Second Congrès continental
Le Second Congrès continental est le nom donné à l'assemblée de délégués des 13 colonies américaines qui siégea du au 1er mars 1781. Il adopta la Déclaration d'indépendance des États-Unis du , ainsi que les Articles de la Confédération. Pendant la révolution américaine, le Congrès fit office de gouvernement et prit des décisions concernant la politique étrangère, la guerre et la monnaie[1],[2].
Fondation | |
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Dissolution | |
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Independence Hall ( - |
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Contexte
Dans les années 1760-1770, le parlement britannique vota un certain nombre de nouvelles taxes afin que les colons d'Amérique du Nord participent au financement du maintien des troupes britanniques sur leur territoire après la fin de la guerre de Sept Ans, ainsi qu'au remboursement de l'énorme dette qui en a résulté[3]. Ces taxes furent extrêmement mal reçues dans les treize colonies, et une résistance aux décisions de Londres s'organisa. Au fil des années et des lois, tensions et heurts se multiplièrent, notamment dans la province de la baie du Massachusetts avec le massacre de Boston en 1770[4] et le Boston Tea Party en 1773[5]. En , douze des treize colonies envoyèrent des délégués au Premier Congrès continental, afin d'expliquer leur position quant aux lois et aux taxes, et de faire appel à la Couronne pour une résolution du conflit[6]. En , les hostilités armées commencent dans le Massachusetts, lors des batailles de Lexington et Concord[7].
Histoire
Le Premier Congrès continental de 1774 n'ayant pas porté ses fruits, le Second Congrès se réunit à Philadelphie en Pennsylvanie le à la Pennsylvania State House (aujourd'hui Independence Hall) ; Benjamin Franklin et George Washington y siégeaient alors comme délégués[8]. Le Second Congrès continental souhaitait parer à toute éventualité. En conséquence, ils envoyèrent la Pétition du rameau d'olivier (Olive Branch Petition) au roi d'Angleterre George III pour l'appeler à la réconciliation, en accusant le Parlement britannique d'oppression. Parallèlement, le Congrès publia une déclaration expliquant les raisons pour lesquelles il était nécessaire d'armer les colons américains (Declaration of the Causes and Necessities of Taking Up Arms)[7]. Dans cette déclaration le Congrès déclarait que les colons se préparaient au combat non pour obtenir l'indépendance, mais pour défendre leurs droits, et qu'ils déposeraient les armes sitôt leurs droits respectés et garantis.
En , pendant le siège de Boston, le Congrès créa l'Armée continentale et nomma le Général George Washington à sa tête. Un comité fut formé pour entamer des négociations avec les pays étrangers[9].
Le Second Congrès continental adresse un deuxième appel aux Canadiens pour qu'ils rejoignent les états américains dans leur lutte contre l'Angleterre[10] (le premier appel avait été adressé en 1774, sans succès). Le , le Congrès étudie une proposition de confédération élaborée par Benjamin Franklin : elle prévoit une constitution[11].
À la suite de la défaite américaine de Brandywine le , il doit s'enfuir d'abord à Lancaster (Pennsylvanie) puis à York (Pennsylvanie). Le matériel de guerre a lui aussi été déplacé vers Reading (Pennsylvanie). Les affrontements se sont poursuivis dans la région pendant une semaine. Après avoir investi Philadelphie en , les Britanniques concentrèrent 9 000 hommes à Germantown, située à 8 km au nord de Philadelphie.
Œuvres du Second Congrès continental
Le Second Congrès continental a gouverné les États-Unis de 1775 à 1781.
Il a créé :
- l'armée continentale (1775) ;
- la marine américaine ;
- un réseau postal ([réf. souhaitée]) ;
- une monnaie fiduciaire, le Continental currency dollar.
...
Il a adopté l'indépendance américaine (1776) et les Articles de la Confédération (1777). Il a aussi adopté le drapeau des États-Unis le . Il s'est occupé de la monnaie et a émis des emprunts.
Enfin, l'assemblée a négocié l'alliance avec la France (1778) et a mis en place un service diplomatique[12].
Liste des présidents
- Peyton Randolph ( – )
- John Hancock ( - )
- Henry Laurens ( – )
- John Jay ( – )
- Samuel Huntington ( – )
- Thomas McKean (-)
- John Hanson (-)
- Elias Boudinot (-)
- Thomas Mifflin (-)
- Richard Henry Lee (-)
- John Hancock (-)
- Nathaniel Gorham (-)
- Arthur St. Clair (-)
- Cyrus Griffin (-)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Second Continental Congress » (voir la liste des auteurs).
- (Cogliano 2000, p. 113)
- (Marienstras et Wulf 2005, p. 68)
- (Wood 2002, p. 18)
- (Wood 2002, p. 34)
- (Wood 2002, p. 37)
- (Wood 2002, p. 48-49)
- (Wood 2002, p. 53)
- (Cottret 2003, p. 166)
- (Wood 2002, p. 54-55)
- (Cottret 2003, p. 168)
- (Cottret 2003, p. 171)
- (Vincent 1985, p. 161)
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Willi Paul Adams, The First American Constitutions : Republican Ideology and the Making of the State Constitutions in the Revolutionary Era, U. of North Carolina Press, , 351 p. (ISBN 0-7425-2069-2, lire en ligne)
- (en) George Bancroft, History of the United States of America, from the discovery of the American continent, vol. 4-10, 1854-78 (lire en ligne)
- (en) Edmund C. Burnett, The Continental Congress, Greenwood Publishing, (ISBN 0-8371-8386-3)
- (en) Francis D. Cogliano, Revolutionary America, 1763-1815 : A Political History, Londres, Routledge, , 275 p. (ISBN 0-415-18057-0, lire en ligne)
- Bernard Cottret, La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787, Paris, Perrin, , 525 p. (ISBN 2-262-01821-9)
- (en) Worthington C. Ford, et al. ed., Journals of the Continental Congress, 1774–1789, 1904-37 (lire en ligne)
- (en) Peter Force, ed., American Archives, 1837-53 (lire en ligne)
- (en) H. James Henderson, Party Politics in the Continental Congress, Rowman & Littlefield, (ISBN 0-8191-6525-5)
- (en) James J. Kirschke, Gouverneur Morris : Author, Statesman, and Man of the World, New York, T. Dunne, , 370 p. (ISBN 0-312-24195-X)
- (en) Marc W. Kruman, Between Authority and Liberty : State Constitution Making in Revolutionary America, U. of North Carolina Press, , 223 p. (ISBN 0-8078-4797-6, lire en ligne)
- (en) Pauline Maier, American Scripture : Making the Declaration of Independence,
- Elise Marienstras et Naomi Wulf, Révoltes et révolutions en Amérique, Atlande,
- (en) John C. Miller, Triumph of Freedom, 1775-1783, (ISBN 0-313-20779-8)
- (en) Lynn Montross, The Reluctant Rebels : the Story of the Continental Congress, 1774–1789, Barnes & Noble, (ISBN 0-389-03973-X)
- (en) Jack N. Rakove, The Beginnings of National Politics : An Interpretive History of the Continental Congress, Knopf, , 484 p. (ISBN 0-8018-2864-3)
- (en) Winton U. Solberg, The Federal Convention and the Formation of the Union of the American States, Liberal Arts Press,
- Bernard Vincent, La Révolution américaine 1775-1783, t. 2, Nancy, Presses universitaires de Nancy, , 191 p. (ISBN 2-86480-211-2)
- (en) Gordon S. Wood, The American Revolution : A History, New York, Modern Library, , 190 p. (ISBN 0-8129-7041-1)
Articles connexes
Liens externes
- (en) Americans.net
- (en) Texte Journals of the Continental Congress, 1774–1789
- (en) Version flash du tableau de John Trumbull, Declaration of Independence
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