Oriel

Un oriel (fenêtre en baie ou fenêtre arquée) est une fenêtre en encorbellement aménagée sur un ou plusieurs niveaux d'une façade. Quand l'oriel est fermé par une porte intérieure, on parle de « balcon-serre ».

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Aurielle.

Exemple d'oriel sur l'église anglicane St Bartholomew-the-Great à Londres.

Étymologie

Le nom masculin, oriel, est apparu dans la langue écrite en 1879 provenant de l'anglais Oriel window lui même issu de l'ancien français oriol d'origine inconnue, signifiant porche[1].

Le mot viendrait de l'anglo-normand oriell, et du latin post-classique oriollum porche » ou « galerie »), qui pourrait provenir du classique aulaeum rideau »).

Description

Un des premiers immeubles parisiens avec oriel à Paris 5e.

Un oriel peut épouser différents aspects et formes (de deux à six faces) et être surmonté d'un toit ou d'une petite terrasse avec garde-corps.

Héritier lointain des anciennes échauguettes françaises[précision nécessaire] [réf. nécessaire], l'oriel de nos jours peut également désigner une « fenêtre en baie » ou « fenêtre arquée », termes qui désignent aujourd'hui pour les professionnels[Qui ?] les châssis vitrés coulissants constitués d'ouvrants en portions de cylindres à vitres pouvant être planes ou cylindriques.

Ce dispositif architectural est devenu populaire avec le style néogothique puis, en Grande-Bretagne, avec l'architecture victorienne de la fin du XIXe siècle. Il est largement utilisé dans les pays germaniques sous le nom d'Erker, depuis la Renaissance. Il était également utilisé auparavant dans l'architecture islamique, en conjonction avec les moucharabiehs, que l'on retrouve également dans l'architecture indienne avec le jharokhâ et qui permet aux femmes de regarder dehors sans être vues.

L'avantage de ce type de construction, outre le traitement esthétique de la façade du bâtiment par son volume, est de procurer un peu plus de chaleur solaire à l’intérieur, ainsi qu’une vue surplombante sur la rue (sa fonction militaire initiale [réf. nécessaire]). En revanche, contrairement aux idées reçues, il ne permet pas de faire entrer plus de lumière dans la pièce qu'une fenêtre classique.

Types

D'après Le Grand Dictionnaire terminologique, le terme « oriel » est synonyme de « fenêtre en baie », de « fenêtre arquée », mais aussi d'un oriel à part entière[2].

L'oriel, que l'on peut expliquer comme étant une « fenêtre en rideau », désigne une avancée pas nécessairement au niveau du sol ou alors avec un niveau de sol différent (plus haut) que celui de la pièce qu'il agrandit. Le plus souvent, l'oriel prolonge le niveau du sol de la pièce qu'il vient agrandir.

Il y a trois grands types d'oriels :

Fenêtre en baie

La fenêtre en baie (bay window en anglais), que l'on peut expliquer comme étant une « baie vitrée avancée », désignant une avancée dont le niveau du sol est identique au niveau du sol de la pièce qu'il agrandit et dont la surface est un carré ou un polygone. C'est le plus fréquent des trois types d'oriels ;

Fenêtre arquée

la fenêtre arquée, littéralement « fenêtre en arc » (bow window en anglais), désignant une avancée dont le niveau du sol est au même niveau que celui de la pièce qu'il agrandit mais dont la surface est un arc de cercle. Assez rare en définitive, car l'arc de cercle est souvent remplacé par des côtés plats de polygones ;

Fenêtre rideau

La fenêtre rideau est une avancée, pas nécessairement au niveau du sol, ou alors avec un niveau de sol différent (plus haut) que celui de la pièce qu'il agrandit. Ce type d'oriel est assez rare.

Notes et références

  1. Dictionnaire, Le Nouveau Petit Robert de la langue française, Paris, 2007
  2. « Fenêtre arquée », gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le 24 mai 2019).

Articles connexes

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