Église Sainte-Catherine de Lille

L'église Sainte-Catherine est située dans le quartier du Vieux-Lille à Lille dans le département français du Nord en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir église Sainte-Catherine.

Église Sainte-Catherine
Présentation
Culte Catholique romain
Rattachement Diocèse de Lille
Début de la construction 1485
Fin des travaux 1727
Style dominant Hallekerque
Protection  Classé MH (1991)
Géographie
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Ville Lille
Coordonnées 50° 38′ 21,5″ nord, 3° 03′ 24,4″ est
Géolocalisation sur la carte : Lille
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : France

C'est une église-halle à trois nefs de même hauteur dédiée à sainte Catherine d'Alexandrie. Elle a été classée Monument historique en [1].

Ce site est desservi par la station de métro Rihour.

Historique

De style gothique flamboyant, l'église actuelle a été élevée à partir de la fin du XVe siècle sur l'emplacement d'un lieu de culte antérieur. La paroisse s'est constituée au cours du XIIIe siècle sur les jardins des chanoines de la collégiale Saint-Pierre. Ce quartier est l'ancien faubourg de Weppes entouré par une extension de l'enceinte de la ville. Cet agrandissement de la ville a succédé à celui englobant les paroisses de Saint-Maurice et de Saint-Sauveur. L'existence de la paroisse est attestée depuis 1273. La plus ancienne cloche porte la date de 1403.

La nef est érigée entre 1485 et 1487, la tour entre 1500 et 1504 et le chœur entre 1539 et 1542. Les chapelles latérales qui l'encadrent ont été agrandies au début du XVIIIe siècle, en 1725, côté nord, et entre 1726 et 1727, côté sud.

L'église a été à de nombreuses reprises réaménagée. Transformée en grange pendant la Révolution, elle perd alors une grande part de ses boiseries et de son mobilier : les confiscations révolutionnaires sont rassemblées à l'ancien couvent des récollets, rue des Arts à Lille[2]. Rendue au culte en 1797, elle sera remeublée tout au long du XIXe siècle, parée de fausses voûtes d'ogives en plâtre entre 1857 et 1862 puis restaurée dans les années 1960.

Sa tour a accueilli le télégraphe optique de Claude Chappe de 1795 à 1846, et elle a servi de vigie au guetteur au feu jusqu'en 1891.

Description

Vue arrière de l'église Sainte-Catherine

Sainte-Catherine est une église-halle à 3 vaisseaux de 4 travées dont la nef centrale est précédée d'une tour carrée. L'édifice ne comporte qu'un seul niveau et tous les vaisseaux sont de même hauteur et de même largeur.

Les vitraux de la nef ont été réalisés par le peintre verrier lillois Henri Evaldre (1829-1900) et celui de la baie axiale du chevet, représentant le Triomphe de sainte Catherine, a été exécuté par le peintre verrier parisien Félix Gaudin.

Aux plafonds, les fausses voûtes d'ogives en plâtre posées entre 1857 et 1862 ont été enlevées dans les années 1960 pour restituer les berceaux lambrissés d'origine.

Mobilier

La nef
Les œuvres de Victor Mottez et de Bernard-Joseph Wamps du mur pignon S-O

L'intérieur contient un important mobilier de bois sculptés réalisés par les ateliers Buisine-Rigot au cours de la seconde moitié du XIXe siècle (autels, stalles, lambris, confessionnaux).

Il présente également un ensemble de tableaux parmi lesquels quatre tableaux figurant les Docteurs de l'Église, généralement attribués à Gerard Seghers (1591-1651), peintre de l'école flamande, et des représentations de saint Mathieu, saint Jean l'Évangéliste, saint Marc et saint Luc par Victor Mottez (1809-1897), placées dans le chœur et les chapelles latérales, ainsi que le Christ au Jardin des Oliviers, le Reniement de saint Pierre et le Christ au tombeau du même auteur. Sur l'autel, on peut admirer un magnifique tableau appelé La Cène attribué au peintre flamand Pierre-Joseph Witdoeck.

Une sculpture en bois d'origine allemande représentant sainte Catherine se trouve depuis peu sur l'un des piliers de la nef ainsi qu'un tableau représentant le martyre de la même sainte par Jean-Antoine-Raymond Balze.

L'église renferme aussi le plus ancien buffet d'orgue de Lille, daté de 1644. La partie instrumentale est plus récente (Schyven, 1884).

L’œuvre de Pierre Paul Rubens Le martyre de sainte Catherine, présenté actuellement au Palais des Beaux-arts de Lille, était à l'origine présenté dans l'église. Le tableau a été donné par Jean de Seur et sa femme à l’église Sainte-Catherine de Lille vers 1615 pour orner le maître-autel. Conseiller des archiducs Albert et Isabelle puis commis ordinaire de leurs finances, Jean de Seur était paroissien de l’église où il fut inhumé en 1621. On peut trouver une reproduction imprimée à l'intérieur de l'église.

Fac-similé du tableau représentant le "Martyre de Sainte Catherine" (1615), propriété de l'église Sainte-Catherine, il est exposé au Palais des Beaux-Arts, à Lille

Bibliographie

  • Yvette Henel, Les rencluses du cimetière de Sainte-Catherine à Lille, Lille, Association des amis de l'église Sainte-Catherine, , 136 p.
  • Yvette Henel, Sainte-Catherine : Contribution à l'histoire de la plus ancienne église de Lille, Lille, Les amis de l'église Sainte-Catherine, , 68 p.
  • Bulletins de l'Association des amis de l'église Sainte-Catherine publiés entre 1990 et 2008.
  • L'église Sainte-Catherine de Lille, ouvrage collectif, 1991.
  • Catherine Guillot, « Une peinture de Raymond Balze à l'église paroissiale Sainte-Catherine de Lille », Lille simplement, no 4, , p. 13-25.

Voir aussi

Articles connexes

Notes et références

  1. Notice no PA00107578, base Mérimée, ministère français de la Culture et Notice no IA59001050, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Armand Gaston Camus, Voyage fait dans les départements nouvellement réunis et dans les départements du Bas-Rhin, du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, à la fin de l'an X, Paris, Baudoin, (BNF 36280083).
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