Édouard-Auguste de Kent
Édouard-Auguste de Grande-Bretagne, duc de Kent et Strathearn, né le au palais de Buckingham et mort le à Woolbrook Cottage, est le quatrième fils du roi George III de Grande-Bretagne et le père de la reine Victoria.
Pour les articles homonymes, voir Édouard, prince du Royaume-Uni.
Titre
–
(17 ans, 7 mois et 30 jours)
Prédécesseur | Charles Barnett |
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Successeur | John Pitt |
Titulature | Duc de Kent et Strathearn |
---|---|
Dynastie | Maison de Hanovre |
Distinctions |
Ordre de la Jarretière Ordre du Bain |
Naissance |
Londres |
Décès |
Woolbrook Cottage |
Sépulture | Chapelle Saint-Georges |
Père | George III |
Mère | Charlotte de Mecklembourg-Strelitz |
Conjoint | Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld |
Enfants | Victoria |
Religion | Église d'Angleterre |
Le , il est titré comte de Dublin, duc de Kent et Strathearn. C’est un membre de la famille royale britannique.
Biographie
Il est le cinquième enfant et quatrième fils du roi George III et de la duchesse Charlotte de Mecklembourg-Strelitz.
Le , à l'âge de 22 ans, il est initié en franc-maçonnerie par la loge l'Union, la plus importante loge maçonnique de Genève au XIXe siècle[1], loge dont il est brièvement le second surveillant, du jusqu'à son retour en Angleterre le (où il devient grand maître de la Grande Loge des « Anciens » jusqu'à l'union des deux Grandes Loges en 1813).
Au cours de son service militaire il fut transféré à sa demande sur la colonie britannique du Bas-Canada en [2] en compagnie de sa maîtresse Julie de Saint-Laurent après un mariage morganatique, possiblement dans une église catholique romaine à Québec. Il resta à la maison du Duc-de-Kent sur la rue Saint-Louis à Québec de 1792 à 1794[3].
L'Île-du-Prince-Édouard, au Canada, reçoit le nom de ce prince en 1798 et une ville de Nouvelle-Écosse, Kentville, est nommée ainsi en son honneur.
En 1817, la mort de la princesse Charlotte, héritière du trône après son père, menace d'extinction la maison de Hanovre. En effet, aucun des fils ou des filles du roi George III n'a d'enfants légitimes. Aussi, ces princes quinquagénaires doivent-ils rompre avec leurs maîtresses de longue date et chercher urgemment des épouses fécondes. Déjà, en 1815, le duc de Cumberland, cinquième fils du roi, a épousé la princesse Frédérique de Mecklembourg-Strelitz, sœur de l'héroïque reine de Prusse Louise, qui a déjà 37 ans mais lui donnera une fille et un fils.
En 1818, ses frères aînés et cadet se marient également. Le duc de Clarence, troisième fils du roi, épouse à 53 ans la princesse Adélaïde de Saxe-Meiningen qui en a 26. Le couple aura deux enfants qui mourront au berceau. Le duc de Cambridge, benjamin de la fratrie, épouse à 43 ans la princesse Augusta de Hesse-Cassel qui en a 20. Enfin, le duc de Kent, âgé de 51 ans, se sépare de sa maîtresse de vingt-huit ans, Julie de Saint-Laurent, et épouse le la princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld, 32 ans. Veuve du prince de Leiningen (en français « prince de Linange ») dont elle a eu deux enfants, c'est sur les conseils de son frère, veuf de la défunte princesse Charlotte, que la princesse consent à cette union. L'ascension des « Cobourg » commence.
Le couple a une fille, Alexandrina Victoria, qui naît le (et épousera son cousin Albert de Saxe-Cobourg-Gotha).
Le duc de Kent ne connaîtra pas longtemps sa fille. Ayant pris froid au cours d'une longue marche dans le froid et l'humidité, il succombe à une pneumonie le , six jours avant son père. Sa fille régnera sur le Royaume-Uni et ses colonies pendant 64 ans. Devenue la « grand-mère de l'Europe », elle imprimera son style à toute une époque que l'Histoire appelle l'Ére victorienne.
Titulature
- – : Son Altesse royale le prince Édouard-Auguste de Grande-Bretagne
- – : Son Altesse royale le duc de Kent et de Strathearn
Ascendance
Notes et références
- Plaquette commémorative…: « L’Union disposait d’un spacieux local en ville, la Maison Caillate, entre le Molard et Longemalle, et d’un autre à la campagne, aux Eaux-Vives, où l’on se rendait en été. Le local en ville était fort vaste, doté de deux étages, avec un cercle où l’on jouait aux cartes et au billard. »
- Nathan Tidridge, "Prince Edward, Duke of Kent: Father of the Canadian Crown (Toronto: Dundurn Press, 2013), 56.
- ameriquefrancaise.org
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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