Pas-de-Calais
Le Pas-de-Calais (/pɑ.d(ə).ka.lɛ/[1]) est un département français, qui doit son nom au pas de Calais (sans majuscule à « pas » et sans traits d'union), le détroit qui le sépare de l'Angleterre[2]. La préfecture de ce département est Arras. L'Insee et la Poste lui attribuent le code 62.
Pour les articles homonymes, voir Pas de Calais (homonymie).
Pas-de-Calais | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Création du département | |
Chef-lieu (Préfecture) |
Arras |
Sous-préfectures | Béthune Boulogne-sur-Mer Calais Lens Montreuil Saint-Omer |
Président du conseil départemental |
Jean-Claude Leroy |
Préfet | Jacques Billant |
Code Insee | 62 |
Code ISO 3166-2 | FR-62 |
Code Eurostat NUTS-3 | FR302 |
Démographie | |
Gentilé | Pas-de-Calaisiens |
Population | 1 465 278 hab. (2019) |
Densité | 220 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 36′ nord, 2° 19′ est |
Superficie | 6 671 km2 |
Subdivisions | |
Arrondissements | 7 |
Circonscriptions législatives | 12 |
Cantons | 39 |
Intercommunalités | 19 |
Communes | 890 |
Liens | |
Site web | pasdecalais.fr |
Le Pas-de-Calais se caractérise par son territoire contrasté regroupant un patrimoine touristique et naturel important d'une part et des zones très urbanisées d'autre part. Il est l'un des départements les plus peuplés de France, porté par son extrémité Est qui abrite plus de la moitié de sa population sur moins d'un quart de sa surface. S'il ne possède pas de très grande ville, ni de centre urbain polarisant à lui seul tout l'espace départemental, il n'en dispose pas moins d'un réseau équilibré de villes moyennes et secondaires dont les principales sont Calais, Arras, Boulogne-sur-Mer et Lens.
Il fut créé par regroupement de l'Artois (alentours d'Arras, Béthune, Lens et Saint-Omer) et d'une partie de l'ancienne Picardie (le littoral), deux territoires qui restent, encore aujourd'hui, assez différents culturellement et économiquement. Jusqu'au , le Pas-de-Calais était rattaché au département du Nord pour former la région Nord-Pas-de-Calais. Aujourd'hui, il constitue avec quatre autres départements, la région Hauts-de-France.
Histoire
Création du département
Le Pas-de-Calais est l'un des 83 départements créés à la Révolution française, le , en application de la loi du . Pour créer ce département, le régime révolutionnaire fusionne une partie de la province de Picardie (Boulonnais, Calaisis et une partie du Ponthieu) avec l'Artois (reconquis sur les Pays-Bas du Sud un siècle plus tôt)[3]. En 1806, il y avait 1 261 habitants dans le département ayant pour langue maternelle le flamand, principalement dans les environs de Saint-Omer[4].
Sous Napoléon Ier, c'est le Boulonnais qui est choisi pour assembler l'armée des côtes de l'Océan, devenue « Grande Armée », pour préparer le débarquement en Angleterre entre 1803 et 1805. La première distribution de la Légion d'honneur a lieu au camp de Boulogne le . Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo le , le département entier est occupé par les troupes britanniques de à .
La Première Guerre mondiale
La Première Guerre mondiale est particulièrement dure dans ce département, alors habité par environ un million de personnes. Le front passant à quelques kilomètres à l'est de Lens et d'Arras, de nombreuses batailles marquent le territoire. Les hommes sont en grande partie mobilisés ou doivent travailler à la mine. Une partie de la population doit fuir.
En 1918, des « comités de réfugiés » ou « unions de réfugiés » existent dans les zones les moins touchées et non-occupées, associant souvent Belges et Français[5] (par exemple au Portel, à Berck, à Rang-du-Fliers, au Touquet-Paris-Plage et à Saint-Omer). À Boulogne-sur-Mer est créée une Œuvre du placement gratuit des réfugiés. À Calais, un Comité des réfugiés du Pas-de-Calais cohabite avec un Comité officiel belge de secours aux réfugiés. Leur interlocuteur commun est à la préfecture le service départemental des réfugiés et celui des évacuations, ainsi que la commission départementale des réfugiés (11 membres se réunissant deux fois par semaine à la préfecture, plus une sous-commission de trois membres traitant des urgences)[5]. La Croix-Rouge et de nombreuses œuvres charitables les aident. Au printemps 1918, un Service de reconstitution des régions libérées tente de préparer le retour des populations et la protection des biens, services et personnes dans les zones où l'ennemi a reculé. Il faut y faire parvenir des matériels, denrées et mobiliers, ce qui nécessite des moyens de transports difficiles à trouver.
À la signature de l'Armistice, le Pas-de-Calais est probablement le département le plus dévasté. Plusieurs villes dont Lens sont rasées, les installations minières et les habitats attenants sont dévastés, et « plus de deux cents communes rurales n'existent plus » selon André Mabille de Poncheville. Le département est classé avec onze autres en zone rouge et souffre de séquelles physiques, psychiques et environnementales durant des décennies.
La Seconde Guerre mondiale
Le littoral, un peu épargné par la Première Guerre mondiale, est plus durement touché par la Seconde. Les ports de Calais et Boulogne-sur-Mer sont assiégés par les Allemands en , juste avant l'opération Dynamo à Dunkerque.
Les Allemands craignant un débarquement venant d'Angleterre sur les côtes du Pas-de-Calais, de nombreux blockhaus et fortifications sont construits sur le littoral, formant partie du mur de l'Atlantique, mais également dans les terres comme la Coupole d'Helfaut, le blockhaus d'Éperlecques et la forteresse de Mimoyecques. En , différentes opérations de diversion ont lieu dans le Pas-de-Calais visant à couvrir le débarquement de Normandie.
Les bombardements sont nombreux et certaines villes sont entièrement détruites. Les habitants vivent dans des caves ou partent se réfugier loin des conflits. Calais est déclarée détruite à 73 %, Boulogne-sur-Mer à 85 %. Cette dernière est la ville de France qui a connu le plus de bombardements aériens[6].
C'est principalement dans le Pas-de-Calais que la grève patriotique des 100 000 mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon pendant près de deux semaines, déclenchant une répression terrible. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, qui se solda par plus d'une centaine d'arrestations, des exécutions et la déportation de 270 personnes[7].
Géographie
Localisation
Le Pas-de-Calais est situé dans le nord de la France, dans la région Hauts-de-France. Il est limitrophe des départements du Nord, dont les communes de Mœuvres, Boursies et Doignies sont enclavées dans le Pas-de-Calais[8], et de la Somme. Sur environ 100 km, le littoral de la Côte d'Opale est bordé par la Manche (de la frontière avec la Somme jusqu'à Calais) et la mer du Nord (de Calais jusqu'à la frontière avec le Nord). Le département regroupe les territoires français les plus proches du Royaume-Uni, principalement le cap Gris-Nez situé à seulement 30 km des côtes anglaises à vol d'oiseau. Cette façade littorale est l'une des plus riches de France en termes de diversité d'habitats d'intérêt européen[9].
Paysage et urbanisme
Le littoral alterne entre les stations balnéaires à l'architecture typique anglo-normande et les sites naturels (caps, dunes et plages), pour certains protégés par le conservatoire du littoral, avec également des places urbaines et portuaires importantes que sont les agglomérations de Calais et de Boulogne-sur-Mer.
Le bassin minier, situé autour de Béthune et Lens et qui se prolonge dans le département du Nord vers Douai et Valenciennes, garde des traces importantes de son passé ouvrier. Le paysage est marqué par les monts de résidus miniers appelés « terrils ». Dans les cités ouvrières sont visibles les « corons », habitats des mineurs reconnaissables à leur forme et leurs briques rouges.
La ville d'Arras est connue pour ses deux places baroques et leurs façades qui s'alignent avec leurs pignons à volutes. L'agglomération de Saint-Omer est connue pour son vaste marais, réserve naturelle nationale, classé au titre de la Convention de Ramsar.
Le centre et le sud du département sont davantage ruraux et agricoles. Le pays des Sept Vallées, surnommé le « poumon vert du Pas-de-Calais », en est un exemple. Les espaces boisés, dont la part occupée dans la superficie du département est assez faible en comparaison avec le reste du pays, sont principalement répartis dans le Boulonnais et le sud de la Côte d'Opale[10].
- La place des Héros à Arras.
- Le marais audomarois, près de Saint-Omer.
Géologie, reliefs et hydrographie
Plusieurs fleuves et rivières traversent le département, notamment l'Authie, la Canche, la Ternoise, la Liane, la Scarpe, la Lys et l'Aa.
Les reliefs sont faibles (entre 0 et 200 mètres d'altitude) mais assez contrastés dans certaines parties du département (le Boulonnais est là où les différences de relief sont les plus marquées). L'altitude moyenne est de 120 mètres[réf. souhaitée]. Le point culminant du département se trouve entre Boulogne-sur-Mer et Saint-Omer, dans la commune d'Alquines (à 212 m d'altitude)[11].
Climat
Le climat du Pas-de-Calais est de type océanique. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux, les étés sont tempérés grâce à la brise marine et les précipitations sont régulières. Il existe des contrastes climatiques au sein du département : le caractère océanique étant plus marqué sur les côtes que dans les terres, et les reliefs étant les plus arrosés par les précipitations. La moyenne annuelle des températures est d'environ 11 °C dans tout le département.
Transports et voies de communication
Le département est traversé par plusieurs autoroutes : l'A1 (Paris-Arras-Lille), l'A16 (Paris-Côte d'Opale), l'A21 (bassin minier) et l'A26 (Calais-Arras-Reims). S'y ajoutent plusieurs routes importantes au niveau départemental : la N17 (Arras-Lens), la N42 (Boulogne-Saint-Omer), la N47 (Lens-La Bassée), la D928 (Saint-Omer-Abbeville) et la D939 ou « route de la mer » (Arras-Berck).
Le département abrite environ 80 gares desservies par des TER Hauts-de-France. La gare de Calais-Fréthun permet de rejoindre Lille et Paris en TGV ainsi que Londres et Bruxelles en Eurostar. D'autres gares sont desservies par des TGV : les gares de Calais-Ville, Boulogne-Ville, Étaples-Le Touquet et Rang-du-Fliers sur une première ligne et celles d'Arras, Lens et Béthune sur une autre.
Le réseau d'autobus Oscar, géré par le conseil départemental du Pas-de-Calais, dessert toutes les communes du département. D'autres réseaux desservent les différentes agglomérations : Artis à Arras, Imag'in à Calais, Marinéo à Boulogne-sur-Mer, Tadao à Lens et Béthune, etc.
L'Angleterre est accessible rapidement depuis l'agglomération calaisienne, en bateau ou par le tunnel sous la Manche.
Population et société
Gentilé
Les habitants du Pas-de-Calais sont les Pas-de-Calaisiens[12]. Le sobriquet patoisant de « boyaux rouges » leur est également appliqué, principalement aux Artésiens[13].
Démographie
Le Pas-de-Calais est un des départements les plus peuplés et les plus urbanisés de France. Pourtant, il n'a aucune très grande ville : la plus importante, Calais, représente environ 75 000 habitants intra-muros, suivie de Boulogne-sur-Mer et d'Arras, quasiment ex-aequo.
Le reste du top 10 est exclusivement occupé par des villes du bassin minier à l'est du département, qui s'est beaucoup développé au cours du XIXe siècle et pendant la première moitié du XXe siècle. On n'y trouve pas véritablement de grande ville, mais autour des centres comme Lens, Liévin, Béthune, Bruay-la-Buissière et Hénin-Beaumont, une multitude de petites villes sont accolées les unes aux autres, formant une vaste et très dense conurbation qui se prolonge dans le département du Nord, formant un ensemble presque continu de plus de 1,2 million d'habitants. Jusqu'à la première Guerre mondiale, l'activité minière entretient une croissance démographique élevée (700 000 habitants vers 1850, presque 1 million en 1900). Le conflit affecte directement la zone (qui connut l'occupation allemande et fut l'un des principaux champs de bataille), mais la population ré-augmente fortement dès le lendemain de la guerre, pour atteindre 1 200 000 habitants. Après la crise économique de 1929, une autre période de décroissance s'amorce, prolongée par la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, la croissance revient avec la reconstruction et la population augmente nettement pendant une vingtaine d'années, de 1 168 545 en 1946 à 1 397 159 en 1968. Depuis, le nombre d'habitants stagne (1 441 568 en 1999) : la population reste jeune et les naissances sont largement excédentaires sur les décès, mais le solde migratoire est fortement négatif à cause du déclin des activités minières et des industries liées. Certaines villes qui ne vivaient que des mines ont perdu jusqu'à la moitié de leur population au cours du dernier demi-siècle.
Par contraste, la densité de population est bien plus faible dans le centre et le sud du département, parsemés de nombreux petits villages et de quelques petites villes. Autrefois, ce furent des villes comme Aire-sur-la-Lys, jusqu'au XVIIe siècle, qui s'avéraient les plus denses. Elles conservent malgré tout une population moyenne (l'agglomération d'Aire-sur-la-Lys compte tout de même 23 000 habitants).
Le Pas-de-Calais est le département qui a le plus grand nombre de communes (890). Toutes ces communes appartiennent à des structures intercommunales (voir la liste des communes).
Évolution démographique
En 2019, le département comptait 1 465 278 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +2,17 %).
Communes les plus peuplées
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
Modifier |
---|---|---|---|---|---|---|
Calais | 62193 | CA Grand Calais Terres et Mers | 33,50 | 72 509 (2019) | 2 164 | |
Arras | 62041 | CU d'Arras | 11,63 | 41 694 (2019) | 3 585 | |
Boulogne-sur-Mer | 62160 | CA du Boulonnais | 8,42 | 40 251 (2019) | 4 780 | |
Lens | 62498 | CA de Lens - Liévin | 11,70 | 31 461 (2019) | 2 689 | |
Liévin | 62510 | CA de Lens - Liévin | 12,83 | 30 112 (2019) | 2 347 | |
Hénin-Beaumont | 62427 | CA d'Hénin-Carvin | 20,72 | 25 992 (2019) | 1 254 | |
Béthune | 62119 | CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | 9,46 | 25 039 (2019) | 2 647 | |
Bruay-la-Buissière | 62178 | CA de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | 16,35 | 21 903 (2019) | 1 340 | |
Avion | 62065 | CA de Lens - Liévin | 13,04 | 17 625 (2019) | 1 352 | |
Carvin | 62215 | CA d'Hénin-Carvin | 21,03 | 17 557 (2019) | 835 | |
Saint-Omer | 62765 | CA du Pays de Saint-Omer | 16,40 | 14 903 (2019) | 909 | |
Berck | 62108 | CA des Deux Baies en Montreuillois | 14,88 | 13 482 (2019) | 906 | |
Outreau | 62643 | CA du Boulonnais | 7,09 | 13 378 (2019) | 1 887 | |
Harnes | 62413 | CA de Lens - Liévin | 10,76 | 12 237 (2019) | 1 137 | |
Bully-les-Mines | 62186 | CA de Lens - Liévin | 7,66 | 12 156 (2019) | 1 587 |
Pyramide des âges
Résidences secondaires
Selon le recensement général de la population du , 6,7 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du Pas-de-Calais dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.
Commune | Population sdc. | Nombre de logements | Résidences secondaires | % résidences secondaires |
---|---|---|---|---|
Le Touquet-Paris-Plage | 5 076 | 12 171 | 9 184 | 75,46 % |
Camiers | 2 703 | 4 157 | 3 056 | 73,51 % |
Merlimont | 3 059 | 5 133 | 3 684 | 71,78 % |
Conchil-le-Temple | 974 | 1 113 | 748 | 67,16 % |
Neufchâtel-Hardelot | 3 793 | 4 795 | 3 219 | 67,14 % |
Wissant | 1 051 | 1 373 | 894 | 55,13 % |
Cucq (Stella-Plage) | 5 173 | 6 836 | 4 352 | 63,66 % |
Salperwick | 500 | 393 | 213 | 54,16 % |
Audresselles | 712 | 594 | 301 | 50,67 % |
Audinghen | 582 | 520 | 260 | 49,94 % |
Ambleteuse | 1 854 | 1 539 | 756 | 49,10 % |
Brimeux | 736 | 524 | 215 | 40,93 % |
Verton | 2 276 | 1 550 | 616 | 39,74 % |
Groffliers | 1 476 | 934 | 357 | 38,25 % |
Berck | 15 124 | 11 790 | 3 914 | 33,19 % |
Wimereux | 7 386 | 4 272 | 1 135 | 26,57 % |
Sources :
- Source Insee,chiffres au 01/01/2008.
Vie et culture locale
Proposition de blason
Blasonnement :
« D'azur semé de fleurs de lys d'or et brisé en chef d'un lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois petits châteaux aussi d'or rangés en pal, à la bordure du même chargée de trois tourteaux de gueules. »
Commentaires : Artois : d'azur semé au lambel. Boulonnais : d'or aux trois tourteaux. Armoiries proposées par Robert Louis. |
Enseignement
Bien que peuplé de plus d'un million d'habitants, le Pas-de-Calais est resté longtemps dépourvu d'université. En 1991 et en 1992, l'université du Littoral et l'université d'Artois sont venues réparer cette anomalie. Elles présentent la particularité d'être multipolaires et inter-départementales : implantées à Boulogne-sur-Mer, Calais, Dunkerque et Saint-Omer pour l'une et Arras, Béthune, Douai, Lens et Liévin pour l'autre.
La création de ces deux ensembles universitaires a accompagné le processus de massification de l'enseignement, sensible également dans le département autant que dans le reste du pays.
Selon l'Insee, au travers du recensement général de la population 1999, les évolutions qu'a connues le département sont importantes.
Entre 1990 et 1999, la proportion de jeunes scolarisés s'est sensiblement accrue.
S'agissant des 16 à 18 ans, le taux de 96 % a pratiquement été atteint tandis que, dans la tranche d'âge située entre 19 et 24 ans révolus, le taux de scolarisation est passé de 32,5 à 46,8 %.
Enfin, le nombre des personnes âgées de plus de 25 ans poursuivant des études a sextuplé en neuf ans, et il faut sans doute y voir l'impact de la création des structures universitaires.
Le niveau moyen de formation initiale s'élève : les jeunes de 15 à 24 ans sortis de l'école sans diplôme ou avec un niveau certificat d'études primaires ne représentent plus que 7,1 % de leur classe d'âge, contre 24,1 % des personnes âgées de 30 à 39 ans, et 42,2 % des personnes âgées de 40 à 59 ans.
Sports
Beaucoup de sports sont pratiqués dans le Pas-de-Calais.
Le Racing Club de Lens est le principal club de football du département. L'Union sportive Boulogne Côte d'Opale évolue aujourd'hui en National après avoir joué en Ligue 1 et en Ligue 2.
Sur la Côte d'Opale, on pratique le char à voile, le cerf-volant, le speed sail, le kitesurf ou encore le tennis et le golf.
Dans l'arrageois et le boulonnais, les clubs de courses en ligne de canoê et de kayak sont dynamiques. L'ASL Grand Arras[19] est le club qui cumule les titres de champion de France depuis 1988, de nombreux athlètes ont brillé ou brillent au niveau international. Le club est engagé dans une dynamique de formation des jeunes, ils sont régulièrement placés sur les podiums européens et mondiaux.
En 2012, le Pas-de-Calais a fait office de base arrière pour les Jeux olympiques de Londres où de nombreuses délégations sportives françaises et étrangères sont venus pour peaufiner leur préparation avant les Jeux[20].
Le département accueillera et mettra à disposition des équipes sportives ses infrastructures pour la préparation des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : un engagement concrétisé par l’obtention du label "Centre de Préparation aux Jeux".
Religion
- Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Vaast à Arras
- Basilique Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception à Boulogne-sur-Mer
- Cathédrale Notre-Dame à Saint-Omer
Établissement Public de Santé Mentale du Val de Lys – Artois
Le Pas-de-Calais dispose d'une structure publique spécialisée dans le domaine de la psychiatrie, l'Établissement Public de Santé Mentale du Val de Lys – Artois. Les secteurs géographiques couverts par cet établissement, situé dans la ville de Saint-Venant, regroupe une population d'environ 500 000 habitants. La structure médico-psychatrique met à disposition de la population un ensemble de services et d'équipements pour accueillir toute personne nécessitant des soins[21],[22],[23],[24],[25],[26].
L'établissement est réparti en 5 pôles d'activités majeurs dans les Hauts-de-France :
- Le Pôle de Psychiatrie Générale Ouest prenant en charge les secteurs adultes de Aire-sur-la-Lys et Saint-Omer.
- Le Pôle de Psychiatrie Générale Est prenant en charge les secteurs adultes de Bruay-la-Buissière, Béthune et Nœux-les-Mines.
- Le Pôle de Psychiatrie Générale Centre prenant en charge les secteurs adultes de Lillers et Saint-Pol-sur-Ternoise.
- Le Pôle de Pédopsychiatrie prenant en charge l'Inter-secteur de Béthune, Bruay-La-Buissière, l'Inter-secteur de Lillers, Nœux-les-Mines, Aire-sur-la-Lys, Saint-Omer.
- Le Pôle des Activités Transversales prenant en charge le service de réhabilitation psychosociale la pharmacie, le service intersectoriel d'addictologie, le Département d'Information Médicale, les consultations spécialisées, le centre de tri des analyses médicales et l'équipe Opérationnelle d'Hygiène et les vigilances.
Environnement et écologie
Syndicat Mixte Eden 62
Eden 62, dépendant du conseil départemental du Pas-de-Calais, est un syndicat mixte qui gère des réserves et des sites naturels à travers le département. Eden 62 emploie 100 personnes, dont 80 gardes-nature. Certaines animations sont organisées par le syndicat « Les Clubs Eden » pour sensibiliser les plus jeunes aux grands enjeux de l'environnement par la découverte d'un site.
Le Pas-de-Calais compte parmi les départements contenant le plus d'éoliennes, avec par exemple Fruges et ses bientôt 100 éoliennes en partenariat avec Ostwind, faisant de ce parc l'un des plus grands de France.
Économie
L'exploitation minière et le textile furent les deux principales activités dans le Pas-de-Calais. Mais maintenant, les deux activités sont arrêtées. L'activité touristique est importante, sur le littoral notamment. Le port de Calais est, avec son homologue de Douvres en Angleterre, l'un des principaux ports de passagers du monde. Le port de Boulogne-sur-Mer, quant à lui, est aujourd'hui le premier port de pêche de France et le premier centre européen de transformation des produits de la mer.
Agriculture
L'agriculture est le secteur qui représente le plus d'emplois dans ce département. Ses productions sont : en première position le végétal (blé, maïs, orge, maraichage, etc.), en deuxième position le lait de vache — avec une moyenne de 80 vaches laitières par exploitation —, et en troisième position les viandes bovines et porcines. Le Pas-de-Calais a besoin de l'agriculture pour son économie[citation nécessaire].
Tourisme
La Côte d'Opale est le principal lieu touristique du département, avec ses longues plages, ses stations balnéaires (Berck, Le Touquet, Hardelot, Wimereux, Wissant, etc.), ses sites naturels (baie de Canche, baie d'Authie, mont Saint-Frieux, dunes d'Écault, cap Gris-Nez, cap Blanc-Nez, platier d'Oye, etc.) ainsi que le centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer, considéré comme « le plus grand aquarium d'Europe » et l'un des sites les plus visités du nord de la France.
Le Pas-de-Calais compte de nombreux monuments historiques : églises, cathédrales et basilique (par exemple à Saint-Omer, à Arras et à Boulogne-sur-Mer), châteaux (par exemple à Hardelot, à Boulogne-sur-Mer et à Fresnicourt-le-Dolmen), villes fortifiées, forts et citadelles (par exemple à Montreuil, à Boulogne, à Arras et à Ambleteuse), hôtels de ville (par exemple à Arras et à Calais) et grandes places (par exemple à Béthune, à Aire-sur-la-Lys, la place des Héros et la Grand-Place à Arras).
Typiques du nord de la France et de la Belgique, les beffrois d'Arras, de Calais, de Boulogne, de Béthune, d'Aire-sur-la-Lys et d'Hesdin sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2005.
Un tourisme du souvenir des deux guerres mondiales s'est développé autour du musée de centre d'histoire du Mémorial 14-18 de Souchez, du musée de Mémoire 39-45 de Calais, du mémorial de Vimy, de la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette, de la coupole d'Helfaut et du blockhaus d'Éperlecques.
Le tourisme industriel se développe autour de l'ancien bassin minier et de l'entreprise Arc international à Arques.
Le département abrite aussi plusieurs musées : le Louvre-Lens, le musée des Beaux-Arts à Arras, Maréis à Étaples-sur-Mer, la maison de la Beurière à Boulogne-sur-Mer, la cité internationale de la dentelle et de la mode et le musée des Beaux-Arts à Calais, le musée de l'hôtel Sandelin à Saint-Omer, le musée de France d'Opale Sud à Berck, le Stade Parc et piscine à Bruay-la-Buissière, etc.
Politique et administration
Politique
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Établissement public de santé mentale Val de Lys - Artois » (voir la liste des auteurs).
- Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
- Augustin Leducq, Annuaire de Pas-de-Calais, E.Boutry, (lire en ligne), p. 1
- Alexis-Marie Gochet, La France pittoresque du Nord : histoire et géographie des provinces d'Ile-de-France, Champagne, Flandre, Artois, Picardie, Normandie et Maine et des départements qu'elles ont formés, Tours, , 368 p. (lire en ligne), p. 224.
- Sébastien Bottin, Mélanges sur les langues, dialectes et patois, Paris, 1831.
- Rapport de l'archiviste (départemental) ; Archives départementales, communales et hospitalières ; Arras, pages 723 et suivantes sur 1157 (consulté 2009 12 30)
- Le port de Boulogne après le bombardement du 15 juin 1944 sur le site du Concours National de la résistance et de la déportation
- « Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais », Chemins de Mémoire (consulté le )
- © les contributeurs d’OpenStreetMap, « le département du Nord et son exclave dans le Pas-de-Calais », sur le site OpenStreetMap (consulté le ).
- Source : observatoire du littoral
- État des lieux de la biodiversité dans les SCOT du Nord-Pas-de-Calais Observatoire régional de la biodiversité, 2014
- Le point culminant du département du Pas-de-Calais sur pierresansleloup.joueb.com, consulté le 28 septembre 2013
- https://www.habitants.fr/pas-de-calais-62
- Société des antiquaires de Picardie, Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, 2e série, tome 1, 1851
- Site sur la Population et les Limites Administratives de la France - Fiche historique du département
- Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- Fiches Insee - Populations légales du département pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019
- « Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 1990 et 1999 », sur site de l'Insee (consulté le )
- « Pyramides des âges du département du Pas-de-Calais », sur site de l'Insee (consulté le )
- « Le club – ASL Canoë Kayak » (consulté le )
- 5 continents dans le Département dans La Semaine dans le Boulonnais, le 20 juin 2012
- Site officiel de l'Établissement Public de Santé Mentale
- C. J., « Saint-Venant : la situation financière de l'EPSM est redressée », L'Écho de la Lys, (lire en ligne).
- Patricia Mercier, « L'entrée de l'EPSM décorée de croix symbolisant « un avenir sombre » », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- Marc Payet, Geoffroy Tomasovitch et Jérôme Florin, « Hôpital psychiatrique : un patient en étrangle un autre », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Rapport de Visite de la CGLPL (2018) » [PDF], sur CGLPL, .
- « Rapport de certification 2010 » [PDF], sur HAS, .
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- J. Chavanon et G. Saint-Yve, Le Pas-de-Calais de 1800 à 1810 : Étude sur le système administratif institué par Napoléon Ier (lire en ligne)
- Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, (BNF 30828680)
Liens externes
- Préfecture du Pas-de-Calais
- Conseil départemental
- Ressource relative à la géographie :
- Le site, du département, consacré au vélo et à la randonnée
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