La nuit, le ciel est rempli de corps plus ou moins gros et plus ou moins brillants. Parmi eux, il y a des planètes et des étoiles, ainsi que bien d’autres corps, comme les comètes. Pour un néophyte, il est difficile de faire la différence entre une planète et une étoile. Pourtant, avec quelques connaissances et un bon poste d’observation avec un ciel dégagé, il est assez facile de les distinguer les unes des autres.

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Repérer les différences entre une étoile et une planète

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    Voyez si votre objet scintille. Une des différences fondamentales entre une étoile et une planète est de voir si l’objet de votre curiosité scintille ou a, au contraire, une lumière constante. Si les conditions sont bonnes, c’est-à-dire sans nuage et sans trop de pollution lumineuse, vous devriez réussir à distinguer à l’œil nu une étoile d’une planète [1] .
    • Les étoiles scintillent, c’est-à-dire qu’elles présentent des niveaux variables d’intensité lumineuse.
    • Une planète ne fait que refléter la lumière qu’elle reçoit d’une étoile : sa luminosité est donc constante.
    • Au télescope, les planètes présentent certes une lumière homogène, mais ses limites sont variables en intensité [2] .
    • Tout objet céleste qui scintille a de très grandes chances d’être une étoile. Cependant, si vous voyez une lumière intermittente qui se déplace rapidement, il y a de grandes chances pour que ce soit un avion volant à haute altitude.
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    Observez le mouvement de ces astres. Tous les corps célestes se déplacent sur des orbites, ce qui fait que, vus de la Terre, ils ont des trajectoires apparentes différentes les unes des autres, et les étoiles et les planètes ont des trajectoires bien spécifiques qui permettent de les différencier [3] .
    • Les planètes se lèvent à l’est et se couchent à l’ouest. Elles ont donc une trajectoire assez similaire à celles du Soleil et de la Lune.
    • Les étoiles ont, quant à elles, une trajectoire plus circulaire et sont toujours à peu près à la même hauteur au-dessus de l’horizon. Dans l’hémisphère nord, elles semblent tourner autour d’un astre apparemment fixe : l’étoile Polaire.
    • Si l’objet céleste que vous observez a une trajectoire plus ou moins rectiligne, alors pas de doute : c’est une planète.
    • La nuit, les satellites artificiels sont, pour certains, visibles dans le ciel, mais ils se déplacent plus vite que les astres. Là où une planète met plusieurs heures à traverser le ciel, un satellite ne met que quelques minutes.
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    Repérez le plan de l’écliptique. Les planètes sont toutes situées dans un même plan appelé « plan de l’écliptique ». Ce dernier n’est pas visible par définition, mais avec un peu de pratique, vous arriverez à deviner où il est. Certes, certaines étoiles semblent aussi se déplacer dans ce plan, même ce n’est qu’une illusion, et puis vous les distinguerez nettement des planètes grâce à leurs lumières radicalement différentes [4] .
    • Dans l’écliptique, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne vous apparaitront comme plus lumineuses que les étoiles du même plan. Cette différence s’explique à la fois par éloignement des étoiles et la proximité de ces planètes du Soleil.
    • C’est en regardant comment se déplacent le Soleil (jour) et la Lune (nuit) que vous pourrez avoir une idée du tracé de l’écliptique. La trajectoire du Soleil est très proche de celles des planètes le long de l’écliptique [5] .
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    Notez la couleur des différentes planètes. Toutes n’ont pas une couleur distinctive. Il est cependant plus facile de trouver une couleur aux grosses planètes qu’aux plus petites ou aux plus lointaines, c’est un facteur d’identification des planètes majeures du système solaire. Les couleurs de ces planètes vont du blanc bleuté au jaune très clair [6] . À l’œil nu, les étoiles semblent toutes émettre une lumière blanche [7] .
    • Mercure présente, selon sa position dans le ciel, une couleur grise ou brune [8] .
    • Dans le ciel, Vénus apparait jaune pâle.
    • Mars apparait le plus souvent dans des tons allant du rose pâle au rouge, d’où son surnom de « planète rouge ». Ces variations de teintes s’expliquent par la révolution de la planète qui est de deux ans [9] .
    • Jupiter apparait plutôt orange avec des bandes blanches caractéristiques.
    • Saturne est assez facile à repérer avec sa couleur or pâle.
    • Uranus et Neptune sont assez similaires, n’étaient-ce les tailles, elles sont bleu pâle, mais la couleur est difficile à voir à l’œil nu, à cause de l’éloignement.
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    Comparez leurs magnitudes. Depuis la Terre, les planètes et les étoiles semblent briller de la même façon, même si certains astres brillent plus. Les planètes du système solaire apparaissent plus lumineuses, parce qu’elles sont plus proches de nous [10] . Les astronomes ont à leur disposition une échelle de magnitude apparente qui leur permet de différencier les astres. Plus proches de nous, les planètes sont souvent visibles à l’œil nu [11] .
    • Les planètes ne font en fait que refléter la lumière de notre étoile, le Soleil, d’où les différences de luminosité en fonction de l’éloignement. Par opposition, les étoiles émettent leur propre lumière.
    • Des millions d’étoiles sont bien plus grosses et lumineuses que notre Soleil, mais comme elles sont nettement plus lointaines que toutes les planètes du système solaire, elles apparaissent bien plus petites que toutes les planètes.
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Partie 2
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Observer les corps célestes

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    Servez-vous des cartes du ciel. Lors de vos sorties nocturnes, emportez avec vous un plan du ciel. Ainsi, si l’observation est difficile ou si vous débutez, vous pourrez aisément vous y retrouver. Ces plans du ciel s’achètent dans des magasins spécialisés ou sur Internet. Ils existent aussi sous forme d’applications à télécharger sur votre ordiphone [12] .
    • Les cartes du ciel ont une validité limitée, en général un mois. L’explication en est toute simple : vous observez des astres qui bougent depuis un astre (la Terre) qui lui-même bouge, et ces mouvements se font sur des orbites et à des vitesses radicalement différentes.
    • Pour observer les astres de la nuit tout en consultant votre carte, équipez-vous d’une lampe (frontale ou à main) rouge. Cette lumière n’entraine pas la dilatation de la pupille, vous pouvez ainsi continuer à voir clairement et la carte et les étoiles.
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    Faites l’acquisition d’un bon instrument d’observation. Selon ce que vous voulez faire, vous opterez pour un télescope ou une paire des jumelles. Certes, l’observation à l’œil nu est intéressante, mais au bout d’un moment, et si la passion du ciel vous a gagné, faites l’achat d’un télescope ou de jumelles. Bien entendu, vous allez ainsi voir les corps célestes beaucoup plus nettement, avec des détails (contours, relief, satellites) qui vous auront échappé à l’observation oculaire [13] .
    • Certains passionnés affirment qu’il faut faire les choses dans l’ordre : commencez par l’observation à l’œil nu, puis à l’aide de jumelles et enfin, d’un télescope. Il y a une certaine logique à cette démarche.
    • Avant d’acheter un télescope ou des jumelles en ligne, faites votre comparatif (prix, qualité, disponibilité). Une fois sélectionnés deux ou trois modèles, recherchez les avis des acheteurs ou lisez les commentaires des spécialistes sur des sites dédiés.
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    Rendez-vous dans un lieu sombre. L’observation du ciel nocturne à proximité d’un centre urbain ne vous permettra pas de bien voir : il s’agit tout bonnement d’une pollution lumineuse. Aussi, pour bien observer, vous devez vous rendre dans un lieu à l’écart des villes et de toute pollution lumineuse [14] . Si vous adhérez à un club d’astronomes amateurs, ces sites propices à l’observation des astres vous seront montrés par les anciens du club, sinon, vous avez peut-être votre propre idée des sites privilégiés [15] .
    • Parmi les sites propices à l’observation, citons les zones rurales peu habitées, mais aussi les parcs régionaux ou nationaux (Écrins, Vanoise, chaine des Puys).
    • Consultez le site de https://www.afastronomie.fr de l’Association française d’astronomie (AFA) pour connaitre les sites intéressants et les observatoires ouverts au public.
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Partie 3
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Connaitre les facteurs qui limitent l’observation astrale

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    Avant de partir, vérifiez qu’il n’y a pas une éclipse de prévue. Une éclipse est un phénomène assez fréquent dans le ciel qui se caractérise par l’alignement de trois astres et par l’occultation plus ou moins totale de l’un d’entre eux (éclipse lunaire ou solaire). Pour l’observation des astres, ce phénomène est assez perturbant dans la mesure où les rayons du soleil sont dispersés dans différentes directions inhabituelles. Heureusement, une éclipse est toujours prévue de longue date, à la minute près [16] .
    • Une éclipse n’est pas visible en même temps sur l’ensemble de la planète. Sur les sites d’astronomie (scientifique ou amateur), vous trouverez tous les renseignements en cas d’éclipse et les moyens, s’il y en a, de programmer une observation.
    • Nombreux sont les sites ou les revues qui évoquent les éclipses à venir. Certes, les éclipses solaires et lunaires sont bien connues, mais d’autres astres sont occultés (Vénus, Jupiter, Saturne [17] ).
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    Identifiez les phases lunaires. L’observation du ciel est plus difficile en période de pleine lune, l’astre renvoyant énormément de lumière. Tous les astronomes amateurs prennent toujours cette précaution, celle de savoir quelle est la phase actuelle de la Lune et surtout à l’approche ou juste après la nouvelle lune [18] .
    • Si vous n’êtes pas très versé dans cette histoire de phases lunaires, sachez que vous les trouverez sur n’importe quel calendrier digne de ce nom, sinon allez voir sur Internet, les sites à ce sujet ne manquent, non plus que les applications [19] .
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    Mettez toutes les chances de votre côté. Pour faire une bonne observation du ciel, il faut que soient réunies des conditions bien particulières, certaines purement naturelles (météorologie), d’autres plus humaines : il n’est pas toujours simple de bien voir la voute céleste [20] .
    • La pollution lumineuse est certainement, avec la nébulosité, le facteur le plus gênant lors d’une observation. Si vous habitez en ville, vous devez prévoir de vous déplacer de quelques kilomètres pour trouver un lieu en milieu rural. Au bout de quelques semaines, vous devriez finir par trouver le lieu idéal.
    • Un temps couvert et un sol recouvert par la neige sont des gênes pour l’observation du ciel, le premier, parce qu’il cache les astres, le second, parce qu’il renvoie des rayons lumineux (effet lié à l’albédo).
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    Sachez qu’il existe d’autres facteurs limitants. En effet, il est des facteurs qui ne dépendent que de l’observateur. Ainsi, pour bien observer, vous devez avoir une bonne vue ou une vision bien corrigée, vous ne devez pas être sous l’emprise d’une quelconque substance (alcool, drogue). L’abus d’alcool brouille la vision et la consommation de drogue dilate les pupilles, ce qui ne permet pas de bien observer les différences de luminosité. Un seul mot d’ordre donc : pour être dans les étoiles, ne fumez pas, ne buvez pas [21]  !
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Catégories: Astronomie
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