Hauts-de-France

Les Hauts-de-France (/o də fʁɑ̃s/[1]) sont une région administrative du nord de la France, créée par la réforme territoriale de 2014. Résultat de la fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie (elles-mêmes créées en 1972), elle s'est d'abord appelée provisoirement « Nord-Pas-de-Calais-Picardie ».

Pour les articles homonymes, voir HDF.

Hauts-de-France

Logo de la région.
Administration
Pays France
Préfecture Lille
Départements et collectivités territoriales Aisne (02)
Nord (59)
Oise (60)
Pas-de-Calais (62)
Somme (80)
Arrondissements 26
Cantons 145
Communes 3 788
Conseil régional Conseil régional des Hauts-de-France
Président du conseil régional
Mandat
Xavier Bertrand (LR)
2021-2028
Préfet Georges-François Leclerc
ISO 3166-2 FR-HDF
Démographie
Gentilé Pas de gentilé
Population 6 004 947 hab. (2019)
Densité 189 hab./km2
Rang (population) 4e sur 18
Langues
régionales
Picard, flamand occidental, francien, normand (quatre localités de la Somme)
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 14″ nord, 2° 42′ 11″ est
Superficie 31 806 km2
Rang 9e sur 18
Localisation
Liens
Site web www.hautsdefrance.fr

    Elle s'étend sur 31 806 km2 et compte cinq départements : l'Aisne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais et la Somme. Elle est présidée par Xavier Bertrand depuis le et son chef-lieu est Lille, principale ville de la région et auparavant déjà chef-lieu du Nord-Pas-de-Calais. Amiens, chef-lieu de l'ancienne Picardie, est la deuxième ville de la région.

    La région est limitrophe de l'Île-de-France située au sud, de la Normandie à l'ouest et du Grand Est à l'est. De plus, elle est frontalière de la Belgique sur toute sa partie nord-est, et est bordée par la Manche et la mer du Nord, à l'ouest et au nord.

    Située au cœur de l'Europe, avec 6 004 947 habitants en , et une densité de population de 189 hab/km2, elle représente la 3e région la plus peuplée de France et la 2e la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France.

    Toponymie

    En picard, le nom de la région est Heuts-d'Franche.

    Histoire

    Le territoire avant les Hauts-de-France

    Carte de la région avec ses départements, montrant les provinces qui existaient sur son territoire au XVIIIe siècle.

    Il s'agit d'un territoire avec des origines assez contrastées. Jusqu'au XVIIIe siècle, il est divisé en plusieurs provinces dont les principales sont la Picardie (autour d'Amiens, Saint-Quentin, Boulogne et Calais), la Flandre (autour de Lille et Dunkerque) et l'Artois (autour d'Arras, Lens et Béthune), tandis que l'Île-de-France s'étendait jusqu'à Beauvais, Compiègne et Laon. Encore aujourd'hui, les différences géographiques, culturelles et économiques se retrouvent dans cette délimitation historique et certaines de ces appellations sont encore couramment utilisées. La Révolution française marque la création des départements actuels.

    La position frontalière des Hauts-de-France en a fait une place économique et militaire stratégique. De tous temps, elle fut au cœur d'importants conflits.

    Idée de fusion de la Picardie avec la Champagne-Ardenne

    Dans sa tribune du , le président François Hollande pose les bases de la réforme territoriale de 2014. Il propose alors de passer de 22 à 14 régions métropolitaines. La carte jointe à la tribune indique que le Nord-Pas-de-Calais resterait en l'état tandis que la Picardie fusionnerait avec la Champagne-Ardenne[2].

    Le socialiste Claude Gewerc, président du conseil régional de Picardie, se dit alors « très surpris » du mariage annoncé de sa région avec sa voisine champenoise. Il rajoute que des trois possibilités de rassemblement (Normandie, Nord-Pas-de-Calais et Champagne-Ardenne), cette dernière n'avait pas « [sa] préférence »[3]. Christophe Coulon, président du groupe UMP au conseil régional, critique pour sa part la réforme et constate, malgré des points communs, qu'il n'y a ni flux « économique » ni flux « humain » entre les deux régions[3]. Plusieurs élus du parti ont également demandé l'organisation d'un référendum, notamment Xavier Bertrand[4].

    Barbara Pompili, coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale et députée de la Somme, estime que la non-fusion entre Picardie et Nord-Pas-de-Calais résulte de la volonté de François Hollande de ne pas donner « une grande région à Marine Le Pen ». Elle ajoute que la fusion avec le Nord-Pas-de-Calais « ce ne serait pas dans la joie, mais ce serait dans une logique »[5]. Les élus FN du conseil régional picard ont eux aussi critiqué la réforme et indiqué que le non-mariage entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais était une volonté « politico-électorale » du président afin d'éviter la prise de la nouvelle région par le parti[6].

    Du côté nordiste, à l'image de Daniel Percheron, l'ensemble de la majorité régionale se félicite de l'autonomie de la région : l'entité étant suffisamment grande aux yeux des responsables politiques. Cette position est également défendue par Philippe Rapeneau, chef de l'opposition régionale. Les frontistes nordistes rejoignent pour leur part leurs collègues picards[7].

    Le , le projet de loi est déposé par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, au Sénat, alors à majorité de gauche[8]. La carte proposée par le ministère est la même que celle de la tribune. Le , Carlos Da Silva présente au nom de la commission des Lois de l'Assemblée nationale un nouveau texte de loi. La carte qui l'accompagne présente une nouvelle fois la fusion de la Picardie avec la région Champagne-Ardenne et l'autonomie du Nord-Pas-de-Calais[9].

    Idée de fusion de la Picardie avec le Nord-Pas-de-Calais

    Le découpage des régions est amendé lors des travaux préparatoires de la chambre basse et, le , l'article 1er proposé au vote entraîne la fusion du Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, tandis que la Champagne-Ardenne rejoint la Lorraine et l'Alsace.

    Ce mariage provoque immédiatement une levée de boucliers de la part des principaux élus socialistes du département du Nord. Ainsi, dans un communiqué de presse, la maire de Lille Martine Aubry et la majorité des députés socialistes du département définissent cette union comme une « aberration économique et sociale »[10]. Cette position est défendue par le républicain Éric Woerth, maire de Chantilly dans l'Oise, qui estime que les intérêts de son département sont à Paris et non à Lille[11].

    En revanche, de nombreux élus se montrent davantage enthousiastes. La réunion de deux régions culturellement et économiquement proches, ainsi que la réunification de la Picardie historique sont soulignés. Pour Claude Gewerc, c'est « déjà une meilleure solution » que celle proposée précédemment[11]. À droite, Gérald Darmanin, maire de Tourcoing, Daniel Fasquelle, maire du Touquet-Paris-Plage, et Xavier Bertrand, ont indiqué être favorables à l'union des deux régions[12],[13]. Tout en étant opposés à la réforme territoriale, les élus du Front national, à l'instar de Florian Philippot, se sont déclarés satisfaits de la fusion qui leur offrirait une victoire « quasi assurée » lors des prochaines régionales[14].

    En dépit de plusieurs amendements restaurant l'autonomie des deux régions déposés, entre autres par Bernard Roman[15], l'Assemblée nationale vote en première lecture le projet de loi le lors du vote solennel[16]. Ni le passage devant les deux assemblées en seconde lecture, ni en commission mixte paritaire, ni en nouvelle lecture devant les deux chambres, ni en lecture définitive à l'Assemblée nationale n'ayant modifié l'union entre les deux régions, le mariage est officiellement entériné par le vote du [17],[18]. Le conseil constitutionnel n'ayant pas censuré la loi[19], la promulgation de celle-ci au journal officiel le [20] entérine la naissance de la région « Nord-Pas-de-Calais-Picardie » le , dont le chef-lieu est Lille[21].

    Origine du nom

    Le nom « Nord-Pas-de-Calais-Picardie » n'avait pas vocation à être définitif. Juxtaposant les noms des anciennes régions par ordre alphabétique, il était celui retenu par la loi en attendant qu'un nouveau nom soit choisi par décret en Conseil d'État sur proposition du conseil régional de la région fusionnée, décision devant intervenir avant le [22]. Le but était de choisir un nom simple et court, pouvant s'exporter à l'étranger et être facilement enregistré par tous les Français, tout en prenant en compte l'importante diversité des territoires de la région[23]. Certains[Qui ?] recommandaient également d'écarter toutes les désignations comportant un nom de point cardinal (Nord, Grand Est, Sud-Ouest) afin de ne pas les « confisquer » au français courant (ce qui a, par ailleurs, toujours fait défaut au département du Nord).

    Du 22 au , une consultation est organisée dans les lycées et les centres d'apprentissage de la région pour proposer un nouveau nom. À l'issue de cette consultation, trois noms sont sélectionnés par le conseil régional : « Hauts-de-France », « Nord-de-France » et « Terres-du-Nord »[24]. La notion de « haut » de la carte de France comme synonyme du nord du pays attire leur[Qui ?] attention. Pour choisir entre ces trois propositions, le conseil régional a mis en place une consultation en ligne, à laquelle tous les habitants de la région pouvaient participer. Sur les 55 000 participants, 21 151 (soit 38,4 %) ont choisi Hauts-de-France[25].

    Lors de la séance plénière de l'assemblée régionale du , le conseil régional adopte l’appellation « Hauts-de-France »[26],[27]. Ce nom est validé par le Conseil d'État le [21].

    Il est néanmoins critiqué par de nombreux historiens (car excluant toute mention des territoires historiques) et géographes (le terme « haut » se rapportant normalement à l'amont d'un fleuve ou à l'altitude d'une région, tandis que le point culminant de cette nouvelle collectivité territoriale du nord de la France ne dépasse pas les 300m d’altitude)[28],[29],[30].

    Géographie

    Situation

    Le Grand Site des Deux Caps, au plus près des côtes anglaises.

    La région est située dans le nord du territoire de la France : la commune de Bray-Dunes (51° 05′ N, 2° 32′ E) en est le point le plus septentrional, tous territoires confondus. Étendue entre les 49e et 51e parallèles nord, la région s'étend sur 31 806 km2 de superficie, soit 5,8 % du territoire français. Comme le reste de la France métropolitaine, elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure normale d'Europe centrale (UTC+01:00) et lors du passage à l'heure d'été, elle se situe sur le fuseau horaire de l'heure d'été d'Europe centrale (UTC+02:00)[31].

    Elle est bordée au nord par la mer du Nord sur 45 kilomètres et à l'ouest par la Manche sur plus de 120 kilomètres. De l'autre côté se situe le Kent au Royaume-Uni à 35 kilomètres au minimum. Du côté terrestre, la région est frontalière de la Belgique (province de Hainaut et de Flandre Occidentale) au nord-est, de Bray-Dunes à Watigny, sur plus de 350 kilomètres. Elle est également limitrophe de la Normandie, à l'ouest, de l'Île-de-France, au sud, et du Grand Est, à l'est.

    Reliefs

    Le relief est assez faible : l'altitude moyenne est d'environ 98 mètres, ce qui place la région au 11e rang parmi les 13 de France métropolitaine. L'altitude maximale est de 295 mètres, atteinte à Watigny dans l'Aisne, non loin du plateau ardennais[32]. Celui-ci est néanmoins assez varié, partagé entre les très bas reliefs de la plaine de Flandre, des bas plateaux assez plats (Santerre, Cambraisis) et divers plateaux un peu plus hauts entaillés de nombreuses vallées, comme dans le Soissonais, le Valois, l'Omois, les bassins versants des fleuves côtiers de Picardie et d'Artois (bassin de la Somme, la Bresle, l'Authie, la Canche avec le pays des Sept Vallées, l'Aa), ainsi que d'autres paysages vallonnés comme le Boulonnais, l'Avesnois, la Thiérache, le Laonnois, le Noyonnais, le Beauvaisis, etc.

    Géologie

    La région occupe essentiellement des portions de vastes bassins sédimentaires : une partie du bassin parisien notamment, et une partie du bassin de Flandre. Il n'y a pas de séparation entre les deux en surface, ces deux bassins sont en continuité pour une partie des séries géologiques qui les composent. La limite conventionnelle en surface est constituée par les collines de l'Artois et le seuil de Bapaume.

    Un terril à Escaudain, au cœur du bassin minier près de Valenciennes.

    Le sous-sol de la région est dominé par des formations du Crétacé. Le Crétacé supérieur, qui couvre de loin la plus large superficie, est marqué par une roche calcaire particulière : la craie. Elle est cependant souvent dissimulée sous une couche de limon (lœss), déposée au Quaternaire, qui favorise la richesse de l'agriculture. La craie fut autrefois utilisée comme pierre à bâtir et pierre à chaux dans une grande partie de la région, de nombreuses carrières souterraines en témoignent. Ces formations s'ouvrent à l'ouest sur les formations du Crétacé inférieur et du Jurassique sous-jacentes (et ponctuellement du Paléozoïque) dans les boutonnières du Boulonnais et du pays de Bray, où des substrats plus variés affleurent, dont des argiles de qualité qui ont alimenté une production de céramique dans ces deux contrées. Le Jurassique émerge aussi en Thiérache, mais il s'agit cette fois de l’extrémité nord de l'auréole jurassique du Bassin parisien qui pointe dans la région. Il y a deux domaines importants couverts par des sédiments du Tertiaire : la plaine de Flandre dans le nord-est de la région où l'on trouve principalement des argiles et des sables (qui ont servi à produire les briques qui caractérisent fortement l'architecture de cette partie de la région), et dans le sud (ancienne Île-de-France) où les substrats sont variés selon les couches qui affleurent : argiles, sables, grès, et les calcaires du Lutétien. Les calcaires lutétiens sont exploités à grande échelle depuis des siècles pour la production de pierre de taille, c'est la principale pierre à bâtir historiquement utilisée dans le sud de la région et à Paris (dont la pierre de Saint-Leu de la vallée de l'Oise), puis dans le reste de la région où elle fut exportée à partir du XIXe siècle jusqu'à Lille pour remplacer la craie dans les constructions. Le Tertiaire forme aussi des buttes témoins souvent sableuses (avec parfois du grès dur, ayant servi à produire des pavés et utilisé dans l'architecture ancienne pour les fondations et les soubassements), dispersées sur les terrains du Crétacé[33].

    Le Paléozoïque, situé sous les terrains plus récents, a été massivement exploité en profondeur pour sa houille dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (autour de Lens et Douai) entre la fin du XVIIe et la fin du XXe siècle.

    L'Avesnois ainsi qu'une petite portion de la Thiérache attenante forment un territoire géologiquement différencié du reste de la région. Des roches du Paléozoïque plus ou moins déformées y affleurent: grès, schistes, calcaires durs (la pierre bleue, utilisée dans l'architecture locale), etc. On n'est plus ici dans les bassins sédimentaires proprement dits mais dans les contreforts de l'Ardenne.

    Climat

    Le climat de la région Hauts-de-France est un climat de type océanique. D'un bout à l'autre de la région, ce climat présente des nuances dans le déroulement des saisons et dans ses variétés locales où se combinent altitudes, plaines et vallées, versants abrités ou exposés, proximité ou éloignement du littoral, etc.

    Sur les côtes de la Manche et de la mer du Nord, le caractère océanique est très marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, ce qui donne des hivers relativement doux et peu enneigés et des étés frais. Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction[34].

    En s'éloignant des côtes, le climat garde les mêmes caractéristiques que celui des côtes, tout en se rapprochant progressivement du climat continental, avec moins de vent, des écarts de température plus marqués et des jours de gelée et de neige plus nombreux.

    Les températures enregistrées dans les Hauts-de-France augmentent en moyenne au rythme de + 0,29 °C par décennie[35].

    Données climatiques relevées dans les Hauts-de-France (entre 1981 et 2010[36]) :
    Station Température
    min. en hiver
    (en °C)
    Température
    max. en été
    (en °C)
    Précipitations
    mars-août
    (en mm)
    Précipitations
    sept-févr
    (en mm)
    Ensoleillement
    par an
    (en heures)
    Nombre de
    jours de :
    Brouillard Orage Neige Vent
    Abbeville 2,0 21,2 363,6 417,7 1678 35 25 17 28
    Beauvais 1,3 22,9 322,9 343,7 1706 52 18 15 55
    Boulogne-sur-Mer 3,2 19,7 292,6 410,0 1678 43 12 8 119
    Dunkerque 3,5 20,3 309,7 370,0 34 10 11 101
    Lille 1,6 22,3 368,5 372,9 1628 62 19 18 65
    Saint-Quentin 1,0 22,3 356,5 346,1 1660 73 17 15 57

    Environnement

    La pollution atmosphérique génère dans la région 6 500 décès prématurés par an et une perte d’espérance de vie entre 11 et 16 mois selon la Fédération Atmo France. Dans le bassin Artois-Picardie, moins d’un quart des cours d’eau présente un bon état écologique et chimique et moins du tiers des eaux souterraines présente un bon état chimique. Au cours de la période 1995-2014, les populations d’oiseaux des milieux agricoles du Nord-Pas-de-Calais ont chuté de 50 %[35].

    Axes de communication et transports

    Carte des autoroutes et des principales liaisons ferroviaires de la région.

    La région fait la jonction entre l'Île-de-France et la Belgique via un réseau routier et ferré important, mais aussi avec l'Angleterre via le tunnel sous la Manche et de grands ports maritimes tels que ceux de Calais et Dunkerque.

    La région abrite plusieurs aéroports dont les principaux sont ceux de Beauvais-Tillé et de Lille-Lesquin.

    Réseau routier

    La région est traversée par 3 axes autoroutiers majeurs : l'A1 relie Paris à Lille, desservant le secteur de Creil/Compiègne puis Arras et le bassin minier. L'A16 relie le nord de la région parisienne à la frontière belge en desservant Beauvais, Amiens, Abbeville, Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque. Enfin, l'A26 réalise la liaison entre Calais et Troyes via Arras, Saint-Quentin et Laon.

    D'autres autoroutes relient entre elles des agglomérations de la région ou à proximité : l'A2 se sépare de l'A1 au nord de Péronne pour rejoindre Bruxelles en desservant Cambrai et Valenciennes, l'A21 traverse le bassin minier, l'A28 lie Abbeville à Rouen en suivant la côte, et l'A29 met en communication Reims et Le Havre en passant par Amiens et Saint-Quentin. Enfin, outre l'A1, quatre autoroutes rejoignent Lille : l'A22, l'A23, A25 et A27. Elles permettent respectivement d'aller, depuis Lille, à Courtrai (via Tourcoing), Valenciennes, Dunkerque et Tournai.

    Réseau ferré

    Le réseau ferré est bien développé. La ligne grande vitesse Nord relie Paris à Lille (via la gare TGV Haute-Picardie) et permet de rejoindre Londres (via la gare de Calais) et Bruxelles. Le TERGV, créé dans la région en 2000, lie certaines villes en utilisant les lignes et les véhicules prévus pour les TGV. Les habitants disposent également de deux lignes Intercités (Paris-Amiens-Boulogne et Paris-Creil-Compiègne-St Quentin-Cambrai) et de nombreuses lignes TER.

    Population

    Démographie

    La région compte 6 003 815 habitants[37] (addition des populations municipales au ). La population est essentiellement concentrée dans le Nord-Est de la région : dans la métropole lilloise et l'ancien bassin minier.

    Population régionale classée par départements
    Département Population départementale en 2017
    Nord 2 604 361[38]
    Pas-de-Calais 1 468 018[38]
    Oise 824 503[38]
    Somme 572 443[38]
    Aisne 534 490[38]

    Avec un habitant sur trois de moins de 25 ans, les Hauts-de-France constituent avec l'Île-de-France la région la plus jeune de France métropolitaine[39].

    Selon l'Insee en 2017, si les tendances se poursuivent, la population de la région pourrait atteindre 6,2 millions d'habitants en 2050. Le nombre de naissances restera supérieur à celui des décès mais le solde migratoire fera que la région perdra une bonne partie des personnes qui y sont nées, la faisant passer de la troisième région la plus peuplée en 2015 (derrière l'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes) à une probable cinquième place (derrière ces mêmes régions, l'Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine)[40]. Le solde migratoire attendu serait négatif d'environ 10 000 personnes/an, tendance qui pourrait perdurer plusieurs décennies, en particulier dans le département de l'Aisne (sauf si le contexte économique changeait). Le vieillissement progressera : « En 2050, les plus de 65 ans seront 1,6 million alors qu'ils sont moins d'un million actuellement. Et le nombre de centenaires va passer de 1 800 à 12 000 »[40]. Une dynamique migratoire favorable est attendue dans la Somme, mais expliquée par l'immigration de jeunes retraités dans ce département[40].

    Évolution démographique de la région Hauts-de-France
    196819751982199019992006200920112014201520162017201820192020
    5 394 3545 592 4175 673 2605 775 7455 854 0695 912 9995 944 3545 960 1706 006 1566 009 9766 006 8706 003 8156 004 1085 995 9085 987 795
    Sources : 1968-2020 recensements Source : Insee[41].

    Communes les plus peuplées

    Liste des communes de plus de 30 000 habitants
    Nom Code
    Insee
    Département Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Lille 59350 Nord 34,83 234 475 (2019) 6 732
    Amiens 80021 Somme 49,46 134 706 (2019) 2 724
    Roubaix 59512 Nord 13,23 98 828 (2019) 7 470
    Tourcoing 59599 Nord 15,19 98 656 (2019) 6 495
    Dunkerque 59183 Nord 43,89 86 279 (2019) 1 966
    Calais 62193 Pas-de-Calais 33,50 72 509 (2019) 2 164
    Villeneuve-d'Ascq 59009 Nord 27,46 61 957 (2019) 2 256
    Beauvais 60057 Oise 33,31 57 071 (2019) 1 713
    Saint-Quentin 02691 Aisne 22,56 53 570 (2019) 2 375
    Valenciennes 59606 Nord 13,82 43 229 (2019) 3 128
    Arras 62041 Pas-de-Calais 11,63 41 694 (2019) 3 585
    Wattrelos 59650 Nord 13,44 40 898 (2019) 3 043
    Boulogne-sur-Mer 62160 Pas-de-Calais 8,42 40 251 (2019) 4 780
    Compiègne 60159 Oise 53,10 40 615 (2019) 765
    Douai 59178 Nord 16,88 39 613 (2019) 2 347
    Marcq-en-Barœul 59378 Nord 14,04 38 486 (2019) 2 741
    Creil 60175 Oise 11,09 36 169 (2019) 3 261
    Cambrai 59122 Nord 18,18 32 176 (2019) 1 770
    Lens 62498 Pas-de-Calais 11,70 31 461 (2019) 2 689
    Liévin 62510 Pas-de-Calais 12,83 30 112 (2019) 2 347

    Aires urbaines

    Liste des aires urbaines ayant plus de 50 000 habitants (population au )[42]
    RangVille-centreAire urbaine
    (habitants)
    Pôle urbain
    (habitants)
    1Lille1 182 1271 037 939
    2Douai - Lens539 870504 796
    3Béthune370 564355 764
    4Valenciennes369 326335 582
    5Amiens295 055162 106
    6Dunkerque258 030177 542
    7Boulogne-sur-Mer132 03187 557
    8Calais130 989100 997
    9Arras130 72287 173
    10Maubeuge129 965112 199
    11Beauvais126 18258 616
    12Creil119 723119 214
    13Saint-Quentin111 09565 259
    14Compiègne98 41870 670
    15Saint-Omer90 99761 977
    16Armentières78 33378 333
    17Cambrai66 45647 453
    18Soissons63 48442 842
    19Berck57 09044 950
    20Laon52 70628 689

    Politique et administration

    Avant la fusion, les deux anciennes régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie ont connu des évolutions politiques divergentes. La région Nord-Pas-de-Calais est historiquement acquise au Parti Socialiste, qui a dirigé la région de sa création en 1972 à la fusion, à l'exception d'une brève parenthèse écologiste de 1992 à 1998, et qui y réalise des très bons scores à chaque élection. La Picardie, elle n'est pas acquise à un parti comme le montre l'évolution de son conseil régional dirigé par le centre de 1974 à 1978 (CNIP et UDF), la gauche de 1978 à 1979 (PSD), la droite de 1979 à 1980 (DVD), le parti communiste de 1980 à 1981, le parti socialiste de 1981 à 1985, le centre de 1985 à 2004 (UDF) puis de nouveau le Parti Socialiste jusqu'à la fusion.

    Les dernières élections de 2014 et de 2015 bouleversent le paysage politique locale. La gauche perd quatre des cinq conseils départementaux et doit se retirer de l'élection régionale pour faire barrage au front national. Pour la première fois, la gauche, qui a longtemps dirigé les deux anciennes régions, en est absente. Le front national augmente quant à lui fortement son nombre d'élus locaux et remporte la ville d'Hénin-Beaumont en 2014 faisant des Hauts-de-France l'un de ses bastions électoraux[43].

    Récapitulatif des résultats électoraux récents[44]

    Scrutin Département 1er tour 2d tour
    1er % 2e % 3e % 4e % Abs 1er % 2e % 3e % Abs
    Présidentielle 2012 Hauts de France PS 27,90 UMP 24,09 FN 23,85 FG 11,62 20,58 PS 53,10 UMP 46,90 Pas de 3e 20,66
    02 PS 27,10 FN 26,33 UMP 24,20 FG 10,19 19,39 PS 52,40 UMP 47,60 19,68
    59 PS 27,97 UMP 24,70 FN 21,91 FG 12,62 22,12 PS 52,88 UMP 47,12 22,11
    60 UMP 26,59 FN 25,08 PS 24,90 FG 10,11 19,07 UMP 52,66 PS 47,34 19,32
    62 PS 29,44 FN 25,53 UMP 21,86 FG 11,54 20,13 PS 56,18 UMP 43,82 20,36
    80 PS 28,37 UMP 23,90 FN 23,77 FG 11,00 18,15 PS 54,41 UMP 45,59 17,88
    Européennes 2014 Hauts de France FN 36,24 UMP 17,44 PS 11,20 MODEM 9,44 57,85 Tour unique
    02 FN 40,02 UMP 20,73 PS 10,79 MODEM 6,75 56,32
    59 FN 32,80 UMP 17,11 MODEM 11,54 PS 11,29 59,70
    60 FN 38,26 UMP 20,03 PS 9,69 MODEM 7,64 56,51
    62 FN 38,89 UMP 15,41 PS 12,19 MODEM 8,00 57,13
    80 FN 37,15 UMP 17,15 PS 10,72 MODEM 9,55 54,82
    Régionales 2015 Hauts de France FN 40,64 LR 24,97 PS 18,12 PCF 5,32 45,19 LR 57,77 FN 42,23 PS Retrait 38,76
    02 FN 43,55 LR 29,02 PS 23,81 PCF 4,04 44,56 LR 53,76 FN 46,24 38,27
    59 FN 37,04 LR 26,01 PS 19,42 PCF 6,09 47,05 LR 61,84 FN 38,16 40,22
    60 FN 42,08 LR 26,81 PS 14,72 EELV 5,07 46,36 LR 55,88 FN 44,12 39,23
    62 FN 44,38 LR 20,58 PS 19,52 PCF 5,16 42,99 LR 54,12 FN 45,88 37,49
    80 FN 41,02 LR 26,33 PS 17,27 PCF 4,90 41,79 LR 56,37 FN 43,63 35,48
    Présidentielle 2017 Hauts de France FN 31,04 LFI 19,59 EM 19,50 LR 16,13 21,81 EM 52,94 FN 47,06 Pas de 3e 25,00
    02 FN 35,67 EM 17,94 LFI 16,99 LR 16,30 21,34 FN 52,91 EM 47,09 24,15
    59 FN 28,22 LFI 21,28 EM 19,85 LR 16,75 23,11 EM 56,90 FN 43,10 26,76
    60 FN 30,88 EM 19,80 LFI 17,68 LR 17,54 20,15 EM 53,28 FN 46,72 23,79
    62 FN 34,35 LFI 19,13 EM 18,45 LR 14,29 18,37 FN 52,06 EM 47,94 24,05
    80 FN 30,37 EM 21,75 LFI 18,61 LR 16,22 19,68 EM 54,22 FN 45,78 22,15
    Européennes 2019 Hauts de France RN 33,55 LREM 17,95 EELV 10,31 LFI 7,05 48,51 Tour unique
    02 RN 39,88 LREM 15,65 EELV 7,83 UDC 7,19 47,41
    59 RN 29,56 LREM 19,11 EELV 12,06 LFI 7,37 50,42
    60 RN 32,93 LREM 18,30 EELV 9,93 UDC 8,01 48,57
    62 RN 38,07 LREM 16,05 EELV 9,46 LFI 6,92 46,89
    80 RN 33,37 LREM 19,69 LFI 8,51 EELV 8,06 45,24
    Régionales 2021 Hauts de France UD 41,42 RN 24,37 UGE 18,97 UC 9,13 67,16 UD 52,37 RN 25,64 UGE 21,98 66,82
    02 UD 48,75 RN 25,94 UGE 13,40 UC 6,45 65,08 UD 57,22 RN 27,17 UGE 15,61 64,96
    59 UD 38,93 RN 22,69 UGE 22,53 UC 10,15 69,66 UD 50,65 UGE 25,73 RN 23,62 68,99
    60 UD 41,94 RN 25,45 UGE 17,90 UC 9,04 67,61 UD 53,23 RN 26,43 UGE 20,34 67,19
    62 UD 41,24 RN 26,40 UGE 16,74 UC 8,67 64,94 UD 51,81 RN 28,42 UGE 19,78 64,96
    80 UD 44,08 RN 22,67 UGE 17,74 UC 8,99 63,22 UD 55,07 RN 23,84 UGE 21,09 63,42
    Présidentielle 2022 Hauts de France RN 33,34 LREM 25,40 LFI 18,98 REC 5,90 26,94 RN 52,14 LREM 47,86 Pas de 3e 26,70
    02 RN 39,25 LREM 22,09 LFI 15,49 REC 6,87 27,06 RN 59,91 LREM 40,09 26,22
    59 RN 29,27 LREM 26,37 LFI 21,95 REC 5,74 28,34 LREM 52,83 RN 47,17 28,72
    60 RN 32,27 LREM 24,30 LFI 19,30 REC 7,37 25,19 RN 52,73 LREM 47,27 25,72
    62 RN 38,68 LREM 38,68 LFI 15,78 REC 5,16 26,18 RN 57,50 LREM 42,50 25,03
    80 RN 32,79 LREM 27,80 LFI 17,51 REC 5,65 25,04 RN 51,00 LREM 49,00 24,02

    Économie

    Emploi

    Avec un taux de chômage de 10,4 % au deuxième trimestre 2019, les Hauts-de-France sont la région la plus touchée de France métropolitaine[45].

    Agriculture

    Les Hauts-de-France sont la première région de France pour les productions végétales. La région produit 10 % du lait français et 10 % du champagne français. Chaque jour, les agriculteurs des Hauts-de-France assurent la moitié de la production nationale de sucre avec leurs betteraves et cultivent près de 75 % des pommes de terre françaises. La région assure également la production de la quasi-totalité des endives et choux de Bruxelles français[46].

    Énergie

    La politique régionale freine le développement de nouveaux parcs éoliens mais soutient les unités de méthanisation, notamment agricoles (plus de 50 en activité en 2020), et les centrales solaires photovoltaïques, notamment sur des friches industrielles désaffectées[47].

    Tourisme

    Le tourisme représente 4,3 % du PIB régional. 70 000 emplois y sont consacrés. Les touristes étrangers viennent principalement de Belgique. Les nuitées étrangères sont représentées principalement par les britanniques (en particulier sur la Côte d'Opale et les environs d'Arras)[48],[49].

    Patrimoine

    Réserves naturelles nationales

    Parcs naturels régionaux

    Sites naturels

    La baie de Somme, l'anse du Hourdel.

    Forêts

    Avec 428 000 hectares de forêt (privée à 72 %) produisant 4 000 000 m3/an de bois, la région est la dernière de France en superficie forestière (13,4 % de l'espace) mais la 5e région en consommation de bois.

    Hors boisements ONF, la forêt est détenue par un peu plus de 120 000 propriétaires, souvent détenteurs de petites parcelles (seuls 1 900 d'entre-eux possèdent un massif de 25 hectares ou plus). Cette forêt mobilise pour sa gestion et son exploitation environ 8 800 entreprises (42 000 emplois) selon la filière Nord-Picardie Bois en 2017.

    Après une longue phase de régression du haut Moyen Âge à la révolution industrielle, cette forêt a regagné du terrain et est encore en expansion (+10 % en quinze ans vers 2000-2010). Elle est feuillue à plus de 90 %, l'enrésinement y étant pour l'essentiel artificiel. Les peupleraies y sont nombreuses, également artificielles, et essentiellement dans les vallées humides[50],[51],[52].

    Les forêts de plus de 1 000 ha sont :

    Inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco

    La région compte plusieurs sites et ensembles de sites faisant partie du patrimoine mondial de l'Unesco :

    Les monuments gothiques

    Le territoire de la région a été l'un des lieux où l'architecture gothique parvint à son apogée, aux XIIe et XIIIe siècles, notamment dans le sud de la région (qui faisait partie du domaine royal). Ce style a ensuite rayonné dans toute l'Europe. Plusieurs grandes cathédrales sont des témoins prestigieux de cette aventure architecturale. Le gothique primitif est illustré par les cathédrales de Noyon, de Laon et de Senlis, tandis que les principales cathédrales gothiques du nord de la région, celles d'Arras, de Cambrai et de Thérouanne, qui appartenaient également en grande partie au gothique primitif, ont aujourd'hui disparu. Le gothique classique et le gothique rayonnant, c'est-à-dire l'apogée de l'architecture gothique, sont marqués dans la région par une course à la légèreté architecturale et au gigantisme, bien représentée chronologiquement par les cathédrales de Soissons, d'Amiens et de Beauvais[54],[55],[56]. La basilique de Saint-Quentin a les dimensions d'une cathédrale. Il faut aussi évoquer l’existence de nombreuses abbayes, collégiales et églises paroissiales plus modestes qui illustrent cette architecture dans toute la région. En Picardie maritime le gothique flamboyant est bien représenté par l'église Saint-Vulfran d'Abbeville, la chapelle du Saint-Esprit de Rue et l'abbatiale de Saint-Riquier. Le groupe des églises gothiques flamandes en brique et celui plus tardif des églises fortifiées de Thiérache participent à l'originalité des pays locaux.

    Les citadelles et villes fortifiées

    Du fait de sa position frontalière, la région abrite de nombreuses fortifications de diverses époques. La partie nord de la région compte notamment un bel ensemble de fortifications bastionnées. Les plus anciennes remontent au règne de François Ier au XVIe siècle : les citadelles de Montreuil-sur-Mer, de Doullens et d'Amiens. Elles ont été transformées par Jean Errard au début du XVIIe siècle. Au XVIIe siècle, Louis XIV agrandit la France dans le Nord par ses conquêtes et charge son célèbre ingénieur militaire, Vauban, de fortifier le « pré carré » le long de la frontière avec les Pays-Bas d'alors. Ce dernier construisit de remarquables places fortes dont certaines sont bien conservées : les villes fortifiées de Bergues, de Gravelines, du Quesnoy, de Condé-sur-l'Escaut et de Maubeuge, les citadelles de Lille, d'Arras et de Calais, le fort d'Ambleteuse, etc. Mais la région compte aussi des villes fortifiées à l'époque gallo-romaine et au Moyen Âge, dont on peut citer Senlis, Boulogne-sur-Mer, et Laon.

    Les châteaux

    Le sud de la région conserve quelques châteaux remarquables du Moyen Âge comme les châteaux de Coucy, de Septmonts, de Fère-en-Tardenois et de La Ferté-Milon. Le château de Pierrefonds a, quant à lui, été entièrement restauré sous le Second Empire par Viollet-le-Duc. D'autres châteaux ont connu un développement important à l'époque moderne comme le château de Compiègne, reconstruit en style classique pour Louis XV, et qui fut une demeure impériale. Celui-ci abrite un vaste jardin à l'anglaise et deux musées nationaux : le musée du Second-Empire et celui de la voiture et du tourisme. Le château de Chantilly est le siège du musée Condé, qui conserve un riche patrimoine, et dispose d'un jardin conçu par Le Nôtre et de remarquables écuries du XVIIIe siècle, qui abritent le musée du Cheval. Le château de Blérancourt abrite un musée franco-américain.

    Dans la Somme, le château de Rambures du XVe siècle, est bien conservé. Dans le Pas-de-Calais, on peut mentionner le château d'Hardelot, de style néo-tudor et dédié aujourd'hui aux relations franco-britanniques, le château de Boulogne-sur-Mer, qui abrite un musée d'archéologie antique et d'ethnographie, et le château médiéval d'Olhain.

    Villes d'Art et d'Histoire

    Pays d'Art et d'Histoire

    Festivals

    Cinéma

    Bande dessinée

    Musique

    Mika au Main Square Festival d'Arras, l'un des principaux festivals musicaux de France.

    Théâtre

    Séries télévisées

    Identité visuelle

    Notes et références

    1. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. « Réformer les territoires pour réformer la France », sur elysee.fr, (consulté le ).
    3. « Réforme territoriale: les réactions politiques à la fusion Picardie-Champagne-Ardenne », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
    4. « Fusion Picardie-Champagne-Ardenne: Xavier Bertrand veut un référendum », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
    5. AFP, « Fusion des régions Picardie et Champagne-Ardenne : Hollande a-t-il coupé l'herbe sous le pied de Marine Le Pen ? », Le Point, (consulté le ).
    6. « Les élus du Front national au conseil régional de Picardie s’opposent à la réforme ! », sur frontnational.com, (consulté le ).
    7. « Fusion des régions : le Nord-Pas-de-Calais, autonome et fier de l’être », La Voix du Nord, (consulté le ).
    8. « Projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral » [PDF], sur senat.fr, (consulté le ).
    9. « Rapport au nom de la Commission des lois sur le projet de loi adopté par le Sénat relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral » [PDF], sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
    10. « Martine Aubry sort de son silence pour critiquer la réforme territoriale », sur lexpress.fr, (consulté le ).
    11. « Réforme territoriale : la Picardie se dirige vers le Nord-Pas-de-Calais », sur leparisien.fr, (consulté le ).
    12. « Plaidoyer pour une fusion entre le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
    13. « La montagne va accoucher d'une souris », sur lepoint.fr, (consulté le ).
    14. « Nord-Pas de Calais/Picardie : Philippot prédit la victoire du FN », sur leparisien.fr, (consulté le ).
    15. « Amendement N° 110 au texte N° 2358 - ART. PREMIER (Rejeté) », sur nosdeputes.fr, (consulté le ).
    16. « Scrutin public sur l'ensemble du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
    17. « Projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
    18. « Scrutin public sur l'ensemble du projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral (lecture définitive) », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
    19. « Décision n° 2014-709 DC du 15 janvier 2015 quant à la loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral », sur conseil-constitutionnel.fr, (consulté le ).
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    26. « La Région a voté et s'appelle désormais Hauts-de-France », sur lavoixdunord.fr, (consulté le ).
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    51. Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, Enquête sur la structure de la forêt privée en 2012, novembre 2014.
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    54. revue Pays du Nord, numéro hors série "Cathédrales, 10 siècles d'histoire régionale", 2007.
    55. Les cathédrales du Nord, éditions La Voix du Nord, 2009.
    56. L'art gothique, Architecture, sculpture, peinture, sous la direction de Rolf Toman, éditions h.f.ullmann. 2004 (2007 pour l'édition en français).
    57. « Après 85 propositions d’étudiants, 20 écoles mobilisées, 174 créations proposées par les habitants de la région, 2 jurys, 7 présélections et 62 215 votes en ligne », la région adopte ce logo le . « D’une seule ligne entrelacée, il évoque le lien affectif qui unit les habitants à leur région, ainsi que le lien qui unit la région au pays. Symbole universel, le cœur exprime ici les qualités des habitants du Nord de la France : générosité, accueil, chaleur humaine ». Les deux couleurs utilisées sont le vert, pour représenter la campagne (et l'ancienne Picardie), et le bleu, qui symbolise le littoral. Cf. « Nouveau logo de la Région Hauts-de-France : les habitants ont du cœur ! », sur hautsdefrance.fr (consulté le ).
    58. Béatrice Quintin (photogr. La Voix du Nord, Blason visible sur le kakemono de communication de la gendarmerie), « Violences conjugales «Les gendarmes veulent des preuves, les victimes être écoutées» », La Voix du Nord, (ISSN 0999-2189, lire en ligne, consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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