Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Pontaubert
L'église de Pontaubert est une église située à Pontaubert, dans le département français de l'Yonne[1], qui fut construite aux XIIe et XIIIe siècles par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (devenus l'Ordre de Malte).
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Type | |
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Diocèse | |
Paroisse |
Paroisse Saint-Martin-en-Avallonnais (d) |
Religion | |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune |
Coordonnées |
47° 29′ 23″ N, 3° 51′ 43″ E |
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Présentation
L'église est située sur la commune de Pontaubert, au centre du village. L'édifice est classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862[1].
L’église est très harmonieuse et date presque en totalité de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle. Le plan très simple, sans transept, présente une nef de quatre travées avec bas-côtés, une travée de chœur un peu plus basse, également avec bas-côtés, et une abside à trois pans. Entrant dans la nef, on est agréablement surpris par le grand équilibre de l’ensemble roman. L’élévation typiquement bourguignonne est à deux étages : les grandes arcades brisées, à double rouleau, reposant sur des piliers cruciformes à colonnes engagées, sont surmontées de fenêtres hautes inondant la nef de lumière. La voûte d’arêtes est supportée par de forts doubleaux de profil brisé, qu’on retrouve aux bas-côtés. Remarquons que les doubleaux et arcades sont à double rouleau dans la travée supportant le clocher et le travée de chœur, qui est de même architecture que la nef, mais un peu plus basse. La présence d'un oculus laisse penser qu'un clocher avait été prévu à cet endroit, avant d'être déplacé en façade (solution gothique). L’abside qui est de plan trapézoïdal, ce qui est assez typique des Ordres militaires, est voûtée d’une arête de même forme et percée de hautes baies. Les chapiteaux de la nef sont décorés très discrètement de feuilles d'eau pour la partie romane, et de crochets dans la partie plus récente.
De l’extérieur, on remarque tout de suite la haute nef romane avec ses deux étages de baies en plein cintre et ses modillons, dont certains sont sculptés de têtes du côté sud. Le petit portail sud est restauré mais roman dans son ensemble, avec ses colonnes, ses chapiteaux à crochets et ses voussures. L’édifice est dominé par le grand clocher qui se trouve sur la première travée de la nef. Ses deux étages supérieurs sont du XIIIe siècle et présentent des grandes arcatures géminées qui rappellent l'église de Saint-Père, en moins fouillé. Du début du même siècle est le grand portail sous le porche, qui est un ensemble précieux avec ses colonnettes, ses chapiteaux, son trumeau et ses voussures. Le tympan présente des scènes historiés de proportions médiocres, quoique la sculpture ne soit pas sans finesse : à gauche on voit une Adoration des Mages avec la Vierge en majesté et l’Enfant, entourée d’anges, à droite c’est l’Assomption de la Vierge. Le porche ouest précédant l’ensemble roman date des années 1500 et présente une voûte à liernes ; il était couvert d'un toit en bâtière, qui a été supprimé pour éclairer la nef. Ainsi, la terrasse, la balustrade et la gargouille sont des ajouts du XIXe siècle, ainsi que la tourelle d'escalier menant au clocher.
Mobilier
Au XVIIIe siècle, chaque pilier était muni d'un autel, et un jubé en bois pouvait accueillir de la musique[2]. La cuve baptismale se trouvait à l'entrée, et a été rapprochée du chœur par l'abbé Junot après Vatican II. La statuaire (déposée) représente le véritable trésor de cette belle église. N'est visible qu'une vierge à l'enfant (XIIe s.) provenant de la chapelle du Saulce d'Island. De la commanderie restent peu de vestiges, seulement l'ancien logis à gauche de la route (face à la mairie), et un cellier souterrain sous la place, inaccessible.
Après le classement comme Monument Historique en 1862, l’église est restaurée en 1873 par l’abbé Minard, qui commande un important programme de sculpture à Jean Guillaumet. L'autel monumental et la grille de communion ont été déposés depuis, il ne reste que la chaire, ainsi que la balustrade du porche avec sa curieuse gargouille féminine..
Références
- « Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Pontaubert », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Pierre Genevey, La commanderie de Pontaubert, 1167-1792, l'auteur, 1972, 98 p.,
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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