Stanislaw Chouchkievitch
Stanislaw[1] Stanislavavitch Chouchkievitch (en biélorusse Станісла́ў Станісла́вавіч Шушке́віч ; en russe Станисла́в Станисла́вович Шушке́вич, Stanislav Stanislavovitch Chouchkievitch), né le à Minsk, alors en Biélorussie soviétique et mort le dans la même ville, est un physicien nucléaire et homme politique biélorusse, premier chef d'État de la République de Biélorussie, en tant que président du Conseil suprême, de 1991 jusqu'à sa destitution en 1994.
Stanislaw Chouchkievitch Станіслаў Шушкевіч | |
Stanislaw Chouchkievitch en 2009 | |
Fonctions | |
---|---|
Président du Conseil suprême de la République de Biélorussie (chef de l'État) | |
– (2 ans, 4 mois et 8 jours) |
|
Élection | |
Premier ministre | Viatcheslav Kébitch |
Prédécesseur | lui-même (en tant que président du Soviet suprême de la RSS de Biélorussie) |
Successeur | Viatcheslav Kouznetsov (intérim) Metchislav Grib |
Biographie | |
Nom de naissance | Stanislaw Chouchkievitch |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Minsk (RSS de Biélorussie, URSS) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Minsk (Biélorussie |
Nationalité | biélorusse |
Parti politique | Assemblée sociale-démocrate biélorusse |
Profession | chercheur |
|
|
Chefs d'État biélorusses | |
Carrière scientifique
Chercheur scientifique, membre de l'Académie biélorusse des sciences, Stanislaw Chouchkievitch est docteur en mathématiques et en physique. De 1969 à 1986, il est professeur puis chef du département de physique nucléaire de l'université d'État de Biélorussie, puis recteur de cette même université de 1986 à 1990.
Carrière politique
Stanislaw Chouchkievitch entre en politique en 1990 en étant élu député au Soviet suprême de la République socialiste soviétique de Biélorussie dont il devient président par intérim le , après la destitution de Nikolaï Diementsev. Le suivant, il est élu à la tête du Conseil suprême et devient chef de l'État à la suite de la proclamation de l'indépendance de la République de Biélorussie, quelques semaines après l'échec du putsch de Moscou contre Mikhaïl Gorbatchev qui précipite la fin de l'URSS.
À ce titre, il est l'un des artisans de la dissolution de l'URSS en signant à Minsk le avec ses homologues de Russie, Boris Eltsine, et d'Ukraine, Leonid Kravtchouk, la déclaration mettant fin à l'existence de l'Union et donnant naissance à la Communauté des États indépendants (CEI).
Dirigeant un État désormais indépendant, Stanislaw Chouchkievitch lance une première vague de privatisations[2] et tente de mener une politique de rapprochement avec l'Occident et non avec la Russie, mais se heurte à l'hostilité de la classe politique pro-russe. Le , les députés votent sa destitution comme président du Conseil suprême, à la suite d'un rapport d'Alexandre Loukachenko l'accusant de corruption à la tête de l'État[3]. Peu après, une nouvelle constitution est adoptée et il décide de se présenter quand même à l'élection présidentielle du mois de juillet. Il obtient 10 % des suffrages, loin derrière les 45 % de Loukachenko qui est élu au second tour.
Il dirige depuis 1998 l'Assemblée sociale-démocrate biélorusse. En 2004, il tente de participer aux élections législatives, mais la commission électorale l'en empêche.
Il a donné depuis de nombreuses conférences dans divers pays du monde, dont la France[4].
Il meurt le à l'âge de 87 ans[5].
Notes et références
- Prénom aussi transcrit Stanislau ou Stanislav.
- « Droit au travail à la biélorusse », Monde diplomatique, janvier 2020.
- « Biélorussie, situation géographique » (consulté le )
- « Intervention de clôture de Stanislau Chouchkievitch », sur ENS - (consulté le )
- « Décès de Stanislav Chouchkevitch, premier président du Bélarus et l'un des fossoyeurs de l'URSS », sur La Libre Belgique, (consulté le )
Liens externes
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Portail de la politique
- Portail de la physique
- Portail de la Biélorussie
- Portail de l’URSS