Waldemar Pawlak

Waldemar Pawlak, né le à Model, est un homme d'État polonais, membre du Parti paysan polonais (PSL), qu'il a présidé entre 1991 et 1997, puis 2005 et 2007.

Waldemar Pawlak

Waldemar Pawlak, en 2010.
Fonctions
Vice-président du Conseil des ministres de Pologne
Ministre de l'Économie

(5 ans et 11 jours)
Président du Conseil Donald Tusk
Gouvernement Tusk I et II
Prédécesseur Piotr Woźniak
Successeur Janusz Piechociński
Président du Parti paysan polonais

(7 ans, 9 mois et 19 jours)
Prédécesseur Janusz Wojciechowski
Successeur Janusz Piechociński
Président du Conseil des ministres de Pologne

(1 an, 4 mois et 3 jours)
Président Lech Wałęsa
Gouvernement Pawlak
Coalition SLD-PSL
Prédécesseur Hanna Suchocka
Successeur Józef Oleksy

(1 mois et 5 jours)
Président Lech Wałęsa
Gouvernement Non formé
Prédécesseur Jan Olszewski
Successeur Hanna Suchocka
Président du Parti paysan polonais

(6 ans, 3 mois et 12 jours)
Prédécesseur Roman Bartoszcze
Successeur Jarosław Kalinowski
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Model (Mazovie) (Pologne)
Nationalité Polonais
Parti politique ZSL (1985-1989)
PSL (depuis 1989)
Diplômé de École polytechnique de Varsovie
Profession Professeur
Exploitant agricole

Présidents du Conseil des ministres polonais

Il a été nommé par deux fois président du Conseil des ministres, la première fois sans obtenir l'investiture parlementaire. De 2007 à 2012, il a occupé les fonctions de vice-président du Conseil des ministres et ministre de l'Économie.

Biographie

Formation et vie professionnelle

Vainqueur de la IVe olympiade des connaissances techniques en 1978, il entre à l'école polytechnique de Varsovie, où il participe en à des grèves étudiantes en . Jusqu'à l'obtention de son diplôme, en 1984 à la faculté de génie automobile et de la production, il cumule ses études avec un poste d'enseignant d'informatique dans une école primaire de Pacyna, dans le centre de la Pologne.

À sa sortie de l'université, il prend la direction d'une exploitation agricole à Kamionka, dans la voïvodie de Płock, tout en travaillant chez Agrotechnika. Il échoue quelques années plus tard à obtenir un doctorat dans le domaine des technologies de l'information à l'académie d'économie de Poznań.

La fin de la Pologne communiste

En 1985, il rejoint le Parti paysan unifié (ZSL), formation fantoche du régime communiste, et est élu quatre ans plus tard député à la Diète, lors des élections négociées entre le Parti ouvrier unifié polonais (PZPR) et les formations d'opposition. L'année suivante, le ZSL se transforme en Parti paysan polonais-Renaissance (PSL-O) et prend son autonomie vis-à-vis du PZPR. Il fusionne en 1990 avec d'autres partis pour assurer la refondation du Parti paysan polonais (PSL), dont Pawlak devient membre, puis président le .

Deux fois président du Conseil des ministres

Le , il est nommé président du Conseil des ministres par le président Lech Wałęsa, mais il échoue à former un nouveau gouvernement conservateur et libéral. Il finit par renoncer le 10 juillet, après trente-trois jours de négociations, connus sous le nom des « 33 jours de Pawlak » (33 dni Pawlaka). Il est, depuis la chute du communisme, le seul à n'avoir pas su former un gouvernement.

Lors des élections législatives du 19 septembre 1993, le PSL remporte 132 sièges et devient le deuxième parti du pays, derrière la coalition Alliance de la gauche démocratique (SLD). Après avoir formé une Gouvernement de coalition de 303 députés sur 460, Waldemar Pawlak est de nouveau nommé président du Conseil des ministres par le chef de l'État le 26 octobre. Son gouvernement est cependant renversé le par une motion de censure constructive adoptée par sa propre coalition, et il se voit remplacé par le social-démocrate Józef Oleksy.

Présidentielle de 1995 et passage au second plan

Peu de temps après, il remplace le candidat du PSL à l'élection présidentielle des 5 et 19 novembre, le président de la Diète, Józef Zych (pl), mais termine cinquième du premier tour avec seulement 4,31 % des voix. Deux ans plus tard, son parti subit un revers aux élections législatives du 21 septembre 1997 en obtenant seulement 27 sièges. Il renonce alors à la présidence du PSL, mais continue de siéger comme député, un mandat qu'il conserve aux élections de 2001.

À partir de 2005, le retour

Désigné président du groupe parlementaire du PSL le , il retrouve la direction de la formation le . Le parti recule aux élections législatives du 25 septembre suivant, perdant dix-sept élus, mais il en conserve la présidence. À la suite des législatives anticipées du 21 octobre 2007, au cours desquelles le PSL obtient 31 députés, soit 6 de plus, il forme une coalition gouvernementale avec la Plate-forme civique (PO) et devient, le 16 novembre, vice-président du Conseil des ministres et ministre de l'Économie.

Après l'accident de l'avion présidentiel polonais à Smolensk le , il est nommé vice-président du groupe de coordination des activités gouvernementales relatives à la catastrophe par le président du Conseil des ministres, Donald Tusk. Onze jours plus tard, il annonce qu'il sera candidat à l'élection présidentielle anticipée des 20 juin et 4 juillet, sa candidature étant enregistrée le 6 mai. Nommé deux semaines plus tard membre du conseil national de sécurité (NRB) par le président par intérim, Bronisław Komorowski, il se classe une nouvelle fois à la cinquième place du premier tour de la présidentielle, mais cette fois-ci avec seulement 1,75 % des suffrages exprimés.

Remplacé, le , par Janusz Piechociński à la présidence du PSL, il quitte le gouvernement dix jours plus tard.

Il n'est pas réélu lors des élections parlementaires polonaises de 2015.

Il appelle au boycott de l'élection présidentielle polonaise de 2020 dans le contexte de la pandémie de coronavirus[1],[2].

Vie privée

Marié avec Elżbieta Pawlak, il est père de trois enfants et vit à Żyrardów. C'est un féru de nouvelles technologies, notamment des logiciels libres dont il est un ardent promoteur.

Distinctions

Distinctions étrangères (liste partielle)

Sources

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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