Païen

Païen est un nom formé à partir du terme latin « paganus » lequel signifie « paysan du village ou civil » et qui provient lui-même du mot « pagus » qui signifie « village ». Il signifie principalement sans religion :

  • Terme ayant à l'origine une connotation péjorative (le « pagus » étant l'antithèse de la cité, symbole de la civilisation), utilisé par les chrétiens et l'Église pour discréditer les anciennes croyances.
  • À la lecture de son épître aux Galates, on découvre que pour l'apôtre Paul, qui était juif, le terme « païen » désigne les non juifs. Ainsi, une des traductions du chapitre 2, verset 7 de cet épître donne : « mais au contraire, ils ont constaté que l’annonce de l’Évangile m’a été confiée pour les incirconcis (c’est-à-dire les païens), comme elle l’a été à Pierre pour les circoncis (c’est-à-dire les Juifs). » Quelques exégèses datent l'écriture de cette lettre entre l'an 54 et  58 de notre ère.
  • Depuis l'empereur Théodose Ier, dont le petit-fils Théodose II a officialisé les premières persécutions à l'encontre des non-convertis au christianisme[1], le mot paganisme désigne les religions dites païennes, c'est-à-dire non-monothéistes, plus souvent dites polythéistes.
  • De nos jours, ce terme est encore parfois utilisé par les monothéistes pour qualifier ce qui relève du polythéisme européen, au panthéon polythéiste, et en ce sens est opposé au judaïsme, au christianisme, ou à l'islam, religions venues d'Orient. Les laïques lui préfèrent « polythéistes » ou « animistes ». Quant aux héritiers du Forn Siðr (terme signifiant « ancienne coutume » ou « ancienne pratique » en vieux norrois) ou du druidisme, ils n'ont en revanche pas de réticence à se nommer eux-mêmes païens.

Ne doit pas être confondu avec Payen.

Références

  1. En 435, Théodose II et Valentinien III publient un édit ordonnant la destruction des temples « s'il en reste encore d'intacts, afin qu'aucun de nos sujets n'ait la licence d'y célébrer des sacrifices » ainsi que de « supplicier par l'épée » les derniers païens « bien qu'aucun ne soit censé subsister », cf. Benjamin Gras, La Persécution des païens dans l'Empire romain et l'Europe du Moyen Âge, éd. Écrivains, 2005.

Articles connexes

Voir aussi

  • Portail des religions et croyances
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