trois millions de personnes[36],[37],[38].

La chambre préliminaire de la CPI décide le 4 mars 2009 que la preuve est suffisante pour émettre un mandat d'arrêt international à l'encontre d'Omar el-Bechir pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre[39]. Les juges refusent cependant la preuve soumise par le bureau du procureur au sujet de l'accusation de génocide, malgré l'opinion dissidente du juge Ušacka qui conclut que la preuve est suffisante à ce stade des procédures[40]. Après la présentation de nouvelles preuves par la procureur, la juge Sylvia Steiner, la juge Sanji Mmasenono Monageng et le juge Cuno Tarfusser (en) émettent le 12 juillet 2010 un nouveau mandat à l'encontre d'el-Béchir, y incluant des accusations pour génocide contre les Fours, les Masalits et les Zaghawas[41].

Omar el-Bechir en 2017 en Russie.

En plus d'être le premier chef d'État en exercice recherché par la CPI, Omar el-Bechir devient alors le premier accusé du crime de génocide devant la CPI. Plus généralement, les poursuites engagées par la juridiction sont pour certains le fruit d'un consensus international qui démontre que même les chefs d'État ne sont plus à l'abri de poursuites pénales, alors que d'autres font valoir que la CPI ne prend pas en compte la situation politique locale[42].

Si l'OTAN et Amnesty International sont favorables à son arrestation, la Ligue arabe et l'Union africaine refusent de donner suite au mandat. Après la décision de la CPI, Omar el-Bechir visite la Libye[43], le Qatar[44], l'Égypte[45], le Tchad[46], Djibouti[47], le Kenya[48], la Chine[49], l'Afrique du Sud[50], l'Inde[51] ou encore la Russie[52] sans être arrêté.

Bechir est également accusé de délits financiers. Luis Moreno Ocampo le soupçonne d'avoir détourné neuf milliards de dollars, qui seraient en partie chez Lloyds Banking Group[53].

Le 11 février 2020, un membre du Conseil de souveraineté annonce son transfert à la CPI[54]. Le , le Conseil des ministres du Soudan annonce la remise prochaine d'Omar el-Bechir, d'Ahmed Haroun et d'Abdel Rahim Mohamed Hussein à la CPI[55]. Cette remise n'est toujours pas effective[56].

Notes et références

Notes

  1. Président du Conseil du commandement révolutionnaire pour le salut national du au .
  2. On trouve aussi les graphies el-Béchir, al-Bashir, ou al-Bachir.

Références

  1. « Omar el-Béchir: trente ans à la tête du Soudan », sur Le Temps (consulté le )
  2. (en) Fred Bridgland, « President Bashir, you are hereby charged… », The Scotsman, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Bashir, Omar Hassan Ahmad al »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Microsoft Encarta Online Encyclopedia 2008 (consulté le ).
  4. « FACTBOX - Sudan's President Omar Hassan al-Bashir », Reuters, (consulté le ).
  5. (en) Alan Cowell, « Military Coup In Sudan Ousts Civilian Regime », The New York Times, (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) Yilma Bekele, « Chickens are coming home to roost! », Ethiopian Review, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Atbara, berceau des révolutions soudanaises », sur Orientxxi.info (consulté le )
  8. « Soudan : victoire d'Omar el-Béchir », Le Figaro (via AFP), 26 avril 2010.
  9. « Soudan : Omar el-Béchir réélu président avec 94,5% des voix », sur jeuneafrique.com, .
  10. « Le Soudan du Sud peut-il faire la paix sans Omar Al-Bachir ? », sur Le Monde.fr (consulté le )
  11. Stéphane Aubouard, « Afrique. Au Soudan, à défaut de pain, la matraque », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
  12. AfricaNews, « Présidentielle au Soudan : el-Béchir candidat (agence) », sur Africanews (consulté le )
  13. Tarek Cheikh, « Les espoirs d’une troisième révolution au Soudan », sur orientxxi.info (consulté le )
  14. « Soudan: Omar el-Béchir cède sa place en tant que président du parti au pouvoir - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  15. « Soudan: le président Omar el-Béchir a démissionné », sur Le Figaro, (consulté le )
  16. Le Point Afrique, « Soudan : le régime d'el-Béchir est tombé », sur Le Point (consulté le )
  17. « Omar el-Béchir ne sera pas extradé du Soudan, affirme le nouveau pouvoir militaire », sur France 24 (consulté le )
  18. « Soudan: la décision de livrer Béchir à la CPI reviendra à un gouvernement élu », sur The Times of Israël (consulté le )
  19. « Soudan. Après une tentative de coup d’État manquée, l’ordre est rétabli selon les autorités », AFP et Ouest-France,
  20. « Le Soudan dit avoir déjoué une tentative de coup d’Etat », Le Monde et AFP,
  21. « Soudan: l'ex-président Omar el-Béchir transféré dans une prison de Khartoum - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  22. « Crise politique du Soudan : deux frères de l'ancien président mis aux arrêts », sur Africanews (consulté le )
  23. « Soudan : le président déchu Omar el-Béchir inculpé pour le "meurtre" de manifestants », sur France 24 (consulté le )
  24. « Soudan: importante saisie d'argent au domicile d'el-Béchir (Conseil militaire) - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  25. Le Figaro avec AFP, « Soudan: l'ex-président Omar el-Béchir inculpé pour corruption », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  26. « Soudan: de l'argent saoudien au cœur des débats à l'ouverture du procès Béchir », sur LExpress.fr, lexpress, (consulté le ).
  27. « Soudan - Omar el-Béchir : la défense demande sa libération sous caution », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  28. « Au Soudan, le président déchu inculpé de possession de fonds étrangers », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  29. « Soudan : Béchir a donné 5 millions d'euros à des paramilitaires (témoin) », sur Africanews (consulté le )
  30. « Soudan: Omar el-Béchir condamné à 2 ans de détention en centre spécialisé », sur rfi.fr (consulté le ).
  31. « Soudan : la justice rattrape Omar el-Béchir », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  32. « Soudan: les familles de "martyrs de la révolution" réclament justice - Le Point », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  33. « Soudan: Béchir jugé pour coup d'Etat, risque la peine de mort », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  34. Eliott Brachet, « Soudan: le transfert d'Omar el-Béchir de la prison à l'hôpital fait polémique et inquiète », Radio France internationale,
  35. « Mandat d’arrêt contre el-Béchir », Le Soir, 14 juillet 2008.
  36. Darfour : La MINUAD a un an et 12 374 soldats déployés, centre de nouvelles de l’ONU, 31 décembre 2008.
  37. Jean-Philippe Adam, « Opinion : Washington en quête d’une solution au Darfour », Le Devoir, (lire en ligne).
  38. Dominique Poirier et Hélène Tainturier, « Darfour : Les sources de la crise », sur radio-canada.ca, Société Radio-Canada, (consulté le ).
  39. Osman Orsal, « Soudan : El-Béchir sous mandat d'arrêt » Reuters, L'Express, 4 mars 2009.
  40. http://www.icc-cpi.int/iccdocs/doc/doc820243.pdf.
  41. « Deuxième mandat d'arrêt de la CPI contre el-Béchir pour génocide », Reuters, L'Express, 12 juillet 2010.
  42. Roland Marchal, « La CPI fait beaucoup de politique et peu de droit », Le Monde, 15 juillet 2008.
  43. « En visite à Tripoli, Bechir assure que les Soudanais ont souffert de Kadhafi », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
  44. « Omar el-Béchir au Qatar : Doha apporte son soutien à « l’unité et à la stabilité » du Soudan », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
  45. « Le président soudanais Omar el-Béchir en Egypte en quête de soutien - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
  46. (en-GB) Xan Rice, « Chad refuses to arrest Omar al-Bashir on genocide charges », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  47. « La CPI informe le Conseil de sécurité de la visite d'Omar Al Bashir à Djibouti », sur ONU Info, (consulté le ).
  48. « Nairobi embarrassé après la visite du président soudanais Omar el-Béchir », sur France 24, (consulté le ).
  49. « Omar el-Béchir, pestiféré en Occident mais bienvenu en Chine », sur RFI, (consulté le ).
  50. (en-GB) « Le Président de l’Assemblée appelle les Etats Parties à exécuter leur obligation d’exécuter les mandats d’arrêt décernés contre Monsieur AL-BASHIR », sur www.icc-cpi.int (consulté le ).
  51. (en) « International Criminal Court says India should hand over Sudan's... », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
  52. « Omar el-Béchir en visite en Russie malgré les mandats d'arrêt internationaux - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
  53. (en) Afua Hirsch, « WikiLeaks cables: Sudanese president 'stashed $9bn in UK banks' », The Guardian, .
  54. « Crimes au Darfour: Khartoum va remettre Béchir à la CPI, selon un haut responsable », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  55. « Le Soudan va remettre Omar el-Béchir et d’anciens dirigeants recherchés à la CPI », Jeune Afrique et AFP,
  56. « Al Bashir », sur www.icc-cpi.int (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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