Église Saint-Quentin de Saint-Quentin-sur-Indrois

L’église Saint-Quentin de Saint-Quentin-sur-Indrois est un édifice religieux, dédié au culte catholique, situé au centre du bourg de Saint-Quentin-sur-Indrois, une commune du département d’Indre-et-Loire.

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Église Saint-Quentin
de Saint-Quentin-sur-Indrois
Vue générale
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
Diocèse
Paroisse
Paroisse Saint-Jean-des-Roches (d)
Style
Construction
Religion
Propriétaire
commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
47° 12′ 16″ N, 1° 01′ 25″ E
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Localisation

L’église est située en bordure de la rue principale de Saint-Quentin qui, à mi-hauteur du coteau de la rive droite de l’Indrois, vient de Chédigny au nord-ouest et rejoint à l’est du bourg de Saint-Quentin la route de Bléré à Loches (D31).

Historique

L'église est dédiée à saint Quentin. Ce nom est reconnu comme celui d'un martyr à la fin du IIIe siècle. Localement, toutefois, la tradition fait référence à un homonyme, ermite qui aurait vécu au VIIe ou au VIIIe siècle[2] et sur le tombeau duquel la première église, en fait simple oratoire, aurait été construite[3].

En 1084, Raoul, archevêque de Tours, fait rentrer l’église Saint-Quentin dans les possessions de l’abbaye de Marmoutier, qui l'érige en prieuré[3]. Subsiste de l’église de cette époque un mur parementé en petit appareil situé au niveau du chevet[4].

L’église contemporaine est bâtie au XIIe siècle, remaniée au XVIe puis au XVIIe siècle, et enfin restaurée par deux fois juste avant la Révolution française puis en 1875[4]. Elle avait été, en 1562, pillée par les Huguenots[5]. Le clocher est frappé par la foudre le [6] ; il s’écroule en partie sur la toiture de l’église, elle aussi endommagée. Il sera reconstruit et la nef recouverte au début des années 2000. L’église Saint-Quentin fait partie de la liste des monuments historiques, au titre d’édifice inscrit, par arrêté du [1].

Architecture et mobilier

La façade occidentale.
La sacristie.
La porte occidentale.

La nef s’ouvre sur deux portes en plein cintre (à l’ouest et au sud) ; la porte occidentale est surmontée d’un gâble[4].

Le chœur, qui fait directement suite à la nef sans interposition d'un transept, est voûté en croisée d'ogives[3] ; il est terminé à l'est par un chevet constitué d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four, du XIIe siècle, éclairée de trois baies ; une chapelle du XVIe siècle, transformée en sacristie, s’ouvre sur le côté sud du chœur[4].

Le clocher du XIIe siècle, a été intégralement construit en moellons de pierre meulière et il est flanqué de contreforts plats[3] ; il se termine par une flèche octogonale[4] dont la base est pourvue d'un lanternon en pierre à chacun de ses angles[5].

Deux familles, les Ruzé et les Fumée, ont longtemps possédé le fief (devenu châtellenie) de Saint-Quentin, depuis 1488 jusqu’en 1712[7]. Les blasons de ces deux familles se retrouvent sur certaines clés de voûte de la nef ainsi que sur l’un des piliers de l’église[4]. Sur l'un des piliers de l'église, une plaque en cuivre (1500) provenant du château des Roches-Saint-Quentin rappelle qu'Adam Fumée, le seigneur des Roches, avait fondé plusieurs services religieux. Deux petits retables du XVIIIe siècle sont exposés à l'entrée du chœur, sur ses parois latérales[5].

On peut voir plusieurs vitraux du maître-verrier Louis-Victor Gesta. Ils représentent : saint Raphaël et le jeune Tobie, saint Étienne martyr, Saint Quentin martyr, la bienheureuse Jeanne-Marie de Maillé.

Références

  1. Notice no PA00098100, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Stéphane Gendron, L’origine des noms de lieux de l’Indre-et-Loire : Communes et anciennes paroisses, Chemillé-sur-Indrois, Hugues de Chivré, , 303 p. (ISBN 978-2-916043-45-6), p. 222.
  3. Couderc, p. 767.
  4. Ranjard, p. 626.
  5. Couderc, p. 769.
  6. « De la neige plus qu'en hiver », sur le site de la Dépêche du Midi, (lire en ligne).
  7. Ranjard, p. 627.

Pour en savoir plus

Bibliographie

  • Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, C.L.D., , 967 p. (ISBN 2-85443-136-7).
  • Claude Croubois (dir.), L’indre-et-Loire – La Touraine, des origines à nos jours, Saint-Jean-d’Angely, Bordessoules, coll. « L’histoire par les documents », , 470 p. (ISBN 2-903504-09-1).
  • Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 9e éd. (1re éd. 1930), 733 p. (ISBN 978-2-85554-017-7 et 2-85554-017-8).

Articles connexes

Lien externe

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