Syrie-Palestine

La Syrie-Palestine (en latin : Syria Palæstina, « Syrie palestinienne ») est le nom donné à la province romaine de Judée après l'échec de la révolte de Bar Kokhba (132-135) ; elle conserve sa capitale Césarée et reste donc absolument distincte de la province de Syrie située plus au Nord (capitale Antioche). Il s'agissait pour Hadrien d'une mesure punitive envers les Judéens, dont la province de Iudaea évoquait le nom.

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Syrie-Palestine
(la) Syria Palaestina

135 ap. J.-C.  390 ap. J.-C.

La Syrie-Palestine (appelée "Palestina" sur cette carte).
Informations générales
Statut Province de l'Empire romain
Capitale Césarée
Langue(s) Latin
Histoire et événements
135 ap. J.-C. Fin de la Révolte de Bar Kokhba
390 ap. J.-C. Dissolution (réforme de Dioclétien)

Entités précédentes :

Aujourd'hui, une partie de :
Israël
Palestine

Le changement de nom de cette province s'accompagne d'une répression sévère. Les mesures d'Hadrien étaient destinées à nier le caractère juif de la région, les Juifs étant expulsés de Jérusalem qui fut transformée en colonie romaine et rebaptisée Ælia Capitolina. Antonin le Pieux, sans annuler l'essentiel de la réorganisation d'Hadrien, en adoucit peut-être les mesures les plus rudes, revenant ainsi sur l'interdiction de la circoncision.

Pour empêcher toute nouvelle révolte, la garnison de la province fut considérablement augmentée. Elle comptait désormais deux légions et de nombreux auxiliaires, ce qui explique que la province soit dirigée désormais par un légat propréteur ancien consul alors qu'auparavant il s'agissait d'un simple ancien préteur. Par la suite la province semble être restée fidèle à l'empire, ne semblant pas accompagner les usurpations d'Avidius Cassius ou Pescennius Niger.

La légion VI Ferrata était établie à Caparcotna en Galilée (Legio - Lejjun) et la X Fretensis était installée à Ælia Capitolina. En 139, trois ailes de cavalerie et douze cohortes d'infanterie auxiliaire complétaient ces troupes[1]. En 186, les troupes auxiliaires comptaient toujours au moins deux ailes et sept cohortes[2]. À partir d'Antonin le Pieux et de Marc Aurèle, les légions de la province envoient parfois des détachements qui servent lors de guerres se déroulant dans d'autres provinces.

Les réorganisations administratives de Dioclétien et de ses successeurs font disparaître le terme de Syrie-Palestine. Devenue la province romaine de Palestine, elle est agrandie au sud d'une grande partie de la province d'Arabie (Arabie Pétrée et Sinaï) dans les années 290, avant d'être divisée à son tour en trois provinces, les provinces de Palestine I, Palestine II et Palestine Salutaris (plus tard Palestine III) dans le courant du IVe siècle.

Notes et références

  1. CIL XVI, 87
  2. R.M.D., 69

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Sartre, Le Haut-Empire romain. Les provinces de Méditerranée orientale d'Auguste aux Sévères, Points, Paris, 1997.

Articles connexes

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