Indre-et-Loire

Le département d'Indre-et-Loire (/ɛ̃.dʁe.lwaʁ/[Note 1]) est un département français situé en région Centre-Val de Loire. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 37. Peuplé de 610 079 habitants, sa préfecture est Tours. Le département correspond à l'ancienne province de Touraine.

Indre-et-Loire
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Tours
Sous-préfectures Chinon
Loches
Président du
conseil départemental
Jean-Gérard Paumier (LR)
Préfète Marie Lajus
Code Insee 37
Code ISO 3166-2 FR-37
Code Eurostat NUTS-3 FR244
Démographie
Gentilé Tourangeau, Indroligérien ou Indréloirien[1]
Population 610 079 hab. (2019)
Densité 100 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 25′ 22″ nord, 0° 50′ 39″ est
Superficie 6 127 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 5
Cantons 19
Intercommunalités 11
Communes 272
Liens
Site web touraine.fr

    Histoire

    Le département d'Indre-et-Loire est créé en 1790 avec les 82 autres départements français. Son territoire reprend presque exactement les limites de l'ancienne province de Touraine à laquelle est ajoutée toute la partie orientale de l'ancienne province d'Anjou allant de Bourgueil, sur la Loire, jusqu'à Château-la-Vallière au nord en passant par le domaine de Gizeux.

    La ville de Richelieu, rattachée, dès sa création par le cardinal de Richelieu, sur le plan administratif, judiciaire et financier, au gouverneur de Saumur et au pays saumurois, est intégrée au tout nouveau département d'Indre-et-Loire en 1790. En revanche la partie orientale de l'ancienne province de Touraine est rattachée aux départements de Loir-et-Cher (région de Montrichard) ou de l'Indre (environs de Mézières-en-Brenne et Écueillé).

    L'Indre-et-Loire coupée par la ligne de démarcation.

    Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (), le département est occupé par les troupes prussiennes de à .

    En 1840, le département qui relève de la cour royale d'Orléans comporte trois arrondissements, vingt-quatre cantons et 282 communes. Au recensement de 1846, le département est subdivisé en trois arrondissements, vingt-quatre cantons et seulement 281 communes, après l'annexion de Saint-Etienne-Extra par Tours en 1845. Il compte 312 400 habitants. La France métropolitaine selon le même recensement officiel compte environ 35,4 millions d'habitants dans ses 86 départements.

    Durant l'occupation allemande, pendant la Seconde Guerre mondiale, le département est coupé en deux par la ligne de démarcation[2].

    Emblèmes

    Blason

    Blasonnement :
    « D'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules de vingt-deux pièces. »

    Politique

    1789-1870 : une terre conservatrice mais modérée

    La Touraine, séjour des rois de France, demeura longtemps une terre conservatrice, comme le note Honoré de Balzac dans plusieurs de ses romans. Néanmoins, avant tout, elle demeure une terre modérée, rarement en proie aux passions politiques. Au cours des premières années de la Troisième République elle demeurait royaliste[3].

    Vers le républicanisme rural

    Peu à peu néanmoins, le département d'Indre-et-Loire devint une terre de républicanisme et, plus précisément, de radicalisme tempéré puis de radical-socialisme, à dominante rurale[4]. C'est ainsi que le gendre du président Jules Grévy, M. Wilson, fut député de Loches. Camille Chautemps fut député d'Indre-et-Loire durant l'entre-deux-guerre. Après la victoire de 1918 la rue Royale à Tours devint la rue Nationale. Cet ancrage au centre-gauche fut une constante jusqu'à la guerre de 1939-1945, même si, les décennies passant, il se colora d'un certain conservatisme.

    Saint-Pierre-des-Corps, bastion communiste

    La salle des fêtes de Saint-Pierre-des-Corps.

    Dès sa naissance en 1920 au congrès de Tours, le Parti communiste français (PCF) a compté un bastion en Indre-et-Loire, celui de Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, qui, par ses implantations ferroviaires, est doté d'une forte identité ouvrière[5].

    De 1920 à 2020, tous les premiers magistrats de la commune sont membres du PCF, notamment Marie-France Beaufils élue pour la première fois maire en 1983. Elle fut également sénatrice d'Indre-et-Loire de 2001 à 2017.

    L'après-guerre en Touraine : Royer et Voisin

    L'Indre-et-Loire de l'après-guerre est assez largement dominée par deux figures fortes : celle de Jean Royer, maire de Tours de 1958 à 1995 et député du département de 1958 à 1999, infatigable bâtisseur, et celle d'André-Georges Voisin (1918-2008), conseiller général de l'Île-Bouchard, président du Conseil Général des années 1970 au début des années 1990, qui dota la Touraine de son étoile autoroutière à cinq branches et construisit un grand nombre de ponts. Ces deux personnalités gaullistes n'en demeurent pas moins singulières, et peu en phase avec les découpages partisans classiques.

    Le retour à la tradition de centre-gauche ?

    Le basculement de la mairie de Tours à gauche en 1995 et celui du département en mars 2008 confirment le retour d'une gauche modérée sur la scène politique tourangelle. Jean Germain, en ce sens, s'inscrit bel et bien dans une tradition radicale et socialiste dont Yves Dauge, sénateur de Chinon, n'a cessé d'être le représentant. Quant au conseil général présidé par Claude Roiron puis Marisol Touraine, il a basculé pour la première fois à gauche lors des cantonales de  ; la carte politique du département n'en est pas moins très duale, entre des campagnes massivement à droite et une agglomération tourangelle à gauche. À ce titre, il semble hasardeux de parler de retour à une tradition politique : le socialisme urbain d'aujourd'hui semble a priori bien éloigné du radicalisme rural d'hier.

    Géographie

    Situation

    Carte d'Indre-et-Loire.

    Le département d'Indre-et-Loire fait aujourd'hui partie de la région Centre-Val de Loire qui regroupe également les départements d'Eure-et-Loir, de Loir-et-Cher, du Loiret, de l'Indre et du Cher.

    Le département a une superficie de 6 127 km2 qui le place au 41e rang national en importance de taille et au 5e rang régional sur 6. Il est limitrophe des départements de Loir-et-Cher au nord-est, de l'Indre au sud-est, de la Vienne au sud-ouest, de Maine-et-Loire à l'ouest et de la Sarthe au nord. Il est situé géographiquement dans le centre-ouest de la France.

    Un parc naturel régional concerne en partie le département d'Indre-et-Loire : le parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, situé entre Angers (Maine-et-Loire) et Tours.

    Géographie physique

    Le département d'Indre-et-Loire se situe à l'extrémité sud du Bassin parisien.

    Il est traversé d'est en ouest par la Loire qui sépare le département en deux parties avec au nord la Gâtine et au sud la Champeigne. C'est dans ce département que le Cher, l'Indre et la Vienne se jettent dans la Loire.

    Le relief du département dépasse souvent les 100 mètres mais jamais les 200 mètres et est assez vallonné au sud toujours à proximité des rivières (Céré-la-Ronde près de Montrichard est le point culminant du département avec 187 mètres d'altitude), alors que le nord demeure tabulaire (Gâtine tourangelle). En revanche, la rive nord longeant la Loire est un peu plus vallonnée.

    Hydrographie

    Les plus longues rivières traversant le département d'Indre-et-Loire :

    Climat

    Le climat d'Indre-et-Loire est tempéré de type océanique avec une température moyenne d'environ 11 °C. La Loire est souvent utilisée comme frontière climatique entre nord et sud de la France. Les étés sont en règle générale assez chauds (température maximale annuelle dépassant toujours les 33 °C), des températures supérieures à 42 °C ont ainsi été enregistrées en 1947 et 2003.

    À l'inverse, les températures très basses sont rares, descendant rarement sous les −10 °C seuil franchi aux hivers 1985-1986 et 199-1997. La Loire gèle alors, on rapporte ainsi que lors de l'hiver particulièrement rigoureux de 1956 on a pu la traverser à pied. Le fleuve charrie des blocs de glace lorsque la température descend sous les −10 °C.

    La pluviométrie est assez faible (de 500 à 700 mm par an), ce qui peut engendrer de graves situations de sécheresse comme en 1976, 2003 ou 2006. La neige est également rare (pas plus de dix jours par an).

    Relevé observé de 1981 à 2010, à la station météorologique de Tours (37)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 1,9 3,9 5,6 9,2 12,1 14 13,8 11,1 8,6 4,6 2,5 7,4
    Température moyenne (°C) 4,7 5,2 8,1 10,4 14,2 17,5 19,8 19,6 16,5 12,7 7,8 5 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 7,3 8,5 12,3 15,2 19,1 22,8 25,5 25,5 21,8 16,8 10,9 7,5 16,1
    Ensoleillement (h) 69,2 92 142,1 180,4 202,5 228,2 249,1 239 186 123,3 79,5 57,1 1 848
    Précipitations (mm) 66,3 55,9 50,2 55,9 62,3 46,1 53,2 42,6 53,3 71 67,9 71,2 695,9
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    7,3
    2
    66,3
     
     
     
    8,5
    1,9
    55,9
     
     
     
    12,3
    3,9
    50,2
     
     
     
    15,2
    5,6
    55,9
     
     
     
    19,1
    9,2
    62,3
     
     
     
    22,8
    12,1
    46,1
     
     
     
    25,5
    14
    53,2
     
     
     
    25,5
    13,8
    42,6
     
     
     
    21,8
    11,1
    53,3
     
     
     
    16,8
    8,6
    71
     
     
     
    10,9
    4,6
    67,9
     
     
     
    7,5
    2,5
    71,2
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Économie

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    Une province prospère durant le Moyen Âge et l'époque moderne

    Au XVe siècle, et notamment sous les règnes de Charles VII et de Louis XI, la navigation en Loire et le négoce apportaient une grande activité à Tours[6]. La soierie de Touraine rivalisait avec celle de Lyon grâce aux 8 000 métiers présents au sein de la province. L'imprimerie y connaissait un rayonnement important.

    Tours fut capitale de la France[6] durant la Guerre de Cent Ans, entre 1422 et 1528, bien que Paris ait été repris en 1436 par Charles VII, et entre 1588 et 1594, comme cela fut décidé par le roi Henri III, à la suite de la Journée des Barricades.

    Le déclin économique durant le XIXe siècle jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

    L'entrée dans l'époque contemporaine marqua un ralentissement de la prospérité économique, avec la Révolution industrielle. Le sous-sol de l'Indre-et-Loire ne disposant pas de houille, le territoire ne put bénéficier de cette révolution économique. Seuls les domaines de l'imprimerie, du meuble et de la confection tenaient à bout de bras l'économie du département.

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la situation économique de l'Indre-et-Loire était toujours alarmante. L'industrie tourangelle n'employait que 20 % de la population active du département. Seuls 17 % de cette même population active travaillaient au sein des bâtiments de transformations, contre 25 % à l'échelle nationale[6]. L'économie tourangelle déclinait, et les investissements manquaient. Il était donc nécessaire de trouver des solutions, et de profiter du contexte économique favorable des Trente Glorieuses.

    La décentralisation parisienne

    À la suite du second conflit mondial, les gouvernements qui se succédèrent cherchèrent à décentraliser les activités de Paris vers la Province. Cette problématique fut abordée par exemple par le professeur Milhau dans un article consacré à l'aménagement des régions du Bas-Rhône et du Languedoc. Celui-ci faisait le constat de la nécessité d'un aménagement rationnel du territoire. En effet, durant la IVe République, la région parisienne comptait à elle seule une population largement supérieure à celle des trente-trois plus grandes villes de France. De plus, près d'un cinquième de la population active y travaillait, dont plus de 23 % provenant de l'industrie nationale. Cela pouvait même atteindre des chiffres comme 50 % voire 60 % pour certains domaines industriels telles que l'automobile, l'industrie électrique et électronique, ou bien encore l'aéronautique. Cette zone comptabilisait également 50 % des cadres industriels et 30 % des administrateurs et dirigeants de sociétés[6]. Il en était de même dans le secteur tertiaire (le commerce, les établissements financiers, les services de tous types, etc.) De ce fait, le Général Dancourt, qui fut directeur du Comité de l' Orientation Économique de l'Indre-et-Loire expliquait que le taux d'activité, à Paris, dans les domaines du commerce et des banques était à hauteur du tiers de l'activité française. Quant aux services publics, la région parisienne en représentait le quart. À titre d'exemple, l'Université de Paris accueillait près de 40 % des étudiants d'Outre-Mer[6].

    Cette centralisation des activités avait des conséquences socio-économiques. Tout d'abord et non des moindres, le coût. En effet, cette capitalisation demandait des investissements considérables en équipements de toutes sortes : logements, transports, adduction d'eau, énergie, équipements scolaires et hospitaliers. De plus, le prix des réalisations, pour les logements, les routes et les écoles était de 25 à 40 % plus élevé à Paris qu'en Province. Aussi, les dépenses d'administration par habitant en Seine furent de l'ordre de 80 Nouveaux Francs contre 17 NF pour la population résidant en Province. En comparaison, les coûts dans les domaines de la Sécurité, de la Justice et de la Police furent de 71 NF par habitant à Paris contre 7 NF, en moyenne, pour les autres régions. La centralisation incitait les provinciaux à migrer en région parisienne. Ainsi, Paris accueillait annuellement 140 000 habitants, dont 70 % étaient originaires de Province. La conséquence fut simple : un essoufflement socio-économique des régions provinciales, nuisant dès lors au bon équilibre du pays[6].

    Les gouvernements, depuis 1950, ont tenté de freiner l'afflux d'activités au sein de la région parisienne. La voie vers la décentralisation fut engagée sous le gouvernement de Pierre Mendès-France. Dans cette perspective, il réalisa une série de réformes. En premier lieu, les comités départementaux d'orientation économique composés de leurs branches principales dont les collectivités locales furent fondées le . Le , une loi fut prescrite afin de faciliter la meilleure répartition des industries sur l'ensemble du territoire ainsi que pour soumettre la création ou l'extension des entreprises industrielles. Enfin, les programmes d'action régionaux virent le jour le . Ceux-ci devaient coordonner les initiatives publiques et privées en vue de favoriser l'essor économique des régions mais aussi pour compléter le Plan national de modernisation et d'équipement. Pour soutenir cela, il y eut la mise en place du Fonds de Développement Économique et Social afin de financer les projets. En 1956, la France fut découpée en vingt-deux régions de programmes par le Commissariat général au Plan[7]. Toutes ces idées devaient faciliter l'expansion des régions et des départements. En effet, la décentralisation parisienne avait comme objectif « de contribuer à une meilleure répartition territoriale des activités et des hommes, et, ce faisant, d'accroître la productivité de "l'entreprise France" par une utilisation meilleure, plus complète et plus humaine des ressources du pays. Elle doit aboutir en définitive à une élévation d'ensemble du niveau et des conditions de vie de la population[6]. »

    Le préfet d'Indre-et-Loire créa donc le Comité départemental d'orientation économique de l'Indre-et-Loire qui travailla à sensibiliser l'opinion en entreprenant une série de campagnes de publicité. Ces dernières commencèrent à porter leurs fruits à partir de 1959. En effet, cette année marqua les premières implantations des entreprises décentralisées au sein du département.

    Michel Debré, alors Premier ministre et conseiller général de la commune d'Amboise, écrivait « La Touraine du XXe siècle est en voie de se transformer par une belle volonté de modernisation. Le paysan des nouvelles générations est sur la voie d'une véritable mue. Aux cultures traditionnelles s'ajoutent des cultures neuves et surtout les méthodes de travail, la conception même du labeur agricole évoluent sous nos yeux. Coopératives, zones-témoins, concours pour la meilleure qualité des produits, désir de conquérir des marchés : le Tourangeau traditionnel devient un homme moderne. À cet effort agricole commence à s'ajouter un effort industriel. La Touraine à cet égard n'a pas de situation privilégiée, tant s'en faut et les efforts des générations précédentes se sont souvent heurtés à bien des difficultés dans cette terre pauvre en matières premières et énergie. Mais les techniques nouvelles changent la situation ancienne et la décentralisation de la région parisienne peut profiter à la vallée de la Loire. Autour du chef-lieu qui est vraiment la capitale du département, Tours et son district ; autour de quelques grandes villes dont le nom évoque des siècles d'histoire, nous verrons, nous commençons déjà à voir des usines neuves, image d'une transformation qui peut et doit aller très loin. N'est-ce pas d'ailleurs une nécessité[6] ? »

    Une position géographique favorable

    Géographiquement, le département possède des arguments importants pour inciter les entreprises à venir s'y installer. L'Indre-et-Loire est situé à 200 kilomètres de Paris. De ce fait, comme l'explicite le général Dancourt « Tours peut accueillir des entreprises qui, pour des raisons commerciales ou techniques, doivent conserver dans la capitale : siège social, magasin de vente ou organismes d'études et laboratoire... À ce titre, elle est parfaitement apte à jouer un rôle de premier plan dans la décentralisation parisienne[8]. » Cette proximité avec Paris est renforcée par la création de l'autoroute A10, entre 1960 et 1981, reliant Paris et Bordeaux en passant par Tours.

    Le département de la région Centre, se trouve être également une zone charnière entre la région parisienne et les régions qui furent ou qui sont encore peu prospères économiquement parlant et qui subissent une forte pression démographique de l'ouest et du sud-ouest. De ce fait, l'Indre-et-Loire pouvait (et peut) être dans la capacité d'accueillir une partie des excédents démographiques en provenance de la Bretagne, des pays de la Basse-Loire et du Poitou. En outre, le département numéroté 37 devait « jouer à leur égard le rôle d'un pôle relais d'expansion de la région parisienne et ce, dans tous les domaines : industrie, commerce, culture et arts… Ainsi, Tours a incontestablement une mission à remplir dans le cadre d'une véritable décentralisation[8]. »

    Plus encore, l'Indre-et-Loire se trouve être un carrefour international, puisqu'il se trouve au croisement de grands axes transfrontaliers. Cela lui donne un rayonnement économique dépassant les frontières nationales, tout en lui donnant une dimension touristique.

    Une démographie jeune et en augmentation

    L'Indre-et-Loire vit, durant la période dite des Trente Glorieuses, une augmentation considérable de sa démographie (cf. le tableau évoquant l'évolution de la population du département dans la partie consacrée à sa démographie.) Cette hausse peut s'expliquer par plusieurs raisons, parmi lesquelles le phénomène dit du baby-boom, le rapatriement des Pieds-noirs à la suite de la guerre d'Algérie, les migrations de travailleurs étrangers et nationaux etc. Surtout, le département possédait une population jeune. Ainsi, le Général Dancourt racontait que « la tranche d'âge quinquennal (15 à 19 ans) passera progressivement de 23 976 en 1960 à 34 024 en 1965 et 36 000 dans les années consécutives[8]. »

    L'Indre-et-Loire : un carrefour énergétique

    Au XIXe siècle, le manque de ressources du sous-sol fut un frein à l'expansion économique du département. La donne a changé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Tours est un des sièges régionaux des Charbonnages de France, couvrant près de dix départements. La capitale de l'Indre-et-Loire use de son avantage géographique pour être un dépôt important pour la distribution des combustibles solides[8].

    Si l'Indre-et-Loire n'est pas producteur de pétrole, sa capacité de stockage des ressources pétrolières n'a pas cessé d'augmenter. La Touraine est alimentée par les raffineries de Donges et de La Pallice. Il existe une station Primagaz à Saint-Pierre-des-Corps qui s'occupe du chargement de gaz liquéfiés pour le département. Toutes les Sociétés pétrolières sont présentes dans le département. L'Indre-et-Loire profite de sa proximité géographique avec les raffineries pour être livrée rapidement en produits pétroliers et à des prix compétitifs. Le transport se fait soit par route, soit via le réseau de chemins de fer[8].

    L'agglomération tourangelle s'est convertie au gaz naturel entre les années 1963 et 1965. Cette énergie s'est substituée au gaz manufacturé, qui était produit par l'usine à gaz de Tours, dont les capacités de production ne suffisaient plus pour répondre aux besoins énergétiques d'une population qui ne cessait de croître. La possession du gaz naturel, véritable innovation technique, pouvait être un motif pour les industriels pour s'installer dans le département. Les agglomérations de Loches, Chinon, Langeais et Amboise détiennent des distributions autonomes alimentées en air propané pour les trois premières et en propane pour la quatrième[8].

    Surtout, l'Indre-et-Loire bénéficie d'une bonne desserte électrique. Cette alimentation est permise grâce au complexe général d'interconnexion du réseau de transport d’Électricité de France. La principale sous-station est celle de Larcay, localisée sur l'artère de 225 kilovolts reliant Marmagne, près de Bourges à Arnage dans la région du Mans. Cette ligne est renforcée par une nouvelle artère de 225 kV évacuant dans le réseau général la production de la centrale nucléaire de Chinon. Le carrefour que représente le département d'Indre-et-Loire lui confère une alimentation sans interruption puisqu'il est relié aux sources hydrauliques de production du Massif central et des Pyrénées, et aux sources thermiques de la centrale de Nantes-Cheviré et dès 1962 à la centrale atomique E.D.F. de Chinon, permettant à l'Indre-et-Loire d'être exportatrice en électricité (et donc de lui donner un rendement économique). Plus encore, elle peut obtenir de l'électricité provenant de la Basse-Seine via la voie de 225 kV reliant Tours à Arnage mais aussi en provenance de la région parisienne via la double ligne de 90 kV provenant d'Orléans.

    La Touraine est également bien servie en électricité de par le réseau de 30 kV issu du poste principal 90/30/5 kV situé à Tours. Ce réseau 30 kV détient une ceinture de forte section qui dessert Tours et sa banlieue. De ce fait, toutes les industries peuvent être alimentées directement à ce réseau. Celui-ci possède également un coût compétitif, à condition que la puissance n'excède pas 5 à 6 000 kW.

    Il existe également un réseau de 90 kV couvrant l'Indre-et-Loire sur une longueur de 138 km, qui permet l'installation de grosses entreprises dans l'agglomération tourangelle.

    Enfin, un réseau de 30 kV dessert tout le département avec une boucle reliant Azay-le-Rideau, Langeais, Chinon, Loches, La Haye-Descartes et Preuilly ; des antennes vers le nord alimentant Semblancay et Château-la-Vallière. Les régions d'Amboise, de Bléré et de Château-Renault sont servies par un réseau à 30 kV issu du poste de la commanderie[8]. Cette bonne desserte énergétique doit favoriser l'implantation d'industries au sein du département.

    Les investissements consentis par le département pour se relancer économiquement

    Certes, la situation géographique de l'Indre-et-Loire, sa population active en hausse et qui plus est juvénile, ainsi que sa bonne desserte énergétique, furent des atouts non négligeables qui incitèrent certaines entreprises à ouvrir des établissements dans le département. Néanmoins, les pouvoirs publics locaux comprirent rapidement que cela n'était pas suffisant. En accord avec les grands plans de modernisation et d'équipement, l'Indre-et-Loire fit de nombreux investissements non seulement pour se moderniser, mais également pour accentuer l'afflux d'agents économiques. Ces investissements étaient de différents types.

    Les aménagements industriels

    Pour attirer les industriels, l'Indre-et-Loire a réalisé de lourds investissements dans le domaine industriel. En premier lieu, des zones industrielles furent aménagées dans différentes communes, comme celle de Saint-Pierre-des-Corps (50 hectares), équipée par la Chambre de commerce de Tours et d'Indre-et-Loire. Une autre à Joué-lès-Tours (48 hectares), réalisée par la ville de Joué-les-Tours et la Société d'équipement de Touraine. Il fut également aménagé des ZI à Menneton (25 hectares) par la ville de Tours et sans aide extérieure, à Chambray-lès-Tours, à Saint-Avertin (une quarantaine d'hectares), à La Riche (une vingtaine d'hectares) et une autre à Saint-Symphorien.

    Les zones rurales n'ont pas été délaissées. De ce fait, certaines communes périphériques possèdent des zones industrielles ou du moins des réserves foncières à vocation industrielle. C'est le cas à Château-Renault, à Amboise, à Pocé, à Bourgueuil, à Sainte-Maure, à Bléré, à Langeais, etc.

    De plus, des bâtiments vacants ont été achetés et reconvertis par des industriels venant de la région parisienne. Comme l'expliquait le général Dancourt, la création d'activités dans une nouvelle région coûte cher. C'est pour cette raison que l'Indre-et-Loire offrait des aides pour ces investisseurs. Dans cette optique, ces derniers avaient accès au crédit à long terme. Ce procédé fut facilité par l'action de la Société de Développement Régional de l'Ouest. Outre le crédit à long terme, d'autres avantages furent proposés selon les lieux et les conditions d'implantation. Ces offres étaient de différentes natures. Il existait une indemnité de décentralisation, une exonération des droits de mutation, une aide pour la formation de la main-d’œuvre, des indemnités pour le personnel selon l'entreprise, des facilités pour l'acquisition des terrains. Enfin, certaines communes étaient dans la capacité de demander la construction d'usines qui furent payées en une ou en plusieurs fois.

    Ces investissements ont porté leurs fruits. En effet, entre 1959 et 1964, plus de quatre-vingts entreprises se sont installées en Touraine. C'est le cas de certaines entreprises d'envergure régionale comme Usinor, Longométal, Transports et Exportation Danzas, Unilever, Antargaz, Berlict, Dépôt ou encore l'Agence Commerciale de la Régie Renault. Certains industriels qui se sont implantés dans le département ont un rayonnement international, offrant à l'Indre-et-Loire une dimension identique. De plus, l'offre de travail n'a cessé d'augmenter. De ce fait, entre ces six années, près de 12 000 emplois ont été créés, le tout avec une parité hommes-femmes[réf. nécessaire]. Certaines entreprises se sont basées dans les communes périphériques de Tours, participant dès lors au renouveau économique et social de ces villes. Ces dernières étaient d'ailleurs très intéressantes pour le recrutement de la main-d’œuvre féminine.

    Sur le plan national, selon l'examen des statistiques du Ministère de la Construction en 1961, l'Indre-et-Loire se classait 10e des 90 départements français pour le nombre des implantations industrielles réalisées en 1960 et 13e pour la superficie des planchers industriels autorisés (84 000 mètres carrés[9].)

    Un effort réalisé dans la construction et la rénovation de logements

    Dans le cadre général des Plans d'aménagement, pour faire face à la hausse de la population mais aussi dans l'objectif d'expansion économique du département d'Indre-et-Loire, il était nécessaire pour le département de réaliser de nouveaux logements, voire de rénover des bâtiments vétustes. De ce fait, entre 1955 et 1960, près de 11 000 logements avaient été construits. La création de ces logements fut l'occasion de moderniser certaines zones. Ainsi, il y eut la construction de près de 2 200 logements sur la "Rive du Cher". De même à La Rabattière, à Saint-Pierre des Corps, dans laquelle 200 logements virent le jour. Deux zones à Joué-lès-Tours profitèrent de cette politique de construction pour s'urbaniser. Il s'agit d'une part du quartier du Morier qui a vu l'érection de près de 1 250 logements, et d'autre part de La Martellière avec ses 250 nouveaux habitats. À cela s'ajoutait une zone à urbaniser en priorité de 200 hectares pour fonder aux alentours de 5 200 logements. Les communes rurales ne furent pas mises de côté, puisque de nouveaux logements apparurent par exemple à Loches, Château-Renault, ou Amboise.

    Construction de logements en Indre-et-Loire durant le Ve Plan[9]
    Année Logements autorisés (permis de construire) Logements mis en chantier Logements terminés
    1965 6 880 4 802 4 164
    1966 4 192 4 103 4 760
    1967 6 000 4 625 5 013
    1968 4 500 4 300 4 300
    1969 5 000 4 600 4 500
    1970 5 100 pas de données 4 600 (estimations)
    Total 26 672 22 430 22 837

    En moyenne, durant le Ve Plan, près de 5 000 logements furent construits annuellement. Au cours de ces six années, près de 22 000 logements virent le jour au sein de l'Indre-et-Loire. L'objectif des 20 000 logements réalisés durant cette période a été largement rempli.

    Le tableau suivant traite de la répartition de ces logements pour les trois types de zones de l'Indre-et-Loire, à savoir l'agglomération tourangelle, les localités urbaines possédant au moins 2 000 habitants comme Amboise ou encore Château-Renault, et les zones rurales de moins de 2 000 habitants.

    Répartition géographique des logements créés durant le Ve Plan[9]
    Année Agglomération tourangelle Localités urbaines Secteur rural
    1965 3 100 760 263
    1966 3 400 1 067 324
    1967 3 675 919 460
    1968 2 500 1 200 485
    1969 2 900 1 200 980
    1970 3 250 1 000 350
    Total 15 575 6 146 2 862

    Ce tableau confirme le constat fait par le Comité Départemental d'Orientation Économique de l'Indre-et-Loire. Ainsi, pour les années 1966 et 1967 la proportion de logements construits à Tours et dans sa banlieue atteignait 73 % de l'ensemble des réalisations. Ce taux est tombé à 60 % pour l'année 1968 pour être de nouveau à 65 % pour les années 1969 et 1970. Certaines localités urbaines, comme Château Renault et Amboise ont noté une recrudescence des implantations industrielles. De ce fait, les pouvoirs publics locaux devaient réaliser des habitats dans ces villes pour loger les travailleurs. Le secteur rural était aussi en expansion. Néanmoins, les résultats sont faussés, puisque, à cette époque, Chambray-lès-Tours était considérée comme étant rural[9].

    Les habitations créées étaient accessibles en location ou en accession à la propriété.

    Parc locatif

    Les cadres moyens et les techniciens logeaient surtout dans des habitations à loyer modéré (HLM). Il existait d'autres types de logements collectifs ainsi que des pavillons jumelés ou individuels à l'extérieur de Tours dans lesquels ils étaient en mesure de résider. La Société Immobilière Interprofessionnelle de Touraine avait construit des logements en location sous condition que les entreprises qui allaient les louer souscrivent aux actions correspondant aux nombre d'habitats à créer, soit un versement de 1 %. À la suite de cela, les logements devenaient propriété de la Société immobilière de Touraine et les entreprises étaient alors actionnaires. La ville de Tours ainsi que des sociétés immobilières privées construisirent des logements destinés aux cadres.

    Accession à la propriété

    Dans ce cadre, la Coopérative d'HLM d'Amboise et d'Indre-et-Loire construisit des logements en pavillons avec l'assistance du département et de divers organismes. Ces derniers[Qui ?] bénéficiaient d'un Crédit Foncier[Quoi ?]. Initialement, ils devaient verser une part personnelle, dont le montant variait selon la taille du logement. Ainsi, pour un logement de type 3, le versement était de 2 700 Nouveaux Francs, de 3 000 NF pour un F4 et enfin de 3 200 NF pour un F5. Le CIL, qui recevait l'action de 1 % de la part des entreprises pouvait également construire des logements avec accès à la propriété. Les sociétés immobilières privées construisaient également des pavillons ou des appartements.

    Les constructions directes représentaient un substitut à ce qui a été dit précédemment[Quoi ?]. Dès lors, trois cas de figure existaient. En premier lieu, si un cadre souhaitait entreprendre la création de son logement, il avait la possibilité de recevoir une prime de 6 NF selon le type de pavillon[pas clair]. La surface « primable » était de 90 m2 avec comme plafond 140 m2. De plus, le Comptoir des Entrepreneurs pouvait lui octroyer un crédit à hauteur de 15 000 NF, avec un intérêt de 3,75 %. Le remboursement s'étalait sur vingt ans. Un industriel pouvait servir d'alternative. Il investissait le fameux 1 % jusqu'à concurrence de 20 % du coût total de construction. La deuxième option correspondait à celui où ce fut un industriel[pas clair] qui souhaitait construire sa propriété. Ainsi, le processus était le même, excepté qu'il n'a pas forcément besoin d'acquérir le Crédit Foncier[Quoi ?]. Enfin, très exceptionnellement, une commune du département était dans la capacité de construire une habitation avec un prêt du Crédit Foncier à rembourser avec un taux d'intérêt de l'ordre de 5,50 % pendant quinze ans.

    Cet effort fait par les pouvoirs publics dans la construction de logements modernes symbolisa une nouvelle fois sa volonté d'expansion économique. Grâce à cet aménagement, ils signalaient aux industriels et aux ouvriers que l'Indre-et-Loire était en mesure de les accueillir. Surtout, la multiplication des logements augmentait la possibilité d'avoir son habitation proche de son lieu de travail même dans les zones périphériques de Tours. Enfin, il existait des moyens fonciers pour devenir propriétaire des logements[8].

    Tours : une agglomération tertiaire et administrative

    Ville bourgeoise et commerçante, Tours, en dépit des implantations ferroviaires à Saint-Pierre-des-Corps, ne fut jamais un centre industriel de grande ampleur. Son centre, classiquement, abrite des services de qualité, de commerce et de restauration, dans les domaines culturel ou de l'habillement ; en matière d'enseignement, il est doté de plusieurs lycées dont le lycée Descartes, et de l’université François-Rabelais. Il est structuré autour d’importantes administrations, la mairie de Tours, le Conseil départemental d'Indre-et-Loire, ainsi que la préfecture du département.

    L'économie rurale en Indre-et-Loire

    Il convient de distinguer en Indre-et-Loire quatre ensembles ruraux, bien distincts sur les plans géographique et économique.

    L'axe ligérien

    Traditionnellement, la Loire est propice au développement des cultures maraîchères. Elle le demeure aujourd'hui. S'y rattachent également les vignobles de Vouvray, Montlouis-sur-Loire, Bourgueil et Saint-Nicolas-de-Bourgueil.

    Le Chinonais

    Les pays de la Vienne se distinguent par l'importance du vignoble de Chinon, et la structure en domaines et coopératives viticoles, très prégnante dans l'économie rurale. La centrale nucléaire de Chinon emploie plus de 1 200 personnes, plus de 800 personnes dans la sous-traitance, et environ 700 emplois dans les entreprises installées sur la zone industrielle du Véron (actuellement 400 emplois).

    La Gâtine (Touraine du nord et du nord-ouest)

    Espace pauvre et en déprise partielle, la Gâtine tourangelle est touchée de plein fouet par les mutations du monde agricole.

    La Touraine du sud-est

    Espace rural préservé, traditionnel et polyvalent sur le plan agricole, la Touraine du sud-est, autour de Loches, est surtout un lieu de tourisme, de villégiature ; les résidences secondaires y tiennent une place importante.

    Démographie

    Les habitants d'Indre-et-Loire sont appelés Tourangeaux (par analogie entre le département actuel et l'ancienne province de Touraine qui lui correspondait). Cette appellation peut parfois prêter à confusion, et différentes tentatives ont été faites sans succès pour trouver un autre gentilé aux habitants du département, comme Indréloiriens ou Indro-ligériens.

    En 2019, le département comptait 610 079 habitants[Note 2], en augmentation de 1,64 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
    -268 924275 292282 372290 160297 016304 271306 328312 400
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    315 641318 442323 572325 193317 027324 875329 160340 921337 298
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    337 064335 541337 916341 205327 743334 486335 226343 276349 685
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    364 706395 210437 870478 601506 097529 345554 003580 312593 683
    2016 2019 - - - - - - -
    606 223610 079-------
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[10] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[11] puis population municipale à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    La préfecture et Conseil départemental d'Indre-et-Loire à Tours.

    Communes les plus peuplées

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Tours 37261 Tours Métropole Val de Loire 34,67 137 087 (2019) 3 954
    Joué-lès-Tours 37122 Tours Métropole Val de Loire 32,41 38 444 (2019) 1 186
    Saint-Cyr-sur-Loire 37214 Tours Métropole Val de Loire 13,50 16 419 (2019) 1 216
    Saint-Pierre-des-Corps 37233 Tours Métropole Val de Loire 11,28 15 967 (2019) 1 416
    Saint-Avertin 37208 Tours Métropole Val de Loire 13,25 14 995 (2019) 1 132
    Amboise 37003 CC du Val d'Amboise 40,65 12 533 (2019) 308
    Chambray-lès-Tours 37050 Tours Métropole Val de Loire 19,40 11 880 (2019) 612
    Montlouis-sur-Loire 37156 CC Touraine-Est Vallées 24,55 10 868 (2019) 443
    La Riche 37195 Tours Métropole Val de Loire 8,17 10 317 (2019) 1 263
    Fondettes 37109 Tours Métropole Val de Loire 31,83 10 301 (2019) 324
    Chinon 37072 CC Chinon, Vienne et Loire 39,02 8 104 (2019) 208
    Ballan-Miré 37018 Tours Métropole Val de Loire 26,16 8 102 (2019) 310
    Monts 37159 CC Touraine Vallée de l'Indre 27,28 7 876 (2019) 289
    Veigné 37266 CC Touraine Vallée de l'Indre 26,58 6 423 (2019) 242
    Loches 37132 CC Loches Sud Touraine 27,06 6 199 (2019) 229

    Les résidences secondaires

    Selon le recensement général de la population du , le département comptait 4,4 % de résidences secondaires. Ce tableau indique les principales communes d'Indre-et-Loire dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.

    Culture

    La Direction déléguée du Livre et de la Lecture Publique (DDLLP)[13] permet aux petites communes et à ses habitants de disposer d'une offre en matière de lecture.

    La bibliothèque d'étude de la Société archéologique de Touraine met à la disposion des curieux et des chercheurs autorisés un important fonds d'ouvrages concernant l'histoire, l'archéologie et le patrimoine de l'Indre-et-Loire et de l'ancienne Touraine, l'histoire de France, ses problématiques et méthodes[pas clair][14].

    Le département accueille par ailleurs de nombreux événements culturels tels que le Carnaval de Manthelan, qui depuis 1869 organise le plus grand carnaval de la région Centre Val de Loire près de Loches. On retrouve également les festivals Terres du son à Monts, Avoine Zone Groove, Jazz en Touraine, Yzeures n Rock, et Aucard de Tours pour les plus connus. La métropole tourangelle organise pour sa part, depuis 2007, le festival international du cirque.

    Des initiatives récentes développent la mémoire de la batellerie ligérienne en Indre-et-Loire, dans le périmètre du Val de Loire classé au patrimoine mondial de l'UNESCO[15], avec la préservation ou la reconstitution d'anciens bateaux de Loire comme à Tours, grâce à l'association Boutavant[16], à Savonnières avec le scute Dame Périnelle, classé au Patrimoine fluvial depuis 2012[17], construit par l'association Les bateliers du Cher[18] ou à Lignières-de-Touraine avec le chaland La Fillonnerie construit par l'association Ancre de Loire[19], qui sont le prétexte à des actions archéologiques et pédagogiques.

    Bibliographie

    • Chanoine Bosseboeuf, Histoire de Langeais, Le Livre d'histoire, Paris 1990 (ISBN 2-87760-471-3)
    • Daniel Schweitz, Une vieille France : la Touraine. Territoire, histoire, patrimoine, identités (XIXe – XXe siècles), Tours, CLD, 2012, 194 p., ill., (ISBN 2854435443).
    • Daniel Schweitz, Histoire et patrimoine de la Touraine. Introduction aux études locales. Guide du lecteur et du chercheur en bibliothèque, préface de Jean-Pierre Chaline, professeur émérite à la Sorbonne, in Mémoire de la Société archéologique de Touraine, LXVIII, 2011, 192 p. (vente à la Bibliothèque SAT).
    • Daniel Schweitz, Aux origines de la France des pays : Histoire des identités de pays en Touraine (XVIe – XXe siècles), préface de Daniel Nordman, directeur de recherche au CNRS, Paris, L’Harmattan, 2001, 463 p.-XXVII p. de pl., (ISBN 9 782747 512503).
    • Daniel Schweitz, Historiens, « antiquaires » et archéologues de la Société archéologique de Touraine. Répertoire biographique et bibliographique (1840-2018), in Mémoires de la Société archéologique de Touraine, LXXVII, 2020, 291 p., ill.

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Voir « Les habitants de votre département ont-ils un nom ? » sur Libération, 29 juin 2013.
    2. « Archives départementales d'Indre et Loire », sur archives.cg37.fr (consulté le )
    3. Encyclopædia Universalis, « TROISIÈME RÉPUBLIQUE », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
    4. Julien Papp, « I. Le combat républicain en Indre-et-Loire à l’époque de la Séparation (1880-1905) », dans L’éveil du socialisme à Tours : Sigismond Losserand 1882-1888, Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Perspectives Historiques », (ISBN 9782869063556, lire en ligne), p. 17–96
    5. « Saint-Pierre-des-Corps: comment le plus vieux bastion communiste de France résiste encore », sur Les Inrocks (consulté le )
    6. Archives départementales de l'Indre-et-Loire, 143W17, "La Touraine à l'heure de l'expansion", exposé du général Dancourt, président du Comité de l'orientation économique de l'Indre-et-Loire, 1961.
    7. Philippe Langevin, Jean-Pierre Oppenheim, Maurice Parodi, et al, La question sociale de la France depuis 1945, Armand-Colin, .
    8. Archives départementales de l'Indre-et-Loire, 144W30, "Industriels,la Touraine vous offre...", bulletins pour la promotion des zones industrielles, 1966.
    9. Archives départementales de l'Indre-et-Loire, 143W24, Comité d'orientation économique d'Indre-et-Loire, rapport du groupe de travail no 7, commission logement, 1970.
    10. Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
    11. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    12. Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
    13. « Accueil DdLLP - Lire en Touraine », sur www.lirentouraine.com (consulté le )
    14. « Bibliothèque : informations pratiques », sur le site de la Société archéologique de Touraine (consulté le ).
    15. Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes - patrimoine mondial de l'UNESCO.
    16. Tours – Balades en Loire : une toue de la Ville de Tours remontera la Loire jusqu’à l’abbaye de Marmoutier. sur le site resistanceinventerre.wordpress.com (consulté le 13 juillet 2012).
    17. Dame Périnelle sur le site officiel de la Fondation du patrimoine maritime et fluvial
    18. Le projet de scute médiéval fluvial à Savonnières
    19. Le chaland La Fillonnerie.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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