Valentina Matvienko

Valentina Ivanovna Matvienko (en russe : Валентина Ивановна Матвиенко), née Tioutina, est une femme politique russe, née le à Chepetivka (oblast de Khmelnitski, RSS d'Ukraine). Elle est présidente du Conseil de la fédération depuis 2011.

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Valentina Matvienko

Valentina Matvienko en 2011.
Fonctions
Présidente du Conseil de la fédération de Russie
En fonction depuis le
(10 ans, 11 mois et 14 jours)
Prédécesseur Sergueï Mironov
Membre du Conseil de la Fédération
En fonction depuis le
(11 ans et 4 jours)
Président Sergueï Mironov
Elle-même
Gouverneure de Saint-Pétersbourg

(7 ans, 10 mois et 17 jours)
Prédécesseur Vladimir Yakovlev
Successeur Gueorgui Poltavtchenko
Biographie
Nom de naissance Valentina Ivanovna Tioutina
Date de naissance
Lieu de naissance Chepetivka, URSS
(aujourd'hui Ukraine)
Nationalité Russe
Parti politique Russie unie

Biographie

Considérée comme une « proche » du président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine, elle occupe, à partir du , les fonctions de gouverneur de Saint-Pétersbourg, dans lesquelles elle a succédé à Vladimir Yakovlev, démissionnaire depuis le .

Soutenue par le parti présidentiel Russie unie, Valentina Matvienko remporte 48,61 % des suffrages exprimés, lors du premier tour de l'élection, le puis 63,12 %, le , lors du second tour qui l'oppose à Anna Markova, une proche de l'ancien gouverneur, qui obtient 24,2 % des voix.

Valentina Matvienko a été citée par les médias[évasif] comme susceptible (parmi d'autres possibles successeurs) de succéder à Vladimir Poutine, au printemps 2008, au poste de présidente de la Fédération russe.

Jacques Chirac, Gerhard Schröder et Valentina Matvienko lors de la célébration du 300e anniversaire de Saint-Pétersbourg en 2003.

En , Valentina Matvienko annonce sa démission du poste de gouverneur[1]. Elle est nommée par son successeur Gueorgui Poltavtchenko au Conseil de la fédération (chambre haute du parlement qui représente les sujets de la Fédération). En , elle est candidate pour l'élection au poste de président du Conseil de la Fédération et élue le [2].

Elle est membre du comité honoraire du Centre international pour enfants disparus et sexuellement exploités.

Elle fait partie des personnalités politiques russes que l'administration de Barack Obama a suspendues de visa et dont elle a gelé les éventuels avoirs aux États-Unis, en représailles au rattachement de la Crimée à la fédération de Russie[3], le . En réponse à cette mesure, elle déclare : « les sanctions contre de hauts officiels russes remplissant leurs fonctions d'État constituent en une décision sans précédent »[4],[5]. L'Union européenne frappe quelque temps plus tard Valentina Matvienko de sanctions.

L'annonce du prochain remplacement de Valentina Matvienko à la tête du Conseil de la Fédération de Russie ont valu au journaliste Ivan Safronov (fils du journaliste Ivan Safronov, mort dans des conditions douteuses) les foudres du pouvoir[6].

Valentina Matvienko, est une farouche partisane de la « dénazification » de l'Ukraine et proclame que face aux sanctions internationales qu'« il faut conserver la confiance du business… Il faut les mesures les plus libérales possibles »[7]. Son fils Serguei Matvienko s'est lancé dans les affaires après avoir été longtemps dirigeant de la banque publique VTB[8].

Références

Les liens vers des sites russes sont actuellement inaccessibles.

  1. (en) Matviyenko resigns as St. Petersburg governor on road to speaker's job, RIA Novosti, 22 août 2011.
  2. (en) Russian upper house to consider Matvienko's nomination for new speaker on Sep. 21, RIA Novosti, 4 septembre 2011.
  3. RIA Novosti : Crimée : Obama sanctionne de hauts responsables russes, 17 mars 2014.
  4. Plaidant sa cause, elle ajoute « Rien de tel ne s'est passé pendant la Guerre froide. Si l'on appelle cela par son nom, il s'agit d'un chantage politique. Les États-Unis sont bien conscients que je n'ai ni compte, ni actif, ni propriété à l'étranger. Je n'ai jamais eu d'affaires à l'étranger. C'est pourquoi je considère que ces mesures à mon encontre sont des tentatives de pression contre ma position de principe. »
  5. (en) Itar-Tass : Article du 18 mars 2014.
  6. Benoit Vitkine, « L’étrange arrestation pour haute trahison d’un ancien journaliste russe », Le Monde, (lire en ligne).
  7. Benoit Vitkine, « Guerre en Ukraine : le Kremlin met la Russie en ordre de bataille », Le Monde, (lire en ligne).
  8. Benoit Vitkine, « En Russie, le pouvoir croissant des enfants du Kremlin », Le Monde, (lire en ligne).

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