Écoles militaires en France
La formation des militaires des Forces armées françaises et des services de soutien s'effectuent dans :
- des écoles de formation initiale ;
- des écoles d'application ;
- des centres de formation.
Ne doit pas être confondu avec Ecole militaire (France).
Ces écoles et ces centres forment des militaires de tous grades en formation initiale ou en formation continue. D'autres dispensent l'enseignement militaire supérieur.
Histoire
Sous l'Ancien régime
Sous l'Ancien Régime, il y avait en France :
- l'École militaire d'Auxerre[1] ;
- l'École militaire de Vendôme[2] ;
- l'École militaire royale de Beaumont-en-Auge[3] ;
- l'École militaire de Paris ;
- l'École royale militaire de Pontlevoy[4] ;
- l'École impériale du Service de santé militaire de Strasbourg ;
- l'École militaire de Sorèze ;
- l'École royale du génie de Mézières ;
- l'École d'application de l'artillerie et du génie de Metz.
Création d'une École supérieure de guerre (Armée de terre)
À la suite de la défaite de 1871, une École supérieure de guerre française est créée en 1876 sur le modèle de l'École de guerre prussienne.
L'armée de métier
La professionnalisation des armées entamée en 1996 et qui a trouvé son plein effet en 2002 impliquait la disparition de la conscription mais une filière de formation des officiers de réserve est maintenue.
Lycées de la Défense et assimilés
Les écoles de l'Armée de terre
Écoles de formation initiale
Dans l'Armée de terre, il existe quatre écoles de formation initiale :
- trois forment des officiers[N 1] :
- l'École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) ;
- l’École militaire interarmes (EMIA) ;
- l'École militaire des aspirants de Coetquidan (EMAC);
- une forme des sous-officiers[N 2] :
- l'École nationale des sous-officiers d'active (ENSOA).
En plus de ces écoles, il existe treize centres de formation initiale des militaires du rang (CFIM), en 2019, il a décidé d’associer chaque CFIM au nom d’un régiment dissous[5] :
- le centre de formation initiale militaire d'Angoulême ;
- le centre de formation initiale militaire de Bitche ;
- le centre de formation initiale militaire de Carpiagne ;
- le centre de formation initiale militaire de Caylus, 6e RPIMa ;
- le centre de formation initiale militaire de Coëtquidan ;
- le centre de formation initiale militaire de Dieuze ;
- le centre de formation initiale militaire de Fréjus ;
- le centre de formation initiale militaire de Gap ;
- le centre de formation initiale militaire de Montlhéry ;
- le centre de formation initiale militaire de Nîmes ;
- le centre de formation initiale militaire de Saint-Maixent-l'École ;
- le centre de formation initiale militaire de Valdahon ;
- le centre de formation initiale militaire de Verdun.
Pour la Légion étrangère, la formation du personnel non officier s'effectue au 4°RE de Castelnaudary.
Pour la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, unité de génie de l'Armée de terre, la formation s'effectue au fort de Villeneuve-Saint-Georges.
Écoles d'application
- Centre d'enseignement et d'études du renseignement de l'Armée de terre (CEERAT) de Saumur ;
- Centre national d'entraînement commando (CNEC) de Mont-Louis ;
- École de cavalerie (EC) de Saumur ;
- École des transmissions (ETRS) de Cesson-Sévigné ;
- École des troupes aéroportées (ETAP) de Pau ;
- École du génie (EG) d'Angers ;
- École d'artillerie (EA) de Draguignan ;
- École d'infanterie (EI) de Draguignan ;
- École franco-allemande Tigre (EFA) de Le Luc ;
- École militaire de haute montagne (EMHM) de Chamonix ;
- École militaire de spécialisation de l'outre-mer et de l'étranger (EMSOME) de Rueil-Malmaison ;
- Écoles de l'aviation légère de l'Armée de terre (EALAT) de Dax et du Cannet-des-Maures ;
- École du train (ETRN) de Bourges ;
- École du matériel de Bourges.
Enseignement supérieur Terre
- Centre de Doctrine et d’Enseignement du Commandement (CDEC) de Paris :
- École de guerre - Terre (EDG-T) ;
- Enseignement militaire supérieur scientifique et technique (EMSST) ;
- École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major (ESORSEM) ;
- École d'état-major (EEM) de Saumur ;
Les écoles de la Marine nationale
Dans la Marine nationale française, il existe quatre écoles de formations initiales :
- deux situées à Lanvéoc forment les officiers :
- l’École navale pour les officiers de marine ;
- l'École militaire de la flotte pour les officiers sous contrat et les officiers spécialisés ; [supprimée et remplacée par l'école navale interne]
- une située au Centre d'instruction naval de Brest forme les officiers mariniers : l'École de maistrance ;
- l’École des mousses qui est également située au Centre d'instruction naval de Brest ;
- une répartie sur plusieurs sites forme les équipages : l'École des matelots.
- il existe en outre l'école d'administration des affaires maritimes, grande école militaire qui forme un corps d'officiers de la marine nationale : les administrateurs des affaires maritimes; elle est rattachée au ministre chargé de la mer. Ses élèves sont en partie formés par l'école navale dans le cadre d'une convention.
La Marine dispose également d'écoles et de centres formant les marins à leur spécialité :
- l'École de navigation sous-marine (ESNSM BREST) de Brest ;
- le Centre d'instruction naval de Saint-Mandrier qui assure la formation de diverses spécialités de la Marine ;
- l'École des fusiliers marins de Lorient (ECOFUS);
- le Centre d'entraînement et d'instruction de Lann-Bihoué de Lorient ;
- le Centre d'analyse et d'instruction de l'aviation navale (CAI ALAVIA) de Nîmes ;
- l'École du personnel volant de Nîmes ;
- l'École du personnel de pont d'envol d'Hyères ;
- l'École de spécialisation sur hélicoptères embarqués de Lanvéoc ;
- l'École d'initiation au pilotage de Lanvéoc ;
- l'École des applications militaires de l'énergie atomique de Cherbourg-Octeville ;
- l'École des marins météorologistes océanographes (ECOMETOC) de Toulouse ;
- l'École de manœuvre et de navigation (EMN) de Lanvéoc ;
- l'École des marins pompiers de la Marine.
À cela s'ajoutent les centres de formation de l'aéronautique navale :
- la base d'aéronautique navale de Lanvéoc ;
- l'école de l'aéronautique navale de Dax, spécialité hélicoptère ;
- la base de l'aéronautique navale de Salon-de-Provence pour les ingénieurs ;
- l'école de l'aéronautique navale de Le Luc pour les pilotes d'hélicoptère ;
- l'école de l'aéronautique navale de Cognac pour les pilotes de chasse ;
- l'école de l'aviation de transport d'Avord, spécialité multimoteurs ;
- la base de l'aéronautique navale de Lorient-Lann Bihoué ;
- la base de l'aéronavale de Landivisiau pour les pilotes de chasse.
À noter le cas particulier de l'école du service hydrographique et océanographique de la Marine qui forme les marins de spécialité hydrographe mais dépend de l'établissement public administratif « service hydrographique et océanographique de la Marine ».
Les écoles de l'Armée de l'air
Écoles de formation initiale
Dans l'Armée de l'air, il existe trois écoles de formations initiales :
- deux situées à Salon-de-Provence, formant les officiers :
- l'École de l'air pour les officiers issus du recrutement direct ;
- l’École militaire de l'air pour les officiers issus du recrutement interne ;
- une école située à Rochefort pour la formation des sous-officiers : l'École de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air (EFSOAA).
Écoles d'application
- École d'enseignement technique de l'Armée de l'air (EETAA) de Saintes ;
- École de pilotage de l'Armée de l'air (EPAA) de Cognac ;
- École de transition opérationnelle (ETO) de Cazaux ;
- École des techniciens de la sécurité de l'Armée de l'air de Cazaux, qui forme notamment les futurs pompiers de l'Armée de l'air ;
- École de l'aviation de transport (EAT) d'Avord ;
- École de l'aviation de chasse (EAC) de Tours.
Les écoles de la Gendarmerie
Dans la gendarmerie française, il existe six écoles:
- une école pour la formation des officiers : l'École des officiers de la Gendarmerie nationale (EOGN) de Melun ;
- cinq écoles pour la formation des sous-officiers et des gendarmes adjoints volontaires :
- deux autres écoles qui organisent également des formations pour les officiers, sous-officiers et gendarmes adjoints volontaires :
Afin de former les militaires dans les spécialités de la gendarmerie, il existe plusieurs centres nationaux de formation ou d'instruction, répartis à l'intérieur ou en dehors des écoles nommées ci-dessus. Parmi ces spécialités : nautique, cynophile, ski et alpinisme, systèmes d'information et de communication, police judiciaire, sécurité routière, langues et international, entraînement des forces, commandement, renseignement opérationnel.
Service du commissariat des armées
- École des commissaires des armées.
- École des fourriers de Querqueville (depuis , auparavant dépendante de la Marine nationale)[6].
- Division formation technique de l'établissement logistique du commissariat des armées de Roanne.
Service de santé des armées
- Les praticiens des armées, médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, vétérinaires sont formés à l'École de santé des armées (ESA).
- L'École du Val-de-Grâce (EVDG) remplace l'École d'application du service de santé des armées (EASSA).
- Les infirmiers militaires sont formés au sein de l'École du personnel paramédical des armées (EPPA).
Direction générale de l'Armement
Les écoles formant les ingénieurs de l'armement sont :
- l'École polytechnique de Palaiseau ;
- l'École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA) de Palaiseau ;
- l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (ISAE-SUPAERO) de Toulouse.
Les écoles formant les ingénieurs des études et techniques de l'armement sont :
- l'École nationale supérieure de techniques avancées Bretagne (ENSTA Bretagne, ex-ENSIETA) de Brest ;
- l'Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace (ISAE-SUPAERO) de Toulouse.
La DGA exerce une tutelle sur les écoles d'ingénieurs formant ses ingénieurs militaires. Ces écoles forment aussi des ingénieurs civils. Les élèves de l'École polytechnique ont un statut de militaire durant leur scolarité qu'ils conservent s'ils choisissent de devenir ingénieur de l’armement ou officier de l’Armée française : pour devenir ingénieur de l’armement, ils doivent, en fonction de leur classement de sortie, demander d’intégrer le corps des ingénieurs de l’armement et poursuivre leur formation à l'ENSTA ou l'ISAE-SUPAERO en tant qu'ingénieurs-élèves.
Direction du renseignement militaire
Écoles interarmées du haut commandement
L'École militaire est le nom de l'édifice parisien qui a été construit pour abriter l'école militaire. Il abrite actuellement plusieurs établissements d'enseignement supérieur du ministère de la Défense français sous la tutelle de la Direction de l'enseignement militaire supérieur :
- l'École de guerre (EDG);
- l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN);
- le Centre des hautes études militaires (CHEM) ;
- l'institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM).
L'école militaire a été créée au XVIIIe siècle sous le règne de Louis XV sur proposition du maréchal de Saxe. Joseph Paris Duverney en est le créateur et le premier intendant. Napoléon Bonaparte y fait ses études militaires, de 1784 à 1785. S'y trouve aussi un centre de documentation abritant deux bibliothèques ouvertes au public[7].
Secrétariat général pour l'administration
- Centre de formation de la Défense (CFD) de Bourges
Notes et références
Notes
- Elles sont situées dans le camp de Coëtquidan sur le territoire de la commune de Guer.
- Elle est située à Saint-Maixent-l'École.
Références
- Le Collège et École Militaire d’Auxerre.
- 1776 : Ordonnance royale accordant au Collège de Vendôme le titre d’École Militaire.
- L'école militaire royale de Beaumont-en-Auge. Calvados.
- L’Ecole royale militaire de Pontlevoy. Bénédictins de Saint-Maur et boursiers du roi. 1776-1793.
- http://www.opex360.com/2019/04/21/le-centre-de-formation-initiale-des-militaires-du-rang-de-la-11e-brigade-parachutiste-prend-le-nom-du-6e-rpima/
- Philippe Chapleau, « L'École des fourriers rejoint le service du commissariat des armées », sur Ouest-France, (consulté le )
- Frédéric de Berthier de Grandry (préf. M. Gérard Larcher, président du Sénat), Des premières écoles militaires aux lycées de la Défense : L'Éducation des enfants au sein de l'armée, Association des AET, .
Voir aussi
Articles connexes
- Centre militaire de formation professionnelle
- École nationale supérieure des officiers de police
- École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers
- Grades de l'Armée française
- Portail des écoles
- Portail de l’Armée française