Calais

Calais est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Calaisiens.

Pour les articles homonymes, voir Calais (homonymie).

Calais

L'hôtel de ville et le beffroi.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
(sous-préfecture)
Arrondissement Calais
(chef-lieu)
Intercommunalité Grand Calais Terres et Mers
Maire
Mandat
Natacha Bouchart (LREM)
2020-2026
Code postal 62100
Code commune 62193
Démographie
Gentilé Calaisiens, calaisiennes
Population
municipale
72 509 hab. (2019 )
Densité 2 164 hab./km2
Population
agglomération
97 304 hab. (2019[1])
Géographie
Coordonnées 50° 56′ 53″ nord, 1° 51′ 23″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 18 m
Superficie 33,5 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Calais
(ville-centre)
Aire d'attraction Calais
(commune-centre)
Élections
Départementales Calais-1
Calais-2
Calais-3
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Calais
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Calais
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Calais
Liens
Site web calais.fr

    La commune est le siège de la communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers qui regroupe 14 communes et compte 104 367 habitants en 2018.

    La ville de Calais est la ville la plus peuplée du département, bien qu'elle n'en soit pas le chef-lieu, cette fonction revenant à Arras. Elle en est également l'une des plus étendues (juste derrière la vaste commune d'Oye-Plage). Située face au sud-est de l'Angleterre, son port (premier de France pour le transport de passagers[2]) et le tunnel sous la Manche en font la principale ville française de liaison avec la Grande-Bretagne.

    Géographie

    Situation de Calais par rapport à Paris et l'Angleterre.

    Localisation

    Calais se situe sur la Côte d'Opale, au bord du pas de Calais qui marque la limite entre la Manche et la mer du Nord, à 38 km des côtes anglaises[3].

    Le point du littoral français le plus proche de l'Angleterre (seulement 30 km de distance) est le cap Gris-Nez, situé à 25 km au sud-ouest de Calais. Avec le cap Blanc-Nez situé 10 km plus au nord, et donc plus proche de Calais, il forme le Grand Site des Deux Caps, labellisé Grand Site de France depuis 2011[4], l'un des principaux lieux touristiques du nord de la France (2,5 millions de visiteurs par an[5]).

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :

    Communes limitrophes de Calais
    Manche
    Sangatte Marck
    Coquelles Coulogne

    Géologie, relief et hydrographie

    Les sols calaisiens se situent au sud-ouest de la Flandre occidentale française, région géologique de plaine maritime flamande relativement plate et humide dont les sols ont été drainés par l'Homme grâce à de nombreux watergangs.

    Étant donné sa situation littorale, la zone est marquée par plusieurs épisodes géologiques. Des transgressions marines sont fréquentes au début du Carbonifère, avec la création de calcaire, puis au Carbonifère supérieur durant la formation saccadée de la houille. Une érosion intense attaque ensuite cette houille durant 40 millions d'années, pour ne laisser que des poches, dans le Boulonnais et le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais ; la région est ensuite une pénéplaine arasée durant 85 millions d'années. Au Crétacé, une nouvelle submersion a lieu durant 50 millions d'années environ, entraînant la formation de craie, jusqu'à - 60 millions d'années environ. La dernière submersion remonterait à 35 millions d'années. Au quaternaire, la zone connaît des abaissements marins en périodes glaciaires : la France et la Grande-Bretagne sont alors réunies. Les cordons de galets aux environs de Calais sont une trace de la dernière invasion marine en plaine flamande. La mer a également déposé sur la côte de Calais à Dunkerque des sables fins à coquilles marines et des argiles des polders (-7950 à -3750)[6].

    Climat

    La ville côtière est sous un climat océanique marqué. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux et les étés frais. Les jours de gelée et de neige sont peu nombreux[7].

    Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction. Les précipitations se répartissent tout au long de l'année, avec un maximum en automne et en hiver.

    Statistiques 1981-2010 et records Station CALAIS-MARCK (62) Alt: 2m 50° 57′ 30″ N, 1° 57′ 18″ E
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,4 2,7 3,9 5,3 8,4 11 13,2 13,5 11,2 8,4 5,5 2,5 7,4
    Température moyenne (°C) 4,9 5,4 7,2 9,3 12,4 15,1 17,5 17,8 15,3 11,9 8,2 4,9 10,9
    Température maximale moyenne (°C) 7,4 8,2 10,4 13,3 16,4 19,2 21,7 22,2 19,3 15,3 10,9 7,4 14,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −14
    08.2010
    −11,3
    11.2012
    −5,9
    01.2018
    −5
    08.2003
    −0,5
    01.2021
    3,3
    05.1991
    4,9
    07.1996
    5,6
    29.1993
    0,9
    22.1997
    −5,7
    29.1997
    −7,1
    24.1998
    −13,2
    28.1996
    −14
    2010
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    15
    06.1999
    19,6
    24.2021
    23,6
    31.2021
    25,5
    22.2011
    31,1
    27.2005
    34
    21.2017
    39,9
    19.2022
    35,7
    06.2003
    32
    13.2016
    27,6
    02.2011
    20,2
    07.2015
    17
    19.2015
    39,9
    2022
    Précipitations (mm) 55,3 42,7 39,9 41,3 54,5 53,6 54,8 63,5 63 86,2 90,7 77,1 722,6
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 11 9,3 8,8 8,6 9,1 8,8 8,4 8,4 10,1 11,7 13,3 12 119
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm 4,2 2,7 2,7 3,1 3,9 3,8 3,6 4,1 4,4 6,2 6 5,2 49,8
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm 1,5 0,8 0,6 0,8 1,7 1,6 1,7 2 1,6 3 2,8 2,4 20,2
    Source : [MétéoFrance] « Fiche 62548002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/05/2021 dans l'état de la base

    Politique environnementale

    L'environnement de la commune elle-même est aujourd'hui densément urbanisé, périurbanisé et très industrialisé. L'histoire récente l'a profondément marqué par les séquelles d'industries lourdes et polluantes, mais aussi par des séquelles de guerre. Le port et la ville abritent, outre l'usine Tioxide, trois usines « Seveso seuil haut » (chimie/pesticides/pharmacie) ;

    • Calaire-Chimie, au sud de la ville, près du canal de Calais et de grandes voies de circulation
    • Interor (ou Société des Usines Chimiques, ou Interor S.A. Interor Production Inter II)
    • Synthexim.

    Mais l'ouverture sur la mer, le lien au réseau des zones humides arrière-littorales via les watringues et le canal Napoléon, ainsi qu'un littoral riche et partiellement protégé confère à la ville des responsabilités importantes en matière de patrimoine naturel.

    Les curages portuaires sont sources de sédiments pollués mais font l'objet d'enquêtes publiques. La chambre de commerce et d'industrie et le port ont postulé au label écoport et une dimension de haute qualité environnementale devrait être apportée aux nouveaux aménagements du projet Calais 2015.

    La biodiversité marine reste importante, y compris pour les mammifères marins (dauphins, marsouins et phoques veaux marins et gris) qui utilisent notamment le banc de Walde comme reposoir, près du vieux phare métallique de Walde[8] qui signalait cette langue sableuse.

    Urbanisme

    Typologie

    Calais est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Calais, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[12] et 98 712 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18],[19].

    Plan de Calais publié en 1888.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (71,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (22,5 %), terres arables (17,9 %), prairies (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), mines, décharges et chantiers (2,2 %), zones humides côtières (0,9 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %), eaux maritimes (0,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %), forêts (0,4 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Morphologie urbaine

    Barres d'immeubles à Calais.

    La commune de Calais est découpée en treize quartiers :

    • Beau-Marais
    • Cailloux
    • Calais-Nord
    • Courgain-Maritime
    • Fontinettes
    • Fort-Nieulay
    • Gambetta
    • Nouvelle-France
    • Mi-voix
    • Petit-Courgain
    • Plage
    • Pont-du-Leu
    • Saint-Pierre

    Bénéficiant de sa situation privilégiée comme porte vers l'Angleterre, la commune fut protégée par de nombreux ouvrages militaires au cœur de la ville même et dans les environs immédiats, au nord et à l'ouest.

    Logement

    En 2009, le nombre total de logements dans la commune est de 34 821[22]. Parmi ces logements, 90,8 % sont des résidences principales, 1,3 % sont des résidences secondaires et 7,9 % sont des logements vacants. Ces logements sont pour 51,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 47 % des appartements[23].

    Projets d'aménagements

    La plage.
    Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (avril 2014). 
    Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
    Il serait judicieux de situer précisément dans le temps les différents éléments cités.

    À travers le temps, la ville de Calais a connu plusieurs projets d'aménagements, avec une politique très industrielle puis des projets de modernisation prenant plus en compte l'environnement. Les projets à vocation économique sont « Calais Port 2015 », « Calais Premier » (plus grand centre logistique au nord de Paris, zone de la Turquerie), parc d'activités en démarche environnementale PALME (zone du Virval), développement des enseignes commerciales et de restauration dans le quartier des Cailloux, etc.

    La ville a également travaillé à une réhabilitation des quartiers avec le programme de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) à partir de 2003. Les trois territoires identifiés sont les quartiers du Beau-Marais (secteur Marinot, Gaugin-Matisse, Renoir et Carrefour) mobilisant 56 % du budget du programme, du fort-Nieulay (secteur Constantine) et de Saint-Pierre (secteur Château d'eau). Le quartier Vauxhall-Fontinettes bénéficie également du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[24]. Plusieurs écoquartiers sont par ailleurs en projet. La rénovation du quartier Calais-Nord se concrétise par la construction d'une halle sur la place d'Armes en 2015.

    Les projets comptent également la construction de différents équipements publics : une école d'art, un palais des congrès, la destruction de l'ancien hôpital et construction d'un nouvel hôpital, ouvert en 2012.

    La requalification du front de mer a été engagée à la fin des années 2000, et un camping aménagé[incompréhensible]. La rénovation des berges (plantation d'arbres, installation de lumières, solidification des berges, mise en place de garde-corps…) était prévue[Quand ?].

    En 2015 et 2016, des barrières sont installées sur certains sites sensibles et un mur est construit près de la rocade portuaire contre l'intrusion de migrants clandestins[25].

    Réseau routier

    Le tunnel sous la Manche, dont l'accès continental est situé dans la commune voisine de Coquelles, permet de rejoindre l'Angleterre.

    Calais est également sur le trajet de plusieurs autoroutes : l'autoroute A16 (qui relie la région parisienne à la frontière avec la Belgique via Beauvais, Amiens, Abbeville, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque) et l'autoroute A26 (qui relie Calais à Troyes via Arras, Saint-Quentin, Reims et Châlons-en-Champagne). L'autoroute A216, aussi appelée la « rocade portuaire », longue de km, relie l'est de Calais et le port aux échangeurs des autoroutes A16 et A26.

    Le tableau suivant présente les grands liens routiers autour de Calais et les distances vers les grandes villes proches.

    Ville Distance à
    vol d'oiseau
    Voie routière Distance automobile Temps de parcours
    automobile
    Boulogne-sur-Mer30 km[26]A1635 km30 minutes
    Dunkerque35 km[27]A1645 km35 minutes
    Lille90 km[28]A16 - A25110 km1 h 10
    Abbeville95 km[29]A16115 km1 h 10
    Arras100 km[30]A26110 km1 h 10
    Bruges100 km[31]A16 - A18115 km1 h 15
    Amiens120 km[32]A16160 km1 h 30
    Londres150 km[31]Tunnel - M20170 km
    Saint-Quentin160 km[33]A26175 km1 h 40
    Bruxelles175 km[31]A16 - A18 - A10195 km1 h 50
    Rouen175 km[34]A16 - A28215 km2 h
    Paris235 km[35]A16 ou A26 - A1290 km2 h 50
    Reims245 km[36]A26265 km2 h 25

    Transport ferroviaire

    Plusieurs gares ferroviaires desservent Calais :

    Transport aérien

    L'aéroport de Calais-Dunkerque, situé sur la commune voisine de Marck, assure principalement des vols commerciaux.

    Calais se trouve à environ 100 km de l'aéroport de Lille-Lesquin, 170 km de Beauvais, 220 km de Roissy-Charles-de-Gaulle et 255 km de Paris-Orly.

    Transport maritime

    Ferrys des compagnies SeaFrance et P&O dans le port en 2008.

    Le port de Calais est le premier port français pour le trafic de voyageurs entre la France et l'Angleterre[2]. Chaque année, plus de 10 millions de passagers passent par Calais pour aller en Angleterre ou venir en France.

    Il est aussi le 4e port français de marchandises.

    Transports en commun

    Bus du réseau urbain en 2008.

    Les lignes de bus du réseau Imag'in permettent le déplacement dans l'agglomération et les communes voisines. La ville est également desservie par les bus du réseau Oscar (département du Pas-de-Calais). La Sitac intègre dans son offre la possibilité d'emprunter la Majest'in, au départ de Calais, jusqu'au port de Coulogne. La Majest'in est un bateau panoramique permettant d'admirer la variété des paysages Calaisiens et Coulonnais.

    Pistes cyclables

    Depuis le , Calais est dotée d'un système de vélos en libre service, le Vel'in, qui propose 260 vélos répartis sur 38 stations[37],[38].

    Risques naturels et technologiques

    Du fait de son implantation proche de la mer et de son altitude basse avec des reliefs très faibles, Calais est susceptible d'être touchée par les inondations[39] :

    • Par remontées de nappes naturelles ;
    • Par submersion marine ;
    • Par une crue à débordement lent de cours d'eau.

    Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[40], comme dans la majorité de la région.

    Toponymie

    Calesium en latin médiéval, ou Kales en vieux flamand, Kaleeis vers 1180[41], était un village de pêcheurs et de marins, attesté dès le VIIIe siècle.

    Le premier document officiel mentionnant l'existence de cette communauté est la charte de commune octroyée par Mathieu d'Alsace au XIIe siècle, charte connue par la confirmation qu'en fait, en 1181, Gérard de Gueldre, comte de Boulogne.
    D'autres auteurs[42] citent des titres mentionnant Calesium à partir du IXe siècle mais sans les détailler.

    Albert Dauzat et Charles Rostaing[43] émettent des réserves sur l'explication du nom par un pré-celtique *kal, pierre, rocher, donnée par Hermann Gröhler, suivi du suffixe pré-celtique -es(um). Xavier Delamarre[44] propose le gaulois caleto-, dur, que l'on trouve dans Caleti, Caletes, peuple de Gaule belgique qui a laissé son nom au pays de Caux.

    Calais remonterait en fait à Caletes (d'où la forme ancienne Kaleeis donnée par Dauzat) « la dure » (cf. vieil irlandais calad, gallois caled, breton kaled, dur) effectivement basée sur *kal, thème indo-européen désignant la dureté et que l'on retrouve dans le latin callum, cal, durillon. Le sens toponymique de *Caletes reste cependant obscur.

    Le nom de la commune en néerlandais et en flamand occidental est Kales[45]. De nos jours, la forme Kales est rarement utilisée en néerlandais. Elle figure encore dans l'expression het Nauw van Kales 'le Pas de Calais', désignant le détroit entre Calais et Douvres, bien que l'expression synonyme het Nauw van Calais est utilisée plus fréquemment. En outre, le mot Kales est utilisé par certains néerlandophones qui veulent ainsi accentuer les anciens liens entre cette ville et la langue néerlandaise qui y fut parlée il y a plusieurs siècles.

    Ses habitants sont appelés les Calaisiens[46].

    Histoire

    La Prise de Calais par les Français,
    François-Edouard Picot, 1558.

    Sa proximité avec l'Angleterre fait de Calais une place militaire stratégique. L'histoire de la ville est marquée par plusieurs sièges : un premier en 1346 lors de la guerre de Cent Ans, où le roi Édouard III d'Angleterre choisit Calais pour débarquer en France (la ville passant alors sous contrôle anglais), un deuxième en 1436 lorsque Philippe le Bon, duc de Bourgogne, attaque les Anglais en cherchant à libérer Calais, puis un dernier en 1558 où la France réussit finalement à récupérer la ville restée pendant plus de deux siècles sous occupation anglaise. En 1595, Calais est capturée par les Espagnols qui la rendent deux ans plus tard.

    Au XVIIIe siècle, le port de Calais est en difficulté et ses activités disparaissent peu à peu au profit de Boulogne, son éternel rival, et de Dunkerque[47]. Elle garde néanmoins une place importante lors des guerres napoléoniennes opposant la France au Royaume-Uni. Calais, petite ville de pêcheurs à la fin du XIXe siècle, se développe avec notamment l'apparition d'un tramway en 1879. Elle fusionne avec la ville industrielle voisine de Saint-Pierre-lès-Calais en 1885[48], triplant ainsi sa population et devenant la principale ville du Pas-de-Calais.

    Calais est épargnée par la Première Guerre mondiale malgré plusieurs raids allemands faisant quelques dégâts. Le bilan de la Seconde Guerre mondiale est plus lourd. Calais, assiégée à deux reprises en 1940 et 1944, devient « zone interdite », les Allemands craignant un débarquement des forces alliées dans le Pas-de-Calais. Tout comme ses voisines, Boulogne et Dunkerque, la ville finit détruite à 73 %.

    La ville reconstruite après la guerre se développe, renforçant sa place de maîtresse du transport transmanche devant Boulogne. L'ouverture du tunnel sous la Manche en 1994 donne une nouvelle dynamique à l'agglomération, apportant des emplois, des commerces et de nouvelles infrastructures routières et ferroviaires. La ville est néanmoins touchée par la crise économique à la fin du XXe siècle, puis par la crise des migrants voulant rejoindre l'Angleterre au début du XXIe siècle. De multiples campements de fortune, désignés sous le nom de « jungle de Calais », régulièrement démolis et reconstruits, jouxtent la ville depuis 2002.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    En 2008, Jacky Hénin, maire sortant PC de Calais, se représente à la tête de la municipalité calaisienne pour un second mandat. Il arrive en tête du premier tour avec 37,70 % des suffrages. Derrière lui, la liste de Natacha Bouchart, conseillère régionale UMP, le talonne avec 36,36 % des suffrages. Au second tour, la liste FN se retire et appelle à voter UMP pour faire barrage au maire sortant PC de Calais. Au soir du second tour, la droite parvient à prendre la ville après 37 années de gestion communiste, l’UMP Natacha Bouchart est élue maire de Calais avec plus de 54 % des suffrages et devient ainsi la première femme à Calais à accéder au fauteuil de maire de la ville.

    Lors des élections municipales de mars 2014, la liste de la sénatrice-maire sortante UMP, Natacha Bouchart, arrive en tête du premier tour avec près de 40 % des suffrages, la liste de l'ancien maire communiste, Jacky Hénin, recueillant 22 % des suffrages. Le député PS, Yann Capet, recueille quant à lui 19 % des suffrages et le FN 12 %. Les listes de l'ancien maire communiste et du PS fusionnent au second tour. Au soir du second tour, Natacha Bouchart est réélue dans une triangulaire où elle recueille plus de 52 % des suffrages face aux listes PC-PS-EELV-FG de Jacky Hénin (39,32 %) et FN de Françoise Vernalde (8,56 %).

    Lors des élections municipales de mars 2020, 5 listes sont présentes face à la liste de la maire sortante LR.

    À la différence des élections municipales de 2014, la gauche parvient à se rassembler dès le premier tour espérant reprendre la Ville après 12 ans de gestion à droite. Le RN présente un candidat originaire de Bretagne.

    Au soir au premier tour, la liste de la maire sortante LR arrive très largement en tête avec 50,24%. La gauche enregistre son score le plus faible aux municipales. Le RN est placé dernière la gauche rassemblée. Natacha Bouchart est réélue dès le premier tour pour un 3e mandat.

    Résultats pour la commune des scrutins français depuis 2000.
    Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours.
    Année Élu Battu Participation
    2002 78,28 % Jacques Chirac RPR 21,72 % Jean-Marie Le Pen FN 72,67 % [49]
    2007 44,56 % Nicolas Sarkozy UMP 55,44 % Ségolène Royal PS 77,42 % [50]
    2012 61,82 % François Hollande PS 38,18 % Nicolas Sarkozy UMP 73,67 % [51]
    2017 42,58 % Emmanuel Macron EM 57,42 % Marine Le Pen FN 69,08 % [52]
    2022  % Emmanuel Macron LREM  % Marine Le Pen RN  % [53]
    Élections législatives, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin.
    Année Élu Battu Participation
    Calais est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats des .
    Avant 2010, Calais est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats des 6e et 7e circonscriptions du Pas-de-Calais.
    2002  %  % indisponible %
    2007  %  % indisponible %
    Après 2010, Calais est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats de .
    2012 65,76 % Yann Capet PS 34,24 % Philippe Mignonet UMP 45,13 % [54]
    2017  %  %  % [55]
    2022  %  %  % [56]
    Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores.
    Année Liste 1re Liste 2e Participation
    2004  %  %  % [57]
    2009  %  %  % [58]
    2014  %  %  % [59]
    2019  %  %  % [60]
    Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores.
    Année Liste 1re Liste 2e Participation
    2004 57,18 % Daniel Percheron PS 23,53 % Jean Paul Delevoye RPR 54,08 % [61]
    2010 54,05 % Daniel Percheron PS 23,39 % Valérie Létard MAJ 42,66 % [62]
    2015 55,13 % Xavier Bertrand LR 44,87 % Marine Le Pen Front national 55,18 % [63]
    2021  %  %  % [64]
    Élections cantonales
    Année Élu Battu Participation
    Calais est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de Calais-Centre, Calais-Est, Calais-Nord-Ouest et Calais-Sud-Est.
    2001  %  % indisponible %
    2004  %  % indisponible %
    2008  %  % indisponible %
    2011  %  % indisponible %
    Élections départementales
    Année Élus Battus Participation
    Calais est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de Calais-1, Calais-2 et Calais-3.
    2015  %  % indisponible %
    2021  %  %  % [65]
    Référendums.
    Année Oui (national) Non (national) Participation
    1992  % (51,04 %)  % (48,96 %)  % [66]
    2000  % (73,21 %)  % (26,79 %)  % [67]
    2005  % (45,33 %)  % (54,67 %)  % [68]

    Administration municipale

    Le conseil municipal, compte tenu de la population communale, est composé de quarante-neuf élus[69].

    Conseil municipal de Calais (mandature 2020-2026).
    Liste Tendance Président Effectif Statut
    « Se battre au quotidien pour chaque calaisien » LR Natacha Bouchart 39 Majorité
    « Respirer Calais 2020 » UG Virginie Quenez 6 Opposition
    « Calais pour vous, liste soutenue par le rassemblement national » RN Marc-Alexandre de Fleurian 4 Opposition

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    3 octobre 1944 3 novembre 1945 Jacques Vendroux RPF Industriel
    Maire provisoire
    3 novembre 1945 26 octobre 1947 Hubert Défachelles PCF Cheminot puis artisan
    26 octobre 1947 février 1950 Gaston Berthe SFIO Fabricant de tulles et dentelles
    février 1950 février 1950 Henri Joseph Mullard    
    février 1950 28 mars 1952[70]
    (décès)
    Gaston Berthe SFIO Fabricant de tulles et dentelles
    28 mars 1952 15 mars 1959 André Parmentier SFIO Instituteur
    Conseiller général du canton de Calais-Nord-Ouest (1955 → 1961)
    15 mars 1959 15 mars 1969
    (démission)
    Jacques Vendroux UNR Industriel
    Député européen
    Député de la 7e circonscription du Pas-de-Calais (1945 → 1955 puis 1958 → 1973)
    Conseiller général du canton de Calais-Nord-Ouest (1949 → 1955)
    15 mars 1969 14 mars 1971 Charles Beaugrand UDR Agent immobilier
    Conseiller général du canton de Calais-Nord-Ouest (1970 → 1985)
    14 mars 1971 27 mars 2000
    (démission)
    Jean-Jacques Barthe PCF Instituteur
    Député de la 7e circonscription du Pas-de-Calais (1973 → 1986)
    Député du Pas-de-Calais (1986 → 1988)
    Conseiller général du canton de Calais-Centre (1973 → 1979)
    Conseiller général du canton de Calais-Nord-Ouest (1979 → 1985)
    28 mars 2000 16 mars 2008 Jacky Hénin PCF Technicien de gestion
    Député européen (2004 → 2014)
    Président de la CA du Calaisis (? → 2008)
    16 mars 2008 En cours
    (au 3 février 2022)
    Natacha Bouchart UMP puis LR[71] Directrice des ressources humaines
    Sénatrice du Pas-de-Calais (2011 → 2016)
    Conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais (2004 → 2011)
    Conseillère régionale des Hauts-de-France (2015 → )
    Vice-présidente du conseil régional (2016 → )
    Présidente de Grand Calais Terres et Mers (2015 → )
    Réélue pour le mandat 2014-2020[72],[73]
    Réélue pour le mandat 2020-2026[74],[75]

    Jumelages

    Équipements et services publics

    → Conseils pour la rédaction de cette section.

    Enseignement

    Le bâtiment A de l'ULCO à Calais.

    La commune de Calais dépend de l'Académie de Lille et les écoles primaires de la commune dépendent de l'Inspection académique du Pas-de-Calais. Pour le calendrier des vacances scolaires, Calais est en zone B.

    Calais abrite 25 écoles maternelles, 32 écoles primaires, 9 collèges (7 publics et 2 privés) et 7 lycées (Saint-Pierre, Pierre-de-Coubertin, Sophie-Berthelot…).

    Le premier lycée HQE (haute qualité environnementale) de France, le lycée Léonard-de-Vinci, a été construit à Calais en 1998[76].

    Calais accueille également une partie de l’université du Littoral Côte d'Opale (ULCO) en proposant principalement des formations en sciences et technologie. Le site de Calais abrite également une partie de l'EILCO, une école d'ingénieurs en 5 ans avec cycle préparatoire intégré.

    Santé

    Le premier hôpital de Calais s'installe Quai du Commerce le . Celui-ci se développe durant le XXe siècle mais les infrastructures deviennent vétustes.

    Un nouvel hôpital est construit en 1975, auquel s'ajoute un nouveau plateau technique en 1992. En 2007, trois nouvelles activités sont ouvertes au public : consultations avancées de chirurgie infantile, unité de surveillance continue et unité de chirurgie ambulatoire. D'autres services (gynécologie-obstétrique, réadaptation cardiaque, réhabilitation respiratoire) se voient attribuer de nouveaux espaces plus performants et accueillants.

    Un nouvel hôpital est construit en 2012 dans la zone du Virval. L'ancien est alors détruit[77].

    Instances judiciaires et administratives

    Calais, dont le toponyme est étroitement associé au nom de son département, n’occupe, jusqu'au , que le modeste rang de chef-lieu de canton. La sous-préfecture de Calais devient opérante le 10 janvier.

    Calais abrite un palais de justice qui fait office de tribunal d'instance, mais dépend fortement de celui de Boulogne-sur-Mer qui est plus important. La commune relève ainsi du tribunal d'instance de Calais, du tribunal de grande instance de Boulogne-sur-Mer, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Boulogne-sur-Mer, du conseil de prud'hommes de Calais, du tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai[78].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[79],[Note 4]

    En 2019, la commune comptait 72 509 habitants[Note 5], en diminution de 0,02 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6 5496 9968 1028 85410 43710 86512 50811 44410 993
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    11 96912 93412 72712 84312 57313 52958 96956 86756 940
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    59 74366 62772 32273 00171 62970 21367 56850 04860 340
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    70 37274 62478 82076 52775 30977 33374 88872 91574 978
    2019 - - - - - - - -
    72 509--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[48] puis Insee à partir de 2006[80].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population de Calais augmente brutalement en 1885 après l'absorption de la commune de Saint-Pierre-lès-Calais (qui comptait 33 290 habitants en 1881).

    La commune occupe le 1er rang des villes les plus peuplées au niveau départemental, le 6e au niveau régional (derrière Lille, Amiens, Roubaix, Tourcoing et Dunkerque) et le 67e rang au niveau national.

    Bien que sa population municipale fasse de Calais la ville la plus peuplée du Pas-de-Calais, la population de son aire urbaine (97 304 habitants en 2019[1]) reste plus faible que celles de Lens, Béthune, Boulogne-sur-Mer et Arras.

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 36 835 hommes pour 36 094 femmes, soit un taux de 50,51 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,5 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[81]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90 ou +
    1,3 
    4,4 
    75-89 ans
    8,9 
    12,5 
    60-74 ans
    16,4 
    17,6 
    45-59 ans
    19,0 
    18,0 
    30-44 ans
    16,5 
    28,9 
    15-29 ans
    19,1 
    18,3 
    0-14 ans
    18,8 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2018 en pourcentage[82]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,5 
    5,4 
    75-89 ans
    8,9 
    15,9 
    60-74 ans
    17,3 
    20,2 
    45-59 ans
    19,4 
    19,1 
    30-44 ans
    18,2 
    18,6 
    15-29 ans
    16,3 
    20,3 
    0-14 ans
    18,3 

    Virtual Calais

    Créé en 2010, l'événement Virtual Calais se déroule début octobre au Forum Gambetta. Il consiste à accueillir les fans de l'informatique et du jeu vidéo de la région. À ses débuts, l'événement attirait environ 15 000 visiteurs. En 2016, il a accueilli plus de 25 000 visiteurs. Un décathlon du jeu vidéo y est organisé, où les candidats s'affrontent sur plusieurs jeux[83][pertinence contestée][passage promotionnel].

    Sports et loisirs

    De nombreux clubs de football animent les quartiers et forment les jeunes : les amicales Pascal, Balzac, Constantine, l'OFFC, l'ACLPA, le Beau-Marais. Certains de ces clubs ont aussi une section Basket, la liste demande à être complétée.

    Pistes cyclables

    La piste cyclable « La Vélomaritime », partie côtière française de la « Véloroute de l’Europe - EuroVelo 4 », qui relie Roscoff en France à Kiev en Ukraine sur 5 100 km, traverse la commune, en venant de Sangatte pour desservir Marck[86],[87].

    Catholicisme

    La ville dépend du diocèse d'Arras et comprend plusieurs paroisses pour ce qui est du catholicisme : paroisse Saint-Pierre, paroisse Sainte Trinité, paroisse Sacré-cœur, communauté Notre-Dame-des-Armées.

    Protestantisme

    Une église protestante (communion luthérienne et réformée) existe en centre-ville. D'autres lieux de prière chrétiens sont aussi présents : église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, église évangélique.

    Islam

    La ville dispose également de plusieurs établissements destinés à la pratique et l'enseignement de l'islam.

    Médias locaux

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Un foyer fiscal calaisien déclare en moyenne 10 891,2  de revenus par an, soit la 20e plus faible moyenne des villes de France[88]. En 2009, plus de la moitié des foyers fiscaux y déclare moins de 13 287  de revenus par an (revenu fiscal de référence), ce qui est inférieur aux chiffres nationaux (18 355 ) et à ceux du Pas-de-Calais (15 383 )[89].

    En 2007, Le Journal du Net classe Calais 5e ville de plus de 20 000 habitants la plus pauvre de France après Roubaix, Denain, Vaulx-en-Velin et Maubeuge[88].

    Emploi

    Les calaisiens travaillent surtout dans les secteurs du commerce, des transports et services divers (45,7 %) ainsi que dans les secteurs de l'administration publique, de l'enseignement, la santé et l'action sociale (34,9 %)[90].

    En 2009, le taux de chômage de la ville est de 17,16 %[88], ce qui est assez élevé. Quant à l'agglomération de Calais, son taux de chômage est de 15,8 % en 2014, en amélioration par rapport aux années 2012 et 2013 où celui-ci atteignait près de 17 % et se classait parmi les plus forts de France[91].

    Première ville de liaison avec l'Angleterre

    Depuis des siècles, la position idéale de Calais permet à son port d'accueillir de nombreux bateaux au départ et à l'arrivée de l'Angleterre. À la fin du XXe siècle, le développement du port et la construction du tunnel sous la Manche a permis à Calais de devenir la 1re ville française de liaison avec l'Angleterre et au port de Calais de devenir le 1er port français de passagers (devançant largement son principal concurrent, Boulogne-sur-Mer, dont le trafic du port s'est vu fortement baissé après la construction du tunnel).

    Port de Calais

    Le port de Calais.
    Un ferry entre dans le port de Calais.

    Le port de Calais est l'un des grands ports de la région Nord-Pas-de-Calais. Il assure le transport de passagers, le transport de marchandises, la plaisance, les croisières et la pêche. Sur le plan économique, le port représente en activités directes et induites plus du tiers de l'activité économique de l'agglomération calaisienne.

    Avec une cinquantaine de traversées par jour entre Calais et Douvres et plus de 10 millions de passagers par an (entrées et sorties cumulées), il s'agit du 1er port d’Europe continentale pour le trafic roulier, 1er port européen de liaison avec l'Angleterre et 1er port français pour le trafic des voyageurs.

    Le port de Calais est aussi un port de commerce important. Le trafic fret a triplé ces deux dernières décennies. Les prévisions dans le domaine pour les années et décennies à venir sont plus qu’optimistes. En 2007, plus de 41,5 millions de tonnes sont passées par Calais, ce qui permet à Calais de confirmer sa 4e place au classement des ports de commerce français derrière Marseille, Le Havre et Dunkerque. Avec un total de 1 850 000 poids lourds traités (soit une moyenne supérieure à 5 000 camions par jour et une journée record le avec 7 304 camions), le port de Calais et ses infrastructures modernes, adaptées au déchargement et chargement du fret roulier, joue un rôle important pour les échanges avec le Royaume-Uni.

    Le port de Calais est également le premier port câblier d’Europe. Les câbles sous-marins pour le transport d'énergie ou les fibres optiques pour les télécommunications sont fabriqués à Calais par l'usine d'Alcatel-Lucent Submarine Networks, filiale d'Alcatel-Lucent.

    Avec le projet « Calais Port 2015 », d'un coût de 400 millions d'euros, le port de Calais devrait avoir gagné cent hectares sur la mer, avec la construction d'une nouvelle jetée protégeant un bassin de 700 mètres de long. Ainsi, quasiment tous les types de navires pourront s’arrêter à Calais. Une nouvelle génération de ferries devrait apparaître sur Calais-Douvres afin de pouvoir répondre à l'augmentation du fret. Les compagnies DFDS et P&O qui assurent les rotations entre les 2 ports, opéreront à l’avenir avec des navires d’environ 230 mètres. Actuellement, le plus gros ferry naviguant entre Calais et Douvres est le Spirit of Britain de 213 mètres.

    Le futur port de Calais se veut polyvalent. Il pourra accueillir des navires de croisière, de commerce et de type ro-ro (voiturier) en partance pour d’autres pays européens que l’Angleterre et ce, afin de compléter l’activité transmanche (principale activité portuaire calaisienne actuelle).

    La question du devenir du bassin ouest, qui accueille les bateaux de plaisance, est posée. Cet espace pourrait, par exemple, se transformer en un centre touristique grâce à son agrandissement et le développement de son potentiel urbain.

    Tunnel sous la Manche

    Le tunnel sous la Manche a été inauguré le .

    Géographiquement, le tunnel sous la Manche débouche dans la ville de Peuplingues, très proche de Calais. Les installations du terminal de cet ouvrage sont en très grande partie sur le territoire de la commune de Coquelles.

    Entreprises et commerces

    Calais est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie Côte d'Opale. Elle gère le port de Calais.

    Industrie et textile

    Commerce et tourisme

    De nombreux commerces sont installés en ville, en périphérie et sur la plage.

    • le centre commercial Cœur de vie, inauguré le , se trouve dans le centre-ville de Calais.
    • La Cité Europe est un centre commercial situé aux portes du tunnel sous la Manche.
    • Auchan Les Deux Caps intègre une jardinerie de 3 000 m2 et le service Auchan Drive, ouvert le .
    • L'été 2022 voit l'arrivée de trois bars sur la plage, installés sur le domaine public communal. Aboutissement d’un projet de plus de dix ans[93].

    La ville compte également un nombre important de chambres d'hôtel (710), de résidences secondaires et de places de camping.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Panorama avec l'église Notre-Dame et le beffroi.

    Monuments historiques

    La tour du Guet et la place d’Armes.
    Le théâtre.
    Centre-ville.
    Église Notre-Dame.
    Colonne commémorative du débarquement de Louis XVIII.

    Plusieurs monuments de Calais sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques[94] :

    • La tour du Guet, datant du XIIIe siècle, est l'un des plus vieux monument de Calais. Elle a une hauteur de 38 mètres[95].
    • La place d'Armes est l'une des plus grandes places de la ville de Calais, elle jouxte la tour du Guet. Elle est connue pour son marché qui se déroule chaque semaine et ses deux foires annuelles (été et hiver). Rénovée, la place est ornée depuis 2013, d'une statue monumentale en bronze (échelle 1,5) de Charles et Yvonne de Gaulle, œuvre d'Élisabeth Cibot.
    • La citadelle date du XVIe siècle. Construite à partir de 1560 sur les fondations d'un château médiéval lui-même édifié en 1229 par Philippe Hurepel, comte de Bourgogne. Elle fut renforcée par Jean Errard, ingénieur d’Henri IV puis par les ingénieurs de Louis XIII et de Louis XIV. Vauban viendra également pour l’améliorer et en faire une cité militaire dans le style de Brest et de La Rochelle. Finalement, le château sera définitivement rasé au XIXe siècle. Les ouvrages intérieurs seront détruits durant la Seconde Guerre mondiale. On peut encore y découvrir les remparts médiévaux, et parcourir les allées fleuries de la porte de Neptune. Elle abrite un stade omnisports. Le stade du Souvenir, qui est aussi le fief du Stade olympique de Calais (SOC), auquel appartient Romain Barras, décathlonien français, 5e aux JO de Pékin, champion d'Europe en juillet 2010 à Barcelone avec un total de 8 453 points[96].
    • Fort Rouge (XVIIe siècle).
    • Fort Nieulay (XVIIe siècle).
    • Le bassin du Paradis[97] : une échancrure formée au premier millénaire de notre ère au débouché de la rivière de Guînes donne naissance à un port où se regroupèrent marins et pêcheurs. Désenvasé sous l’occupation anglaise en 1397, il est approfondi, agrandi et modernisé au cours des siècles. Le bassin du Paradis, qui abrita jusque 100 bateaux, est un vestige des anciennes installations. Son activité périclita à partir de 1900. Désormais, une vingtaine de bateaux maintient la tradition, des pêcheurs plaisanciers surtout, que ne rebute pas son assèchement à marée basse. Auparavant, au 15 août, un lâcher de canards permettait à de courageux nageurs d’essayer de les y attraper. Depuis quelques années, cette tradition, à la suite de plaintes déposées par des militants inquiétés par de « mauvais traitements envers les animaux » (les canards précités) sont remplacées par des joutes navales.
    • À l’extrémité du quai d’Angoulême, un calvaire du marin a été érigé en 1988 avec du bois provenant de la jetée est[98].
    • Le phare de Calais Nord construit en 1848, électrifié en 1963[99],[100] ; il remplaça en 1848, la tour du Guet. Aujourd’hui, il sert également d’émetteur TV pour France 5, M6 et surtout pour CalaisTV, seule TV locale hertzienne dans le Nord-Pas-de-Calais, avec Grande-Synthe.
    • Le Monument des sauveteurs, ou Monument Gavet-Mareschal, est inauguré en 1899, boulevard des Alliés puis transféré en 1960 au Courgain. Le monument se trouve actuellement sur une pelouse du Courgain. Il s’agit d’une statue en bronze du sculpteur Édouard Lormier. Un premier monument avait été érigé en 1791 après les sacrifices des sauveteurs Gavet et Mareschal pour avoir secouru un bateau en perdition devant le port[101].
    Le Monument des sauveteurs en 1909, à son emplacement initial.
    • Le Pluviôse, monument commémoratif en bronze du sculpteur Émile Oscar Guillaume représentant le Pluviôse au moment fatidique. Il est érigé au centre du rond-point situé devant la plage de Calais. En , la catastrophe du sous-marin Pluviôse, coulé accidentellement devant la plage de Calais par le paquebot Pas-de-Calais, endeuille la France entière. Armand Fallières, président de la République, et le gouvernement viennent assister aux imposantes funérailles des 27 victimes. Parmi ces victimes, Auguste Delpierre, 21 ans, seul Calaisien de l’équipage. Le long du bassin du Paradis, un quai porte le nom d'Auguste Delpierre.
    • Monument à Jacquard par Marius Roussel, érigé en 1910 sur la place Albert Ier, face à l'entrée du théâtre. Ce monument commémore le Lyonnais Joseph Marie Jacquard (1752-1834), dont l'invention a contribué au développement de la dentelle, qui a longtemps fait la richesse et la renommée de Calais.
    • L'église Notre-Dame (des XIIIe siècle, XIVe et XVe siècles), au style Tudor si particulier[102]. Le , ses vitraux furent détruits lors du bombardement par le Zeppelin Z XII. Le général de Gaulle s'y maria le avec Yvonne Vendroux. L’édifice, ayant subi d'autres importants dégâts durant la Seconde Guerre mondiale, a été rénové à partir des années 1960. La dernière tranche de travaux, terminée en 2013, a permis d'ouvrir le chœur et la chapelle de la Vierge à la visite. Un retable exceptionnel du XVIIe siècle, pièce unique en Europe, a été restauré.
    • La citerne Royale de l'église Notre-Dame, aux murs très épais (de 2 mètres à certains endroits à 4 mètres à la clé de voûte) et d'une contenance de 1 800 m3. Sa construction fut ordonnée en 1691 par Louis XIV afin de recueillir les eaux de pluie de l'église Notre-Dame pour la garnison et de la population[103].
    • La Bourse du Travail et son marché couvert, ensemble architectural monumental construit de 1937 à 1939 par l'architecte Roger Poyé dans le quartier ouvrier de Saint-Pierre[104],[105] classé à l'inventaire des monuments historiques[106]. Elle comporte une salle de spectacles décorée d'une grande fresque peinte par Max Ingrand et Paule Ingrand.
    • La colonne Louis XVIII : colonne commémorative du débarquement de Louis XVIII à Calais en 1814[107]. Une plaque de bronze encastrée sur le socle comporte l'empreinte du pied du souverain.
    • La crypte souterraine sous le beffroi[108].
    • Le fort Risban[109],[110]. Si l'on se perd en conjectures sur ses origines, peut-être liées au projet de conquête de l'Angleterre élaboré par l'empereur Caligula vers l'an 40, la première mention attestée de son existence date de 1346 : les troupes d’Édouard III d'Angleterre découvrent des fortifications imprenables de Calais et décident d'élever ici un fortin destiné à empêcher tout ravitaillement par mer, dans le dessein de réduire la ville par la famine.
      Probablement issu du terme néerlandais du XVIIe siècle Rijsbank (bank « banc » et rijs « branchages, fascines ») signifiant « banc de branchages »[111], ou du mot allemand Rissbank signifiant « banc d'arrachement »[112], le terme risban désigne un terre-plein fortifié, garni de canons, assurant la défense d'un port. Du fait de sa position sur une langue de sable, isolée à marée haute, l'étymologie de risban a, à tort, été attribuée au terme anglais riskbank, littéralement « banc dangereux » voire « hauteur périlleuse ». Cependant, l'étymologie anglaise paraît fantaisiste, le banc de sable initial du risban ne semblant pas avoir présenté de danger particulier en termes de hauteur. L'étymologie néerlando-germanique paraît plus exacte et plausible et doit par conséquent être privilégiée pour cet ouvrage de fortification. Sous l'occupation anglaise, la tour de bois laisse place à un édifice en pierre, la New Tower, rebaptisée Lancaster Tower après 1400. Plusieurs fois remanié, ce fort maritime déclassé en 1908 a repris du service lors de la Seconde Guerre mondiale[113]. Le fort Risban fut remanié par Vauban au XVIIe siècle après sa visite en 1677 avec le roi. En 1799, le fort Risban fut victime d’une explosion de son dépôt de poudre. Il est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale le siège du Yacht Club de Calais[84].
    Les Bourgeois de Calais (1895) d'Auguste Rodin devant l'hôtel de ville.
    • L'hôtel de ville : bâtiment doté d'une structure en béton conçue par l'architecte Louis Debrouwer, construit de 1911 à 1923. Monument classé pour les parties extérieures : l’ensemble des façades et toitures sur rue et le beffroi ; pour les parties intérieures : le hall d’honneur et sa verrière, l’escalier d’honneur (y compris la rampe et la verrière), le couloir de desserte du premier étage, les salles d’apparat du premier étage (y compris leur décor) : la salle des mariages, le salon d’honneur, le salon du conseil municipal et le cabinet d’apparat[114].
    • Le beffroi, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2005.
    • Immeuble 74, boulevard Jacquard, ancien bureau annexe de l’Automobile Club du Nord de la France, dont l'architecte est Roger Poyé, inscrit par arrêté du pour sa façade (cad. AB 415)[115].

    Autres sites et monuments touristiques

    La jetée ouest.

    Dentelle

    Grâce aux innovations de la révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle, des machines à tisser mécaniques pour la dentelle ont été créées permettant une production importante et de qualité, avec un prix moindre. Les premiers métiers issus de l'Angleterre n'ont pu gagner la France du fait de la Révolution française de 1789, des guerres napoléoniennes et du blocus consécutif. Mais une fois la paix revenue, en 1815, la tentation était grande de copier les Anglais. C'est ainsi que le premier métier à tisser est arrivé en fraude à Calais, depuis Nottingham, sur un bateau de pêche… Par la suite, des améliorations techniques ont donné à la dentelle de Calais son côté unique, prisé aujourd'hui dans le monde entier. Calais est connu pour sa dentelle que l'on trouve dans la haute couture[118],[119]. Calais comptait, en 1910, plus de six cents fabricants et environ 1 000 métiers qui faisaient vivre la moitié de la cité. Aujourd'hui, ils sont quelques-uns mais la dentelle demeure indissociable de l'histoire de la ville[120].

    Musées

    Arts

    Turner, La plage de Calais à marée basse (vers 1830), Bury, Bury Art Museum (en).
    • Le théâtre municipal.
    • Le centre culturel Gérard-Philipe.
    • Le conservatoire à rayonnement départemental (CRD), anciennement école nationale de musique et de danse (ENMD).
    • L'auditorium Didier-Lockwood.
    • L'école d'art de Calais.
    • Le Channel (Scène Nationale).
    • Le cinéma Alhambra.
    • La médiathèque municipale.

    Calais et la philatélie

    Un timbre postal, d'une valeur de 0,80 franc, représentant la ville a été émis le [122].

    Un autre timbre d'une valeur de 0,46 euro montrant des monuments de la ville a été émis en 2001.

    Calais et le cinéma

    Nés à Calais

    Ayant vécu à Calais

    • Armand Joseph de Béthune, duc de Chârost (1738-1800), ancien gouverneur de Calais de 1756 à la Révolution, il s'est rendu célèbre par ses actes de philanthropie et ses recherches en agronomie.
    • François-Joseph Cazin (1788-1864), chirurgien militaire puis médecin de marine au port de Calais, médecin du bureau de bienfaisance de la ville, conseiller municipal, auteur d'un célèbre traité sur les plantes médicinales.
    • George Brummell (1778-1840), dandy britannique, connu sous le nom de « beau Brummell », vécut en exil à Calais de 1817 à 1830.
    • Alfred Georges Regner (1902-1987), peintre et graveur.
    • Pierre Bachelet (1944-2005), chanteur et compositeur, grandit à Calais. La chanson Découvrir l'Amérique évoque les souvenirs de cette époque.

    Mortes à Calais

    Ayant séjourné à Calais

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    De gueules à l’écusson d'azur chargé d’une fleur de lis d’or soutenue d’un croissant d’argent, l’écusson sommé d’une couronne fermée de France d’or, accosté de deux croix de Lorraine d’argent et accompagné en pointe d’un besant d’argent chargé de la croix de Jérusalem d’or.
    Détails
    Le blason de Calais fut accordé par le roi Henri II en 1558. La croix de Jérusalem et le croissant évoquent le passage, dans cette ville, des croisés français et anglais. La fleur de lys et la couronne marquent la satisfaction du roi de France de recouvrer Calais après plus de deux siècles d'occupation anglaise. Les croix de Lorraine font référence au libérateur de la ville, le duc de Lorraine, François de Guise. Elles furent confirmées par lettres patentes de Louis XVIII, le .

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alain Derville et Albert Vion, Histoire de Calais, Westhoek, les éditions des beffrois, , 351 p. (ISBN 2-903077-56-8).
    • Claudine-Alexandrine de Guérin de Tencin, Le Siège de Calais : nouvelle historique, Desjonquieres, 1983 (1739) (ISBN 978-2-904227-00-4).
    • Jean-Marie Moeglin, Les Bourgeois de Calais : Essai sur un mythe historique, Albin Michel, , 480 p. (ISBN 2226132848).
    • Magali Domain, Les Bourgeois de Calais, La Voix du Nord, , 39 p. (ISBN 2843930464).
    • Magali Domain, Le Pluviôse, une tragédie calaisienne, éditions du Camp du Drap d'Or, 2007 (ISBN 2915748012).
    • Calais et l'histoire, syndicat d'initiative de Calais, dépliant publicitaire, .
    • Calais ville d'Histoire[Qui ?].
    • Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, Gallimard, , 1954 p. (ISBN 2070765067).
    • Michael Hennequin, La Politique culturelle de Calais 1959-1969, Mémoire (maîtrise d'histoire) Lille 3, , 201 p.
    • Magali Domain, Les Histoires de Calais, Le Courgain Maritime, Nord-Avril, 2006, 222 p.
    • Georges Dauchard, Calais à l'heure allemande de 1940 à 1943, 70 p.
    • Calais - Contre Vents et Marées (bande dessinée), scénario d'Olivier Gilleron, dessins de Luc Deroubaix, Le Téméraire, collection Histoires des Villes, 1993 (ISBN 2-908703-17-3).
    • Bulletin historique et artistique des Amis du Vieux Calais, revue bisannuelle.
    • Calais Réalités - Hebdomadaire d'information.

    Articles connexes

    Histoire

    Infrastructures de transport

    Patrimoine

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Unité urbaine 2020 de Calais (62503) » sur insee.fr, consulté le 12 août 2022.
    2. « Calais, premier port français de passagers » sur calais-port.fr.
    3. « Ville de Calais » sur jedecouvrelafrance.com.
    4. [PDF] Le label « Grand site de France » attribué dans le Pas-de-Calais aux Caps Gris-Nez et Blanc-Nez, Communiqué de presse du ministère, 5 avril 2011.
    5. Boulonnais : la galère pour se garer ce week-end sur la côte dans La Voix du Nord, le 8 mai 2016
    6. Jean Ricour, Découverte géologique du Nord de la France, Éditions du BRGM, , 66 p. (ISBN 2-7159-0194-1), p. 43.
    7. Des Clics Nomades, « Calais : Climat, Température, Meilleure période, Météo… », sur Où et Quand Partir (consulté le )
    8. À propos du phare de Walde (éteint depuis le 4 juillet 2001).
    9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Unité urbaine 2020 de Calais », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    13. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur insee.fr (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    18. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Résumé statistique pour chaque commune de France sur le site de l'Insee, consulté le 4 août 2013.
    23. « Immobilier à Calais » dans Le Journal du Net, consulté le 4 août 2013.
    24. Par Jean-Baptiste François, « Mur de Calais, un obstacle de plus sur la route des migrants », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).
    25. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Boulogne-sur-Mer », sur lion1906.com (consulté le ).
    26. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Dunkerque », sur lion1906.com (consulté le ).
    27. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Lille », sur lion1906.com (consulté le ).
    28. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Abbeville », sur lion1906.com (consulté le ).
    29. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Arras », sur lion1906.com (consulté le ).
    30. Distance à vol d'oiseau calculée sur Google Earth.
    31. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Amiens », sur lion1906.com (consulté le ).
    32. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Saint-Quentin », sur lion1906.com (consulté le ).
    33. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Rouen », sur lion1906.com (consulté le ).
    34. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Paris », sur lion1906.com (consulté le ).
    35. « Distance à vol d'oiseau entre Calais et Reims », sur lion1906.com (consulté le ).
    36. « Aujourd'hui, avec le Vel'in, Calais fait sa vélorution ! », sur La Voix du Nord, (consulté le ).
    37. Fonctionnement du Vel'in sur le site officiel, consulté le 27 juin 2012.
    38. « Les risques près de chez moi : Calais », sur georisques.gouv.fr (consulté le )
    39. « Zonage sismique en France au 1er mai 2011 », sur La Voix du Nord (consulté le ).
    40. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1978.
    41. Exemple : Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas.
    42. Op. cité. p. 131.
    43. Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance, 2003, p. 97.
    44. Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois.
    45. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
    46. Yann Gobert-Sergent, Pêches, course et contrebandiers. Le port de Boulogne-sur-Mer de Louis XIV à Napoléon Ier, ACRB éditions, 2004, 196 p.
    47. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    48. Résultats des élections présidentielles de 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    49. Résultats des élections présidentielles de 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    50. Résultats des élections présidentielles de 2012 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    51. Résultats des élections présidentielles de 2017 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    52. Résultats des élections présidentielles de 2022 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    53. Résultats des élections législatives de 2012 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    54. Résultats des élections législatives de 2017 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    55. Résultats des élections législatives de 2022 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    56. Résultats des élections européennes de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    57. Résultats des élections européennes de 2009 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    58. Résultats des élections européennes de 2014 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    59. Résultats des élections européennes de 2019 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    60. Résultats des élections régionales de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    61. Résultats des élections régionales de 2010 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    62. Résultats des élections régionales de 2015 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    63. Résultats des élections régionales de 2021 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    64. Résultats des élections départementales de 2021 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    65. Résultats des élections référendaires de 1992 sur le site PolitiqueMania.
    66. Résultats des élections référendaires de 2000 sur le site PolitiqueMania.
    67. Résultats des élections référendaires de 2005 sur le site PolitiqueMania.
    68. Article L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales
    69. Succombant à un infarctus en cours de mandat, il est remplacé par André Parmentier.
    70. Olivier Pecqueux, « Garde à vue de Sarkozy : la maire de Calais Natacha Bouchart réagit : Sarkozyste dans l’âme, Natacha Bouchart, sénatrice-maire UMP, prend la défense de l’ancien président de la République tout en se montrant prudente dans ses propos. Ce mardi après-midi, en marge du point presse sur l’écran géant bientôt installé place d’Armes, l’élue a accepté de commenter l’actualité qui secoue la droite : la garde à vue de Nicolas Sarkozy. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    71. « La maire sortante Natacha Bouchart réélue à Calais : « Je vous adresse un merci sincère » : Ce deuxième tour dans le Calaisis est notamment marqué par une énorme surprise : la victoire du jeune loup de l’UMP Pierre-Henri Dumont, face au socialiste et maire sortant Serge Peron. Et à Calais, la candidat UMP Natacha Bouchart rempile pour un second mandat. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    72. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    73. « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
    74. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    75. Lycée HQE Léonard-de-Vinci, Calais, sur le site de l'académie de Lille.
    76. « Historique - CH de Calais » sur www.ch-calais.fr, consulté le 29 octobre 2016.
    77. « Liste des juridictions compétentes pour une commune », sur le site du ministère de la Justice et ds libertés (consulté le ).
    78. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    79. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    80. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Calais (62193) », (consulté le ).
    81. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
    82. « Virtual Calais 7.0 », sur afjv.com, (consulté le ).
    83. Bienvenue sur le web officiel du Yacht Club de Calais.
    84. Roller Derby Calaisis.
    85. « Boulogne-sur-Mer / Calais - La Vélomaritime / EuroVélo 4 », sur francevelotourisme.com (consulté le ).
    86. « EuroVelo 4 - Véloroute de l'Europe Centrale », sur eurovelo.com (consulté le ).
    87. « Les villes les plus pauvres - 5e : Calais (Pas-de-Calais) », sur Le Journal du Net (consulté le ).
    88. « Chiffres clés : Communes de Calais (62193), Département du Pas-de-Calais, Région du Nord-Pas-de-Calais, France métropolitaine », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    89. « Évolution et structure de la population de Calais - Chiffres » sur le site de l'Insee.
    90. « Taux de chômage par zone d'emploi - Du 1er trimestre 2003 au 1er trimestre 2015 (en moyenne trimestrielle) » sur le site officiel de l'INSEE, consulté le 7 septembre 2015.
    91. (fr) Nexans - Nos implantations en France ; consulté le 19 mars 2016.
    92. Éric Dauchart, « Calais : installés sur le sable, trois bars de plage vont ouvrir cet été », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    93. Pour la mention du classement comme monument historique, les renseignements sont issus des : Bases de données du ministère de la Culture.
    94. « La Tour du Guet », notice no PA00108248, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    95. « La Citadelle », notice no PA00108247, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    96. Le bassin du Paradis, coordonnées :Longitude est 1°50'55.32" latitude nord 50°57'40.68".
    97. Plaque no 10 - Histoire de la cité.
    98. « Le Phare de Calais », notice no PA62000123, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    99. « Le phare de Calais (Établissement de signalisation maritime n 52/000) », notice no IA62001154, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    100. « Monument des sauveteurs, ou Monument à Gavet-Mareschal – Calais » sur e-monumen.net.
    101. « L'église Notre-Dame », notice no PA00108246, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    102. « La citerne de l'église Notre-Dame », notice no PA00108243, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    103. « La Bourse du travail », notice no PA62000035, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    104. « bourse du travail, marché couvert, actuellement salle de spectacle », notice no IA62000919, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    105. « Bourse du Travail et son marché couvert », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    106. « Colonne commémorative du débarquement de Louis XVIII à Calais », notice no PA00108244, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    107. « La crypte souterraine sous l'emplacement du Beffroi », notice no PA00108245, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    108. « Le Fort Risban », notice no PA00108459, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    109. Le fort Risban, coordonnées : Longitude est 1°50'49.32" latitude Nord 50°57'48".
    110. 1643 Fournier Hydrographie, p. 63, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales.
    111. dictionnaire Le Littré, édition de 1880.
    112. Plaque no 9 - Histoire de la cité.
    113. « L'Hôtel-de-Ville de Calais », notice no PA62000055, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    114. « Immeuble (ancien bureau annexe de l'Automobile Club du Nord de la France) », notice no PA62000036, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    115. « Ensemble de vingt-huit verrières », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    116. « Blériot en dentelle (François Morellet) — atlasmuseum », sur www.atlasmuseum.net (consulté le ).
    117. « La dentelle de Calais ».
    118. « L'industrie de la dentelle ».
    119. pratclif.com.
    120. calais.fr[réf. incomplète].
    121. Le timbre.
    122. La Voix du Nord, .
    123. http://www.toutlecine.com/film/tournage/0037/00378099-welcome.html.
    124. Source : Dictionnaire encyclopédique de Philippe Le Bas.
    125. Culture.gouv.fr base Léonore, notice L0849069 : Dunett Sidney (consulté le 14 février 2014).
    126. Le contrat de mariage fut signé à Paris le , un mariage par procuration fut célébré à la Sainte Chapelle du Palais-Royal de Paris le et le mariage est célébré à Calais le (Medieval Land, op. cit.)
    • Portail du Nord-Pas-de-Calais
    • Portail des communes de France
    • Portail de la Côte d'Opale
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.