Veolia

Veolia (autrefois Veolia Environnement, Vivendi Environnement et précédemment Compagnie générale des eaux) est une multinationale française, chef de file mondial des services collectifs[5]. Veolia commercialise des services de gestion du cycle de l’eau, gestion et valorisation des déchets et gestion de l’énergie à une clientèle composée de collectivités locales et d'entreprises.

Veolia

Logo de Veolia

Création
Dates clés 1853 : création de la CGE
2002-2006 : séparation de Vivendi
2003 : adoption du nom Veolia
Forme juridique Société anonyme
Action Euronext : VIE
Slogan « Ressourcer le monde »
Siège social Paris
 France
Direction Estelle Brachlianoff
Actionnaires Tableau détaillé
Activité Eau, propreté et services énergétiques
Sociétés sœurs Suez (86,22%)[1]
Filiales 106, notamment Veolia Eau, Veolia Propreté, Veolia Nuclear Solutions, Veolia Energie, Grupo Agbar
Effectif 178 780 (2020)[2]
SIREN 403210032[3]
TVA européenne FR47403210032[4]
Site web veolia.com/fr
veolia.fr

Capitalisation 11 578 millions d'euros (au 31/12/2020)
Chiffre d'affaires 26 010 millions d'euros (2020)[2]
Résultat net 415 millions d'euros (2020)[2]

En 2020, le groupe Veolia emploie plus de 178 780 salariés sur les cinq continents pour un chiffre d'affaires de 26 010 millions d'euros et un résultat net de 415 millions d'euros[2]. L'entreprise est cotée à la bourse de Paris sous l'indice VIE [6] et l'a été à la bourse de New York[7] jusqu'à son retrait volontaire en 2014. Antoine Frérot est président-directeur général depuis 2009.

Fin 2020, Veolia reprend 29,9% de son concurrent Suez en vue de créer un leader mondial de la transformation écologique[8], une fusion dont les termes sont signés en mai 2021[réf. souhaitée].

Historique

Compagnie générale des eaux (CGE)

Veolia a comme ancêtre la Compagnie des Eaux de Paris des frères Périer, qui fut au cœur des grandes spéculations de la fin du règne de Louis XVI. La Compagnie générale des eaux naît plus tard du décret impérial de Napoléon III, le , la ville de Lyon s'engageant à acheter de l'eau[9] (10 000 m³) à des conditions fixées par avance (17 francs le m³), non révisables sur 20 ans. C'est la première concession d'eau de l'Histoire.

À Paris, la Compagnie n'obtient pas la concession, le préfet Haussmann préférant créer un service municipal de production et de distribution de l'eau. La Compagnie générale des eaux ayant racheté les compagnies des eaux de Montmartre et des Batignolles, l'extension du périmètre de Paris, en 1859, conduit l'année suivante à un accord avec la municipalité (régime dit de la « régie intéressée »), une concession de 50 ans de la gestion des eaux de Paris[9].

Lorsque l’ozone commence à remplacer le chlore pour filtrer et stériliser l’eau à partir de 1905, le Centre de recherche sur l'eau, du Centre de recherche sur l'énergie et la propreté (CRECREP) est créé[10]. Au début des années 1950, la Compagnie générale des eaux dessert 8 millions de foyers français en eau potable via un réseau de 10.000km de canalisation, et se lance dans les services de la collecte des ordures ménagères[11], ainsi que la gestion de sites de traitement. À la fin des années 1960, l'entreprise démarre l'exploitation de centres d'incinération, suivi de la création de la SARP en 1975 pour le traitement des déchets dangereux[10].

En 1980, l'entreprise regroupe ses activités de l'eau au sein de l'Omnium de Traitement et de Valorisation (OTV), puis reprend la Compagnie générale d'entreprises automobiles (CGEA devenue Connex et Onyx en 1989, et diversifiée dans la collecte des ordures ménagères depuis 1919) et la Compagnie générale de chauffe (devenue Dalkia). Le groupe met en place ses premières déchetteries en 1986[10].

En 1994, la CGE lance la construction du campus l'Institut de l'Environnement Urbain (IEU) à Jouy-le-Moutier (Val-d'Oise) qui ouvre l’année suivante[12].

Diversification

De 1976 à 1996, la Compagnie générale des eaux se développe dans de nouveaux métiers sous la présidence de Guy Dejouany. Au début des années 1980, avec la politique de décentralisation, le vaste marché des collectivités locales s'ouvre au groupe qui se diversifie en investissant dans la gestion des déchets, l'énergie, les transports, la construction et l'immobilier[13]. Elle est alors spécialisée dans les délégations de services publics et les commandes des pouvoirs publics, proche des milieux politiques et dépendante des commandes de l'État et des collectivités territoriales.

En 1983, elle participe à la création de Canal+, la première chaîne de télévision payante en France[13]. En 1989, elle prend le contrôle de la Société générale d'entreprises (SGE) et dans les années 1990, elle commence à investir dans les télécommunications et les médias. En 1996, elle crée Cegetel, une société de téléphonie fixe et mobile, possédant les marques Tam Tam (pager), Le 7 (téléphone) et SFR (mobile). Elle entre dans le capital d'AOL Europe. Via sa société Sithe Energies, le groupe investit dans la production électrique aux États-Unis[13].

Toutefois, au milieu des années 1990, la Générale des eaux reste une société qui se concentre sur le marché français.

Vivendi Environnement

Logo 2000-2003

En 1994, Guy Dejouany choisit comme successeur une personne extérieure au groupe : Jean-Marie Messier. Ce jeune (38 ans) associé-gérant de Lazard, qui a travaillé sur plusieurs opérations pour la Générale des eaux, en devient directeur général administrateur. Son accès à la présidence du groupe est programmée pour [14],[15].

Le nouveau président décide d'investir dans les nouvelles technologies et les médias. En 1996, Messier cède 25 % de Cegetel (propriétaire de SFR) à British Telecom[15]. En 1997, Messier vend les cliniques de la Compagnie Générale des Eaux. Début 1998, la CGE se rapproche d'Havas, lui aussi plus que centenaire, renforçant ainsi sa participation dans Canal+ et acquérant du même coup des actifs dans la publicité et les jeux vidéo[16],[17].

En , la Compagnie Générale des Eaux change son nom en Vivendi. Le groupe compte alors deux pôles d'activités, la communication et l'environnement[18] :

  • Vivendi Communication : pôle communication comprenant Cegetel, Havas et le groupe Canal+. En 2000, ce pôle est rebaptisé Vivendi Universal à la suite de sa fusion avec Canal+ et Seagram[15].
  • Vivendi Environnement : pôle environnement comprenant notamment la Générale des Eaux, Dalkia, CGIS (immobilier) et SGE avec CBC, pour le BTP. Vivendi fait l’acquisition pour 6,2 milliards de dollars en mars 1999 d'US Filter, un géant du traitement de l’eau aux États-Unis qui est revendu à Siemens en 2004 avec une moins-value d'environ 3,5 milliards d'euros, selon le magazine Capital[15],[19].

Le désengagement des activités traditionnelles du groupe se poursuit : en , Vivendi cède sa participation de 25 % dans JCDecaux. L'année suivante, il vend SGE, son pôle de construction, qui sera à l'origine de Vinci, et CGIS. La Générale de santé et la Générale de restauration sont également cédées[20]. Vivendi Environnement est introduit en bourse en , Vivendi conservant plus de 70 % du capital[21]. À partir de 2002, faisant face à des difficultés financières, le groupe Vivendi se désengage progressivement de Vivendi Environnement. Le désengagement complet est achevé en juillet 2006[22].

Veolia

En 2003, Vivendi Environnement est renommé Veolia Environnement[23]. En 2005, les filiales de Veolia Environnement - Veolia Water (eau), Onyx (propreté), Dalkia (services énergétiques), Connex (transport) - sont réunies sous la marque Veolia[24]. Le désengagement complet est achevé en [25]. Veolia est recentrée sur l'eau et les services aux collectivités. Elle est redevenue rentable. En 2005, le nom « Veolia Environnement » est utilisé pour toutes les divisions du Groupe (eau, propreté, services énergétiques et transport) et un nouveau logo est créé.

Ce déménagement est vu par certains observateurs comme une « punition » pour Paris, qui a décidé en 2010 de passer à une gestion publique de l'eau, via Eau de Paris, et rompre ainsi un des plus gros contrats de Veolia[26].

Depuis 2005, Veolia Transport gère six entreprises partenaires du réseau Eurolines[27]. Lancée en 2009, finalisée en , la fusion de Veolia Transport et Transdev a alors pour objectif de donner naissance au premier opérateur privé mondial de transport public[28],[29]. Cependant, le , Veolia Environnement en difficulté financière annonce son intention de céder ses activités dans les transports publics. En , la Caisse des dépôts reprend le contrôle exclusif de Veolia Transdev qui devient alors Transdev[30].

En , Veolia annonce la construction d'un nouveau siège regroupant plusieurs de ses implantations franciliennes à Aubervilliers, à proximité de la porte d'Aubervilliers dans le quartier du Millénaire. Destiné à recevoir 4 000 personnes, dont son département de recherche, le site doit ouvrir en 2016[31]. En 2012, le groupe lance un grand plan de restructuration : un Veolia par pays pour un seul siège international[32]. L’activité de l’entreprise est recentrée sur les marchés à gros volumes et plus grosse valeur ajoutée (pollutions difficiles à traiter, l’économie circulaire, plus de groupes industriels comme clients, etc.)[33]. Veolia Environnement devient officiellement Veolia. En 2014, EDF reprend les activités de Dalkia en France tandis que Veolia reprend à 100 % les activités de Dalkia à l’international[34].

En , Veolia rachète l’américain Kurion, spécialisé dans les techniques d’assainissement des résidus faiblements radioactifs, pour 350 millions de dollars. L'acquisition complète le savoir-faire d’Asteralis, sa filiale spécialisée dans la caractérisation des déchets et l’évaluation des installations nucléaires. Cet investissement constitue la première acquisition de taille moyenne du plan 2016-2018. Un cycle qui, outre l’accélération de la croissance, vise à poursuivre l’effort drastique d’économies[35]. En , Veolia annonce la création à Hong Kong de la plus grande usine de traitement des boues d’épuration au monde[36]. En , Veolia annonce l'acquisition pour 325 millions de dollars des activités dédiées à l'acide sulfurique de l'entreprise Chemours, issue de la scission des activités de chimie de spécialité de DuPont[37]. Le mois suivant, Veolia continue ses acquisitions et acquiert la centrale de Szakoly, cinquième plus grande installation de production d’électricité de Hongrie à partir de biomasse et contribue au développement des énergies renouvelables dans le pays[38]. En 2017, Veolia obtient la concession de 5,4km de la plage de la Baule pour assurer son entretien et son exploitation commerciale[39].

En , Veolia vend ses réseaux de chaleur et de froids aux États-Unis pour 1,25 milliard de dollars à un fonds d'investissement français[40]. En , Veolia, à travers sa filiale Veolia Nuclear Solutions, et l’électricien EDF annoncent la création de Graphitech, une entreprise chargée du démantèlement de réacteurs nucléaires de technologie graphite[41]. Début , en pleine épidémie de Covid-19, Véolia suspend ses prévisions pour l'année et annonce une division par deux du montant des dividendes pour ses actionnaires[42],[43].

Peu après la mise en place du modèle de l’entreprise à mission dans la loi Pacte, Véolia s’inscrit dans cette formalisation de la RSE et se dote d’une raison d’être : « Contribuer au progrès humain, en s’inscrivant résolument dans les objectifs de développement durable définis par l’ONU. »[44],[45],[46],[47]

Le , Veolia soumet une offre auprès d'Engie pour racheter 29,9 % des actions de Suez pour la somme de 2,9 milliards d'euros, et proposer par la suite une offre publique de rachat de Suez pour le reste des actions[48]. En , Veolia acquiert la participation de 29,9 % d'Engie, pour 3,4 milliards d'euros, après de nombreuses tractations politiques, qui voient notamment l'État, actionnaire minoritaire d'Engie, s'opposer à cette vente[8]. En avril 2021, Veolia et Suez publient un communiqué commun affirmant avoir trouvé un terrain d'accord pour que Veolia absorbe une large partie des activités internationales de Suez, ce qui devrait porter la valorisation de Veolia à 37 milliards d'euros[49],[50]. Cette opération valorise Suez à 13 milliards d'euros. Cet accord annule la vente des activités australiennes de Suez à Cleanaway et annule la mise en place d'une fondation comme actionnaire des activités françaises de Suez[51]. Un accord de rapprochement est signé en mai 2021 pour concrétiser la fusion des deux groupes. En décembre 2021, l'OPA est validée par l'autorité de la concurrence européenne[52], puis Veolia annonce début 2022 son intention d'acquérir 100% de Suez[53].

Sur les trois premiers mois de 2021, le groupe français engrange des revenus de 6,8 milliards d'euros, soit +2 % par rapport à 2020[54]. En février 2022, Veolia et TotalEnergies signent un accord pour valoriser, dans plus de 15 pays, le biométhane issu des centres de traitement de déchets et d'eaux usées de Veolia[55]. En août 2022, Veolia annonce vendre les activités britanniques provenant de l'acquisition Suez, contraint par les autorités britanniques de la concurrence, à Macquarie Asset Management, pour 2,4 milliards d'euros[56].

Description

Le groupe Veolia conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l'eau, des déchets et de l'énergie pour répondre au besoin de développement durable des villes et des industries. Veolia développe l'accès aux ressources, et la préservation et le renouvellement des ressources disponibles[57].

Le groupe est présent sur les cinq continents et compte 178 780 salariés. En 2020, le groupe Veolia a servi 98 millions d'habitants en eau potable et 67 millions en assainissement, produit près de 45 millions de mégawattheures et valorisé 50 millions de tonnes de déchets. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires consolidé de 26,010 milliards d’euros pour un résultat net de 415 millions d’euros[57]. La société est cotée à la bourse de Paris sous l'indice VIE[6].

En , Antoine Frérot exprime sa volonté de désengager Veolia de l'activité transport et de trouver un ou des actionnaires stratégiques pour Veolia Transdev[58]. En 2012, Veolia Eau a réalisé un chiffre d'affaires de 12,078 milliards d'euros et a employé 89 094 personnes[59]. Cette année-là, Veolia Propreté a employé 64 291 salariés[60]. En 2014, EDF reprend les activités de Dalkia en France tandis que Veolia reprend à 100 % les activités de Dalkia à l’international[34].

Gouvernance

Le siège situé aux 36-38 avenue Kléber à Paris 16e arrondissement

Présidence

Conseil d'administration

Au [61] :

Principaux actionnaires

Au [62] :

Caisse des dépôts et consignations IM 7,47 %
Norges Bank Investment Management 3,64 %
Covéa Finance 2,35 %
The Vanguard Group 2,30 %
Pictet Asset Management 2,17 %
Veolia Environnement (Autocontrôle boursier) 2,13 %
DWS Investment 2,00 %
Lyxor International Asset Management 1,78 %
Impax Asset Management 1,77 %
Templeton Global Advisors 1,69 %

Données financières

[63] 2016 2017 2018 2019 2020
Chiffre d'affaires consolidé en millions d'euros 24 390 25 125 25 911 26 873 26 010
Résultat d'exploitation en millions d'euros 1 384 1 519 1 604 1 683
Résultat net en millions d'euros 382 402 439 801 415
Dette en millions d'euros 7 403 7 841 9 406 10 244 13 217

Actions et communication

Fondation Veolia

La fondation Veolia est créée en mai 2004 pour lutter contre l'exclusion et pour la protection de l'environnement.[réf. souhaitée]

Assemblée nationale

L'entreprise Veolia est inscrite comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Elle déclare à ce titre qu'en 2014, les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre 150 000 et 200 000 euros[64].

Union Européenne

Veolia est inscrite depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Elle déclare en 2016 pour cette activité 7 collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 800 000 et 900 000 euros[65].

États-Unis

Selon le Center for Responsive Politics, les dépenses de lobbying de Veolia aux États-Unis s'élèvent en 2015 à 150 000 dollars[66].

Sponsoring

Le sigle Veolia environnement sur le 60 pieds IMOCA de Roland Jourdain au départ de la Route du Rhum 2010.

Depuis 2004, Veolia environnement sponsorisait le navigateur français Roland Jourdain. Celui-ci représentait Veolia environnement sur les circuits IMOCA et Extreme 40.

Le , Veolia Environnement rompt son sponsoring à la surprise générale. Roland Jourdain se retrouve sans bateau ni financement à quelques mois de la première course du Multi One Championship, la Krys Ocean Race[67].

En 2020, le groupe sponsorise le Trophée Veolia, un mini-championnat de football opposant l'Olympique lyonnais, l'OGC Nice, le Celtic FC et le Rangers FC[68].

Controverses

Les années 1990 voient la multiplication des affaires judiciaires, en lien avec le financement des partis politiques[69]. En juillet 1996, le président Dejouany bénéficie d'un non-lieu[70] après avoir été mis en examen pour corruption active dans le cadre de la distribution d'eau pour Saint-Denis de la Réunion[71] puis, lors du procès qui se déroule à l'automne 1996, deux de ses adjoints, Jean-Pierre Tardieu et Jean-Dominique Deschamps, reconnaissent s'être entendus avec la municipalité de Gilbert Annette (apparenté PS) en échange d'une commission de quatre millions de francs[70] et sont condamnés[72]. Toujours en 1996, la CGE est soupçonnée d'avoir financé le Gifco, un bureau d'études proche du PC, via une filiale de celui-ci, la Sicopar[73]. Plusieurs millions de francs auraient ainsi servi à remporter des marchés publics auprès d'élus de gauche[73]. En novembre 1997, Régis Calmels, alors dirigeant régional de la Méditerranéenne des Eaux, une filiale de la CGE basée à Sainte-Maxime, est mis en examen pour association de malfaiteurs[73]. Sa condamnation en appel est censurée par la Cour de cassation[74]. Le procès de Bernard Forterre, alors numéro 3 du groupe et mis en cause pour corruption présumée dans l'affaire de la chaufferie de La Défense entre 1999 et 2001, est annulé en 2021, en raison de l'âge des accusés et du délai non raisonnable entre les faits et le procès[75].

Dans l'affaire du Tramway de Jérusalem, Veolia est assigné en justice pour violation du droit international en 2007 par l'Association France Palestine Solidarité et l'Organisation de Libération de la Palestine[76]. À la suite du rejet de leurs demandes par la Cour de Versailles, une campagne de boycott est lancée en 2008 contre Veolia[77]. Veolia est innocenté en première instance, décision confirmée par la cour d'appel qui rejette l'intégralité des arguments des plaignants. Veolia se retire en 2015 du consortium Citypass qui menait ce projet de tramway[78],[79].

Fin 2014, Veolia signe un contrat avec la société Olky Payment Service Provider, basée au Luxembourg, et lui confie la gestion de la facturation de la plupart de ses services d'eau en France pour sept années. En 2015, deux hauts responsables de la Branche Veolia Eau, Philippe Malterre et Jean-Philippe Franchi, signataires au nom de Veolia du contrat avec Olky Payment, en deviennent actionnaires, œuvrant ainsi à leur propre profit au détriment de Veolia[80]. Selon Mediapart qui révèle cette affaire le , « Ils espéraient revendre par la suite cette société 200 millions d’euros au minimum. À Veolia de préférence »[81]. Le groupe Veolia déclare lancer un audit interne et les syndicats FO, CFDT et CGT prévoient de se constituer partie civile. L'association Anticor, la Fondation France Libertés et le syndicat FO ont déposé plainte, le , au Parquet national financier[82].

Marco Schiavio, dirigeant de Passavant, entreprise milanaise de traitement de l’eau, porte plainte le auprès du parquet national financier contre OTV, une filiale de Veolia, pour avoir tenté de le dissuader de déposer un recours devant le tribunal administratif d'annulation du marché de refonte de l'usine de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) qu'OTV avait remporté le 11 février 2005[83],[84].

Notes et références

  1. « Veolia détient 86,22 % du capital de Suez au terme de son OPA », Ouest-France, (lire en ligne )
  2. « Résultats annuels 2020 », sur Veolia, (consulté le ).
  3. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  4. « https://amadeus.bvdinfo.com/version-2019829/ », sous le nom VEOLIA ENVIRONNEMENT (consulté le )
  5. (en) « France : les géants du CAC 40 ne tirent plus l'économie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Alternatives économiques, .
  6. Euronext : VIE.
  7. NYSE : VE).
  8. Gwénaëlle Barzic, « Veolia edges closer to buying Suez stake in rancorous $4 billion deal », sur Reuters,
  9. « L’histoire du groupe Veolia : 1853-1900 », sur Veolia.com
  10. « L’histoire du groupe Veolia : 1950-2000 », sur Veolia (consulté le )
  11. « L’histoire du groupe Veolia : 1900-1950 », sur Veolia.com
  12. « Institut de l'Environnement Urbain », sur pss-archi.eu (consulté le )
  13. « GUY DEJOUANY, UN AMBITIEUX DE 72 ANS », sur LExpansion.com, (consulté le )
  14. Anne Bauer, « Générale des Eaux: Dejouany choisit Jean-Marie Messier pour successeur », sur Lesechos.fr,
  15. « De la Compagnie générale des eaux à Vivendi Universal », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  16. « La Générale des eaux s’apprête à absorber Havas »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Humanite.fr, (consulté le )
  17. « 9 mars - 4 avril 1998 - France. Absorption d'Havas par la Compagnie générale des eaux », sur Universalis.fr (consulté le )
  18. Cette nouvelle dénomination plus internationale permet de se défaire de l'ancien nom, très lié aux activités dans l'eau.
  19. Olivier Drouin, « Veolia : pourquoi le champion de l’eau a plongé », sur Capital.fr, (consulté le )
  20. « La rapide métamorphose de Vivendi », sur Liberation.fr, (consulté le )
  21. « Histoire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) Vivendi environnement.
  22. « Vivendi se désengage de Veolia, le titre recule », sur Challenges (consulté le )
  23. « Vivendi Environnement devient Veolia Environnement », sur Actu-Environnement (consulté le )
  24. Carine Seghier, « Les quatre divisions de Veolia Environnement se rassemblent sous un nom unique », sur Actu-Environnement, (consulté le )
  25. « Vivendi se désengage de Veolia »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
  26. Martin Brésis, « Grand Paris : Veolia et le Sedif rêvent de reconstruire leur empire de l’eau en Île-de-France », sur Basta !, (consulté le ).
  27. L'Europe à portée de bus Sur le site veolia-transport.
  28. Fusion Veolia-Transdev, un «échec économique et financier» à court terme, Le Figaro, 10 février 2016.
  29. Un géant du transport naîtra de la fusion Veolia-Transdev, le Parisien, 23 07 2009.
  30. Transports : la Caisse des dépôts va prendre le "contrôle exclusif" de Veolia Transdev, Le Monde, 23 octobre 2013.
  31. « Veolia va s'installer à Aubervilliers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), Les Echos.fr, (consulté le ).
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  33. « La stratégie de transformation de Veolia : Antoine Frérot, dans Intégrale Bourse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), BFM Business, 20 septembre 2013.
  34. Dalkia: EDF et Veolia divorcent mais continuent de rivaliser, le Figaro, 26 juillet 2014.
  35. Chez Veolia, Antoine Frérot développe le nucléaire, L'Opinion, 3 février 2016.
  36. Veolia inaugure à Hong-Kong la plus grande usine au monde de traitement de boues, Usine nouvelle, 26 mai 2016.
  37. Veolia buys Chemours' sulphur recycling unit for $325 million, Reuters, 14 juin 2016.
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    Voir à ce sujet le dossier Veolia de Business & Human Right..
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  79. Boycott Movement Claims Victory as Veolia Ends All Investment in Israel
  80. Le Figaro avec AFP, « Deux responsables de Veolia en France mis à pied », Le Figaro, (lire en ligne).
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  84. Franck Johannès, « Révélations sur des soupçons de corruption sur le marché de l’eau parisien », Le Monde, (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Concurrence
  • AGIR, le transport public indépendant
  • La SAUR, groupe Séché avec la participation de la Caisse des dépôts
  • Gelsenwasser, groupe allemand ayant racheté Nantaise des Eaux Services

Liens externes

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