Église Saint-Michel de Gaillac
L'église Saint-Michel de Gaillac ou abbatiale Saint-Michel, est une église catholique située à Gaillac, dans le Tarn, en région Occitanie (France).
Église Saint-Michel Abbatiale Saint-Michel | |
L'église Saint-Michel de Gaillac | |
Présentation | |
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Culte | Catholique romain |
Dédicataire | Saint-Michel |
Type | Église (ancienne abbatiale) |
Rattachement | Archidiocèse d'Albi, Castres et Lavaur |
Début de la construction | Xe siècle |
Fin des travaux | XIXe siècle |
Autres campagnes de travaux | Abbaye Saint-Michel de Gaillac |
Protection | Classé MH (1840) |
Géographie | |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Commune | Gaillac |
Coordonnées | 43° 53′ 51″ nord, 1° 53′ 46″ est |
Historique
L'église Saint-Michel est élevée au Xe siècle, tout d'abord en tant qu'église abbatiale de l'abbaye Saint-Michel de Gaillac, qui est elle-même fondée en 972, après un don de Frotaire Ier, évêque d'Albi. Dès le XIIe siècle, la cité de Gaillac était devenue une cité importante, et nécessitait l'instauration de nouvelles paroisses afin de gérer le flot de nouveaux habitants. C'est ainsi que les moines de l'abbaye transforment partiellement leur église en une église paroissiale, conservant le chœur pour leurs offices.
Après les dégâts causés par la Guerre de Cent Ans puis la peste Noire, l'église Saint-Michel, ainsi que l'abbaye, subissent encore une épreuve entre 1562 et 1572, durant les guerres de Religion, lorsque la ville subit à plusieurs reprises des combats entre catholiques et protestants. Ces luttes s'achèvent en 1572, par un violent massacre de protestants. Ces derniers sont défenestrés depuis l'abbaye et achevés dans le Tarn par des bateliers. Les protestants laissent tout de même leur empreinte sur le bâtiment, au travers de la construction de la massive tour rectangulaire, servant aujourd'hui de clocher[1]. Après ce sombre épisode, l'édifice est restauré, au cours des deux siècles suivants avec les matériaux de l'ancienne bâtisse, mais est à nouveau ruiné par la Révolution française. L'église est alors pillée, puis réquisitionnée, servant d'entrepôt et d'usine de salpêtre. De nouvelles réparations sont entreprises sous la Restauration, au cours desquelles la nef prend un style néo-classique, et qui dureront jusqu'en 1849, date à laquelle un portail néo-roman est ajouté à l'Ouest[2].
Mais avant même la fin des travaux, l'église Saint-Michel est classée au titre des monuments historiques par liste de 1840[1]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[1].
Architecture
Organisation générale
L'église Saint-Michel originelle, bâtie au Xe siècle, se compose d'une nef à bas-côtés, fermée par un chœur possédant trois chapelles circulaires.
Après les destructions attribuables aux guerres de Religions, ne sont conservés dans la nouvelle églises que quelques murs, ainsi que les chapelles du chœur. Ce dernier en lui-même est complètement modifié, et se voit doté d'un hémicycle en cul-de-four, mais aussi d'une galerie circulaire menant aux chapelles. La nef est rebâtie sans bas-côtés et mesure maintenant 47,5 mètres de long sur 17 mètres de largeur, pour près de 25 mètres de haut. La tour construite par les protestants (sur des bases datant du XIIIe siècle) est utilisée en tant que clocher. Les 54 colonnes à l'intérieur de l'église sont surmontés de chapiteaux, sur lesquels on aperçoit encore des vestiges d'anciennes peintures. Accolée à l'arrière du clocher, on trouve une chapelle datant du XVe siècle[1], ou du XIVe siècle[2] (selon les sources). Elle serait l’œuvre de Roger de Latour, abbé de Gaillac, qui l'aurait commandité pour y installer sa sépulture, et y a laissé sa marque à travers la présence de son écusson sur la clé de voûte.
- Vue de l'église et de l'abbaye
- Façade principale
- Le portail occidental
- L'abside
- Croix de Mission de la petite rue Saint Michel
Mobilier
L'église Saint-Michel accueille différentes statues et peintures en son sein :
- Une statue de sainte Émilie de Vialar (1797-1856, fondatrice des sœurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition née à Gaillac), dans la chapelle de Roger de Latour ;
- Une statue de la Vierge en bois polychrome de 97 cm, à la main droite mutilée [3] ;
- Les chapiteaux représentant parfois des scènes bibliques ;
- Le Christ en croix d’Antoine Rivalz ;
- Saint Vincent de Paul prenant les fers d’un galérien de Fortuné Dufau ;
- Judith de Louis Boulanger [4]. ;
- Saint Sébastien détaché par de saintes femmes d’Eugène Devéria[5].
- Six Lusts en bois sculpté et dorée inscrit aux Monuments historiques [6].
- Un bénitier roman [7].
Le reste du mobilier demeure assez sobre. Plusieurs retables, et un maître-autel, qui est la reproduction de celui présent dans l’église Saint-Pierre des Chartreux à Toulouse par François Lucas[2]. De part et d'autre de l'entrée, sur la contre-façade, deux statues de Saint Michel du XIXe siècle en partie restaurées.
- Vue de la nef
- Statues du maître-autel
- L'orgue de tribune
- Le bénitier roman
- La chaire
- Saint Sébastien détaché par des saintes femmes, Eugène Devéria
- Saint-Vincent-de-Paul prenant les fers d'un galérien, Fortuné Dufau
- Luste en bois sculpté et dorée inscrit aux Monuments historiques.
- La chapelle Monument aux Morts de la Paroisse
- Statue de Saint Michel terrassant le dragon
- Statue de Saint Michel terrassant le démon
Notes et références
- « Eglise Saint-Michel », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- « Gaillac : abbatiale Saint-Michel », sur Diocèse d'Albi (consulté le )
- Notice no PM81000148, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM81000150, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM81000151, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM81001681, base Palissy, ministère français de la Culture
- Notice no PM81000149, base Palissy, ministère français de la Culture
Annexes
Bibliographie
- [Ahlsell 1982] Guy Ahlsell de Toulza et Daniel Cazes, « L'église abbatiale Saint-Michel de Gaillac », dans Congrès archéologique de France. 140e session, Albigeois, 1982, Paris, Société Française d'Archéologie, , 462 p., p. 280 à 293
Articles connexes
Liens externes
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