Sitarail

La Société internationale de transport africain par rail (ou SITARAIL) est une société basée à Abidjan, filiale de Bolloré Transport & Logistics[1] opérant les chemins de fer en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso. La société dispose d'une concession sur le réseau ferré de ces deux pays.

Société internationale de transport africain par rail

Logotype de la compagnie ferroviaire.

Siège social Résidence Memanou, Boulevard Clozel, Le Plateau
16 BP 1216 Abidjan
 Côte d'Ivoire
Direction Gérard Quentin
Actionnaires SOFIB 67 %, état Ivoirien 15 %, état Burkinabè 15 %, employés 3 %
Activité Transport ferroviaire
Produits Transport de fret
Transport de voyageurs
Services en gare
Société mère Bolloré Transport & Logistics
Sociétés sœurs Camrail (Cameroun)
Effectif 1 730 (2001)

Chiffre d'affaires 26,78 millions d'euros (2001)

Ligne exploitée

Historique

La ligne de chemin de fer entre Abidjan et Ouagadougou a été construite entre 1905 et 1954. De 1960 à 1989, cette ligne était gérée et exploitée par une entreprise publique bi-nationale, la Régie des chemins de fer Abidjan-Niger (la RAN) appartenant à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. Les deux pays décident de recourir à un concessionnaire en . La ligne est concédée à la Sitarail en août 1995 pour une durée de 15 ans. La crise ivoirienne provoque l'interruption du trafic à compter du . La frontière avec le Burkina Faso reste fermée jusqu'en . Le trafic reprend timidement pour les voyageurs en . Mais en raison de l'insécurité, le trafic est en nette baisse : en 2004, on enregistre une diminution de 50 %.

En janvier 2022 est annoncé que l'armateur MSC allait reprendre la société mère de la Sitarail, de la Camrail et de la Benirail, Bolloré Africa logistics[2].

Matériel roulant

La locomotive Sitarail CC 22108 a quitté la Gare de Bobo-Dioulasso et tire un train de marchandise en direction d'Abidjan, mai 2006.

Sur les 39 locomotives propriété des deux sociétés nationales en 1995, Sitarail n'en reprend que 13 appartenant à la série CC 2200. Sitarail ne possède en propre que quatre machines, reconditionnées par la firme Transtrade en 1996. Au gré des reconditionnements, Sitarail a utilisé un total de 20 CC 2000. Le parc a pu atteindre un total de 24 machines. En 2005, il n'était plus que de 19 locomotives.

Type Série N° Sitarail Constructeur Type usine N° usine Année Puissance Notes
CC DE CC 2000 CC 2001 à 2002 General Motors GL 26 MC 31192 et 31204 1966 ? Ex Spoornet 33.202 et 33.214
CC DE CC 2000 CC 2003 à 2004 General Motors GL 26 MC 31194 et 31199 1966 ? Ex Spoornet 33.204 et 33.209
  • Wagons (fourgons) : 631 (propres) plus 197 (appartenant à des tiers)
  • Voitures passagers : 29 en 2005

Investissements

Le Plan national de développement 2012-2015 prévoit la remise en état prioritaire du réseau Sitarail afin de favoriser le redémarrage des exportations agricoles et agro-industrielles.

Des travaux de la réhabilitation de la ligne ont débuté le pour un montant 262 milliards de francs CFA (soit 400 millions d’euros). Ils doivent permettre notamment le prolongement de la ligne jusqu’à la ville de Kaya, située à 100 km au nord de Ouagadougou[3], laquelle devrait recevoir un barreau ferroviaire desservant la mine de manganèse de Tambao. Pourtant, le magazine GEO 2019 parlait de la ligne Abidjan-Niger comme de "une des voies ferrées les plus vétustes d’Afrique de l’Ouest"[4].

Notes et références

  1. http://www.bollore-transport-logistics.com/ Menu "Activités", rubrique "Transport Afrique"
  2. (en) « MSC to acquire Bolloré Africa logistics business for $6.4m », sur The East African, (consulté le )
  3. « Train : la réhabilitation de la ligne Abidjan-Ouagadougou démarrera le 15 septembre », Jeune Afrique, (lire en ligne)
  4. Youenn Gourlay, « On a embarqué à bord du train Abidjan-Ouagadougou, ligne de vie d'Afrique de l'Ouest », sur Geo.fr, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

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