Émile Boeswillwald
Émile Boeswillwald (1815 - 1896) est un architecte français. Il succéda à Prosper Mérimée comme inspecteur général des Monuments Historiques et collabora avec Eugène Viollet-le-Duc.
Ne pas confondre avec le peintre Émile Artus Boeswillwald (1873-1935).
Pour les articles homonymes, voir Boeswillwald.
Émile Boeswillwald | |
Présentation | |
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Naissance | Strasbourg |
Décès | |
Nationalité | France |
Activités | attaché à la Commission des Monuments historiques en 1840 Inspecteur général des Monuments historiques |
Œuvre | |
Réalisations | Château de Pontchartrain Cathédrale Saint-Étienne de Toul Abbaye Saint-Germer-de-Fly |
Publications | Timgad, une cité africaine sous l'Empire romain |
Biographie
Émile Boeswillwald naît à Strasbourg le [1]. Il apprend le métier de tailleur de pierre, poursuivant son apprentissage à Munich, en 1836. Il étudie ensuite l'architecture dans l'atelier de Henri Labrouste et à l'école des Beaux-Arts en 1837. Après des études à Munich, il entre à Paris dans l'atelier de Henri Labrouste. Il produisit également des séries de dessins aquarellés sur les soldats du Premier Empire, dans les années 1890-91.
Il expose aux Salons de 1839, 1841, 1842, 1844 et 1855. Le peintre Léon Bonnat a représenté son ami en 1890[2].
En 1846, Ludovic Vitet et Prosper Mérimée lui confient la restauration de l'ancienne cathédrale de Laon [3]. Il entreprend cette tâche 1854 et la dirige jusqu'en 1896. En 1847, il devient l'architecte de la Sainte-Chapelle de Paris, où, succédant à Félix Duban et à Jean-Baptiste Antoine Lassus, il en termine la restauration.
En 1860, Boeswillwald est nommé inspecteur général des monuments historiques, en remplacement de Prosper Mérimée et, de ce fait, il devient membre de la commission des monuments historiques et du conseil des Bâtiments civils.
En qualité d'architecte diocésain, il est auxiliaire de Viollet-le-Duc et de Lassus à Notre-Dame de Paris et reconstruisit la flèche de la cathédrale de Bayonne.
Émile Boeswillwald décéda à Paris le [1]. Son fils, Paul Boeswillwald, fut aussi architecte et son petit-fils, Émile Artus, peintre.
Son Œuvre
- après 1830 : supervision de la restauration de la basilique Saint-Maurice d'Épinal après les dégradations de 1793.
- 1843-1865 : restauration de la Recevresse et de la basilique Notre-Dame d'Avioth, et du château de Morthemer [4].
- 1847-1856 : construction du collège Marie-Joseph (Richelieu) à Luçon
- 1850-1854 : construction de l'église Saint-Vaast (aujourd'hui Saint-Waast) de Soissons
- 1855-1890 : restauration de l'abbatiale de l'abbaye de Mouzon
- 1863-1870 : construction de l'église Saint-Pierre de Calais (sur la Place Crévecoeur, un terrain cédé par le Chanoine François Crévecoeur en 1854)
- 1863-1871 : construction de l’église Saint-Martin de Pau
- 1864-1865 : construction de la chapelle impériale de Biarritz
- 1888 : transformation du château de Pontchartrain pour les Dreyfus
- Restauration de la cathédrale Saint-Étienne de Toul auquel succédera son fils, Paul
- Restauration de l'église de Vignory
- Restauration de la sainte-chapelle de Saint-Germer de Fly
- Restauration de la cathédrale Notre-Dame de Laon
- Restauration de la Sainte-Chapelle
- 1854-1861/1867-1871 : restauration de l'ancienne collégiale Saint-Florent de Niederhaslach
- Restauration du porche du bras droit du transept de la Basilique Saint-Urbain de Troyes
Publications
- « Rapport sur l'église de Mouzon », dans : Edmond du Sommerard, Les monuments historiques de France à l'Exposition universelle de Vienne, Imprimerie nationale, 1876, pp. 160-161 (consulter en ligne).
- Coauteur avec René Cagnat et Albert Ballu : Timgad, une cité africaine sous l'Empire romain, Paris, 1895-1905, E. Leroux (consulter en ligne sur Gallica).
Généalogie descendante
- Émile Boeswillwald épouse Philippine Spitz (1817-1905), leurs enfants:
- Paul Boeswillwald (1844-1931) (qui suit).
- Jules (1848-1925)
- Paul épouse Marguerite Louise Langlois (1849-1925), leurs enfants:
- Émile Artus Boeswillwald, (1873-1935)
- Louise Philippine (1875-1881)
- Louis Ernest (1877-1918)
- Jean-Paul (1881-1960)
- Marguerite (1884-1920)
- Marie Louis Alice (1886-1911)
Distinctions[1]
- Médaille de seconde classe au salon, en 1849 ;
- Chevalier de la légion d'honneur, en 1853 ;
- Officier de la légion d'honneur, en 1865 ;
- Commandeur de la légion d'honneur, en 1889.
Notes et références
- BOESWILLWALD Émile, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle sur elec.enc.sorbonne.fr (École des chartes).
- Cette œuvre, conservée dans une collection particulière et reproduite dans le catalogue de l'exposition Émile Artus Boeswillwald, p. 5.
- Société française d'archéologie, « Liste des architectes attachés à la commission des monuments historiques et des architectes en chef des monuments historiques », Congrès archéologique de France : séances générales tenues par la Société française pour la conservation des monuments historiques, Derache (Paris) et A. Hardel (Caen), , p. 264
- (Base Mérimée).
Voir aussi
Bibliographie
- Frédéric Haeusser, « Émile Boeswillwald », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 4, p. 286
- Frédéric Haeusser, Christian Wolff et Patrick Cabanel, « Boeswillwald, famille d'architectes », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 338-339 (ISBN 978-2846211901)
- (en) « Émile Boeswillwald », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- (en) Jean-Michel Leniaud, Grove Art Online, Oxford University Press, (ISBN 9781884446054, lire en ligne)
Liens externes
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