Âmes russes

Âmes russes (Song of Russia) est un drame musical américain en noir et blanc de Gregory Ratoff et László Benedek, sorti en 1944.

Âmes russes

Titre original Song of Russia
Réalisation Gregory Ratoff
László Benedek
Scénario Leo Mittler
Victor Trivas
Guy Endore
Paul Jarrico
Richard Collins
Acteurs principaux
Sociétés de production Twentieth Century-Fox
Pays de production États-Unis
Genre Drame romantique
Guerre
Film musical
Durée 107 min
Sortie 1944

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Le chef d'orchestre américain John Meredith et son manager, Hank Higgins, se rendent en Union soviétique peu de temps avant l'invasion allemande. Meredith tombe amoureux de la belle pianiste soviétique Nadya Stepanova alors qu'ils voyagent à travers le pays pour une tournée de quarante villes. Leur bonheur est détruit par la guerre.

Fiche technique

Distribution

Accusation de propagande communiste

En 1944, l'image positive de l'URSS véhiculée dans Âmes russes, est à l'évidence liée à l'alliance entre l'Union soviétique et les États-Unis durant la guerre. Mais à la fin de la guerre et avec le début de la guerre froide, le Comité des activités anti-américaines (HUAC) qualifie Âmes russes comme l'un des trois exemples reconnus de « films de propagande pro-soviétique » réalisés par Hollywood (les deux autres étant Mission à Moscou et L'Étoile du Nord (1941 et 1943)). Ayn Rand, le consultant de l'HUAC, écrivain pro-capitaliste et anticommuniste d'origine russe, affirme en effet que Âmes russes dépeint une Union soviétique idéalisée, avec une liberté et un confort qui, selon lui, n'ont jamais existé en URSS.

L’acteur du film, Robert Taylor, sera entendu comme témoin "amical" lors des audiences de la HUAC ; à l'issue de l’enquête il dira publiquement qu'il avait été contraint par le studio qui l'employait (la MGM) de faire le film. Gregory Ratoff, le réalisateur d'origine russe de Âmes russes, témoignera de la véracité des déclarations de Robert Taylor : l’acteur avait en effet ouvertement protesté contre l'aspect propagandiste du film dans lequel il allait jouer, mais la MGM lui avait dit de « juste faire le film » sans quoi il serait tenu pour responsable pour rupture de contrat.

L'un des scénaristes du film, Richard Collins, ancien membre du parti communiste et de la Ligue anti-nazie de Hollywood, est, quant à lui devenu tristement célèbre pour avoir dénoncé à la HUAC des personnes dont il savait qu'elles étaient membres du Parti communiste, y compris des amis proches (26 collègues dénoncés au total).

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