Robert Boyle

Robert Boyle est un physicien et chimiste irlandais, né au château de Lismore dans le comté de Waterford, en Irlande, le , mort le à Londres. Deux passions régirent sa vie : le christianisme et la science expérimentale.

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Robert Boyle
Portrait de Robert Boyle.
Biographie
Naissance

Lismore Castle
Décès
Sépulture
Époque
Génération du XVIIe siècle (d)
Nationalité
Irlandais
Domiciles
Formation
Collège d'Eton (depuis )
Activités
Père
Mère
Fratrie
Francis Boyle
Richard Boyle
Katherine Jones (en)
Roger Boyle
Mary Rich (en)
Autres informations
A travaillé pour
Religion
Membre de
Mouvement
Influencé par
Titre honorifique
L'honorable
Œuvres principales

Robert Boyle peut être considéré comme le père de la philosophie naturelle moderne.

Biographie

Robert Boyle naît dans une riche et noble famille irlandaise. Il est le 7e fils de Richard Boyle (1er comte de Cork) et de sa femme Catherine Fenton Boyle. Après des études au collège d'Eton, il parcourt l'Europe de 1639 à 1644 et prend connaissance de l'œuvre de Galilée à Florence en 1641. Il apprend ainsi la méthode purement expérimentale qui marqua toute sa vie scientifique. Maître d'une fortune considérable, il la consacre à l'avancement des sciences naturelles. De retour en Angleterre, il s'établit à Oxford en 1654. Il rencontre Robert Hooke, célèbre physicien qui l'aide à fabriquer une pompe à air dont Boyle a besoin pour la recherche sur les gaz. Il polémique ainsi avec Thomas Hobbes à propos de l'existence du vide.

À partir de 1645, il participe à une société savante et bienfaisante qu'il appelle dans ses lettres le « collège invisible », mais dont il n'indique ni le nom des membres, ni les activités, et qui a donné lieu à diverses spéculations (en particulier comme groupe précurseur de la Royal Society).

C'est à lui qu'on doit l'établissement de la Royal Society lors d'une réunion le au Gresham College[1]. La décision de constitution d'une Société Royale est confirmée par une première charte du roi Charles II datée du , puis dans une deuxième charte en date du , elle devient la Société Royale de Londres pour l’amélioration des connaissances naturelles[2].

En 1663 il est élu « fellow » puis en 1680 il est élu président[3], mais il décline cet honneur et Christopher Wren est élu à sa place[4].

Un legs de Robert Boyle permet la fondation en 1700, de la Boyle School, dans l'enceinte du Prieuré de Bolton, Yorkshire du Nord[5].

Travaux

Théologie

Aussi ardent ami de la religion que de la science, il a écrit un grand nombre d'ouvrages pour la défendre et a fondé par son testament (1691) une lecture annuelle sur les principales vérités de la religion naturelle et révélée : c'est à cette fondation que l'on doit les traités de Samuel Clarke, de Richard Bentley, de William Derham, etc.

Il donna durant sa vie 300 £ par an pour la propagation de la foi en Amérique et 100 £ pour les Indes[3].

À sa mort, Boyle a légué de grosses sommes d'argent pour organiser des conférences pour l'accomplissement de la foi chrétienne contre les incroyances notoires. De nos jours, ces conférences existent toujours.

Science

La médaille pour le Robert Boyle Prize for Analytical Science (en) 2014

On lui doit le perfectionnement de la pompe à air de Otto von Guericke, la connaissance de l'absorption de l'air dans la combustion, et de l'augmentation de poids des chaux métalliques dans la calcination ; il a en outre rassemblé une foule d'observations qui ont contribué plus tard à établir des théories solides.

Lors d'expériences, Boyle découvre en 1662 (Defence against Linus) la loi dite « de Boyle-Mariotte » (Mariotte l'a découverte presque en même temps indépendamment de lui). Elle prend la forme suivante :

P1V1 = P2V2,

ou aussi,

P V = constante

où P1 et V1 sont la pression et le volume d'un gaz dans un état initial (1), tandis que P2 et V2 décrivent un état final (2) à la même température. Cette loi est exacte avec les gaz parfaits et approximative avec les gaz réels.

Les conclusions de Boyle l’amènent à considérer la matière comme composée de particules primaires. Il rejette donc une conception antique qui disait que toute matière est formée à partir de quatre éléments : la terre, l'air, l'eau et le feu. Boyle devient donc un précurseur à la théorie des atomes sur des bases expérimentales. Il a laissé son nom à une célèbre liqueur fumante de son invention (sulfure hydrogéné d'ammoniaque).

Œuvres

The Sceptical Chymist (1661).

Principaux ouvrages :

  • En philosophie naturelle :
    • Le Chimiste sceptique[6]
    • Considérations sur l'utilité de la physique expérimentale (Some considerations touching the Usefulness of Experimental Natural Philosophy, 1663)
    • Expériences physico-mécaniques sur le ressort de l'air (Experiments made both in compressed and also in factitious Air, 1682)
    • Traité des causes finales (A Disquisition about the Final Causes of Natural Things, 1688)
    • un grand nombre de petits traités sur le froid, les couleurs, les cristaux, etc.
  • En religion :
    • L'Excellence de la théologie comparée à la philosophie naturelle (The Excellency of Theology compared with Natural Philosophy, 1674)
    • Le Savant chrétien (The Christian Virtuoso, 1690)
  • The Works of the honourable Robert Boyle, édité par T. Birch, Londres, Irvington, 6 vol., 1772 ; reprod. Hildesheim, Georg Olms Verlag, 1965-1966

Hommages

« Dans une maison sur ce site entre 1655 et 1668 vivait Robert Boyle. Ici, il a découvert la Loi de Boyle et a fait des expériences avec une pompe à air conçue par son assistant Robert Hooke inventeur scientifique et architecte qui a conçu un microscope et a ainsi identifié la première cellule vivante »

Notes et références

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
  1. (en) Gresham College, « History : 1660 The Royal Society is founded at Gresham College », sur gresham.ac.uk (consulté le ).
  2. (en) Douglas McKie, « The origins and foundation of the Royal Society of London », sur royalsocietypublishing.org, (consulté le ).
  3. Société de Gens-de-Lettres, Nouveau Dictionnaire Historique ou Histoire Abrégée de tous les Hommes, Caen et Lyon, chez G.LEROY,seul Imprimeur du Roi,ancien Hotel de la Monnoie, Grande rue Notre-Dame à Caen et chez BRUYSET Frères, Imprimeurs-Libraires à Lyon, 1789 avec approbation & privilège du roi, p. 245 Tome II
  4. (en) Royal Society, « Robert Boyle », sur catalogues.royalsociety.org (consulté le ).
  5. « Robert Boyle » sur outofoblivion.org
  6. (en) Robert Boyle, « The sceptical chymist », sur Internet Archive, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • F. Duchesneau, L'Empirisme de Locke, La Haye, Nijhoff, 1973
  • (en) Marie Boas Hall, Robert Boyle and Seventeenth-Century Chemistry, Cambridge, Cambridge University Press, , 239 p. (ISBN 1-107-45374-7, lire en ligne)
  • M. B. Hall, Robert Boyle on Natural Philosophy, Bloomington, Indiana University Press, 1965
  • (en) Michael Hunter (en) (dir.), Robert Boyle Reconsidered, Cambridge, Cambridge University Press, , 231 p. (ISBN 0-521-44205-2)
  • Thomas S. Kuhn, « Robert Boyle and Structural Chemistry in the Seventeenth Century », Isis, vol. 43, no 1, (JSTOR 227130)
  • Olivier Lafont, « La chimie », dans Philippe de La Cotardière, Histoire des sciences, Tallandier, coll. « Texto », (ISBN 978-2-84734-974-0), Robert Boyle, aristocrate et chimiste, p. 318-319
  • (en) Steven Shapin et Simon Schaffer, Leviathan and the air-pump : Hobbes, Boyle, and the experimental life, Princeton, New Jersey, Princeton University Press, , 440 p. (ISBN 0-691-08393-2)
  • Charles Ramond et Myriam Dennehy, La Philosophie naturelle de Robert Boyle, Vrin, 2009, 416 p.

Articles connexes

Liens externes

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