Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire

L’Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) était la Force des Nations unies en Côte d'Ivoire entre 2004 et 2017[1].

Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire
Abréviation ONUCI
Résolution(s) 1528 (2004)
Siège Abidjan
Représentant spécial Aïchatou Mindaoudou
Commandement de la force Didier L’Hôte
Contribution et personnel
Contributeurs 51 États
Navigation
Vue du siège de la mission.

Elle a été constituée en application de la résolution 1528 du . Elle prend la suite de la résolution 1464 de du Conseil de sécurité de l'ONU, qui autorisait la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la France à déployer des troupes en Côte d'Ivoire pour faire appliquer les accords Kléber issus de la réunion, en , des belligérants à Linas-Marcoussis.

Initialement déployée pour une période de 12 mois, son mandat a été régulièrement prolongé, par des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.

L'ONUCI termine sa mission le 30 juin 2017[2].

Représentant du secrétaire général de l'ONU, chef de mission

Commandement

L'opération de l'Organisation des Nations unies en Côte d'Ivoire est d'abord commandée par deux généraux sénégalais :

puis par

  • Fernand Marcel Amoussou, général de division béninois de 2006 à 2010,
  • Abdul Hafiz, général bengali de 2010 à 2011,
  • Gnakoudè Béréna, général de division togolais de 2011 à 2012[3],
  • Muhammad Iqbal Asi, général pakistanais de 2012 à 2014,
  • Hafiz Masroor Ahmed, général pakistanais depuis le au
  • Didier L’Hôte, général français du [4] au 30 juin 2017.

UNPOL

Le commissaire Jean-Marie Bourry, de nationalité française, assure la fonction de chef de la composante police de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) du au .

Il est remplacé à cette date par le commissaire Vianney Nshimiyimana, de nationalité Rwandaise.

.Le commissaire divisionnaire de Police Jean-Marc Lafon, de nationalité française, est nommé chef de la composante police de l'ONUCI par intérim le 5 août 2016[5].

Force militaire

Elle compte actuellement 5 437 soldats (6 240 lors de sa formation), 195 observateurs militaires et 1 500 policiers, plus les personnels civils[6],[7],[8],[9]. Depuis le début de son mandat, elle a eu à déplorer 70 pertes humaines, dont 53 militaires en [7], 92 au [10]. Voici la liste des États participants et les effectifs à la date du [8] :

  • Afrique du Sud : 4 observateurs militaires et 6 policiers ;
  • Algérie : 76 observateurs militaires et 2 policiers ;
  • Argentine : 3 policiers ;
  • Bangladesh : 2 170 militaires, 13 observateurs militaires et 358 policiers ;
  • Bénin : 426 militaires, 8 observateurs militaires et 42 policiers ;
  • Bolivie : 3 observateurs militaires ;
  • Brésil : 3 militaires et 4 observateurs militaires ;
  • Burundi : 40 policiers ;
  • Cameroun : 27 policiers ;
  • Canada : 4 policiers ;
  • République centrafricaine : 17 policiers ;
  • Chine : 6 observateurs militaires ;
  • Colombie : 7 observateurs militaires ;
  • République démocratique du Congo : 30 policiers ;
  • Djibouti : 40 policiers ;
  • République dominicaine : 3 observateurs militaires ;
  • Égypte : 176 militaires et 2 policiers ;
  • Équateur : 1 observateur militaire ;
  • Éthiopie : 1 observateur militaire ;
  • France: 6 militaires et 13 policiers (700 militaires sont aussi déployés dans le cadre de l'Opération Licorne) ;
  • Gabon : 2 observateurs militaires et 1 policier;
  • Gambie : 3 observateurs militaires ;
  • Ghana : 535 militaires et 6 observateurs militaires ;
  • Guatemala : 5 observateurs militaires ;
  • Guinée : 3 observateurs militaires ;
  • Inde : 8 observateurs militaires ;
  • Irlande : 2 observateurs militaires ;
  • Jordanie : 1 068 militaires, 8 observateurs militaires et 461 policiers ;
  • Malawi : 853 militaires et 3 observateurs militaires ;
  • Maroc : 726 militaires ;
  • Moldavie : 4 observateurs militaires ;
  • Namibie : 2 observateurs militaires ;
  • Népal : 1 militaire et 3 observateurs militaires ;
  • Niger : 934 militaires, 7 observateurs militaires et 34 policiers ;
  • Nigeria : 1 militaire et 6 observateurs militaires ;
  • Oman : 5 observateurs militaires et 1 policiers ;
  • Ouganda : 1 militaire et 5 observateurs militaires ;
  • Pakistan : 1 187 militaires, 11 observateurs militaires et 150 policiers ;
  • Paraguay : 2 militaires et 7 observateurs militaires ;
  • Pérou : 3 observateurs militaires ;
  • Philippines : 3 militaires et 4 observateurs militaires ;
  • Pologne : 3 observateurs militaires ;
  • Roumanie : 6 observateurs militaires ;
  • Russie : 11 observateurs militaires ;
  • Salvador : 3 observateurs militaires ;
  • Sénégal : 527 militaires, 13 observateurs militaires et 13 policiers ;
  • Serbie : 3 observateurs militaires ;
  • Tanzanie : 2 militaires et 1 observateur militaire ;
  • Tchad : 1 militaire, 3 observateurs militaires et 23 policiers ;
  • Togo : 524 militaires, 7 observateurs militaires et 7 policiers ;
  • Tunisie : 3 militaires et 5 observateurs militaires ;
  • Turquie : 15 policiers ;
  • Ukraine : 7 policiers ;
  • Uruguay : 2 observateurs militaires ;
  • Yémen : 1 militaire, 7 observateurs militaires et 18 policiers ;
  • Zambie : 2 observateurs militaires ;
  • Zimbabwe : 3 observateurs militaires.

Incident

En , l'ONUCI demande le cantonnement (mais non la suspension) du contingent marocain basé à Bouaké après l'ouverture d'une "enquête interne" pour des cas d'exploitation sexuelle et d'abus sexuels[11] Les soldats marocains seront cantonnés dans leur base, conformément à la politique de "tolérance zéro" prônée en la matière par l'Organisation.

Néanmoins, à la suite d'une enquête entreprise conjointement par le Maroc et l'ONU[12], aucune accusation n'est retenue, l'ONG locale à l'origine des révélations étant alors suspectée d'avoir monté l'affaire de toutes pièces en payant de faux témoins[13]. Le contingent marocain est décoré par l'ONU trois mois plus tard[14].

Références

  1. TV5monde, « ONUCI : fin du mandat des casques bleus en Côte d'Ivoire », (consulté le )
  2. « Clôture de l'ONUCI », (consulté le )
  3. http://www.operationspaix.net/79-biographie-de-berena-gnakoude-gen-.html
  4. http://www.un.org/press/fr/2015/sga1574.doc.htm
  5. « LEADERSHIP », (consulté le )
  6. AFP, « Côte d'Ivoire : L'ONU va poursuivre la réduction de sa mission », Soirinfo, no 6379, , p. 6
  7. http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/onuci/facts.html
  8. Site de l'UdM sur les opérations de paix
  9. En date du 30 juin 2011, dans le cadre de cette mission sont déployés 399 civils internationaux, 740 civils locaux et 185 volontaires de l’ONU.
  10. « En Côte d’Ivoire, neuf casques bleus tués lors d’accidents de la circulation en une semaine », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. L'ONU suspend un contingent en Côte d'Ivoire après des accusations d'abus sexuels, Le Monde, 21 juillet 2007
  12. « E Marrakech : Portail d'actualité et d'information marocain », sur Emarrakech (consulté le ).
  13. http://www.infosbladi.com/selon-une-enquete-menee-a-bouake.html
  14. « Les 722 soldats marocains en Côte d'Ivoire décorés par l'ONU », sur Bladi.net (consulté le ).

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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