Phoenicopteriformes

Les Phoenicopteriformes sont un ordre de grands oiseaux aquatiques ne comprenant que la famille des Phoenicopteridae (ou phœnicoptéridés). Cette famille est constituée de trois genres et de six espèces vivantes connues sous le nom générique de flamants.

Pour les articles homonymes, voir Flamant.

Phoenicopteriformes
Phoenicopteridés
Flamant des Caraïbes (Phoenicopterus ruber).
Classification (COI)
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves

Ordre

Phoenicopteriformes
Huxley, 1867

Famille

Phoenicopteridae
Bonaparte, 1831

Dénominations

Le terme flamant dérive du provençal flamen, terme qui évoquerait la couleur rouge du plumage rappelant le feu[1].

Caractéristiques

Les flamants sont de grands oiseaux aquatiques (de 80 à 145 cm) à longues pattes et long cou. Ils ont un bec à l'aspect unique, dont la mandibule inférieure est plus développée que la supérieure. Ils peuvent ouvrir le bec en élevant la mandibule supérieure comme en abaissant l'inférieure[2].

Écologie et comportement

Alimentation

Les flamants se nourrissent par filtrage de crustacés et d’algues. Leur bec à la forme curieuse est particulièrement bien adapté à séparer la boue et la vase des aliments qu’ils consomment, et est utilisé à l’envers. Le filtrage des éléments nutritifs est facilité par une structure en peigne, des lamelles qui bordent les mandibules, et par une langue à la surface rugueuse. La couleur des flamants provient des caroténoïdes de leur alimentation, issue de la cyanobactérie spiruline pour les Flamants nains et de la pigmentation de crustacés roses pour les autres espèces. Ces pigments sont principalement la canthaxanthine, la phoenicoxanthin et l'astaxanthine[3].

Reproduction et élevage des jeunes

Les plus grandes espèces nichent et se nourrissent dans des milieux d’eau saline ou saumâtre. Les nids sont faits de boue agglomérée et ont la forme d’un monticule au sommet concave, dans lequel est pondu un unique œuf blanc.

Le poussin éclot avec un plumage blanc, mais les plumes de l’adulte ont une couleur allant de rose pâle à rouge vif, due aux caroténoïdes contenus dans les algues qu'ils mangent. On dit aussi souvent que la couleur est due à leur alimentation en crevettes, mais c'est parce que les crevettes elles-mêmes se nourrissent aussi de ces algues, incorporant leurs pigments, et les transmettant aux flamants lorsqu'elles sont mangées.

Tous les flamants possèdent 12 rémiges noires à chaque aile.

Les flamants produisent un « lait » similaire à celui des pigeons. Il contient plus de graisse et moins de protéines que chez ces derniers, et est produit par des glandes qui garnissent toute la partie supérieure du tractus digestif, et pas seulement le jabot. Les jeunes flamants sont nourris de ce lait pendant deux mois environ, jusqu’à ce que leur bec soit suffisamment développé pour pouvoir filtrer la nourriture. Le lait contient aussi des globules sanguins rouges et blancs.

Habitats et répartition

Les flamants vivent en groupes dans les zones humides. Ils fréquentent les étendues d'eau peu profondes, normalement salées, saumâtres ou alcalines, tant sur le littoral qu'à l'intérieur des terres, du niveau de la mer jusqu'à près de 5 000 m d'altitude.

Ce sont des oiseaux grégaires que l’on rencontre à la fois dans le Nouveau (quatre espèces) et l’Ancien Monde (deux espèces) : Amérique du Sud et centrale, Afrique, Europe méridionale et Moyen-Orient.

Classification

À la suite de travaux de phylogénie moléculaire (classification Sibley & Monroe), l'ordre des phoenicoptériformes a été supprimé, et la famille des phoenicoptéridés intégrée à l'ordre des ciconiiformes. Dans les classifications phylogénétiques plus récentes, l'ordre retrouve sa pertinence.

Liste alphabétique des genres

Selon le COI :

Liste des espèces

D'après la classification de référence (version 5.1, 2015) du Congrès ornithologique international (ordre phylogénique) :

Les six taxa sont inscrits à l'annexe II de la Cites.

Voir aussi

Filmographie

Références taxonomiques

Notes et références

  1. Définitions lexicographiques et étymologiques de « flamant » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. (en) Penelope M. Jenkin, « The filter-feeding and food of flamingoes (Pheonicopteri) », Philosophical Transactions of the Royal Society of London. Series B, Biological Sciences, vol. 240, no 674, , p. 401-493, page 409.
  3. Fox, D. L., Smith, V. E., & Wolfson, A. A. (1967). Carotenoid selectivity in blood and feathers of lesser (African), Chilean and greater (European) flamingos. Comparative Biochemistry and Physiology, 23(1), 225-232.

Sources

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